La repentance !

L’importance de la repentance !

Cela nous amène au texte suivant, source de la méditation :

Venez, retournons à l’Éternel ! Car il a déchiré, mais il nous guérira ; Il a frappé, mais il bandera nos plaies.
Il nous rendra la vie dans deux jours ; Le troisième jour il nous relèvera, Et nous vivrons devant lui.
Connaissons, cherchons à connaître l’Éternel ; Sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore. Il viendra pour nous comme la pluie, Comme la pluie du printemps qui arrose la terre.
Que te ferai-je, Éphraïm ? Que te ferai-je, Juda ? Votre piété est comme la nuée du matin, Comme la rosée qui bientôt se dissipe.
C’est pourquoi je les frapperai par les prophètes, Je les tuerai par les paroles de ma bouche, Et mes jugements éclateront comme la lumière.
Car j’aime la piété et non les sacrifices, Et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.

Osée 6:1-6

La situation évoquée dans ce texte est malheureusement bien différente de celle vécue par le frère citée précédemment .

Après le règne de Salomon. Le royaume d’Israël s’est scindé en deux le royaume du Nord ou Ephraïm et le royaume de Juda. Ephraïm s’est caractérisé très tôt par une conduite déviante par rapport au plan de Dieu.

Il a imité les nations voisines et s’est embourbé dans le péché avec une pratique de l’idolâtrie. Après bien des avertissements par la voix des prophètes et devant le manque de réaction, la colère de Dieu est à son comble à l’égard de ce royaume. Dieu a commencé à le châtier pour ses innombrables péchés.

Le peuple est sous la menace d’un jugement imminent : la première déportation vers l’Assyrie. Dans son désarroi le peuple par la voix de son prophète se tourne vers Dieu pour s’attirer sa faveur.

Le texte se divise en 2 parties : les versets 1 à 3 qui contiennent l’appel à un retour vers Dieu et les versets 4 à 6 qui contiennent un refus de cette « repentance » par Dieu. Je propose dans un premier temps d’examiner cette repentance, de voir les éléments positifs mais aussi les éléments manquants et dans une seconde partie d’expliquer les raisons du refus de Dieu.

Nous pouvons déceler des éléments positifs dans cette repentance :

• Il y a une volonté de changement de cap, de retour vers Dieu. Cela veut dire que le peuple reconnaît que c’est la bonne voie. J’ai souvent entendu des prédicateurs déclarer que se repentir c’est changer de direction (ils n’ont pas dit que cela) ;

• Vouloir mieux connaître Dieu. C’est aussi une intention louable, n’est ce pas un de nos objectifs dans notre vie chrétienne lorsque nous étudions sa parole ;

• La reconnaissance de la bienveillance et de la fiabilité de Dieu. Là aussi nous ne pouvons qu’être d’accord avec cela ;

• Le fait de faire des offrandes. Cela peut être une expression de générosité et d’une volonté d’honorer Dieu. Ne sommes nous pas appelés à offrir non seulement la dîme mais aussi notre vie pour la gloire de Dieu.

Par contre on peut constater après étude du texte qu’il manque les éléments suivants :

• La mention du péché. Il n’y aucune mention des péchés nombreux du royaume. C’est pourtant la cause principale de la colère de Dieu. Il le leur a fait comprendre par la voix des prophètes. Pas de confession de péchés, pas de résolution de détruire leurs idoles, pas de résolution de changer d’attitude à l’égard des péchés.

• Pas de demande de pardon. Par ses péchés le royaume du Nord a profondément offensé Dieu et du coup sa relation avec Dieu est gravement endommagée. L’une des premières choses à demander à Dieu serait le pardon de ses offenses.

• Est ce que le coeur d’Ephraïm a changé. La piété des habitants du royaume et en particulier des ses dirigeants est comparée à de la rosée qui s’évapore. C’est dire qu’elle est superficielle. Ce n’est pas une piété qui vient du coeur mais une piété circonstancielle.

• Les sacrifices pour le culte ne sont plus appréciés par Dieu. En raison de l’idolâtrie ambiante, Dieu était célébré comme une idole. Cela entraînait une sorte de marchandage offrandes-bénédictions. Le culte n’était plus vécu comme une célébration du l’Eternel.

Après avoir examiné, – attentivement, je l’espère ! – cette « repentance », on comprend mieux la réaction de Dieu et les raisons qui l’ont conduit à ne pas l’accepter. Elles sont au nombre de trois :

– Il n’y a pas de remise en cause profonde par Ephraïm, ni par Juda, de leur attittude devant l’Eternel. Aucun remord, aucun regret, aucune reconnaissance de péché ne sont exprimés. Or Dieu regarde au coeur des hommes.

– Il n’y a pas de demande de pardon, c’est révélateur du fait que Ephraïm n’avait pas conscience d’être réellement coupable devant Dieu.

– Dieu voit que le coeur d’Ephraïm n’a pas changé et que par conséquence son attitude ne risque pas de changer en profondeur ni de produire une foi plus grande, un culte authentique, une soif nouvelle de la connaissance de Dieu.

Qu’en est-il de nous en ce qui concerne le péché sur un plan personnel et sur un plan communautaire ?

Est-ce que parfois nous ne sommes pas comme Ephraïm, est-ce que parfois nous ne zappons pas la confession par un « tous les hommes sont pécheurs » ou un rapide et vague « pardonne-nous nos péchés » dans un souci bien psychologique de surtout ne pas nous culpabiliser ?

Je crains qu’à force de positiver, nous n’ayons oublié cette discipline de la vraie repentance pourtant si nécessaire pour une bonne relation avec Dieu et pour notre sanctification.

On peut conclure par ce passage de la Bible :

Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous.
Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.

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