Que croient les évangéliques ?

Que croient les évangéliques ?

Cette question revient fréquemment aujourd’hui. Il y a plusieurs manières de comprendre le protestantisme évangélique : historique, sociologique, etc. L’une d’entre elles consiste à examiner ce que croient les évangéliques, à envisager le contenu de leur foi. Cette approche est particulièrement intéressante puisque le credo évangélique constitue leur « patrimoine génétique commun ». Même s’ils sont répartis dans de nombreuses organisations et se présentent sous différentes étiquettes, ils ont en commun un grand nombre de convictions fondées sur la Bible qui leur sont essentielles. En particulier, celles ci-dessous.

LA BIBLE

Nous croyons à la divine inspiration et à l’autorité souveraine des Saintes Écritures, constituées des soixante-six livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, qui sont la Parole de Dieu […].

Prennent-ils la Bible au pied de la lettre ?

Si les évangéliques ont la Bible pour norme, ils ne considèrent pas que tout texte biblique doit être interprété de manière littérale stricte. Un texte poétique ne sera pas lu de la même façon qu’un texte historique. Autre exemple, la Bible, qui n’est pas un livre scientifique, débute par un récit de la création et affirme à de très nombreuses reprises que Dieu est le Créateur de l’Univers. Or, si tous les chrétiens évangéliques reconnaissent que Dieu est le créateur, ils ne pensent cependant pas tous que la terre a été crée « en 6 jours de vingt-quatre heures » … Les évangéliques s’attachent avant tout aux enseignements importants confirmés par la Bible dans son ensemble. Ils reconnaissent que des affirmations plus isolées, et donc de moindre importance, sont d’interprétation incertaine.

Les évangéliques font-ils partie du protestantisme ?

Oui, ils s’appuient sur les mêmes fondements que les réformateurs protestants du 16e siècle (Martin Luther, Jean Calvin…) : la Bible, la foi, la grâce. De plus, ils se reconnaissent volontiers héritiers de la Réforme dite radicale ou « anabaptiste-mennonite » qui a développé à la même époque une vision de l’Église séparée de l’état et a invité les hommes à un engagement de foi personnel.

DIEU

Nous croyons en un seul Dieu souverain ; Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de l’univers […].

Pensent-ils être les seuls à détenir la vérité ?

Les évangéliques n’ont pas le monopole de la vérité et ils le savent. Cependant, ils croient à l’existence d’une vérité unique et absolue, celle de Jésus-Christ qui, parlant de lui-même dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi2… ». Pour les évangéliques, la vérité ne peut être la propriété d’aucune église ni d’aucun groupe humain. Il s’agit de suivre le Christ qui est venu révéler Dieu le Père.

Sont-ils tolérants envers les autres religions ?

Contrairement à une idée reçue, une conviction religieuse forte ne conduit pas inévitablement à l’intolérance. Les évangéliques souhaitent témoigner de leurs croyances, en suivant l’enseignement et l’exemple du Christ qui les enjoint à « aimer son prochain comme [soi]-même3 ». Cette volonté de l’amour induit le respect de l’autre, de ses convictions, exclut toute violence et ne laisse pas de place au fanatisme. Ils n’ont nullement l’intention d’imposer leurs croyances à autrui.

Cependant, aucun groupe humain n’est à l’abri de comportements de repli sur soi ou de dérives sectaires. C’est alors que le rôle d’instances nationales régulatrices comme la Fédération Protestante de France ou le Conseil national des évangéliques de France prend toute son importance.

JESUS-CHRIST

Nous croyons en Jésus-Christ, à sa parfaite divinité et sa préexistence éternelle, à sa naissance d’une vierge, […] à sa mort expiatoire à notre place, à sa résurrection et son ascension corporelles, à son prochain retour personnel, visible et glorieux.

Les évangéliques sont-ils conservateurs ?

La réponse dépend du contexte sociétal en général et du thème abordé en particulier. Les Églises protestantes évangéliques maintiennent des positions de morale personnelle fermes dans leur principe : mariage réservé aux couples hétérosexuels, protection de la vie jusqu’à la mort naturelle… tout en développant l’accueil de chaque être humain dans sa situation singulière.

Cependant les évangéliques puisent dans le message de la Bible, des valeurs d’une incontestable modernité. Le respect de l’homme, quelle que soit son origine, considéré comme créature de Dieu, a pour eux des implications concrètes : actions sociales et humanitaires, lutte contre les discriminations. Ils manifestent un intérêt grandissant pour les questions liées à l’écologie et à une économie respectueuse de la dignité de l’homme.

L’HOMME ET LE PECHE

Nous croyons que l’homme, crée à l’image de Dieu, a chuté, […] dans la révolte, la corruption et la condamnation.

Les évangéliques sont-ils culpabilisateurs ?

Une foule de gens, dans notre société contemporaine souffre d’une profonde culpabilité. La nier ou la refouler n’est d’aucun secours. L’évangile repose sur l’offre de Dieu d’un pardon gratuit accordé à qui se reconnaît pécheur. Ainsi le message évangélique, exigeant par nature, est en réalité libérateur. De nombreux évangéliques témoignent de la joie d’être pardonnés et déchargés de toute culpabilité. Dans leur théologie, la centralité de la croix et l’œuvre de Jésus sont fondamentales. « Pour les protestants évangéliques, il n’y de christianisme authentique sans cette doctrine qui constitue à leurs yeux la clef de voûte de l’histoire du Salut4. »

Par ailleurs, les évangéliques aiment la vie d’autant plus qu’elle est pour eux un don de Dieu. La fête est au cœur de l’évangile. D’ailleurs la Bible parle, pour décrire les évènements de la fin des temps, d’un gigantesque banquet nuptial ! Souvent le public est attiré par la chaleur et la convivialité des églises protestantes évangéliques.

Les évangéliques sont-ils des fondamentalistes ?

Si fondamentaliste5 est compris comme intégriste, alors ils ne le sont pas. Cependant toute conviction forte, qu’elle soit morale, politique ou spirituelle, a nécessairement ses propres fondements. Les évangéliques tirent leurs valeurs de la Bible et ont le désir de mettre en pratique l’enseignement de Jésus-Christ, tel que chacun peut le découvrir dans les évangiles.

LE SALUT

Nous croyons que la justification de l’homme s’opère par la grâce de Dieu en Jésus-Christ seul médiateur entre Dieu et les hommes et qu’elle est reçue uniquement par la foi personnelle. Nous croyons à la nécessité de la repentance et de la nouvelle naissance conduisant à une vie de piété, […].

Pourquoi parlent-ils tant de leur foi : sont-ils fanatiques ?

Par leur disposition à sortir de leurs temples et de leurs églises et leur empressement dans l’annonce de l’Évangile, les évangéliques peuvent surprendre. Hommes et femmes de conviction, leur vie a été marquée par leur rencontre personnelle avec le Christ. Leur nouvelle relation avec Dieu donne un sens neuf à leur vie, un but à leur existence. Ils s’efforcent de calquer leur éthique personnelle sur les valeurs de l’évangile. Ils désirent le mettre en pratique et spontanément en parlent autour d’eux ! « C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle6 ! » Quoi de plus normal ? On ne dit pas d’un écologiste qui trie ses déchets, choisit de circuler à vélo en ville, refuse d’acheter des produits sous blister, qu’il est un fanatique parce qu’il s’efforce d’ajuster ses actes à ses convictions. Ni parce qu’il cherche à convaincre d’autres personnes d’adopter le même comportement !

L’EGLISE

Nous croyons que l’Église universelle est l’ensemble des rachetés de Jésus-Christ, de toutes races, de tous les pays et de tous les temps […].

Chaque groupe croit-il ce qu’il veut ?

Non, c’est la Bible reçue comme source unique d’autorité et norme qui constitue une caractéristique de premier plan dans la foi protestante évangélique, quel que soit le groupe. L’autorité de la Bible s’exerce dans le domaine de la foi et s’étend à tous les aspects de la vie : morale personnelle, choix éthiques, valeurs…

La Bible occupe habituellement une place prépondérante dans la spiritualité évangélique, c’est elle qui nourrit la foi des croyants. La lecture personnelle quotidienne est encouragée. La lecture publique pendant le culte, les études bibliques constituent la colonne vertébrale de la vie des Églises protestantes évangéliques.

Comment devient-on chrétien évangélique ?

La prééminence du rôle de Jésus-Christ est liée à la doctrine de la conversion personnelle. Un « changement personnel suite à une expérience religieuse, la conversion s’interprète chez les protestants évangéliques comme un processus […]. L’individu reconnaît Jésus-Christ comme son « sauveur » mort pour ses péchés et ressuscité pour son salut. Cette étape s’accompagne de la repentance (regret du mal commis) et d’un choix d’obéissance (« suivre Jésus »), engendrant une reconfiguration globale de l’itinéraire biographique du converti7. »

Cette conversion est toujours une décision personnelle et libre. C’est pourquoi les évangéliques sont attachés à la notion de liberté de conscience et de liberté d’expression de la foi.

À quelques rares exceptions, ils manifestent leur conversion par le baptême reçu à l’âge adulte. Ils ne baptisent pas leurs enfants pour leur conserver la liberté de choix lorsqu’ils seront capables de décider par eux-mêmes.

L’AU-DELA

Nous croyons à la résurrection de tous les hommes, à la félicité éternelle des rachetés, et au châtiment éternel des pécheurs impénitents.

Que pensent-ils de la vie après la mort ?

Les évangéliques croient à la réalité d’une vie après la mort, avec ou sans Dieu, à la responsabilité de chacun. La vie terrestre des êtres humains revêt pour eux une grande valeur, car elle est unique et déterminante pour l’au-delà. La foi en la résurrection offre une vraie espérance. La conscience de l’éternité change les perspectives de la vie.

Les évangéliques sont-ils apocalyptiques ?

L’Apocalypse est le dernier livre de la Bible, c’est une prophétie qui décrit le retour du Christ et le déroulement des évènements de la fin des temps. Bien des prophéties avaient déjà annoncé sa première venue, de nombreuses autres prédictions annoncent son retour. Les croyants évangéliques considèrent que l’invitation biblique « Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu8 », s’adresse à tous. Ils pensent que chaque homme a le droit de savoir.

Les évangéliques sont-ils d’origine américaine ?

Considérer les évangéliques comme un mouvement américain colonisant le monde est partial et inexact. Le mouvement évangélique est apparu sur le continent européen, en Suisse, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, en Angleterre avant même… la naissance des États-Unis. D’ailleurs de nombreux évangéliques ont émigré en Amérique au xviie et xviiie siècle à cause du manque de liberté religieuse qui sévissait en Europe et singulièrement en France. Reste qu’un certain nombre d’Églises évangéliques en France, comme dans d’autres parties du monde, ont été fondées avec le concours de missionnaires américains, essentiellement à partir de la Seconde Guerre mondiale. Les évangéliques français ne dépendent d’aucune instance dirigeante située ailleurs dans le monde. S’ils entretiennent des relations internationales et favorisent des partenariats, ils le font par fraternité chrétienne tout en veillant à leur indépendance typiquement protestante.

Les évangéliques sont-ils une secte ?

Le rapport parlementaire sur les sectes9, bien conscient de la difficulté de définition, propose trois sens possibles du mot secte : étymologique, sociologique, «dangerosité». Selon ces critères, le protestantisme évangélique n’est pas concerné par cette question. Cependant, aucun groupement humain n’est à l’abri de dérives sectaires.

Autres différences avec les sectes, les évangéliques possèdent deux atouts sociaux propres à les éloigner d’un fonctionnement sectaire :

– Dans la ligne de la tradition protestante, les évangéliques accordent une place prépondérante au choix individuel. Cette attitude les tient a priori à l’écart des logiques «d’embrigadement» ou de «lavage de cerveau».

– Les évangéliques sont très attachés au principe démocratique. Leurs Églises fonctionnent généralement de manière autonome. En principe, le pasteur ou les responsables sont élus par les membres de l’Église et les décisions soumises au vote des fidèles. Ce fonctionnement est à l’opposé de la domination d’un groupe par un gourou.

Les évangéliques et la politique

Cette question complexe est davantage liée aux spécificités politiques d’une nation qu’à des raisons théologiques. Aux États-Unis où plus d’un Américain sur quatre se déclare évangélique, ceux-ci jouent un rôle indéniable en particulier lors des élections présidentielles.

Dans certains pays dans lesquels les évangéliques sont nombreux, comme le Pérou, le Guatemala, le Brésil ou l’Ouganda, leur influence est plus contrastée. Parfois leur apport politique et social est reconnu pour son utilité à l’exemple de celui des pentecôtistes en Ouganda en matière d’alphabétisation et de scolarisation10.

En France, la situation est plus simple. Les Églises évangéliques adhèrent depuis l’origine au principe de laïcité, de la séparation des Églises et de l’État. Elles sont soumises à la loi républicaine, et sont constituées en associations cultuelles 1905. Leurs statuts précisent qu’elles ne poursuivent aucun but politique. On observe un pluralisme politique effectif parmi les membres de ces Églises.

Les Églises évangéliques sont-elles surtout des «Églises ethniques» ?

C’est l’image que certains médias donnent. Celle-ci ne correspond pas à la réalité des Églises évangéliques françaises dans leur ensemble. S’il est vrai que de nombreuses communautés, composées de fidèles d’origine étrangère, ont été fondées depuis quelques années, celles-ci reflètent pour l’essentiel la réalité démographique de la banlieue parisienne et de quelques grandes villes de France.

De plus, le terme «ethnique» est souvent utilisé en trompe-l’œil, parfois teinté de racisme. En effet, sur quels critères attribuer le caractère d’ethnicité à une Église ?

Les Églises évangéliques sont, par essence, ouvertes à tous, sans exclusivité ni restriction ethnique ou sociale… Ce qui est en accord avec la Bible qui souligne : «Maintenant, il n’y a plus de place pour les discriminations faites par les hommes. Il n’y a plus de différence entre Juif et Grec, serviteur et maître, homme et femme : toutes ces distinctions humaines tombent. Unis au Christ, vous ne faites plus qu’un11».

Si certaines Églises intègrent des traditions culturelles (musique, danse…) apportées par des membres d’origine étrangère, ces traditions ne peuvent être assimilées à des signes distinctifs évangéliques.

Les évangéliques font-ils du prosélytisme ?

Le mot «prosélytisme» est devenu aujourd’hui franchement péjoratif et même abusivement synonyme de «racolage». Ce terme évoque une propagande religieuse massive comportant des éléments de pression, de harcèlement, de conditionnement psychologique qui s’apparente à l’intégrisme. Généralement, le prosélytisme accentue les spécificités d’un mouvement comme condition, souvent exclusive, du salut. Le prosélytisme s’apparente parfois à de l’embrigadement. Les évangéliques rejettent et condamnent ces méthodes. Ils ont à cœur, comme l’a enseigné le Christ, de partager leur découverte personnelle de l’Évangile.

L’évangélisation est la proclamation publique de l’Évangile. Elle est destinée à informer nos contemporains afin de leur donner l’occasion d’établir une relation personnelle avec Dieu. L’évangélisation est une offre spirituelle ouverte. Elle fait appel à la liberté de conscience de chacun. L’invitation qu’elle adresse vise la conviction intérieure, la foi de chacun.

«Les born again christians sont une horrible secte12!»

Cette remarque témoigne d’une ignorance regrettable. «Born again christian» signifie littéralement «chrétien né de nouveau». Plutôt que de conserver cette expression en anglais, et de donner ainsi l’impression d’une opacité sectaire, il convient simplement de la traduire. En effet, elle est directement importée… de la bouche même de Jésus dans l’Évangile! «Jésus lui répond [à Nicodème, chef religieux juif] : Je te le dis, c’est la vérité, personne ne peut voir le Royaume de Dieu, s’il ne naît pas de nouveau13».

La nouvelle naissance est l’expérience spirituelle, la transformation intérieure vécue par celui qui place sa confiance en Dieu le Créateur et choisit de prendre au sérieux et d’appliquer dans sa vie personnelle l’enseignement du Christ. C’est ainsi que l’on devient chrétien… évangélique. Plutôt que d’une dérive sectaire, il s’agit d’un véritable retour aux sources chrétiennes.

Les chrétiens évangéliques sont éclatés dans une multitude de dénominations !

Les Français sont habitués à la structure pyramidale et monolithique du catholicisme. Par comparaison, chez les évangéliques, l’absence d’une hiérarchie affirmée, d’un clergé ou d’une structure unique surprend et parfois déroute.

Les évangéliques peuvent être considérés comme une famille dans laquelle l’essentiel du patrimoine génétique est commun à tous les membres qui la composent. Seuls quelques chromosomes diffèrent et vont donner naissance à des personnalités distinctes et uniques. Les évangéliques ont l’essentiel en commun. L’histoire, la compréhension variée de certains aspects théologiques et ecclésiaux secondaires, expliquent que les croyants se regroupent en diverses dénominations : baptistes, méthodistes, pentecôtistes, frères…

Conclusion

Le mouvement évangélique est en pleine expansion, en France comme dans le monde, et s’inscrit dans l’histoire.

Il y a chez les évangéliques un réel désir, respectable et louable, de faire part à leur entourage, sous des formes particulièrement variées, de ce qu’ils ont découvert et qui donne tout son sens à leur existence. Ils font preuve d’ouverture en invitant très régulièrement et largement le public à diverses manifestions. Autant d’occasions de découvrir qui sont les évangéliques. Alors bienvenue !

1 Elles remontent même aux origines du christianisme. « Elles [les Églises évangéliques] sont issues du courant évangélique qui remonte à Jésus de Nazareth et, à travers les siècles, a porté tous les vrais disciples de celui-ci ». L’Essor des Églises évangéliques, Philippe LARRÈRE (prêtre dominicain), Éditions Centurion, page 7.

2 La Bible : Évangile selon Jean, chapitre 14 verset 6.

3 La Bible : évangile selon Matthieu, chapitre 22 verset 39.

4 Du ghetto au réseau. Le protestantisme évangélique en France 1800-2005, Sébastien Fath, Labor et Fidès, 2005, page 33.

5 Cf. Le protestantisme évangélique, un christianisme de conversion, sous la direction de Sébastien Fath, Éditions Brepols, 2004, page 336.

6 Le Christ dans l’évangile selon Luc, chapitre 6 verset 45.

7 Le protestantisme évangélique, un christianisme de conversion, sous la direction de Sébastien Fath, Éditions Brepols, 2004, page 335.

8 La Bible : Livre d’Amos, chapitre 4 verset 12.

9 Rapport N° 2468 du 20 décembre 1995.

10 Souligné par Odon Valet dans « La planète des autres », France 5 émission diffusée le 5 juin 2005.

11 La Bible, Épître aux Galates, chapitre 3 verset 28.

12 Paula Jacques, France Inter dans « Cosmopolitaines » le dimanche 19 juin 2005.

13 La Bible : Évangile selon Jean, chapitre 3 verset 3.

Pierre Premier pape

Pierre, le premier pape? (1re partie)

Les paragraphes suivants proviennent du livre « Les enseignements de l’Église romaine comparés avec les saintes Écritures » de Charles Drelincourt:

L’ÉGLISE ROMAINE ENSEIGNE que Saint Pierre n’avait pas seulement une primauté d’ordre, mais encore une primauté de domination. Bellarmin, de Rom. Pontif. , lib. l, cap. 10, 11, etc.

Écoutons LA PAROLE DE DIEU. Jésus-Christ lui-même nous dit expressément en S. Marc, ch. 10, v. 42-45 : « Vous savez que ceux qui sont regardés comme les maîtres des peuples, les dominent, et que leurs princes les traitent avec empire. Il n’en doit pas être de même parmi vous; mais si quelqu’un veut y devenir le plus grand, il faut qu‘il soit prêt à vous servir; et quiconque voudra être le premier d’entre vous, doit être le serviteur de tous: car le Fils de l’homme même n’est pas yenu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie pour la rédemption de plusieurs. » Notre Seigneur Jésus-Christ pouvait-il faire entendre plus clairement que parmi ses disciples il n’y aurait nulle primauté de domination?

En S. Matthieu, ch. 19, v. 28: « Jésus leur dit : Je vous dis, en vérité, que pour vous qui m’avez suivi, lorsqu’au temps de la régénération, le Fils de l’homme sera assis sur le trône de sa gloire, vous serez aussi assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. » Notez que les apôtres sont ici représentés assis sur douze trônes, pour nous apprendre qu’ils avaient une égale autorité.

Ch. 23, v. 8 : « Ne désirez pas qu’on vous appelle Rabbi ou docteur, parce que vous n’avez qu’un seul maître ou docteur, et que vous êtes tous frères. » Un évêque serait estimé hors de sens, qui appellerait le pape son frère, ou son compagnon de service. Cela serait capable de le faire mettre à l’inquisition.

En S. Luc, ch. 22, v. 24: « Il s’excita aussi parmi eux une contestation, lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand. » Notez que ce débat arriva la veille de la passion de Jésus-Christ, depuis ces paroles du chapitre 16 de S. Matthieu : « Je vous donnerai les clefs. » Si Saint Pierre eût été établi chef des apôtres, il n’y eût pas eu de dispute entre eux touchant la primauté.

Versets 25, 26 : « Mais Jésus leur dit : Les rois des nations les traitent avec empire, et ceux qui ont l’autorité sur elles en sont appelés les bienfaiteurs. Qu’il n’en soit pas de même parmi vous; mais que celui qui est le plus grand parmi vous, devienne comme le plus petit, et celui qui gouverne, comme celui qui sert. » Lecteur, notez ici deux choses : 1) que sur le débat de primauté, Jésus-Christ ne dit point qu’il l’a donnée à Saint Pierre; 2) qu’il défend aux apôtres non seulement de dominer comme rois, mais aussi de dominer comme les rois qu’on nomme bienfaiteurs, pour répondre a ceux qui disent que Jésus-Christ défend seulement de dominer comme les mauvais rois.

En S. Jean, ch. 20, v. 22, 23 : « Jésus souffla sur ses disciples, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit; les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. » Notez que la puissance de lier et de délier qui avait été promise à Saint Pierre (Matthieu, ch. 16), est donnée ici à tous les disciples indistinctement.

En l’épître aux Ephésiens, ch. 2, v. 20: « Vous êtes édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, et unis en Jésus-Christ, qui est lui-même la principale pierre de l‘angle. » Notez que les prophètes et les apôtres sont mis ici au même rang; à Jésus-Christ seul appartient la prééminence.

C’est pourquoi Saint Pierre lui-même ne s’arroge aucune supériorité; mais il se met au même rang avec les anciens ou prêtres , c’est-à-dire, les pasteurs de son temps; 1 Pierre, ch. 5, versets 1-3 : « Voici la prière que je fais aux prêtres qui sont parmi vous, moi qui suis prêtre comme eux, et de plus témoin des souffrances de Jésus-Christ, et devant avoir part à cette gloire qui doit être un jour manifestée : paissez le troupeau de Dieu dont vous êtes chargés, veillant sur sa conduite, non par une nécessité forcée, mais par une affection toute volontaire qui soit selon Dieu; non par un honteux désir du gain, mais par une charité désintéressée; non en dominant sur l’héritage du Seigneur, mais en vous rendant les modèles du troupeau par une vertu qui naisse du fond du cœur. » Considérez, lecteur, combien cette humilité de Saint Pierre contraste avec l’orgueil du pape Martin V, qui, donnant commission à l’un de ses nonces, se donne à lui-même ces titres fastueux et sacrilèges : Le Très-Saint et Très-Béat qui a l‘arbitre ou le pouvoir céleste, qui est Seigneur en terre, Successeur de Pierre, LE CHRIST du Seigneur, le Seigneur de l’univers, le Père des rois, la Lumière du monde, le Souverain Pontife. Vous trouverez cela, mot pour mot, dans le concile de Sienne.

Saint Pierre n’est pas toujours nommé le premier, comme Marc, ch. 16, v. 7; Jean, ch. 1, v. 44; 1 Corinthiens, ch. 1, v. 12; Galates, ch. 2, v. 9.

Il ne parle pas le premier au concile de Jérusalem; car il y avait déjà eu une grande dispute avant qu’il prit la parole; Actes, ch. 15, v. 7.

Il ne prononce pas la conclusion du concile; ch. 15, v. 13.

La légation vers les gentils ne se fait point par Saint Pierre; ch. 15, v. 22.

Le décret du concile ne se publie point en son nom; ch. 15, v. 23.

Il partage les charges ecclésiastiques avec les autres apôtres, comme associé et compagnon dans l’œuvre du Seigneur; Galates. ch. 2, v. 9.

Saint Paul se dit égal à lui en toutes choses; épître aux Galates, ch. 2, v. 6: « Ceux qui paraissaient les plus considérables (je ne m’arrête pas à ce qu’ils ont été autrefois, Dieu n’a point d’égard à la qualité des personnes); ceux, dis-je, qui paraissaient les plus considérables, ne m’ont rien appris de nouveau. »

Le même Saint Paul s’égale à tous les apôtres, sans excepter Saint Pierre, disant en 2 Corinthiens, ch. 11, v. 5 : « Mais je ne pense pas avoir été inférieur en rien aux plus grands d’entre les apôtres. »

Saint Pierre est envoyé en mission; Actes, ch. 8, v. 14: « Les apôtres qui étaient dans Jérusalem, ayant appris que ceux de Samarie avaient reçu la parole de Dieu, ils leur envoyèrent Pierre et Jean. » Aujourd’hui ce serait un prodige si des évêques entreprenaient d’envoyer le pape prêcher le carême en Allemagne.

On lui fait rendre compte de sa charge; Actes, ch. 11, v. 2-4 : « Et lorsque Pierre fut revenu à Jérusalem, les fidèles circoncis disputaient contre lui, et lui disaient : Pourquoi avez-vous été chez des hommes incirconcis, et pourquoi avez-vous mangé avec eux? Mais Pierre commença par leur raconter, par ordre, comment la chose s’était passée. »

Il est repris publiquement par l’apôtre saint Paul ; épître aux Galates, ch. 2, v. 11 : « Or, Céphas étant venu à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible. »

Vers. 14 : « Mais quand je vis qu’il ne marchait pas droit selon la vérité de l’Évangile, je dis à Céphas devant tout le monde: Si vous qui êtes Juif, vivez comme les gentils, et non pas comme les Juifs, pourquoi contraignez-vous les gentils de judaïser? » Un évêque serait bien reçu qui s’adresserait au pape pour le censurer; car quand il traînerait au diable des peuples innombrables, personne ne doit présumer de l’en reprendre. Distinct. 40, Can. Si papa.ry-meta

************************

Pierre, le premier pape? (2e partie)

Les paragraphes suivants proviennent du livre « Les enseignements de l’Église romaine comparés avec les saintes Écritures » de Charles Drelincourt:

L’ÉGLISE ROMAINE ENSEIGNE que le pape est le souverain pontife, le chef et le fondement de l’Église. Bellarmin, de Pontif., lib. 2, cap. 11.

Écoutons LA PAROLE DE DIEU. Il est écrit en l’épître aux Éphésiens, ch. 1, v. 22, 23: « Dieu a mis toutes choses sous ses pieds (de Jésus-Christ),et il l’a donné pour chef à toute l’Église, qui est son corps. » Notez que Jésus-Christ n’est pas seulement comparé a un chef politique; mais qu’ici, et en plusieurs endroits, il est comparé à un chef naturel, pour nous apprendre que comme dans le corps humain il n’y a qu’un seul chef, autrement ce serait un corps monstrueux, ainsi, dans l’Église il n’y a qu’un seul chef, dont nous sommes les membres. « Et comme notre corps n’étant qu’un, est composé de plusieurs membres, et qu’encore qu’il y ait plusieurs membres, ils ne sont tous néanmoins qu’un même corps, il en est de même du Christ; » 1 Corinthiens, ch. 12, v. 12.

En l’épître aux Éphésiens, ch. 5, v. 23 : « Le mari est le chef de la femme, comme Jésus-Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, dont il est aussi le Sauveur. » NOTEZ QU’EN MATIÈRE DE MARIAGE, IL NE DOIT PAS Y AVOIR DE LIEUTENANT. OR, NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST EST LE CHEF DE L’ÉGLISE, DE LA MÊME MANIÈRE QUE LE MARI EST LE CHEF DE LA FEMME.. IL NE DOIT DONC POINT À CET ÉGARD Y AVOIR DE LIEUTENANT NI DE VICAIRE.[emphase : la mienne] Notez encore que l‘apôtre joint ensemble, être chef et Sauveur; celui qui n’est pas le Sauveur de l’Église, n’en peut être le chef.

En 1 Corinthiens, ch. 3, v. 11 : « Personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé; et ce fondement, c’est Jésus-Christ. »

Quand il serait aussi vrai qu’il est faux que le pape fût le successeur de saint Pierre, il ne pourrait pourtant pas se dire le fondement de l’Église; car cette pierre sur laquelle Jésus-Christ promet de bâtir son Eglise (Matthieu, ch. 16, v. 18). n’est pas saint Pierre, mais la confession qu’il venait de faire de Jésus-Christ, mais Jésus-Christ lui-même, qui, souvent ailleurs, est représenté sous le symbole d’une pierre (Ps. 117, v. 22; Esaïe, ch. 28, v. 16; 1 Pierre, ch. 2, v. 4, 6; Éphésiens, ch. 2, v. 20, 21; Actes, ch. 4, v. 10-12; 1 Corinthiens, ch. 10, v. 4). Ainsi le Seigneur ne lui dit pas, Tu es Pierre, et je bâtirai mon Église sur ce Pierre, mais sur CETTE pierre, savoir, sur moi qui suis la pierre que les édifiants ont rejetée, et qui est devenue la principale pierre du coin, comme il le dit lui-même en S. Matthieu, ch. 21, v. 42 *.

* l’auteur de la Vulgate [la Bible officielle de l’Église catholique romaine] conduit formellement à cette interprétation naturelle : car il ne dit pas, Super te Petrum aedificabo, etc.; mais, Super hanc petram aedificabo ecclesiam meam

D’ailleurs, où voyons-nous écrit que l’évêque de l’Église de Rome soit le successeur de Saint Pierre, plutôt que celui de l’Église grecque, de l’Église d’Antioche, fondées par Saint Pierre et par Saint Paul, plus anciennes que la romaine; ou de l’Église de Jérusalem, plus ancienne que toutes les autres? Pourquoi Saint Pierre, dans ses deux épîtres à l’Église universelle, ne recommande-t-il point aux chrétiens de reconnaître l’évêque de Rome pour son successeur? Pourquoi cette prétendue charge de chef visible de l’Église universelle, n’eût-elle pas appartenu à Saint Jacques ou à Saint Jean, que Saint Paul appelle les colonnes de l’Église (Galates, ch. 2, v. 9), et qui ont survécu longtemps à Saint Pierre, plutôt qu’à un Linus, qui était disciple de Saint Paul, et dont on ne connaît que le nom?

L’homme peut-il vivre sans Dieu ?

L’homme peut-il vivre sans Dieu ?

Question : « L’homme peut-il vivre sans Dieu ? »

Réponse : Contrairement à ce qu’ont toujours revendiqué les athées et les agnostiques tout au long des siècles, l’homme ne peut vivre sans Dieu. L’homme peut avoir une existence mortelle sans connaître Dieu mais ne peut ignorer le fait même de Dieu.

Comme Créateur, Dieu est à l’origine de la vie humaine. Dire que l’homme peut exister en mettant Dieu de côté, c’est prétendre qu’une montre peut exister sans un horloger, ou bien encore un roman sans un romancier. Nous être existe grâce au Dieu qui nous a faits à Son image (Genèse 1 : 27). Notre existence dépend de Dieu, que nous reconnaissions son existence ou pas.

Comme Celui qui est notre soutien, Dieu confère continuellement la vie (Psaume 104 : 10-32). Il est la vie (Jean 14 : 6), et toute la création est tenue ensemble par la puissance du Christ (Colossiens 1 : 17). Même ceux qui rejettent le Christ reçoivent de Lui Son soutien : « car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et les injustes » (Matthieu 5 : 45). Penser que l’homme peut vivre sans Dieu c’est supposer qu’un tournesol peut continuer à vivre sans lumière ou une rose sans eau.

Comme Sauveur, Dieu donne la vie éternelle à ceux qui croient. En Christ est la vie, qui est la lumière du monde (Jean 1 : 4). Jésus est venu pour que nous ayons la vie « et la vie en abondance (Jean 10 : 10). Tous ceux qui placent leur confiance en Lui ont la promesse d’une vie éternelle auprès de Lui (Jean 3 : 15-16). Pour vivre une vraie vie – tout homme doit connaître le Christ (Jean 17 : 3).

Sans Dieu, l’homme a seulement une vie physique. Dieu avait averti Adam et Eve que le jour où ils Le rejetteraient, ils « mourraient certainement » (Genèse 2 : 17). Comme nous le savons, ils ont désobéi, mais ils ne sont pas morts physiquement ce jour-là ; ils sont morts spirituellement. Quelque chose à l’intérieur d’eux-mêmes est mort – la vie spirituelle qu’ils avaient connue, la communion avec Dieu, la liberté de goûter à Sa Présence, l’innocence et la pureté de leur âme – tout cela avait disparu.

Adam, qui avait été créé pour vivre dans la proximité de Dieu, fut désormais affligé d’une existence complètement charnelle. Ce que Dieu avait tenté d’extraire de la poussière pour le faire advenir à la gloire, allait devoir maintenant passer de la poussière à la poussière. Tout comme Adam, l’homme sans Dieu, aujourd’hui encore, fonctionne selon une existence totalement terrestre. Une telle personne peut sembler heureuse ; après tout, il y a de la joie et du plaisir à prendre dans cette vie. Mais même ces plaisirs et ces joies ne peuvent être pleinement reçus sans Dieu.

Certaines personnes qui rejettent Dieu ont des vies totalement remplies par les divertissements et les amusements. Leurs quêtes charnelles semblent leur procurer une existence sans soucis et très gratifiante. La Bible dit que dans une certaine mesure il peut y avoir une réelle jouissance vivre dans le péché (Hébreux 11 : 25). Le seul problème, c’est que c’est temporaire, car la vie dans ce monde est courte (Psaume 90 : 3-12). Tôt ou tard, l’hédoniste, comme le fils prodigue de la parabole, finit par trouver que les plaisirs du monde sont intenables (Luc 15 : 13-15).

Pour autant tous ceux qui rejettent Dieu ne sont pas des chercheurs du plaisir à tout prix. Il existe des gens non sauvés qui mènent des vies disciplinées, sobres – des vies heureuses et bien remplies, même. La Bible énonce certains principes moraux qui procurent un bien-être certain à quiconque les applique dans ce monde – la fidélité, l’honnêteté, la maîtrise de soi, etc. Mais là encore, sans Dieu, l’homme ne pourra jouir que de ce monde présent. Mener une vie paisible et douce n’est pas la garantie que nous sommes prêts pour la vie après la mort. Considérons, par exemple, la vie du riche fermier dans Luc 12 : 16-21) et l’échange tenu par Jésus avec le jeune homme riche (mais très moral) dans Matthieu 19 : 16-23).



Sans Dieu, l’homme est insatisfait, même dans sa vie mortelle. L’homme n’est pas en paix avec son prochain parce qu’il n’est pas en paix avec lui-même. L’homme est sans repos avec lui-même parce qu’il n’est pas en paix avec Dieu. La recherche du plaisir pour le plaisir est le signe d’un mal-être intérieur. Les chercheurs de plaisir tout au long de l’histoire ont toujours compris que toutes les distractions temporaires ne faisaient que conduire à un plus profond désespoir. On se débarrasse bien difficilement de ce sentiment harcelant que « quelque chose ne va pas ». Le roi Salomon se livra lui-même à une poursuite effrénée de tout ce que le monde pouvait lui offrir, et il les a notées dans le livre de l’Ecclésiaste.

Salomon a découvert que la connaissance, en soi et sur soi est futile (Ecclésiaste 1 : 12-18). Il a compris que le plaisir et la richesse sont inutiles (2 : 1-11), que le matérialisme est pure folie (2 : 12-23), et que les riches sont légers et vains (chapitre 6). Salomon conclue en disant que la vie est un cadeau de Dieu (3 : 12-13) et que la seule manière de vivre sagement est de craindre Dieu : « Ecoutons la fin du discours : crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre au jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (12 : 15-16).

En d’autres termes, la vie est bien plus que sa seule dimension physique. Jésus souligne ce point quand il dit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4 : 4). Pas de pain seulement (physiquement) mais aussi de la Parole de Dieu (spirituellement). Il est vain de chercher en nous-mêmes le soulagement de toutes nos misères. L’homme peut seulement trouver une plénitude de vie lorsqu’il reconnaît et admet Dieu dans sa vie.



Sans Dieu, la destinée de l’homme c’est l’enfer. L’homme sans Dieu est spirituellement mort ; quand sa vie physique est terminée, il fait face à la séparation éternelle d’avec son Dieu. Dans le dialogue rapporté par Jésus entre l’homme riche et Lazare (Luc 16 : 19-31), l’homme riche avait vécu une vie très agréable et aisée mais sans Dieu, tandis que Lazare qui souffrait terriblement connaissait Dieu. C’est après leurs morts respectives que les deux hommes réalisent vraiment la gravité des choix qu’ils ont faits au cours de leur vie. L’homme riche a réalisé, trop tard, que la vie est bien autre chose qu’une quête des richesses matérielles. Lazare, par contre, est consolé et réconforté au paradis. Pour les deux hommes, la courte durée de leurs vies terrestres leur était apparue tellement dérisoire comparée à ce qui était maintenant l’état permanent de leurs âmes.

L’homme est une création unique. Dieu a gravé le sens de l’éternité dans nos cœurs (Ecclésiaste 3 : 11), et ce sens d’une destinée éternelle ne peut trouver son accomplissement parfait qu’en Dieu.

la création selon la Bible

Genèse: récit de la création selon la Bible

Dans la Bible, le premier livre s’appelle « Genèse » et le premier chapitre de ce livre rapporte l’histoire de la création de la terre, des végétaux, des animaux puis de l’homme, telle que Dieu l’a faite. C’est un des plus anciens récits des origines. Tous les chrétiens qui croient que Dieu est le créateur du monde et de la vie peuvent être appelés des créationnistes, au sens premier du terme (par opposition aux athées qui croient que l’univers et la nature se sont créés tout seuls, gouvrenés par le seul hasard). Cependant, certains spécialistes s’attachent à comparer le récit biblique aux découvertes scientifiques alors que d’autres se préoccupent de sa portée religieuse et universelle. Ces lectures, analysant des aspects différents du texte, soulignent l’infinie richesse de ce récit fondateur… Le récit de la création : texte de Genèse chapitre 1 « Au commencement, Dieu fit les cieux et la terre… ». Ainsi commence la Bible, posant d’emblée sa portée, son message, son but : permettre à l’homme d’avoir la révélation de Dieu, de connaître aussi le sens de sa vie, ses origines, son devenir. Le début du chapitre 2 clôt le récit : « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée (les êtres vivants). Dieu acheva au septième jour son oeuvre qu’il avait faite, et il se reposa au 7ème jour de toute son oeuvre qu’il avait faite. Dieu bénit le 7ème jour et il le sanctifia (c’est-à-dire le mit à part pour lui)… » texte complet

  • Genèse 1

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour. Dieu dit: Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi. Dieu appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le second jour. Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi. Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit: Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi. La terre produisit de la verdure, de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le troisième jour. Dieu dit: Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années; et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le quatrième jour. Dieu dit: Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel. Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit, en disant: Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers; et que les oiseaux multiplient sur la terre. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le cinquième jour. Dieu dit: Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi. Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture. Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi. Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour. : Résumé du chapitre 1 du livre de Genèse 1 Au début , la terre est informe, vide et plongée dans les ténèbres La lumière apparait (« appelée jour »).Les ténèbres sont séparées (appelées « nuit) « Il y eut un soir , il y eut un matin : jour un » (yôm en Hébreux) 2.Séparation des eaux : en haut , le ciel et les nuages ; en bas , un immense océan « Il y eut un soir , il y eut un matin ; Jour deux » 3. Apparition de la terre ferme . La végétation apparait sur la terre , se répand (plantes herbacées et différents arbres )  » Il y eut un matin , il y eut un soir trois » 4. Les astres , et planètes sont créées( soleil; lune , étoiles) pour séparer le jour d’avec la nuit et marquer les saisons et les années .  » Il y eut un matin, il y eut un soir jour quatre » 5 Création des oiseaux animaux marins.Dieu les bénit, et les rend féconds. « Il y eut un matin, il y eut un soir; jour cinq » 6. Création des espèces animales terrestres .Création de l’homme et la femme, à l’image de Dieu.Dieu les bénit et les rend féconds. « Il y eut un matin , il y eut un soir; jour six » Difficultés du texte biblique En Hébreu, le mot « Yôm », veut dire « jour ». La divergence possible des interprétations vient du fait que le mot peut désigner un jour normal (littéralement 24 heures), ou être employé dans un sens figuré pour désigner une période de temps indéfinie (le jour du jugement, le jour du salut, aux jours de sa jeunesse…). L’expression « il y eut un soir, il y eut un matin » désigne manifestement une période de ténèbres suivie d’une période de lumière. Mais cette alternance était-elle produite à l’origine par la rotation de la terre autour du soleil, ou symbolise-t-elle autre chose ? Le soleil, la lune et les étoiles ne sont créés qu’au jour 4. Pourtant,il est dit que la lumière a été créée le premier jour. De quelle lumière s’agit-il ? Peut-être est-ce la lumière primordiale que l’astrophysique contemporaine a découvert récemment : l’énergie primordiale de l’univers était d’abord majoritairement sous forme de rayonnement avant que les étoiles ne se forment. L’espace n’était pas noir comme aujourd’hui, mais lumineux. Donc pour la physique, la lumière a bien précédé les étoiles. La plupart des végétaux ont besoin des insectes ou d’autres animaux pour se reproduire. Si la succession des « jours » est chronologique, comment les plantes créées le jour 3 ont-elles vécues jusqu’au jour 6 (création des animaux terrestres) ? Interprétations de Genèse 1 * Les néo-créationnistes (que les médias occidentaux appellent « créationnistes », tout court) croient en l’interprétation littérale de la Bible, c’est-à-dire que les événements se seraient passés tels que c’est écrit. Ainsi, pour eux, la terre a été créée il y a environ 10 000 ans (âge calculé d’après les généalogies données dans la Bible), en 6 jours de 24h. * Les concordistes font remarquer la concordance extraordinaire entre les résultats de la science et le récit biblique de la création, pourtant vieux de plusieurs millénaires. Ils prennent les mots « jour » dans leur sens figuré, montrant qu’ils correspondent grosso-modo aux ères géologiques des scientifiques : 1- création du globe terrestre à partir d’un nuage de gaz et de poussières (terre informe et vide) 2- apparition progressive des océans et des terres (jours 2 et 3) 3- apparition de la vie végétale d’abord puis animale ensuite, en premier lieu dans l’eau puis sur terre (jours 5 et 6) 4- apparition finale de l’homme (jour 6). Le Français Cuvier (1769-1832), fondateur de la paléontologie, a été l’un des premiers scientifiques chrétiens partisan de cette lecture. S’agissant de décrire l’oeuvre de Dieu, les « jours » de Genèse seraient des jours à la mesure de Dieu, c’est-à-dire d’une durée indéfinie, à différencier des jours d’homme du commandement sabbatique (cf paragraphe suivant). De fait, le jour 7, où il n’y a plus création de nouvelles espèces, n’a pas de fin (absence de la phrase : « il y eut un soir, il y eut un matin »). Nous serions donc peut-être toujours dans ce jour 7 de Dieu. La lumière qui sépare les ténèbres dans les premiers jours pourrait correspondre selon certains à la période où la terre devint une planète (après agrégation des nuages de poussière). Ils disent que le soleil a bien été créé avec l’univers, et que le commencement de la rotation de la terre autour de son axe a créé la succession du jour et de la nuit. Le jour 4 où le soleil, la lune et les étoiles sont « créés » pour distinguer les saisons, est interprété comme étant non une création neuve, mais une instauration de leur fonction pour la terre et les hommes : distinction et comptage possible des saisons et des années. Une autre hypothèse est émise : celle d’une source lumineuse indépendante du soleil pendant les premiers jours. Cette source pourrait être l’énergie de l’univers primitif, énergie lumineuse résultant du big bang. D’autres exégètes rapprochent le texte de Genèse de passages de la Bible où Dieu dit qu’à la fin des temps, sur la nouvelle terre qu’il va créer, « ce ne sera plus la lumière du soleil qui désormais te donnera la lumière du jour… car l’Eternel sera ta lumière à toujours » (livre du prophète Esaïe ch.60 v.19, confirmé par le livre de l’Apocalypse ch.21 v.23 et ch.22 v.5). Cette source de lumière serait donc Dieu lui-même, la lumière par excellence, dans la Bible. Concernant le problème des plantes dépendantes d’animaux pour leur reproduction, les spécialistes répondent que le récit biblique de la création est bref et concis (1 page !). On peut donc, sans faire entorse à l’inspiration du texte, supposer que seuls les faits marquants nous sont relatés par l’auteur inspiré par Dieu. On peut supposer par exemple que les créations des plantes et des animaux ne se sont pas faites seulement le jour indiqué dans Genèse, mais qu’elles s’étalent sur les jours d’après. Dès lors, les plantes ayant besoin des insectes peuvent être apparues au moment où ceux-ci ont été créés. * Les littéraires soulignent l’intention et l’inspiration de l’auteur biblique. Ils font remarquer que le chapitre est conçu de manière à souligner l’oeuvre artistique de Dieu (poésie, symbolisme des chiffres) et à mettre en valeur la portée du sabbat. Les nombres symboliques 10, 3 et 7 sont soigneusement choisis et comptés (10 fois l’expression « Dieu dit », une bénédiction est prononcée 3 fois, 7 fois « Dieu vit que cela était bon »…). Il y a deux triades de jours (cf. fig.1), la première parlant des « espaces contenant » et la deuxième parlant des « contenus » dans ces « espaces » : au jour 1 (la lumière fut) correspond le jour 4 (les luminaires) ; le jour 2 (le ciel et la mer) a pour symétrie le jour 5 (les oiseaux et les poissons) ; au jour 3 (la terre et la végétation) fait miroir le jour 6 (les animaux terrestres et l’homme). Le 4ème commandement donné par Dieu au peuple Hébreu fait directement référence aux jours de la création de Dieu. C’est le commandement du sabbat, celui de se reposer le 7ème jour et d’en faire un jour mis à part pour honorer Dieu. En faisant référence à la création de Dieu, le texte est là pour faire comprendre la relation de l’homme à Dieu. Il place l’homme dans la contemplation de Dieu, tout puissant et maître des éléments, source de tout, même de la lumière et de la vie. Il fait suite au 2ème commandement qui est de ne pas adorer comme divinités « les choses qui sont en haut dans les cieux », commandement qui lui aussi rappelle l’oeuvre du Créateur. Contrairement aux croyances répandues dans l’antiquité, Dieu dit clairement que c’est lui le créateur des « luminaires », qu’il les a faits pour rendre la terre propre à porter la vie. La nature n’est pas Dieu ; elle n’est pas créatrice en elle-même. Elle est l’oeuvre d’un Créateur. En guise de résumé-conclusion Le but de la Bible n’est pas de décrire à quelle vitesse Dieu a créé le monde et la vie, ni de dire scientifiquement comment les choses se sont passées. Faire coller à tout prix le texte biblique aux découvertes scientifiques ou critiquer le texte biblique par la science sont des démarches sujettes à question. C’est oublier les aléas des hypothèses scientifiques et ergoter sur des détails pouvant être remis en question dans le futur. L’existence de plusieurs courants de pensée parmi les croyants ne veut pas dire non plus que la Bible soit non-crédible. Si le texte est inspiré par Dieu, il est vrai (il l’est en tout cas pour tout croyant). Mais nos interprétations humaines sont faillibles, dépendantes de nos connaissances, de notre point de vue. C’est pourquoi elles sont toujours nombreuses et doivent être régulièrement réexaminées. Toutefois, la correspondance entre ce que dit la Bible depuis des millénaires et les faits évoqués par la science moderne est étonnante. A l’examen, aucune autre cosmogonie antique ne peut prétendre à une telle révélation des origines. N’est-ce pas là, pour toute personne, un élément important propre à faire réfléchir à l’existence de Dieu et à l’inspiration divine de la Bible ?

Crédo

Le Dieu de la Bible

Lecture proposée: Genèse 1.1-2.3

1. Dieu est le créateur

La contemplation de l’univers (hommes, animaux, plantes, cadre naturel, cieux) devrait amener les hommes à la conclusion qu’il existe un Créateur (Rm 1.20; Ps 19.1; Act 14.15-17).

Dans toute la Bible, Dieu se révèle comme le Créateur; excepté Dieu, tout ce qui existe a été créé et a eu un commencement (Gen 1.1; Ap 4.11; Col 1.16).

2. Dieu est une personne

(au sens de « doué de personnalité »)

Il est Créateur : il pense, a une intelligence et une volonté, choisit, agit selon un plan. Toutes ces qualités prouvent que Dieu est une Personne (cf. Es 46.10; Jér 23.18,20; Ps 33.11). Il a la capacité de communiquer et de parler avec hommes (Gen 1.28; Ex 24.1-3; Ex 33.11; Héb 1.1-2). Indépendamment de ce que nous savons de lui par le témoignage de l’univers, nous connaissons la nature et les attributs de Dieu, non par une étude scientifique ou une déduction logique, mais par une révélation verbale de sa part. Il a des sentiments: il aime (Mt 3.17; 1Jn 4.8-10), il est sensible (cf. Jér 31.20), il est miséricordieux (Ep 2.4; Ps 145.8-9).

3. Dieu est unique

Unicité: Le Dieu de la Bible est le Dieu unique (Dt 4.39; Dt 6.4; 1 Ti 2.5; 1 Co 8.4).

4. La trinité

Le Dieu de la Bible qui est un dans son Etre (Jn 14.9), se révèle à nous en trois Personnes divines distinctes (cf. Mc 1.9-11), appelées Père, Fils et Saint-Esprit (Mt 28.19; 2 Co 13.13)

le Père est Dieu selon Jn 6.27 et Jud 1.1;

le Fils est Dieu selon 1 Jn 5.20 et Héb 1.8;

le Saint-Esprit est Dieu selon Act 5.3-4 et 1 Co 3.16.

Aucune « personne divine » n’agit indépendamment des Autres (Jn 5.19; jn 10.28-30; jn 16.13-15).

5. Les attributs de Dieu

(Ils s’appliquent indifféremment aux trois Personnes)

Eternel (Rm 16.26 / Mi 5.2 / Hb 9.14);

Omniscient (sait tout) (Pr 15.3 / Jn 16.30 / 1 Co 2.10);

Omnipotent (tout-puissant) (Mt 19.26 / Jean 5.19-20 / Za 4.6);

Omniprésent (présent en tout lieu) (Jér 23.24 / Mt 28.20 / Ps 139.7).

Infini, il ne connaît aucune limitation (Ps 147.5; Ps 104.1; Rom 11.33-34);

Immuable (il ne change pas) ( <SCRIPT>bible(‘Ma 3.6′,’r’)</SCRIPT>; Jacq 1.17; Héb 13.8; Héb 1.12);

Saint (Jn 17.11 / Ac 3.14 / Rm 1.4);

Juste (Jn 17.25 / 1 Co 1.30 / Rm 14.17);

Amour (2 Co 13.11 / 1 Tm 1.14 / 2 Tm 1.7).

6. Dieu est Sauveur

Le Père a pourvu à notre salut en envoyant son Fils (Tit 3.4-5; 1 Jn 4.14; Jn 3.16).

Le Fils a accompli l’oeuvre de rédemption (Tt 2.13-14; Eph 5.23).

Le Saint-Esprit opère la nouvelle naissance (Jn 3.6-7; Tit 3.5)

La chute

1. La situation initiale

Lecture proposée: Genèse 2.8-9,15-17; Genèse 3.1-7

  • En créant Adam et Eve, Dieu leur donne la liberté de rester attachés a leur Créateur ou de se détourner de lui.

Pour qu’ils puissent exercer cette liberté, Dieu place dans le jardin d’Eden l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen 2.8-9).

  • Dieu leur donne également la capacité de choisir en leur donnant une connaissance des choses et en les avertissant des conséquences de leur choix (Gen 2.17).
  • Jouissant de ces deux qualités, Adam et Eve sont responsables de leur décision.

Le choix d’Adam et Eve ne porte pas seulement sur le fait de manger ou non un fruit, mais avant tout sur celui de

  • obéir ou désobéir
  • rester attachés à Dieu ou de se détourner de lui.

2. La tentation

  • Lorsque Satan s’approche d’Eve,
  • il jette le doute sur la parole de Dieu (Gen 3.1);
  • il ment en ce qui concerne les conséquences de la désobéissance (Gen 2.17 et Gen 3.3 comparés avec Gen 3.4; cf. Jn 8.44);
  • il laisse sous-entendre que Dieu les prive de quelque chose de meilleur et qu’ils manquent de connaissance (Gen 3.5). Ainsi Satan jette le discrédit sur Dieu. Il met en doute la bonté de Dieu en prétendant qu’il restreint leur liberté;
  • il suscite en eux l’orgueil en leur promettant de devenir comme Dieu (Gen 3.5).

3. La chute

Adam et Eve

  • se détachent de leur Créateur (cf. Jn 14.15; Jn 15.9-10; Deut 6.1,5) et leur amour pour lui s’affaiblit; ils ne lui font plus entièrement confiance;
  • recherchent d’abord un intérêt personnel: »rendre intelligent » (Gn 3.6) et leur propre gloire « être comme Dieu » (Gen 3.5);
  • ne prennent pas garde aux conséquences de leur acte (cf. Prov 14.12);
  • cèdent à la tentation (en contraste: cf. Luc 4.1-13);
  • désobéissent à la parole de Dieu (Gen 2.17 comparé avec Gen 3.6).

Les conséquences de la chute

Lecture proposée: Genèse 3.8-24

Par la chute, le péché est entré dans le monde (Rm 5.12), bouleversant totalement l’ordre dans la création de Dieu. Ses effets se font sentir dans tous les domaines.

1. Conséquences sur le plan physique

La souffrance, la maladie et la fatigue (cf. Gn 3.16-19);

la vie sur une terre dégradée et hostile (Gn 3.18-19; Rm 8.19-22);

la mort corporelle (Gn 3.19;Gn 5.5-31; Rm 5.12).

2. Conséquences sur le plan spirituel

La mort spirituelle (rupture de la relation avec Dieu) (Es 59.2; Ep 2.1-3);

la condamnation, la colère de Dieu (Rm 5.18a; Jn 3.36);

l’esclavage envers Satan (Ep 2.2; Jn 8.44).

3. Conséquences sur le plan moral

La connaissance du bien, sans pouvoir l’accomplir (Rm 7.14-19);

la connaissance du mal, sans pouvoir s’en libérer (Rm 7.20-24);

la perversion du sens religieux (Rm 1.21-23; Jr 2.11);

la peur (Gn 3.10; Hb 2.15);

le refus de porter la responsabilité de ses fautes (Gn 3.11-13).

Note: La honte de la nudité qu’éprouvent Adam et Eve ne se manifeste pas entre eux en tant que couple mais vis-à-vis de Dieu et de l’environnement.

4. Conséquences de la chute sur les facultés de l’homme

Malgré la chute l’homme dispose encore de remarquables facultés mais il est enclin à en user pour le mal.

Il utilise souvent sa créativité pour le mal (Jér 10.3-5; Rm 1.23)

son intelligence est obscurcie (Rm 1.21; Ep 4.18), sa connaissance imparfaite (1 Co 13.12)

sa volonté n’est plus en harmonie avec celle de Dieu (Mt 23.37; Ep 2.3)

en utilisant sa capacité d’apprécier et de choisir, l’homme peut opter pour ce qui est selon Dieu ou le refuser (Jo 24.15; Jn 5.39-40);

l’homme est capable d’aimer le mal (Rm 1.32; Mt 6.24😉 et il peut même haïr (Jn 15.24);

en pensant à l’éternité, l’homme peut éluder le sujet et nier la réalité de l’au-delà et de l’existence de Dieu (1 Co 15.12; Ps 14.1);

l’homme peut mal user de son autorité sur la création (cf. Dt 20.19-20; Ap 11.18).

Note:Pourtant Dieu n’a pas abandonné l’homme; Dieu a fait des promesses et il les a réalisées en Jésus Christ. (Rm 5.15-21).

Les dieux des religions

Lecture proposée: Jérémie 10.1-10

1. La mythologie grecque

Elle est née de la vénération des forces de la nature. Les divinités grecques sont des êtres aux moeurs libres, trônant sur l’Olympe et dominant la vie des hommes, tout en leur étant physiquement et spirituellement semblables, y compris dans leurs faiblesses.

2. La mythologie romaine

Forces de la nature ou abstractions de vertus ou de maux que l’on recevait des dieux , la mythologie romaine fut influencée et complétée par la mythologie de la culture grecque.

3. Le panthéisme

C’ est un système philosophique qui identifie Dieu à l’univers; il considère une déité (appelée l’Absolu, le Tout, la Force Suprême), qui est infinie mais qui n’est pas une personne.

4. L’hindouisme (ou brahmanisme)

Le Brahma est la « cause première de tout être »; il est infini et impersonnel, il englobe tout (ainsi cette religion se rapproche du panthéisme). Le Brahma est associé à Vishnu et Civa (ou Shiva). De plus, l’hindouisme accepte l’existence de dieux innombrables; aucun d’eux n’est infini.

5. Le bouddhisme (5eme siècle avant Jésus Christ)

Il n’y a ni dieu, ni créateur, ni créature, ni « moi », ni ciel, ni enfer. Le bouddhiste aspire à atteindre le nirvâna après diverses réincarnations, c’est-à-dire à parvenir à l’état de néant duquel il est impossible de renaître. Le bouddha ne se considérait pas comme un dieu ni ne voulait créer une religion.

6. Le confucianisme (6eme siècle avant Jésus Christ)

Il s’intéresse principalement à l’homme et à la vie pratique; le bien-être des hommes occupe la première place. Confucius s’est basé sur les anciennes pratiques chinoises: la vénération du ciel et le culte des ancêtres. Le ciel est considéré comme une puissance impersonnelle.

7. Le shintoïsme

Il se fonde sur la déification des forces de la nature, le culte des ancêtres, la morale du confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme. Il vénère d’innombrables dieux personnels, mais qui ne sont pas infinis. De plus, il déifie la famille impériale japonaise.

8. L’animisme

C’est croire que les objets sont animés par des esprits dont il importe de gagner la faveur par des sacrifices et des pratiques magiques. Il s’accompagne toujours du fétichisme et du culte des ancêtres. L’animisme admet pourtant l’existence d’un être créateur, mais celui-ci est inaccessible.

9. L’islam (6 eme siècle après Jésus Christ)

C’est une religion monothéiste mais le Dieu de l’Islam est le Dieu de l’arbitraire, indifférent à ce qui se passe ici bas. Les musulmans sont donc fatalistes. Les 5 piliers de l’Islam sont: La confession d’Allah et de Mahomet, la prière, l’aumone, le jeune du Ramadan et le pélerinage à la Mecque.

Attention, la sincérité n’est pas la vérité, toutes les religions ne sont pas bonnes. Seul le Dieu de la Bible est le Dieu vivant et vrai et seul Jésus est le chemin qui nous mène jusqu’à lui.

L’incarnation de Jésus Christ

1. Définition

L’incarnation est l’acte par lequel le Fils de Dieu a revêtu volontairement un corps humain:

La Parole était auprès de Dieu… la Parole était Dieu… la Parole devint chair (Jean 1.1 et Jn 1.14)

2. La réalisation de l’incarnation de Jésus Christ

Elle s’est faite d’une façon miraculeuse et inexplicable par l’intermédiaire de Marie, jeune fille juive, vierge et pieuse.

Et l’ange dit: « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi le saint être qui naîtra sera appelé Fils de Dieu (Luc 1.35)

Nier ce fait fondamental c’est être animé de l’esprit de l’antichrist (1 Jean 4.2-3)

Jésus est le seul homme sans péché: »Il n’a pas commis le péché » (1 Pierre 2.22) »Il n’a pas connu le péché » (2 Corinthiens 5.21) « Il n’y a point de péché en lui » (1Jean 3.5)

3. L’historicité de l’incarnation de Jésus Christ

Jésus est venu sur la terre « au temps convenable » (Romains 5.6) au moment (Daniel 9.24-26) et au lieu (Michée 5.1) fixés par Dieu lui-même.

Sa naissance eu lieu sous l’empereur romain Auguste (Luc 2.1) en l’an 4 ou 5 avant notre ère.

Des livres profanes d’historiens connus (Tacite et Josèphe) confirment l’historicité de Jésus Christ.

4. Le but de l’incarnation de Jésus Christ

– Pour achever la révélation de Dieu à l’homme: Jésus est la pleine révélation du Père

Personne ne vit jamais Dieu: le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître. (Jean 1.18)

– Pour partager la condition humaine – excepté le péché – et ainsi sympathiser à nos infirmités (Hébreux 4.15)

– Pour accomplir l’oeuvre qui nous permet d’être sauvés (2 Corinthiens 5.21)

– Pour faire l’abolition du péché par son sacrifice. ( Hébreux 9.26)

5. La préexistence de Jésus

Dire que Jésus s’est incarné sous-entend sa préexistence. Elle est affirmée dans la Bible:

L’expiation

1. Définition

L’expiation est l’action par laquelle on répare, par la peine qu’on subit, un crime, une faute quelconque. Le mot hébreu signifie couvrir. Dans l’AT il fallait un autel et des victimes, dans le NT Christ, par une seule offrande, sur la croix, sauve tous ceux qui mettent leur confiance en Lui. Le péché n’est plus seulement couvert mais ôté (Hebreux 10.10-14), retiré de la vue de Dieu (Ps 32.1)

2. La nécessité de l’expiation

Les iniquités de l’homme font séparation entre Dieu et lui (Esaïe 59.2)

Il est spirituellement mort (Ephésiens 2.1)

Il est esclave du péché (Romains 6.20)

Il est ennemi de Dieu (Romains 5.10)

Il est insoumis à la loi de Dieu (Romains 8.7)

3. L’oeuvre expiatoire de Jésus Christ

Elle est la manifestation de l’amour de Dieu pour l’homme (1 Jean 4.10), elle est la réponse aux exigences de Dieu et à l’état de perdition de l’homme.

Christ est le seul homme a avoir accompli la loi divine, par cela même il a pu subir, à la place des coupables la punition qu’ils méritaient: C’est la substitution (Esaïe 53.5).

Christ a rétabli la paix entre Dieu et l’homme (Colossiens 1.20), c’est la réconciliation (2 Corinthiens 5.19-20)

Christ a payé le prix du rachat afin que nous ayons la liberté (Jean 8.36), c’est la rédemption (la délivrance par le paiement d’un prix)

Christ a vaincu la mort et Satan afin que nous ayons la vie

Nous avons maintenant une pleine liberté pour nous approcher de Dieu par Jésus Christ (Hebreux 10.19)

La résurrection de Jésus Christ

Lecture proposée: Matthieu 28.1-10; 1 Co 15.1-8,12-19

La résurrection est le retour à la vie d’une personne morte. La résurrection de Jésus Christ, après son oeuvre expiatoire sur la croix est le fondement du christianisme: sans elle il n’y aurait point de salut (1 Co 15.17). Elle est la réalisation d’une prophétie (Ps 16.10; Es 53.10).

1. Le moment de la résurrection de Christ

Annoncée plusieurs fois par le Seigneur (Mt 12.38-40) elle eut lieu le troisième jour après sa mort (1 Co 15.3-4; Lc 24.6-7) au début du 1er jour de la semaine. (Mt 28.1,6 )

2. Les obstacles à la résurrection de Christ (Lire Mt 27.57-66)

A vue humaine ils semblaient nombreux (= constatation de la véracité de sa mort) mais rien n’a pu s’opposer à » l’excellente grandeur de la puissance de la force de Dieu  » (cf Ep 1.19)

Le corps était enveloppé de bandelettes mais elles tombent seules (Jn 19.39-40; Jn 20.5-7)

Le sépulcre est fermé par une lourde pierre mais l’ange viendra rouler la pierre pour montrer que le sépulcre est néanmoins vide! (Mt 27.60; Mt 28.2)

La garde romaine est mobilisée … mais en vain (Mt 27.62-65; Mt 28.4)

Le tombeau est scellé aussi les chefs religieux ne pourront que mentir. (Mt 27.66; Mt 28.11ss)

3. Les preuves de la résurrection corporelle de Christ (Théo lib; TJ…)

Elles sont importantes et abondantes (Ac 1.3), parmi les principales nous citerons:

Le témoignage du sépulcre vide (Mt 28.5-7; Jn 20.1-8)

Le témoignage de tous ceux qui l’ont vu, pendant 40 jours (Mc 16.14; 1 Co 15.5-7)

Le témoignage du Seigneur qui a dit qu’il n’était pas un esprit (Lc 24.39-40; Jn 20.27)

Le témoignage des Ecritures: Il a mangé et bu (Lc 24.42-43; Ac 10.41), marché (Lc 24.15), parlé (Jn 20.15-17; Lc 24.25-27), il s’est laissé toucher. (Lc 24.39-40; Jn 20.27)

4. La nature du corps de résurrection

Il est immortel (Rm 6.8-9), incorruptible (cf 1 Co 15.42), doué de possibilités nouvelles (Jn 20.19,26 ; Lc 24.31; Ac 1.9).

Le corps ressuscité des croyants sera semblable au corps glorieux de Christ ( 1 Jn 3.2 ; Ph 3.21; Rm 8.29)

5. L’auteur de la résurrection

Le Dieu trinitaire est l’auteur de la réssurrection:

Le Père: Rm 6.4; 1 Co 6.14

Le Fils: Jn 2.19,21 ; 2 Jn 10.17-18

L’Esprit: Rm 8.11; 1 Pi 3.18

6. Les implications de la résurrection de Christ

Elle démontre que Dieu est satisfait,

elle sert de garant à la justification des croyants devant Dieu (Rm 4.24-25).

Elle prouve sa divinité (Rm 1.4),

sa victoire sur la mort (2 Tm 1.10),

son autorité sur toutes choses (Rm 14.9; Ph 2.9-11).

Elle est le gage de la résurrection des croyants (1 Co 15.17,22).

Elle atteste que Dieu jugera ce monde (Ac 17.31).

L’ascension

Lecture proposée: Actes 1.1-14

40 jours après Pâques, Jésus Christ est remonté auprès de son Père. Il a été enlevé au ciel sous les yeux de ses disciples réunis sur le Mont des Oliviers (Mc 16.19; Lc 24.50-51; Ac 1.9-11)

1. La fin de l’oeuvre de Christ sur la terre

La mission de Christ sur la terre a commencé par son incarnation, elle se termine par son ascension . Celui qui, étant Dieu s’est fait homme, remonte auprès du Père en tant qu’Homme. (Jn 16.28; Jn 17.5)

Cela n’implique pas que Christ n’agit plus ou n’agira plus sur la terre, mais signifie que l’oeuvre de rédemption que le Père lui avait donnée à faire est achevée. (Jn 17.4)

2. Un évènement annoncé

L’ascension du Messie au ciel avait été annoncée

Par l’Ancien Testament (Comparer Ps 110.1 et Ac 2.33-36)

Par le Seigneur lui-même (Jn 14.28; Jn 16.4-7)

3. Une nouvelle position de Christ dans le ciel

Jésus Christ est Souverain Sacrificateur

Comme autrefois le souverain sacrificateur entrait une fois par an dans le lieu Très saint avec le sang des animaux sacrifiés (Hb 9.7) Jésus Christ est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire céleste avec son propre sang (Hb 9.11-14; Heb 10.11-14)

Jésus Christ est Roi

Il occupe la plus haute place dans le ciel:

Il est couronné de gloire et d’honneur (Hb 2.9)

Il a reçu le nom au dessus de tout nom, il est Seigneur (Ph 2.8-9; Ac 2.36)

Il est assis sur le trône du Père, à la droite de Dieu (Ap 3.21; Hb 1.3; Heb 10.12)

Toute autorité lui a été donnée, dans le ciel et sur la terre (Ep 1.20-22; Hb 2.8)

Il est Roi des rois et Seigneur des seigneurs (Ap 19.16)

4. L’inauguration d’un temps nouveau pour les croyants

L’ascension de Christ a marqué le début de nouveaux privilèges pour les croyants dans leur relation avec Dieu. Citons quelques unes de ces bénédictions:

Don du Saint Esprit: Il est une conséquence de la glorification de Christ, il ne pouvait avoir lieu avant son départ. (Jn 7.39; Jn 16.7)

Etre un jour dans la présence de Dieu: (Jn 14.2-3; 1 Th 4.15-17)

Jésus est notre Avocat: 1 Jn 2.1-2 (Le terme signifie aussi consolateur)

Un libre accès dans la présence de Dieu: Hb 10.19-22. En particulier les croyants peuvent s’adresser à Dieu par la prière au nom de Jésus (Hb 4.14-16; Jn 14.12-14)

Jésus est notre Intercesseur: (Celui qui veille sur nos intérêts: Rm 8.34; Hb 7.24)

Le Saint Esprit

Lecture proposée: Jn 14.25-26; Jn 16.12-15

1. La nature de l’Esprit

a) Le Saint Esprit est une Personne

Il console (Jn 14.16) pense (Rm 8.27) rend témoignage (Jn 15.26-27)

Il connaît et comprend (intelligence) (1 Co 2.10-11; Es 11.2);

Il a une volonté et agit selon un plan (1 Co 12.11; Ac 16.7);

Il éprouve des sentiments: tristesse (Ep 4.30), amour (Rm 15.30);

Il communiquer et parle aux hommes (Héb 3.7; Ap 2.7; Ac 8.29).

b) Le Saint-Esprit est Dieu

Il est identifié à Dieu (Ac 5.3-4; comparer 1 Co 3.16; Ep 2.22; 2 Co 3.17).

Il est associé au Père et au Fils (Mt 28.19; 2 Co 13.13; 1 Co 12.4-6).

Il possède les attributs divins: éternité (Hb 9.14), omniscience (1 Co 2.10), omniprésence (Ps 139.7), omnipotence (Za 4.6), sainteté (Rm 1.4), amour (Rm 15.30)

2. L’oeuvre du Saint Esprit dans l’homme

a) Avant la conversion

Le Saint-Esprit convainc l’homme (Jn 16.8-11)

de péché:l’homme est coupable devant Dieu de ne pas croire en Jésus-Christ (Rm 3.23)

de justice:Dieu est juste en pardonnant le pécheur qui croit en Jésus (Rm 3.22-26; Rm 5.1)

de jugement: Christ a vaincu Satan à la croix ( Col 2.15; Hb 2.14-15).

b) Lors de la conversion

Il opère la nouvelle naissance (Jn 3.5-7; 1 Co 6.11) en réponse à la foi (Ga 3.14; Jn 7.39)

Il scelle le croyant comme étant sa propriété (Ep 1.13-14; Ep 4.30).

Il rend témoignage à l’esprit du croyant qu’il est enfant de Dieu (Rm 8.16).

c) Après la conversion

Il habite en permanence dans le croyant (1 Co 6.19);

Il rend le croyant capable d’aimer (Rm 5.5; Col 1.8);

Il révèle les vérités spirituelles et explique la parole de Dieu (1 Co 2.9-10,14-16);

Il transforme et sanctifie le croyant (2 Co 3.18; Rm 8.13-14);

Il dirige l’enfant de Dieu dans sa marche chrétienne (Rm 8.14; Gal 5.16,25; Ac 16.6-7)

Il rend le croyant capable d’être un témoin de Christ dans le monde (Ac 1.8; Lc 24.49).

3. Le fruit de l’Esprit

La marche chrétienne selon l’Esprit assure la manifestation du fruit de l’Esprit (Gal 5.16,22-23; Rm 14.17).

4. Les dons de l’Esprit

L’Esprit accorde aux croyants des dons spirituels qui sont des qualifications surnaturelles en vue du service dans le cadre du corps de Christ et pour sa croissance. Ces dons sont distribués par Dieu selon sa volonté (1 Co 12.4-7,11-12; Rm 12.6). Dieu peut aussi sanctifier pour son service des dons naturels (cf. Ac 18.24-28).

Les éléments du salut

Lecture proposée: Luc 15.11-24

L’expérience du salut est une mais divers aspects, voire étapes, peuvent être distingués:

1. Conviction de péché

Prise de conscience personnelle du péché et certitude d’être coupable devant Dieu. (Jn 16.8; Luc 5.8)

2. Repentance

(grec: metanoia = changement de disposition)

Changement de conception et de disposition intérieure à l’égard du péché et de Dieu avec le regret profond de l’avoir offensé.(Ac 26.20; Ac 17.30)

3. Confession

(grec: homologéo = reconnaître, dire la même chose /que Dieu dit/)

Acte par lequel l’homme reconnaît son péché et exprime à Dieu ses sentiments intérieurs.(1 Jn 1.9; Lc 15.21)

4. Foi

Confiance en Dieu, le Créateur, ainsi qu’en Jésus-Christ, Fils de Dieu, unique Sauveur, mort et ressuscité corporellement pour expier les péchés.(Ep 2.8; Hb 11.1)

5. Conversion

(grec: epistrépho = se tourner, faire demi-tour)

Acte volontaire de l’homme qui se détourne du mal pour se tourner vers Dieu. Cet acte provoque un changement visible d’affections, d’ambitions, de langage et de comportement, avec le désir de plaire a Dieu. (Ac 3.1 ; 1 Th 1.9)

6. Pardon

(grec: aphiemi = faire partir, renvoyer, éloigner; pardonner)

Acte de grâce par lequel Dieu enlève les péchés. (Ac 10.43;1 Jn 2.12)

7. Justification

Acte juridique par lequel Dieu, le divin Juge, déclare juste le pécheur, justice ayant été faite sur un Substitut innocent qui a déjà subi la condamnation: Jésus-Christ. (Rm 3.23-26; Rm 4.25-5.1)

8. Nouvelle naissance ou régénération

Jn 3.7 Acte créateur de Dieu faisant du croyant un homme nouveau. (2 Co 5.17;Tit 3.4-7) La vie éternelle est un don qui découle de la relation avec Dieu par Jésus Christ. (Rm 6.23; Jn 5.24)

9. Réception de l’Esprit

Jn 14.16-17

il communique la vie de Dieu Jn 7.37-39

il introduit le croyant dans une relation filiale avec Dieu; Rm 8.14-17

il incorpore le croyant à l’Eglise;l Co 12.13

il est la puissance d’une vie nouvelle; Gal 5.16-25

il est le cachet qui atteste son appartenance définitive à Dieu Eph 1.13.

10. Certitude du salut 1 Jn 5.13

Cette partie sera reprise en détail dans la leçon suivante (Hb 10.14; Jn 10.28)

La certitude du salut

Lecture proposée: Jude

Le sujet, d’apparence simple, suppose la connaissance de notions plus ou moins importantes sans lesquelles la compréhension globale devient impossible.

1. Quelques règles importantes d’interprétation

La Parole de Dieu est (toute entière) la vérité (Ps 119.160)

La loi du contexte (2 P 1.20)

Ne pas confondre l’esprit et la lettre (Jn 6.63; 2 Co 3.6)

Le double témoignage: (2 Co 13.1)

L’approche honnête: Cherchons la pensée de Dieu, non la confirmation de la notre

Interpréter les versets obscurs d’après les versets clairs

2. La profession chrétienne (Rm 10.9-10)

un ensemble de versets ne s’appliquent qu’aux professants ayant la vie

un ensemble de versets ne s’appliquent qu’aux professants sans vie

3. Le sens des mots « foi » et « salut »

FOI :

l’authentique confiance du coeur

la simple profession d’adhésion à une croyance

Un don de grâce (1 Co 12)

l’ensemble de la doctrine chrétienne (Jude)

SALUT:

L’oeuvre de Dieu en délivrance pour les hommes (Ex 15.2;Es 49.6)

le salut initial et éternel de l’âme (1 P 1.9; 1 Co 1.18)

la délivrance journalière des difficultés (Ph 1.19; 2 Co 1.6)

le salut final en gloire (Rm 13.11;Hb 9.28)

4. Sauvé par les oeuvres ou par la foi ? (Ep 2.8-10; 1 Jn 3.1-3)

Les oeuvres ne sont pas le moyen pour être sauvé mais la conséquence obligatoire d’un salut gratuit. (Ga 2.16;Jc 2.26)

Il y a un contraste saisissant entre l’unique emploi du verbe sentir (dans le NT) et les nombreux emplois du verbe SAVOIR. (Jc 4.9;Jn 6.69; 1 Jn 5.13; lire Ps 62.5-7)

5. Aspect divin et aspect humain des choses

  • Certains versets présentent le salut comme un acte entièrement divin (Rm 10.18;1 Tm 2.4)
  • Certains versets présentent le salut comme un acte entièrement humain (Mc 1.15;Ap 22.17)

6. Fondements de la doctrine de la certitude du salut

  • L’Ecriture: Jean 10.28-29
  • L’élection: Ep 1.4;2 Tm 1.9; Ap 13.8; Rm 8.29-39
  • L’oeuvre du salut a été accomplie entièrement en dehors de nous même: Hb 10.14

7. La doctrine de la persévérance

Oui, tous les rachetés mais seuls les rachetés persévèreront dans leur foi et dans leur vie chrétienne, au travers des épreuves, des doutes, des faiblesses et des chutes. Les autres tomberont en chemin.

8. Conséquences de la doctrine de la perte du salut (Gal 1.7)

  • Plus de certitude, plus de paix, plus de repos pour l’âme (Jn 20.31;Jn 14.27;Mt 11.28-29)
  • Christ ne nous donne plus la vie éternelle mais une possibilité de vie éternelle (Jn 10.28)
  • Attaque subtile de l’oeuvre de Jésus Christ. Versets fondamentaux défigurés: Jean 3.16,36

ROYAUME DE DIEU

ROYAUME DE DIEU
La venue du Royaume

2 octobre 2014 Espérance, le Royaume de Dieu Ancien Testament, Bible, Israël, Jésus, Retour de Jésus, Royaume de Dieu, Signes
Jésus vient de donner trois signes précurseurs et concomitants marquant la période qui verrait son retour. Il fait une petite pause. Il tient à montrer que les événements qu’il annonce ne se dérouleront pas de manière linéaire, mais suivront au contraire une certaine gradation. « Tout cela, dit Jésus, ne sera que le commencement des douleurs de l’accouchement. »

Pensant à l’avènement de Jésus et à la fin de ce monde, nous pourrions être tentés de ne fixer notre attention que sur les signes qui les annoncent. Jésus rectifie ici le tir. Les signes qu’il donne sont des repères. Mais ils ne constituent pas une fin en eux-mêmes. A cause de ce qui va les suivre, ils sont nécessaires et inévitables. Au-delà des souffrances qu’ils véhiculent, ils sont annonciateurs de quelque chose de magnifique, porteur d’une joie comparable, dit Jésus, à une naissance. « La femme, lorsqu’elle enfante, dit Jésus, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde : Jean 16,21. » Qui a déjà assisté à une naissance le sait ! Jusqu’à ce que l’enfant soit là, la maman n’est pas à la noce. Des contractions de plus en plus fortes se succèdent à un rythme toujours plus élevé. Elles ne sont pas agréables, mais sans elles la naissance ne se ferait pas. Malgré son intensité, la douleur est passagère. L’enfant arrivé, elle s’efface pour faire place à la joie et l’émerveillement des parents.

Les temps qui précèderont la venue de Jésus seront difficiles. Les contractions douloureuses de la fin de ce monde vont grandir en intensité. Les douleurs ne seront pas seulement de plus en plus fortes, mais de plus en plus rapprochées. Il y a le temps où, entre deux calamités, les hommes récupèrent pour reprendre leur souffle. Mais ce temps se fera de plus en plus court. Une crise, une souffrance à peine finie qu’une autre s’annonce plus forte, plus mordante que la précédente ! Le temps est venu pour le royaume de ce monde de passer. Le royaume de Dieu vient !

LE ROYAUME : BUT DE LA VENUE DE JESUS

Selon Marc, la première annonce que fera Jésus lorsqu’il entrera dans la sphère publique touche au Royaume ! « Le Royaume de Dieu s’est approché, annoncera-t-il : Marc 1,14-15. La bonne nouvelle qu’il annonce est la bonne nouvelle du Royaume : Matthieu 24,14. Partant de ces données, on ne peut que conclure que l’Evangile est la réalisation de l’attente présente dans tout l’Ancien Testament. Jésus est celui par lequel les promesses liées au Royaume de Dieu s’accomplissent !

Tout au début de la Révélation, le lieu où se situait le Royaume de Dieu était l’Eden. Le Royaume était localisé géographiquement ! Dans un 2ème temps, le Royaume se situera au pays de Canaan. Un tabernacle fut construit dans lequel Dieu habitait et manifestait sa gloire ! Mais cette étape ne durera pas plus que la première. L’alliance rompue, les prophètes vont prendre le relais. En continuité avec les anciennes alliances avec Adam, Abraham et David, ils annoncent l’instauration d’un nouveau Royaume, dans lequel le peuple de Dieu racheté vivra, fait de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre !

Toute l’espérance du Royaume est liée à la Personne de Jésus ! Jésus est le nouvel Adam, le chef de la nouvelle humanité. Il est la descendance même d’Abraham, porteur des bénédictions qui, à travers lui, s’étendent à toutes les nations ! Il est le Fils de David et le véritable Israël, Celui par qui le peuple de Dieu de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance est rassemblé en un seul peuple. Le Royaume de Dieu n’a désormais qu’une seule localisation géographique. Il est là où le Roi, Jésus, se trouve ! Qui est en communion avec Lui et Lui appartient fait partie du Roayume ! Ne l’oublions pas ! Les douleurs qui précèdent le retour de Jésus n’ont qu’un but : la révélation des fils et des filles de Dieu, les fils et les filles du Royaume !

manière d’étudier la Bible

« Je ne connais pas, a dit John Newton, de meilleure manière d’étudier la Bible, que de la lire d’un bout à l’autre, puis de la recommencer, et de la recommencer encore. Peut-être la première fois trouverons-nous bien des passages dont nous ne retirerons que peu de profit; mais la deuxième fois il y en aura moins, et la troisième encore moins. » — Le prédicateur Arnold dit dans un de ses sermons : « Toute l’Ecriture est pratique; elle a pour objet de nous rendre meilleurs, et non de satisfaire notre curiosité. »

« Si la philosophie et l’étude des sciences n’ont de valeur qu’à la condition de se traduire pour la vie présente en une augmentation de ressources et de jouissances, l’Ecriture-Sainte, elle aussi, n’a de valeur qu’à la condition d’augmenter la sagesse de l’homme et de le faire croître en sainteté. Chercher à comprendre le sens de ses déclarations, résumer ses doctrines en système, c’est n’avoir fait qu’une partie du travail, c’est n’avoir répondu qu’en partie au grand but pour lequel les Ecritures nous ont été données. Chaque précepte, chaque promesse doit trouver son application. Chaque verset doit ajouter à nos connaissances, vivifier nos cœurs, nous encourager, nous éclairer et nous guider dans le chemin du devoir. La méditation nous révélera la plénitude de la doctrine; l’application de la vérité à la vie pratique récompensera surabondamment nos recherches et nos travaux, et nous fera faire des découvertes surprenantes. »

« L’étude pratique de la Bible est celle qui, à chaque page, travaille à déduire de chaque vérité toutes les conséquences pratiques qu’elle peut renfermer, et à les appliquer soit à nous-mêmes, soit à toutes les grandes questions de caractère ou d’expérience religieuse. Elle n’est pas distincte de l’interprétation, elle en est bien plutôt le couronnement et la fin. L’interprétation a pour but de répondre à la question : Que signifient les mots, quel est le sens d’un passage déterminé? La théologie systématique travaille à coordonner le sens de chaque passage avec l’ensemble du système. L’étude pratique de l’Ecriture pose celte question : Que suppose, que renferme tel passage? quelle vérité, quel devoir implique ou suggère-t-il quant à la vie en Dieu, quant à mon histoire personnelle? La base de cette étude, c’est l’harmonie constante qui existe entre la vérité divine et la vie morale. Elle suppose avant tout une connaissance générale des enseignements de l’Ecriture, et un esprit rempli « du modèle des saines paroles dans la foi et dans la charité qui est en Jésus-Christ (2 Timothée 1:13 ). » Avec cette connaissance préliminaire, les vérités bibliques sont si intimement unies les unes aux autres , qu’il sera très-facile à un chrétien de se reconnaître et de se retrouver partout dans les Ecritures. »

2

règles à suivre. — Pour l’étude pratique et morale de l’Ecriture , il convient de se rappeler les mêmes règles que lorsqu’il s’agit de son interprétation. Le mot, sa place dans la phrase, le rapport des mots avec le but général de l’auteur, leur rapport avec d’autres parties des Ecritures, sont autant de points à considérer, et dont l’examen attentif épuisera toutes les leçons pratiques qui résultent des enseignements de la vérité de Dieu. »

« a. Les mots peuvent renfermer de grandes leçons. — Le mot royaume de Dieu (Romains XIV, 17) veut dire l’Evangile; c’est en effet là le règne de Dieu, il a sa source dans sa grâce, il est basé sur son pouvoir, il fait comprendre son action et la nature de son gouvernement dans ce monde. — Le mot aujourd’hui ( Hébreux III, 15; IV, 7 ) a une portée que tout le monde comprend; il sert de base à tout un raisonnement. — Christ est appelé (Hébreux III, 1 ) l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre profession. Chaque mot a sa signification. Christ a été d’abord choisi et ordonné de Dieu; puis il a été envoyé de lui, après avoir reçu son mandat. Le péché commis en le rejetant est proportionné à sa dignité. L’efficacité de sa rédemption est garantie par la parole de celui qui l’a envoyé. Il est souverain sacrificateur sous l’Evangile, c’est-à-dire que, bien que l’Evangile soit une économie de grâce et de pardon, nous avons besoin d’un sacrifice, nous avons besoin d’être reçus de Dieu. »

« b. Des leçons peuvent découler de la place d’un mot dans la phrase. — Soyez parés d’humilité, parce que Dieu résiste aux orgueilleux (1 Pierre, V, 5). Examinée de près, cette phrase renferme les enseignements suivants: 1) L’humilité, quoique méprisée par les païens, est une grâce chrétienne; 2) notre plus bel ornement est une juste, c’est-à-dire une humble appréciation de nous-mêmes, et cet ornement doit être si étroitement uni à notre nature que personne ne puisse nous l’enlever (telle est la force du mot dans l’original); 3) tout devoir puise sa force dans la considération du caractère de Dieu; 4) l’orgueil est un péché public manifeste; 5) il brave Dieu, et s’établit en lutte avec lui. — Le passage Romains, XIV, 17, déjà cité, nous fait voir que: 1) la paix n’existe que par la justice; 2) la joie est le fruit de la justice et de la paix; 3) une justice qui n’entraîne après elle ni paix, ni joie, n’est pas la justice du royaume de Dieu. »

« c. Les mots dans leur rapport avec le contexte. — Les corps de plusieurs saints ressuscitèrent, Matthieu XXVII, 52, mais on voit par le verset 53, que ce ne fut qu’après la résurrection du Sauveur. Il est donc les prémices de ceux qui dorment, et c’est à lui que les saints furent redevables de la grâce qui leur fut faite (cf. 1 Timothée, I, 15 avec le verset 4). On verra que les légendes des Juifs et les histoires des Gentils sont traitées de fables, tandis que l’Evangile est appelé une chose certaine et digne d’être entièrement reçue. »

« d. Le but d’un livre ou de certains passages est quelquefois fécond en enseignements (cf., par exemple, Jean, VIII, 51 avec XX, 31). Il résulte de la comparaison de ces deux passages que la foi en Christ se montre par l’obéissance à sa Parole; que la foi accepte non seulement son sacrifice, mais encore ses enseignements, et que celui qui a la vie par son nom ne mourra point. Si l’on compare le premier de ces deux passages avec le but immédiat du Sauveur (il voulait prouver qu’il n’avait pas un démon), il en résulte qu’une doctrine qui donne la vie éternelle est, selon toute apparence, véritable; que la vérité qui sauve finira par triompher, même contre ceux qui la calomnient, et que, folie pour les hommes, l’enseignement de Christ n’en doit pas moins être reçu et obéi. »

« e. On peut tirer enfin des leçons de la comparaison des passages parallèles. »

3

lieu de multiplier les exemples, nous allons résumer sur un seul passage l’application des différentes règles qui précèdent. »

« Exemple. — Nous lisons 2 Timothée, 1,8: « Ne prends donc point à honte le témoignage de notre Seigneur, ni moi, qui suis son prisonnier : mais prends part aux afflictions de l’Evangile. » — Le sens de la phrase étant bien clair, si maintenant nous voulons l’étudier au point de vue pratique, nous l’analyserons ainsi qu’il a été dit ci-dessus:

a. Des mots, il résulte que:

1) L’Evangile est appelé un témoignage: il n’est donc pas une assertion sans preuves;

2) Le chrétien ne doit pas en avoir honte. Le courage est souvent nécessaire à la profession de l’Evangile, surtout dans des temps de persécution;

3) Ce courage n’est pas une vaine présomption sans preuves ni raisons, mais une assurance fondée sur des motifs: « Ne prends donc point à honte, etc. »

4) L’Evangile est le témoignage de notre Seigneur; il rend témoignage de Christ qui est notre Seigneur. Paul et Timothée étaient serviteurs de Dieu au même titre (Philippiens, I, 1); ils étaient placés dans la même position vis-à-vis de Jésus-Christ, et, par conséquent, tenus de lui obéir;

5) Paul était son prisonnier; les hommes l’avaient mis en prison, mais il n’était pas en leur pouvoir, et il ne souffrait pas non plus comme un malfaiteur. »

« b. De la place de chaque mot dans la phrase, il résulte que:

1) Ne pas prendre part aux afflictions de l’Evangile quand on y est appelé, c’est avoir honte du témoignage de notre Seigneur;

2) Celui qui a honte des chrétiens quand ils souffrent comme chrétiens, a honte de Christ lui-même;

3) Nous devons rendre témoignage à Christ, non pas seulement dans la prospérité, mais encore dans l’affliction;

4) Même dans ses liens, Paul prêchait l’Evangile;

5) Paul rendit toujours un fidèle témoignage à la vérité; il adjure maintenant Timothée d’en faire autant. Il est nécessaire que tous les serviteurs de Dieu s’unissent pour rendre témoignage;

6) Un cœur timide et sans foi n’est propre ni à rendre témoignage, ni à prendre part aux afflictions de l’Evangile. »

« c. Si l’on fait attention au contexte, on verra que le but de Paul, dans cette partie du chapitre, est d’exhorter Timothée à tout souffrir pour la cause de Christ, et il appuie son exhortation de nombreux et puissants arguments. — Le verset 4 montre que les chrétiens peuvent se réjouir, même dans l’affliction, et vivre dans la plus heureuse communion les uns avec les autres. — Le verset 3 nous rappelle que les chrétiens qui sont dans le cas de souffrir pour l’Evangile ont besoin qu’on prie pour eux « nuit et jour. » — Le verset 5, que le souvenir de parents et d’ancêtres pieux peut être un précieux encouragement à la fermeté et à la fidélité, surtout à des époques de persécution. — Le verset 6, que le don qu’un ministre a reçu de Dieu doit être ranimé, non seulement pour enseigner, mais aussi pour souffrir. — Le verset 7, que les dons de puissance, d’amour (pour Christ et pour les âmes) et de prudence dans l’accomplissement de devoirs difficiles, obligent le chrétien à la fidélité dans l’affliction. — Le verset 9, que la pensée de notre salut, de la grâce et du dessein de Dieu envers nous, doit bannir la crainte que pourraient inspirer des souffrances temporelles. — Le verset 10, que la supériorité de la dispensation évangélique et la confirmation de notre foi par l’apparition et la résurrection de Christ doivent nous rendre plus disposés à souffrir; car nous souffrons, non pour des fables artificieusement composées, mais pour la vérité de Dieu. »

« En comparant ce verset avec ceux qui précèdent, on en retire encore d’autres leçons. La crainte de la persécution est une cause fréquente d’apostasie. Les hommes ont souvent honte de l’Evangile de Christ, parce qu’ils craignent d’avoir leur part des afflictions de l’Evangile. La prudence, la vraie sagesse consiste à savoir supporter l’affliction plutôt que de renier Christ. La prudence humaine, la sagesse terrestre est éprouvée et reconnue vaine par l’affliction. L’esprit de crainte est dangereux pour notre affermissement dans la foi; il n’est pas un don de Dieu. La vraie force est dans la constance et la fidélité. L’amour a tant d’influence sur l’âme, que, si nous sommes exposés aux plus sévères épreuves, même à la mort, il nous rend inébranlables. L’apostasie implique faiblesse, froideur, folie; la persévérance suppose force, prudence et amour. »

« d. Le but de la lettre, les circonstances dans lesquelles se trouve celui qui l’écrit, peuvent suggérer aussi d’importantes leçons. Saint Paul est prisonnier pour l’amour de l’Evangile; il prie Timothée de venir le rejoindre, et il cherche à le préparer d’avance et à le fortifier contre les afflictions et les persécutions qui, à cette époque, désolaient les Eglises à Ephèse et à Rome. »

« De saint Paul nous apprenons que le chrétien, alors même qu’il est en prison pour la cause de Christ, peut encore être utile à cette cause en encourageant les autres à la servir et à la défendre, et que, bien loin de perdre lui-même courage, il peut encore servir à encourager les autres à souffrir, si cela est nécessaire; — que dans l’épreuve , nous devons prendre un soin tout particulier de ne pas décourager les autres par le tableau de nos souffrances; — que nous pouvons demander aux autres de participer à nos souffrances, si cela peut contribuer à l’avancement du règne de Dieu, mais que nous devons d’abord fortifier leurs cœurs contre tout ce qu’ils pourront avoir à souffrir; — que les chrétiens peuvent être tentés d’apostasier par crainte de la souffrance, et qu’ils doivent être tendrement avertis et encouragés par les prières de ceux qui pressentent l’approche de l’épreuve. »

« De Timothée nous pouvons apprendre qu’un chrétien ne doit jamais quitter son poste ni hésiter à se rendre où le devoir l’appelle par crainte des dangers qu’il peut courir; qu’il doit toujours être prêt à tout souffrir; que le danger d’autrui ne doit pas nous intimider, mais nous rendre à la fois prudents et disposés à souffrir les mêmes épreuves; enfin, même lorsqu’il s’agit de chrétiens éminents, l’exemple de Timothée nous montre qu’il n’est pas inutile, quand on les appelle au service de Dieu, d’aplanir toutes les difficultés et les scrupules que les circonstances peuvent soulever pour les retenir. »

« Quant au but général de l’épître, si on le rapproche des paroles du passage spécial que nous examinons, il nous rappelle que, dans des temps de persécution , le courage moral et la fermeté de l’esprit sont particulièrement nécessaires. Les serviteurs de Dieu ont alors besoin de s’exciter et de s’encourager les uns les autres à persévérer dans l’obéissance et la foi. Avant de nous engager dans l’exécution d’un devoir difficile, nous devons nous y préparer par la prière et l’exhortation fraternelle. Les qualités nécessaires au service du règne de Dieu sont des dons du Saint-Esprit. »

« e. La comparaison des passages parallèles est un dernier travail à faire, qui fournit à son tour de nouveaux enseignements. C’est, du reste, le parallélisme de la pensée bien plus que celui des mots qui nous intéresse ici. Prenons deux phrases l’une après l’autre. »

« N’aie donc point honte de l’Evangile, dit Paul à Timothée. L’apôtre dit de lui-même (Romains, I, 16. Philippiens, I, 20) qu’il n’a point honte de l’Evangile; c’est la même énergie qu’il réclame de Timothée. Les vrais et fidèles ministres n’exigent des autres que ce qu’ils ont reconnu possible par leur propre expérience; et, en outre, celui qui peut le mieux prêcher la patience, c’est celui qui joint l’exemple au précepte. — Prends part aux afflictions de l’Evangile. On voit par 1 Thessaloniciens, III, 2-4, que Timothée avait été envoyé à Thessalonique pour y exhorter et affermir l’Eglise, afin que nul ne fût troublé par les afflictions; et par Romains, VIII, 17, 18, que la participation aux souffrances est nécessaire pour obtenir la participation à la gloire. Il suit de là que Timothée était très particulièrement obligé de pratiquer ce qu’il enseignait aux autres, et que la perspective d’éternelles bénédictions, proportionnées à la grandeur et à la sainteté de nos souffrances, doit nous apprendre à supporter la honte et quelques souffrances passagères. —On peut comparer encore 1 Corinthiens, IV, 9. 2 Corinthiens, XI, 13-33, où l’apôtre envisage les afflictions comme le sceau de son apostolat; 1 Pierre, IV, 13. Colossiens, I, 24, où les chrétiens sont appelés, non seulement à endurer les afflictions, mais à se réjouir en elles; Apocalypse, XII, 11, qui nous montre dans la joie de ceux qui sont devant le trône, la fin et le terme des souffrances de ceux qui ont accepté les conséquences de la profession de leur foi; 1 Pierre, III, 13; IV, 17, où l’on voit enfin que les impies eux-mêmes ne sont pas exempts de souffrance, et que le plus sûr moyen, sinon d’éviter l’épreuve, au moins d’en adoucir l’amertume, se trouve dans la fidélité chrétienne. »

4

 Autre exemple. — Les règles que nous avons indiquées sont simples; elles sont, en outre, d’une application générale; et comme ce genre d’étude est non seulement fort intéressant, mais encore très instructif, nous donnerons encore un exemple ou deux de la manière dont il convient d’examiner et d’analyser un passage, quand on veut en extraire tout ce qu’il renferme de lumière et de force. « J’ai de la joie pour l’amour de vous, dit Jésus, de ce que je n’y étais point, afin que vous croyiez; mais allons vers lui (Jean XI, 15). » Que trouvons-nous dans ces paroles? »

« 1) Christ était joyeux. — La joie est quelquefois bien naturelle. En relisant les versets 14, 35, 36, nous voyons qu’un évènement, en lui-même pénible, peut être parfois un sujet de joie pour le chrétien. En comparant d’autres passages des Ecritures, on reconnaît que la joie de notre Sauveur avait toujours son origine dans ce qui pouvait contribuer au bien spirituel de ses disciples ou à la gloire de son Père. »

« 2) Il avait de la joie pour l’amour de ses disciples. — Qu’un esprit bienveillant se complaise dans ce qui peut contribuer au bonheur des autres, et qu’en particulier quelques-unes des actions de Jésus-Christ aient été provoquées par la pensée de l’utilité qui pouvait en résulter pour ses disciples, c’est évident. Les paroles de notre texte vont cependant plus loin encore. Le contexte nous montre que le chrétien peut être appelé quelquefois à souffrir pour le bien de ses frères. En comparant ce passage avec d’autres parties des Ecritures, nous en tirons une conclusion encore plus générale. Tout ce qu’a fait et souffert Jésus-Christ, il l’a fait pour l’amour de l’Eglise. C’est pour elle qu’il s’est dépouillé volontairement de la gloire céleste. C’est pour nous qu’il s’est fait pauvre. Il a porté nos langueurs; il a chargé nos douleurs. S’il s’est consacré tout entier à nos intérêts, s’il s’est sanctifié lui-même pour l’œuvre de la rédemption et de l’intercession, c’est pour nous qu’il l’a fait, afin que nous aussi nous soyons sanctifiés par la vérité (Jean XVII, 19). Une voix est-elle descendue du ciel pour le fortifier? ce n’est point pour lui, mais pour nous (Jean XII, 30). S’il est remonté au ciel après avoir souffert, c’est qu’il était convenable pour nous qu’il s’en allât; s’il est assis maintenant à la droite du Père, c’est afin que si quelqu’un a péché, il ait un avocat auprès du Père. Les lois même de sa providence sont soumises aux intérêts de l’Eglise; c’est pour elle qu’il a frappé plusieurs grands rois. Il a épargné l’ancien Israël coupable, à cause des serviteurs fidèles qui s’y trouvaient encore (Esaïe LXV, 8). Enfin, d’une manière tout-à-fait générale, il nous apprend que « toutes choses sont pour nous (1 Corinthiens III, 21. 2 Corinthiens IV, 15), » et que « toutes contribuent au bien de ceux qui l’aiment (Rom., VIII, 28). »

« 3) Il avait de la joie de ce qu’il n’y était point pour guérir Lazare. — Le retard apporté dans une délivrance est quelquefois une bénédiction. En comparant ces paroles avec les versets 21 et 32, où Marthe et Marie s’étonnent qu’il n’ait pas été là, et avec les versets 44, 45, où il est dit que les Juifs crurent, nous pouvons conclure que Jésus atteint quelquefois son but par des moyens qui ne sont pas conformes à ce que ses disciples avaient attendu. Et si nous comparons cette histoire avec d’autres récits analogues, nous en tirons cette conclusion générale, que les voies de Dieu ne sont pas nos voies, ni ses pensées nos pensées. C’est ainsi que Joseph, par exemple, fut vendu aux Egyptiens dans l’angoisse de son âme et au grand deuil de son père. Là il fut tenté, emprisonné, éprouvé de bien des manières, et néanmoins tout cet ensemble d’épreuves était, dans le dessein de Dieu, une grâce pour lui, un moyen de sanctification, et certainement pour sa famille une source de grandeur et d’élévation, sans doute aussi une préservation merveilleuse contre les horreurs de la famine. Toutes ces épreuves tournèrent d’ailleurs à l’honneur de Joseph, et peuvent fournir de nombreux et sérieux exemples aux jeunes gens de tous les siècles exposés aux mêmes tentations. — Les souffrances de Job ont au premier moment quelque chose de mystérieux : tout s’explique cependant à la fin de son histoire, car Dieu bénit son dernier état plus que son premier, et Job reçut des honneurs nouveaux, proportionnés à ses afflictions passées, de telle sorte que son histoire peut être considérée comme une longue leçon de patience et de foi. — Les trois jeunes Hébreux à Babylone se montrèrent fidèles au milieu des infidèles, et pour leur consciencieuse obéissance à la loi divine, ils furent jetés dans la fournaise ardente. Dieu était-il là, et intervint-il en leur faveur? Non, de la manière du moins que nous l’aurions espéré; mais oui, en réalité. Il fit de leurs souffrances l’occasion de promesses nouvelles adressées à son Eglise touchant la venue du Messie; car un quatrième personnage fut vu se promenant avec eux au milieu des flammes; et, en outre, ils furent préservés de tout mal, tellement que rien en eux ne sentit l’odeur du feu. Dans ce cas encore le résultat final fut, ce qu’il n’eût pu être si Dieu était intervenu dès le commencement, qu’un roi païen fut contraint de reconnaître qu’il n’y avait aucun dieu qui pût délivrer comme le Dieu des Hébreux. Dans toutes ces circonstances, le but divin fut réalisé par des moyens tout autres que ne l’imaginaient ceux qui étaient dans l’épreuve ou dans la souffrance. Il y a donc folie à juger l’œuvre de Dieu avant qu’elle soit achevée, il y a sagesse à savoir attendre jusqu’au jour où toutes choses seront manifestées et où nous connaîtrons parfaitement. C’est encore une leçon que nous donne le passage de saint Jean. »

« 4) Jésus fit ces choses afin que ses disciples crussent en lui. — Ce que Christ veut avant tout, c’est notre progrès dans la foi. Ses disciples n’étaient pas des hommes crédules, comme on paraît le croire souvent; bien au contraire. Leur foi ne fut pas une affaire d’entraînement ou d’inclination, mais le résultat de l’évidence et de la conviction. Ce qui ajoute à la force de leur témoignage, c’est qu’ils ont été amenés par l’abondance des preuves à croire eux-mêmes ce qu’ils racontent. De ce qui est dit au verset 45 , que plusieurs Juifs crurent aussi, on voit que les mêmes manifestations de la puissance divine, qui affermissent la foi du croyant, peuvent former la conviction de ceux qui sont encore indécis. D’après Jean XX, 31, les miracles sont destinés à produire la même impression sur nous que sur ceux qui en ont été les témoins, parce que le récit qui nous en est fait par des témoins authentiques et dignes de foi les convertit en miracles permanents. En comparant notre passage avec d’autres qui semblent supposer que les apôtres avaient déjà la foi, nous voyons que la foi a des degrés. En le comparant avec Romains V, 1, où il est dit que les chrétiens sont justifiés par la foi, avec Actes XXVI, 18, où il est dit qu’ils sont sanctifiés par la foi, et avec Galates II, 20. 2 Corinthiens 1, 24, où la foi est représentée comme le secret de leur vie et de leur force, nous voyons que l’accroissement de la foi est une chose précieuse aux yeux du Seigneur, parce qu’il produit pour le chrétien un accroissement correspondant de fruits bénis, de paix et de joie. »

« 5) Jésus avait cependant résolu de se rendre auprès de lui. — Le cas de Lazare pouvait paraître désespéré, mais il ne l’était pas pour la puissance divine. Christ fait souvent beaucoup au-delà de ce que nous pouvons penser. Pour lui le moment propice est quelquefois celui où le mal semble sans remède. Comparées avec le verset suivant, on voit que les paroles de notre Seigneur ont été et peuvent être souvent mal interprétées par manque de foi. Comparées avec le verset 6 on voit que notre Seigneur ne craignait pas d’affronter un danger personnel, quand il s’agissait de consoler ses disciples ou de raffermir leur foi. Les versets 42-44 nous montrent que lorsque le but de l’épreuve est atteint, l’épreuve elle-même peut cesser. Enfin, l’ensemble du verset nous rappelle que Dieu nous parle quelquefois par les afflictions envoyées aux autres, et que, si nous méconnaissons sa voix, nous nous exposons selon toute apparence à être châtiés nous-mêmes. »

5

 Directions pratiques. — Quelquefois on désire réunir tous les enseignements que l’Ecriture nous donne sur un sujet déterminé. Dans ce cas, au lieu d’examiner chaque passage dans tous ses détails, on ne l’étudie que dans ses rapports avec l’objet spécial dont on s’occupe; on fait alors un double travail, à la fois systématique et pratique. Si, par exemple, on veut savoir ce que l’Ecriture enseigne sur l’affliction, on commence par rassembler quelques passages qui, bientôt, se groupent et se classent d’eux-mêmes dans l’esprit; on voit que les uns traitent de l’affliction en général, les autres de l’affliction pour les chrétiens, les autres des afflictions des incrédules et des impénitents. Çà et là quelques vérités de détail sont mises en relief : les exemples se mêlent aux préceptes et les expliquent. Les épreuves de Jacob, celles de Joseph, de David, de Josias, d’Ezéchias, de Manassé, portent d’autres fruits, elles ont un autre but et d’autres conséquences que celles de Pharaon, d’Achazia, de Guéhazi, de Joram, d’Hathalie, d’Hosias, d’Achaz. Le nombre des passages bibliques que l’on peut réunir ainsi est très considérable; et les leçons qui en ressortent sont abondantes. Pour n’en toucher qu’un détail, voyons ce que l’Ecriture nous dit de l’utilité des afflictions pour le chrétien. Elles lui montrent ses erreurs (Nombres XXI, 6, 7. Luc XV, 16, 17). — Elles le ramènent à Dieu et le maintiennent près de lui (Psaumes LXXVIII, 34. Osée II, 6,7. Esaïe X, 20. Ezéchiel XIV, 10,11). Elles l’humilient, l’éprouvent et le font croître en patience, foi, obéissance (Romains V, 3. 1 Pierre I, 7. Jude 3, 4. Hébreux XI, 17). Elles éprouvent et garantissent sa sincérité (Job XXIII, 10. Proverbes XVII, 3). Elles le rendent propre à une plus grande activité, elles lui font mieux comprendre la Bible, elles purifient le cœur (Malachie III, 23). Elles contribuent aux progrès de l’Evangile (Actes VIII, 3, 4. 2 Timothée IV, 17). Elles font voir la puissance de l’amour de Dieu (2 Corinthiens IV, 7-11. Jean IX, 1-3; XI, 4). Enfin, quand elles sont supportées avec foi, elles se terminent en une joie éternelle et glorieuse (1 Pierre IV, 13, 14). »

« D’autres fois on désire étudier l’histoire sainte ou l’histoire évangélique à un point de vue particulier, ou bien les paraboles quant à leur signification pratique, et dans ce cas on doit étudier phrase par phrase, verset par verset, le fragment des Ecritures qu’on a choisi. Prenons pour exemple la parabole de l’enfant prodigue. On peut y voir, avec Néander, le pharisaïsme et son contraste, ou bien, avec Lisco l’image de la vraie repentance et de l’accueil que Dieu lui réserve toujours. Si nous nous attachons à ce dernier point de vue, voici l’ordre des pensées, tel qu’il est facile de le suivre verset par verset (Luc XV, 11-32). »

« I. Nécessité de la repentance: elle est fondée

1) Sur l’état de péché qui a précédé.

a. Origine du péché, verset 12. La suffisance et le mécontentement. Mon père, donne-moi.

b. Sa nature, verset 13. Peu de temps après.

c. Sa manifestation. Il dissipa.

2) Sur la misère qui en est la conséquence.

a. L’homme conserve toujours des désirs qui ne sont pas satisfaits, verset 14.

b. Il sent sa misère, verset 14. Il commença d’être dans la disette.

c. Il cherche en vain du secours, verset 15. Il s’en alla et se mit au service.

d. Il tombe toujours plus bas, verset 15. Paître les pourceaux.

e. Il ne trouve pas même ce qu’il désire, verset 16. »

« II. La nature de la repentance est décrite:

1) Le pécheur revient à lui-même et à une vraie intelligence de sa position, verset 17.

2) Il aperçoit la grandeur de sa misère, verset 17. Combien y a-t-il, etc.

3) II prend une bonne résolution. Je me lèverai, verset 18.

4) Il reconnaît sa faute. Père, j’ai péché.

5) Il s’humilie, verset 19.

6) Par la foi il exécute sa résolution, verset 20. Il se leva et vint vers son père. »

« III. Les résultats de la repentance, versets 20-34.

1) Par rapport à un Dieu plein de compassion, versets 20-24.

a. Dieu reconnaît et discerne bien vite les sentiments d’un cœur repentant, verset 20. Comme il était encore loin.

b. Il reçoit le pécheur avec amour et compassion, verset 20.

c. Il lui facilite l’exécution de ses résolutions nouvelles. Courant à lui, verset 20.

d. Il lui multiplie les marques de son amour et de sa bonté, versets 22 et 23.

e. Il veut que tout le monde se réjouisse, verset 24.

2) Par rapport aux justes de ce monde, versets 25-32.

a. Leur cœur froid et plein d’envie s’irrite, verset 28. Il se mit en colère.

b. Ils accusent Dieu d’injustice, versets 29, 30.

c. Ils oublient les bontés de Dieu envers eux, verset 31.

d. Ils manquent au devoir sacré de l’amour mutuel, verset 32. On pourrait faire le même travail sur la parabole de Lazare et du mauvais riche (Luc, XVI, 19-31), et montrer l’incrédulité mondaine: 1) dans ses manifestations, soif insatiable de joie, de luxe, de toute espèce de plaisir, jointe à une absence complète de charité pour le pauvre; 2) dans sa condition finale; il est détrompé, mais trop tard, sur la valeur des plaisirs terrestres, sur l’importance du salut qu’il avait dédaigné, sur les rapports de Lazare et d’Abraham; ses coupables erreurs subsistent encore; il compte sur son titre d’enfant d’Abraham, il crie : Père Abraham! il compte sur une miséricorde qui n’est plus possible; c’est toujours pour la satisfaction de ses besoins sensuels qu’il implore la puissance divine; un peu d’eau froide ; 3) il est condamné par sa propre conscience; il doit comprendre que sa sentence est juste; elle est sans remise; il est l’auteur de son propre malheur, parce qu’il a eu à sa portée tous les moyens de salut, et qu’il n’en a pas profité.

« On voit par ces différents exemples que l’on peut tantôt partir d’un passage isolé, et grouper autour de lui tous ceux qui s’en rapprochent par le sens, de manière à se former une idée complète d’un sujet déterminé; tantôt, au contraire, considérer un fragment biblique tout entier, de manière à en extraire, par l’examen de tous ses détails, l’idée principale. L’une et l’autre méthode a ses avantages, et peut être utilement employée dans l’étude pratique des Ecritures. »

uisque Toute l’Ecriture est divinement inspirée et que le Seigneur veut que ses enfants l’étudient avec soin, il est indispensable de la lire de suite et avec méthode et persévérance, de peur que par une lecture incertaine et décousue on ne néglige quelque partie des Instructions Divines, et que l’on ne perde ainsi de précieuses bénédictions. — Cette lecture suivie n’empêche pas que pour les besoins de son àme, on ne s’attache plus particulièrement à certains endroits de l’Ecriture, qui présentent la lumière ou les consolations qu’on désire, et qu’on n’y revienne ensuite plus souvent qu’à d’autres.

Mais pour que cette lecture suivie soit aussi fructueuse qu’elle doit l’être, il faut la faire selon la volonté de Dieu.

Procurez-vous donc une Bible d’une version fidèle, telle que celle de [Jean] Calvin, de [Jean] Diodati, de [Samuel] Des Marets [ou ‘Desmarets’], de [David] Martin, Pasteur à Utrecht, et mieux encore l’ancienne version de Genève, imprimée au commencement du siècle dernier. Les autres versions françaises, et surtout les plus récentes*, sont fautives.

* cette préface avait été écrite en 1823, des décennies avant la parution de la version Louis Segond

Rappelez-vous que vous ne passez pas un seul jour sans donner à votre corps l’aliment qui doit le soutenir, et aimez votre âme plus que votre corps. Qu’ainsi donc aucun des jours de votre pélerinage terrestre ne s’écoule sans que cette précieuse âme ait reçu le Pain du ciel, cet aliment de Dieu qui subsiste en vie éternelle, et que sa gracieuse bonté vous offre dans sa Parole révélée.

Les aliments ne nourrissent votre corps qu’autant qu’ils sont digérés: De même la Parole de Dieu ne nourrira votre âme que si votre âme la reçoit, la garde et la médite avec foi; et c’est de Dieu le Saint-esprit, seulement, que cette bénédiction vous sera donnée. — Faites donc attention comment vous lirez. — Que ce ne soit ni par une morte habitude, ni par acquit de conscience, mais pour écouter et bien connaître ce que le Seigneur veut que vous croyiez et fassiez pour lui être agréable.

Pénétrez-vous donc de cette sérieuse pensée: Que la Sainte Bible est la Parole de I’Éternel: Qu’elle est, elle seule, la VÉRITÉ: Que toutes ses promesses seront accomplies, et qu’aucune de ses menaces ne sera vaine: Que c’est elle qui sauve votre âme de la colère à venir, par la foi en Jésus, lequel elle témoigne être DlEU manifesté en chair, et mort sur la croix pour les péchés de quiconque le croit en sincérité.

Priez avant de lire: Demandez à Dieu que par son Esprit il ouvre les yeux de votre entendement, et qu’il rende votre cœur sensible à son grand amour.

Priez, en lisant: Appliquez continuellement à votre cœur soit les déclarations de Dieu, pour vous assurer que vous les croyez, soit ses promesses, pour voir si vous les recevez pour vous-même, et si vous en sentez la puissance. Lisez en disant avec Samuel: « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute;» c’est-à-dire comme si ce que vous lisez vous était dit du ciel, par la voix même de Dieu.

Si quelque sens difficile se présente, demandez à Dieu de vous en donner l’intelligence, si cela est nécessaire au bien actuel de votre âme, et n’oubliez pas que c’est par degrés que le Fidèle croît dans la connaissance des choses du ciel.

Priez après votre lecture, demandant à Dieu que sa Parole demeure abondamment en vous, et qu’elle fléchisse votre cœur à toute obéissance. Que vous servirait-il d’avoir lu et relu le Livre de I’Éternel, et de pouvoir en parler savamment, si votre âme demeurait stérile parce que le joug de Jésus vous serait étranger?

Enfin, Chère Âme, dans cette lecture, comme dans toute autre chose, considérez que c’est pendant qu’il fait jour pour vous que vous devez faire la volonté du Père, et que cette volonté est: Qu’en toute sincérité vous croyiez que Jésus, son Unique et son Bien-aimé Fils, vous a rachetée par son sang: Que votre salut a été son ouvrage, et non point le vôtre; qu’ainsi donc en vous réjouissant d’avoir été, d’être sauvée pour toujours par votre puissant et fidèle Sauveur, vous devez suivre la voix de son Esprit pour abonder en toute bonne œuvre, à la gloire du beau nom qui est invoqué sur vous.

Que le Seigneur vous donne et multiplie sa paix! Amen.

La paix avec Dieu

La paix avec Dieu

première étape.
Le plan de Dieu :
paix et vie éternelle.
Dieu vous aime. Son désir et que vous viviez en paix avec lui et que vous receviez la vie éternelle.
La Bible déclare…
Nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus-Christ. Romain 5:1
car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle. Jean III 16
le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre seigneur romains 6. 23

Si Dieu a prévu pour nous la paix avec lui et la vie éternelle, pourquoi tant de gens tourne-t-il le dos à une telle expérience ?

Deuxième étape.
Notre problème : le péché et la séparation
Dieu n’a pas fait de nous des robots tout juste capable de l’aimer et de lui obéir sans réfléchir. Il nous a donné au contraire une volonté et la liberté de choisir.
Malheureusement, semblable à Adam, nous choisissons souvent de désobéir à Dieu et de continuer dans nos voix égoïstes (lisez le chapitre deux et trois de la genèse). Cet aspect de notre nature est appelé pêcher, et nous sépare de Dieu.

La Bible déclare…

Car tous  ont péché et sont privées de la gloire de Dieu… Le salaire du péché c’est la mort. Romains 3:23 ; 6:23
(après la chute) l’éternel Dieu renvoya Adam du jardin d’Eden genèse 3:23
mais c’était vos fautes qui m’étaient une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachaient sa face et l’empêcher de vous écouter. Esaïe 59:2.
Notre péché nous sépare de Dieu.

Troisième étape
le remède de Dieu : la croix
Jésus-Christ est l’unique réponse au problème de la séparation d’avec Dieu. Il est mort sur la croix, et il est sorti vivant du tombeau à fin de porter le châtiment de nos fautes. Il a ainsi rétabli le contact entre Dieu et nous.
La Bible déclare…
 »Mais en ceci Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. Romains 5:8
le salut ne se trouve en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devrions être sauvés ». Actes 4:12
« car il y a un seul Dieu, et il y a un seul intermédiaire entre Dieu et les hommes, l’homme Jésus Christ.
Un Timothée 2:5
en vérité, je vous le dis : celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé, à la vie éternelle et il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. Jean 5:24

Dieu a ouvert le chemin : l’unique chemin à nous de choisir…
Quatrième étape
Notre réponse : recevoir Christ
nous pouvons recevoir Jésus-Christ en acceptant son message et en croyant qu’il est le seul capable de nous sauver.
La Bible déclare…
Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui (Jésus-Christ) reçoit par son nom le pardon des péchés. Actes 10:43
Jésus dit : que votre cœur ne se trouble pas. Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Jean 14:1

Mais à tous ceux qui l’ont reçue (la parole, c’est-à-dire Jésus-Christ), elle a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu, à ceux qui croient en son nom. Jean 1:12

Comment recevoir Christ ?
1 admettez que vous êtes coupables, que vous avez péché.
2 montrez-vous disposer à vous détourner de vos fautes (à vous repentir)
3. Croyez que Jésus-Christ est mort pour vous sur la croix, et qu’il est sorti du tombeau.
4. Priez en invitant Jésus-Christ à prendre possession de votre vie par le Saint Esprit.
(Recevez-le comme votre sauveur.)
Comment prier !
Cher sauveur, je sais que je suis pécheurs et que j’ai besoin de ton pardon.
Je crois que tu es mort avant de payer le prix de mes fautes. Je désire abandonner ma nature coupable pour pouvoir te suivre, toi.
Je t’invite à entrer dans mon cœur et à prendre possession de ma vie. Au nom de Jésus. Amen.
La promesse de Dieu :
sa parole
si vous avez prié avec sincérité en demandant à Jésus-Christ de prendre possession de votre vie, savez-vous ce que Dieu vous accorde ?
La Bible déclare…
Car Quiconque invoquera le nom du seigneur sera sauvé. Romains 10:13
ni les puissances, ni les êtres d’en haut, ni ceux d’en bas, , ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ notre seigneur.
Romains 8:39
Etant donc que justifiée par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus-Christ : Romains 5:1
celui qui a le fils à la vie ; celui qui n’a pas le fils de Dieu n’a pas la vie. Cela, je voulais écrit afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du fils de Dieu. 1 Jean 5 : 12 – 13

votre vie nouvelle :
en recevant Christ, vous naissez au sein de la famille de Dieu grâce à l’œuvre surnaturelle du Saint Esprit qui demeure en chacun des croyants… On donne à cette expérience le nom de « régénération » ou de nouvelle naissance. Que Dieu vous bénisse alors que vous entrez dans cette merveilleuse vie nouvelle en Christ.

Next Newer Entries