Jésus et la Torah

 

Jésus et la Torah

Bien des religions existent, bien des querelles intestines existent au sein même de l’assemblée du Seigneur mais quels sont les fondements de La Vérité ?

(Jésus) et La Torah !

Certains ont abandonné La Torah du Dieu d’Israel et disent suivre (Jésus), d’autres prétendent suivre La Torah sans (Jésus) ! Mais ces deux faits sont impossibles.
On ne peut pas dissocier La Torah de Dieu car La Torah Est Dieu ! Elle Est ce que Dieu pense, Elle Est ce que Dieu considère entre le bien et le mal.
On ne peut pas non plus dissocier la Grâce de Dieu, car Dieu fait toujours miséricorde et la Grâce a été manifestée par Dieu de manière absolue en La Personne de (Jésus) Dieu fait homme ! Le Messie deDieu Son Envoyé !

Enlever La Torah, c’est enlever Dieu !
Enlever (Jésus), c’est enlever Dieu !

Cessez d’écouter les vains discours de certains rabbins, de certains pasteurs, de certains prophètes qui vous conduisent en dehors des chemins de La Torah de Jésus, cessez de suivre des doctrines inventées par les hommes !

Suivez Jésus, La Torah de Dieu faites chair !
Si vous délaissez Jésus) vous délaissez Dieu car Jésus a donné La Torah à Moïse ! Si vous délaissez Jésus vous délaissez La Torah et si vous délaissez La Torah, vous délaissez Jésus et Sa Grâce en Son Sacrifice !

Jésus a prit la condamnation de La Torah de Dieu sur Lui à la croix à notre place mais Il n’a pas aboli La Torah, Il l’a accompli ! Donc lorsqu’il nous arrive de transgresser La Torah de Dieu et que nous demandons pardon à Dieu en passant par Son Fils condamné à notre place, Dieu peut nous pardonner nos fautes car conformément avec La Torah de Dieu, il n’y a pas de pardon sans aspersion du sang. Sans Jésus nous sommes condamnés aux yeux de Dieu car nul n’est bon devant Dieu, tous ont enfreint au moins une fois La Torah de Dieu d’une manière ou d’une autre car La Torah de Dieu est exigeante pour notre nature pécheresse.
Sans Jésus il n’y a pas de salut.

Jean 5.46
Jésus a dit : Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi.

Hébreux 10:28-31
Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins;
de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce?
Car nous connaissons celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution! et encore: Le Seigneur jugera son peuple.
C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.

On sent bien que certains au sein de l’Assemblée du Seigneur essayent de nager à la surface des eaux troubles que sont les différents enseignements qu’ils reçoivent de toute part, certains coulent, d’autres boivent des tasses. Le Seul qui peut les sauver de la noyade Est Jésus Lui-Même. En se laissant porter par Lui, alors Lui le Messie , Le Rocher de Moïse nous guide dans La Lumière de Sa Torah, La Torah du Dieu Eternel, Seule boussole dans ce monde déboussolé.

a Torah n’est qu’une partie de la Bible et bien de tes commentaires montrent à quel point tu es en dehors de la vérité sur certains points de la Bible. Alors non, je ne suivrai pas tes convictions parce qu’elles sont subjectives toi-même qui n’a aucune communion avec des frères en Jésus .

Jésus le Messie est dans tous les livres de l’Ancien Testament… Rien de surprenant puisqu’il est lui-même la Parole faite chair ! (Jn 1 :14)

– Dans la Genèse Il est la « semence de la femme »,

– Dans l’Exode Il est « L’Agneau Pascal »,

– Dans le Lévitique Il est notre « Grand Sacrificateur »,

– Dans les Nombres Il est « La colonne de nuée le jour et la colonne de feu la nuit »,

– Dans le Deutéronome Il est le « Prophète selon Moïse »,

– Dans Josué Il est le « Capitaine de notre salut »,

– Dans les Juges Il est notre « Juge et Législateur »,

– Dans Ruth il est notre « Rédempteur ayant droit de rachat »,

– Dans 1. et 2. Samuel Il est notre « Prophète de confiance »,

– Dans les Rois et les Chroniques Il est notre « Roi qui règne »,

– Dans Esdras Il est notre « Scribe fidèle »,

– Dans Néhémie Il est le « Rebâtisseur des murailles en ruines » de nos vies en détresse,

– Dans Esther Il est notre « Mardochée »,

– Dans Job Il est notre « Rédempteur éternel »,

– Dans les Psaumes Il est « L’Eternel notre Berger »,

– Dans les Proverbes et l’Ecclésiaste Il est notre « Sagesse »,

– Dans le Cantique des Cantiques Il est le « Bien-aimé et l’Epoux »,

– Dans Esaïe Il est le « Prince de la Paix »,

– Dans Jérémie et les Lamentations Il est notre « Prophète qui pleure »,

– Dans Ezéchiel Il est « L’Homme merveilleux aux quatre visages »,

– Dans Daniel Il est le « Quatrième homme dans la fournaise ardente »,

– Dans Osée Il est « L’Epoux éternel »,

– Dans Joél Il est « Celui qui baptise du Saint-Esprit »,

– Dans Amos Il est « Celui qui porte les fardeaux »,

– Dans Abdias Il est « Notre Sauveur »,

– Dans Jonas Il est le grand « Missionnaire étranger »,

– Dans Michée Il est le « Messager aux pieds merveilleux »,

– Dans Nahum Il est notre « Vengeur »,

– Dans Habakuk Il est « L’Evangéliste » plaidant pour un réveil,

– Dans Sophonie Il est « Le Héros qui sauve »,

– Dans Aggée Il est le « Restaurateur de l’héritage perdu »,

– Dans Zacharie Il est « La Source jaillissant pour la Maison de David pour effacer leur péché et leur souillure »,

– Dans Malachie Il est le « Soleil de Justice qui porte la santé dans Ses rayons ».

Il est aussi (bien entendu) dans le Nouveau Testament !

La Loi et la Grâce
On dit souvent Grâce par « opposition » à Loi. Mais la Loi et la Grâce ne sont pas en direct opposition. Certains ont créé un conflit et une controverse concernant la juxtaposition de ces deux principes : Loi/Grâce. La confusion vient de l’abus de chacun de ces deux principes. Certains enseignent que « Toute la Loi a cessé ». D’autres enseignent qu’on doit observer les Dix Commandements. Mais le conflit réel n’est pas entre la Loi et la Grâce. La vraie question est d’avoir la bonne compréhension du rapport et de la relation entre la Loi et la Grâce. Il est impératif de comprendre leur fonction respective. L’amour est la base et la source de la doctrine de la Grâce. Mais la Loi se montre nécessaire pour exposer la gravité du péché et l’état déchu de l’homme naturel. La Loi proclame sans équivoque la corruption morale et totale du genre humain.
Si la Loi est considérée comme la base du salut ou comme la puissance qui nous empêche de pratiquer le péché, on la fait empiéter sur le  territoire de la Grâce. Quand le chrétien n’est pas contrôlé par l’amour, il abuse de la Grâce. Il rejette la Grâce de Dieu. Il annule la puissance de la Grâce de Dieu dans sa vie. L’effet de la Grâce sera nul et non avenu. La controverse et le conflit sur la nature et l’étendue de la Loi se résolvent quand on comprend ces choses. Toute la Loi est accomplie par l’amour. On ne peut plaire à Dieu si on obéit par crainte de la Loi. La vie sous la Loi lie l’âme. On n’obéit pas par amour, mais par peur de la Loi et du jugement. Sous la Grâce, l’amour agit sur et par le cœur régénéré. Ce qui est devoir légaliste sous la Loi devient obéissance « gracieuse sous » la Grâce.
 
Toute la Loi est accomplie dans une seule parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Gal 5 :14)
Celui qui aime les autres a accompli (pèpléroken, en grec) la Loi. L’amour est donc l’accomplissement (pléroma, en grec).de la Loi (Rom 13 :8-10). Il est impossible d’aimer son prochain sans aimer Dieu comme exigence première. L’amour pour Dieu et son prochain émane de l’initiative d’amour manifesté en Christ (Rom 5 :8).  « Il m’a aimé le premier ». La loi de l’amour, d’abord énoncé dans Lévitique 19 :18  est couplée par Jésus de « aimer le Seigneur de tout son cœur… (Deut. 6 :5). Jésus enseigne que c’est de l’observance de ces deux commandements que dépendent toute la Loi et les prophètes (Mt. 22 : 40). Toute la Loi est accomplie dans une seule parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Gal 5 :14).
 
Sommes-nous sous la Loi ou sous la Grâce ?
Vous êtes, non sous la Loi, mais sous la Grâce. (Rom. 6:14).  Ainsi la Loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la Foi. La Foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue (Gal. 3 :24-25).
Nous ne sommes pas sous la Loi, mais nous ne sommes pas sans Loi. (1Cor 9 :21 ; Gal. 6 :2). Ne faisons pas cependant de la liberté un prétexte pour vivre selon la chair. L’obéissance à Christ est nécessaire. Christ ne sauvera pas ceux qu’il ne peut pas commander. La doctrine du  « une fois sauvé toujours sauvé » est dangereuse. Ceci conduit à l’insouciance. Le Salut final est intimement lié à une obéissance continuelle à Christ. Nous appartenons à Christ. La liberté nous conduit  à l’amour (Gal 5 :13 ; 1Pi 2 :16).
Nous ne sommes pas sous la Loi  Mais nous ne sommes pas sans Loi (1Cor. 9 :21). La Loi est en nous (Jer. 31 :33 ; Héb. 10 :16…). Nous ne sommes pas sous la Loi du péché et de la mort. Nous ne sommes pas marié à la Loi de condamnation mais à la Loi de Christ. Nous n’appartenons pas à la Loi mais à la Grâce. A Jésus-Christ.  A la Grâce.  Notre vie n’est pas régentée par la lettre de la Loi mais par la vie et l’esprit de la Grâce. Par la Loi de l’Esprit de vie. Nous ne sommes pas sous les termes de l’Ancienne Alliance mais sous ceux de la Nouvelle.  Jésus n’est pas venu pour juger le monde – pas pour appliquer la Loi, mais pour sauver – en appliquant la Grâce (Jn. 3 :14-21).  Devant la Loi, l’homme n’a que deux choix: la condamnation (la mort) ou se laisser conduire à Christ (la vie).
 
La Grâce de Dieu
Le mot Grâce, Vakhesed en hébreu et Charis en grec, fait penser à la gentillesse et à la faveur. Dans la Bible, la Grâce est accordée gratuitement. C’est une faveur imméritée. Une faveur impossible à gagner et à repayer. La faveur est vraiment « un don gratuit » -pardon pour ce pléonasme. Quelqu’un a dit que la Grâce est le visage que Dieu porte quand Il rencontre nos imperfections, nos péchés, nos faiblesses, nos échecs… La Grâce, c’est ce que Dieu est quand il rencontre le pécheur et celui qui ne mérite rien. La Grâce est purement un cadeau qui se reçoit gratuitement ». Quel réconfort et quelle joie de savoir que moi qui ne mérite rien et qui suis imparfait, j’ai accès à la Grâce de Dieu ! A Sa faveur imméritée ! Au visage que Dieu porte devant mes imperfections humaines ! La Grâce de Dieu, c’est Sa bonté manifestée à l’égard de ceux qui ne la méritent pas. En fait, nul ne mérite la Grâce de Dieu. Les Ecritures montrent que la Grâce Spéciale de Dieu se manifeste unique­ment envers ceux qui sont Ses élus. La Grâce est donc la bonté que Dieu manifeste envers ceux qui ne la méritent pas. La Grâce se rapporte à l’homme qui est pécheur, donc coupable. La miséricorde, Rahamim en hébreu est la capacité que Dieu a de pardonner au coupable. On parle de miséricorde part rapport à l’homme pitoyable et malheureux. Comme pour la miséricorde, Le mot Grâce est souvent utilisé dans les salutations et les bénédictions.
 
Quand on voit les choses selon la perspective de la Grâce, on n’a plus le langage légaliste tel que « il faut », « je dois »… devant les choses spirituelles. On dit plutôt : « Je désire ». Le légalisme dit « tu dois, il faut… ». La Grâce dit « je désire, je veux… ». Le légalisme dit  « tu dois,  il faut agir avec ta propre force. Tes propres ressources humaines… ». La grâce dit « je désire, je veux… » C’est Dieu qui produit en nous le désir. C’est Lui qui produit en nous le vouloir et le faire (Phil. 2 :13).
 
Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde (Rom.6 :1)? 
Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché (Rom.6 :2)? Car la Grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété (Tite 2 :11-12).
La Bible enseigne très clairement que nous sommes sauvés par la Grâce (Eph. 2 :8-9). Mais nous sommes sauvés pour que la justice de la Loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. La Grâce de Dieu ne peut jamais s’exprimer au dépend de Sa sainteté. Ne pas être sous la Loi, signifie qu’on n’est pas sous le légalisme, la malédiction et la condamnation de la Loi mais sous l’action et la puissance salvatrice et sanctifiante de la Grâce. Etre sous la Grâce nous empêche de vivre dans le péché. La Grâce ne nous permet jamais de violer l’aspect moral de la Loi. La Grâce nous permet de saisir L’esprit de la Loi. L’action de cette Grâce nous pousse à la sainteté. Vivre comme on veut, n’est pas vivre sous la Grâce. La Grâce est si puissante qu’elle nous demande d’abandonner le péché. La Grâce nous rend capable de nous conformer totalement à la Loi de Dieu dans son aspect moral
 
Deux positions extrêmes à éviter : le légalisme et l’antinomie
Le légalisme met un accent démesuré sur la Loi au dépend de la Grâce. Le légalisme reconnaît qu’on est sauvé pour obéir à la Loi, mais il nie le fait que le salut est par la Grâce. Mais par les œuvres humaines. Il y a une accentuation démesurée de la Loi, des règles de conduite, des concepts juridiques… La réalité est que la source du légalisme est la rigidité, le manque d’amour, l’orgueil, la superficialité,  la négligence de la miséricorde, l’ignorance de la Grâce de Dieu, l’accentuation de la lettre de la Loi au dépend de l’Esprit…. Pour le légaliste, l’obéissance est le principe prééminent de la rédemption. Il met l’accentue sur un système de règles pour atteindre le salut et la croissance spirituelle. Le légalisme consiste donc à essayer de mériter la faveur de Dieu en faisant des œuvres ou en accentuant la lettre de la Loi au dépend de l’esprit de la Loi.
Il faut éviter l’erreur opposée du légalisme qui est l’antinomie (contre la Loi). L’antinomie met un accent démesuré sur la Grâce au dépend de la Loi. Les partisans de l’antinomie reconnaissent que le salut est par la Grâce. Mais ils nient le fait que la conformité à la Loi est  l’objectif de la vie chrétienne. Les partisans de l’antinomie détestent les règles et les normes car d’après eux, elles limitent la Grâce. Ce sont des libertins. Rien n’est péché pour eux. Ils croient qu’ils n’ont aucune obligation envers l’aspect moral de la Loi. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Certains vont à l’extrême jusqu’à rejeter la Bible. Leur prétexte est que puisqu’ils ont l’Esprit, ils n’ont pas besoin d’un Livre de règles.
 
« Tout est permis » (1Cor. 6 :12 ; 10 :23) signifie t-il qu’on peut vivre comme on veut ?
Paul dit ceci par rapport aux rites, lois alimentaires… Nous ne sommes pas sous l’Ancienne Alliance mais sous la Nouvelle. Mais nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons.  Nous ne devons pas nous laisser asservir par le péché. Nous devons faire ce qui édifie et ce qui est utile. Nous ne sommes plus nos propres maîtres. Nous sommes esclaves de Dieu et de Sa Justice.
 
« Tout est pur pour ceux qui sont purs » (Tite 1 :15) signifie t-il qu’on peut faire ce qu’on veut ?
Paul dit ceci par rapport aux rites de purifications, lois alimentaires…
« Tout » ne signifie pas toute sortes de comportements. Le verset 14 nous rappelle vraiment le cadre et le contexte de ce passage..
 
L’Antinomie
Du grec anti (contre) et nomos (loi), c’est le fait d’être contre la Loi. D’être sans loi. Hors la loi. Dans le Nouveau Testament (Nouvelle Alliance, le mot grec est anomia est signifie iniquité. Le fait d’être sans Loi. Jésus appelle ceux qui font profession d’être chrétiens sans faire la volonté du Père – ceux qui commettent l’iniquité – des ouvriers d’iniquité (Mt. 7 : 21-23 ; 13 :40-43 ; Luc 13 :27…).  En grec, ergazomenoi ten anomian. Rappelons qu’une des définitions de la Loi est que la Loi est la volonté révélée de Dieu. Selon le Messie, les partisans de l’antinomie sont ouvriers d’iniquité. Des libertins. Les partisans de l’antinomie épousent la conception selon laquelle ils n’ont aucune obligation envers la Loi de Dieu, l’étique, la  morale… Ce sont les opposés extrêmes du légalisme. Ce sont eux qui changent la Grâce de Dieu en dissolution (débauche). Ils travestissent la Grâce de Dieu en débauche (Jude 4). Pour pouvoir se conduire n’importe comment.
 
L’AMOUR DE CHRIST NOUS PRESSE (2COR. 5 :14)
 
Laissons-nous dominer par l’amour du Christ et non par le légalisme
Le légalisme exige la performance avec ses « il faut »… Nous sommes sous la Grâce et non sous la Loi (Rom. 6 :14). La Grâce de Dieu est la source de salut pour tous le hommes (Tite 2 :11-13). La Grâce est une faveur imméritée. C’est Le visage que Dieu porte devant  nos imperfections humaines. Apprenons à voir les choses sous la perspective de la Grâce. Nous commencerons à dire « Je désire »…
 
Laissons-nous dominer par l’amour du Christ et non par le perfectionnisme
Car l’amour de Christ nous presse. L’amour de Christ nous domine. L’amour de Christ remplit nos cœurs (2Cor. 5 :14). Le perfectionnisme est une recherche excessive et malsaine de la perfection. C’est la maladie de la perfection en toute chose. Le perfectionniste est lié par la performance. Il n’est jamais satisfait. Perfectionnisme n’est pas Perfection.    
 
Laissons-nous dominer par l’amour du Christ et non par la culpabilité
Il existe plusieurs sortes de culpabilités:
-La culpabilité objective : Lorsque la loi est violée et la personne est coupable même si elle ne se sent pas coupable
-La culpabilité subjective : Il y a dans ce cas des sentiments intérieurs de remords et d’auto condamnation résultant de nos actions.
 
LE LEGALISME
 
« Vous observerez mes lois et mes ordonnances: l’homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l’Eternel » (Lévitique 18 :5).
 
Le légalisme (le juridisme)
Celui qui fera ces choses – mettre les lois et les ordonnances de l’Eternel en pratique – vivra par elle. C’est ça le légalisme. C’est ça être sous la Loi. Maudit soit celui qui n’accomplit point les paroles de cette Loi, et qui ne les met point en pratique! – Et tout le peuple dira: Amen! (Deut. 27 :26).  « Je leur donnai Mes lois et leur fis connaître Mes ordonnances, que l’homme doit mettre en pratique, afin de vivre par elles… Et la maison d’Israël se révolta contre Moi dans le désert. Ils ne suivirent point Mes lois, et ils rejetèrent Mes ordonnances, que l’homme doit mettre en pratique, afin de vivre par elles, et ils profanèrent à l’excès mes sabbats. J’eus la pensée de répandre sur eux ma fureur dans le désert, pour les anéantir » (Ez.20 :11,13). Il y a un échec total de l’homme vis-à-vis de la Torah. Moïse définit ainsi la justice qui vient de la Loi: L’homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles (Rom 10 :5). Le Légalisme c’est donc la Justice qui vient de la Loi. Nous, nous annonçons la Justice qui vient de la Foi ((Rom 10 :6). C’est la Parole de la Foi que nous prêchons (Rom 10 :8). L’Ancienne Alliance n’était pas parfaite. Voilà pourquoi Dieu donne une Nouvelle Alliance. Le Juste vivra par la foi (Hab. 2 :4). Car tous ceux qui s’attachent aux oeuvres de la Loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.  Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit: Le juste vivra par la foi.  Or, la Loi ne procède pas de la Foi; mais elle dit: Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles (Gal. 3 :10-12).
 
Que signifie « être sous la Loi » ?
C’est être tout simplement dans le légalisme. « Ne pas être sous la Loi (La Torah) » ne veut pas dire qu’observer la Torah est mauvaise ou qu’être dans le cadre de l’observation de la Torah est mauvaise. Vivre selon la Torah de Dieu est bonne. La Torah de Dieu ne peut être incriminée. Ce qu’il faut condamner, c’est la déformation humaine perverse et légaliste de la Torah. « Sous la Loi » (en grec, upo nomon) signifie « soumission au système qui résulte de la transformation humaine perverse de la Torah en légalisme ». « Œuvres de la Loi » (en grec, erga nomou) signifie « observation légaliste des commandements de la Torah.».
Il y a deux extrêmes à éviter : Le galatanisme et ses judaïsants et l’antinomie (contre la loi, contre la Torah).
 « Etre sous la Loi », c’est être sous la peine de la Loi. Le croyant en Yéshoua n’est pas sous la fonction pénale de la Loi. La Torah, comme un maître d’école, nous a conduit au Messie (Gal. 3 :24-25). Nous ne sommes donc plus sous le tutorat de la Loi écrite sur des tablettes de pierre (2Cor. 3 :3-7). Maintenant, nous sommes sous le « management » de l’Esprit. Il ne faut pas apporter dans la Nouvelle Alliance certaines fonctions légalistes juives de la Loi.
« Ne pas être sous la  Loi » implique le fait qu’on ne peut plus avoir une application légaliste de la Torah. « Etre sous la Grâce » implique le fait qu’on ne peut plus avoir une application antinomique (anti-loi) de la Grâce.
 
Essayer de vivre par selon une liste de règles n’aboutit jamais à la victoire
La Bible et l’expérience chrétienne nous enseignent qu’essayer de vivre selon une liste de règles n’aboutit jamais à la victoire.
 
Celui qui obéit aux commandements n’est pas un légaliste
La lettre de la Loi conduit au légalisme. La lettre tue. Le légalisme tue. Il est comme quelqu’un l’a dit un tueur silencieux dans l’église.
Celui qui obéit aux commandements n’est pas un légaliste. Ne confondons pas les commandements de Dieu et les commandements d’hommes. Les traditions purement humaines. Les fables et les commandement d’hommes détournent de la Vérité (Mt. 15 : 3, 9 ;  Col. 2 :20-22 ; Tite 1 :14). Le légalisme est la conception selon laquelle on est sauvé en observant la Loi et les règles (la plupart du temps purement humaines) et en faisant de bonnes œuvres. Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi (Sous la malédiction et la condamnation de la Loi, sous le rôle pénal de la Loi) – Galates 5:18. En effet, quand quelqu’un est uni au Christ Jésus, la Loi pour lui, c’est l’Esprit Saint qui donne la vie. Nous sommes rendus capables de vivre comme la Loi le demande. La juste exigence de la Loi est satisfaite en nous. La justice de la Loi est accomplie en ceux qui vivent dans la dépendance de l’Esprit (Rom. 8 :2, 4).
Obéir, c’est accepter de s’appuyer sur Jésus. De laisser Jésus vivre Sa vie en nous. Car Jésus est Le Seul capable de vivre la vie chrétienne.
Il y a deux commandements que Jésus donne, pour faire de ceux qui y répondent par la Grâce de Dieu, des saints. : « Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc. 1 :15 ; Héb. 6 :1-2). Après avoir obéi à ces deux commandements, les saints, parce qu’ils sont devenus saints, peuvent obéir à tous les autres commandements. Leur nature s’y prête.
 
La loi, selon son sens profond et son esprit, dit : «  tu ne peux pas accomplir la Loi avec ta propre force. Tu es condamné à l’échec ».
Le légalisme, selon la lettre, dit : « tu dois faire les choses selon tes propres ressources ». La Grâce dit : « le Saint-Esprit te rend capable de vivre comme la Loi le demande. Jésus en toi obéit toujours. Quand tu n’obéis pas, ce n’est pas Jésus-Christ, c’est toi qui a choisi la chair. Jésus marche toujours selon l’Esprit. YHVH est le seul vrai Dieu. Son peuple doit donc étudier et observer Sa Loi .Son peuple doit se séparer des païens et de leurs pratiques religieuses. Il doit être une nation sainte. Ils doit allégeance ; amour gratitude, obéissance et service à Dieu
 
Retournons – nous à la Loi ?
Cette question très commune est le reflet d’une incompréhension des termes Loi et Grâce. Ceci montre aussi une connaissance incomplète des Ecritures Hébraïques. La Torah, traduite de manière adéquate par « enseignement », « instruction » exprime la relation et l’Alliance entre YHVH et Israël. Dieu révèle à Son peuple choisi le style de vie qui Lui plaise afin que Son peuple soit Son témoin devant les autres nations. Malheureusement, les hommes ont rajouté des traditions et des préceptes d’hommes aux lois de Dieu pour aider les gens à observer les lois.  Ce sont ces lois supplémentaires que Jésus a rejeté. Ce n’est pas la Torah originale que Jésus a rejeté. Jésus a observé la Torah et a instruit Ses suiveurs à faire de même. La Grâce abonde autant dans la Torah que dans les écrits apostoliques. La Loi et la Grâce existent côte à côte à travers toutes les Ecritures avec le salut possible que par la Grâce et par e moyen de la Foi (Eph. 2 :8 -9). Le même apôtre qui a écrit que le Messie est la fin (le but) de la Torah (Rom. 10 :4) a aussi écrit que la Torah est sainte, spirituelle et bonne (Rom. 7 :12 ; 14). Il dit qu’il prend plaisir à la Torah selon l’homme intérieur (Rom. 7 :22). Il dit aussi que l’étude de la Torah donne la sagesse qui conduit au salut (2Tim. 3 :15-16)
 
La Loi est toujours valable
La Loi Mosaïque est toujours valable, mais pour un disciple elle s’applique sous la forme de la Loi de Christ. De la Loi de L’Esprit de vie. De la Loi de la Liberté… En Christ, la Nouvelle Alliance est donnée comme Loi (Torah). Pour le disciple de Christ, La Loi ne s’applique que par Lui et en Lui.  Selon la Vérité (la Réalité), la Loi de la Grâce, la Loi de la Liberté, la Loi de l’Evangile… la Loi de Christ. La Loi Parfaite.
La Loi d’elle-même ne justifie pas (Gal. 3 :11). Mais nous sommes sauvés afin que la justice de la Loi soit accomplie en nous. Nous sommes sauvés pour vivre comme la Loi le demande (Rom. 8 :3). Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la Loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés (Rom. 2 :13). La Loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon (Rom. 7 :12). Nous n’ignorons pas que la Loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime, sachant bien que la loi n’est pas faite pour le juste… (1Tim. 1 :8-9). La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu est tout (1Cor.7 :19). Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature (Gal.6 :15). La nouvelle créature est juste. Nul ne peut rechercher la justice par la Loi. La Loi n’a pas été faite pour le juste. Mais la Loi et juste. Nous, nous sommes déjà juste par la Foi. La nouvelle créature observe les commandements de Dieu. C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus  (Ap. 14 :12).

La débauche est un signe

La débauche est un signe

Signes des temps
Ma préoccupation  fondamentale dans ce  message  est de vous faire comprendre que l’épidémie de débauche à grande échelle  qui affecte nos sociétés modernes est un signe qui nous avertit que Jésus-Christ  revient bientôt.

Luc 17 : 26
26 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme.

Ici le Maître  a recours à une comparaison fort intéressante. Il compare en fait les gens de la génération de Noé à ceux de la génération qui précédera de près son retour sur la terre. Il le fait dans le but de révéler à ses disciples l’un des signes précurseurs de son avènement. Ce signe c’est la débauche.  
Genèse 6 : 1-2
1 Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, 2 les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent.

Cette lecture nous laisse voir que l’époque de Noé a été singulièrement marquée par une débauche phénoménale. Cette débauche a été telle que certains anges du ciel ont dû déserter leur demeure (Jude 6-7) pour venir flirter avec les filles des hommes. C’est cette débauche qui a poussé Dieu à réduire le nombre d’années de vie des hommes sur la terre. C’est elle aussi qui a été la cause principale du jugement du déluge.
Alors, lorsque Jésus déclare que ce qui arriva au temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme, nous devons comprendre qu’il fait allusion, non pas au manger ou au boire, mais à quelque chose de beaucoup plus profond. Il fait allusion à cette débauche meurtrière  et nous avertit ipso facto que la génération qui précédera de près son retour sur la terre, sera infectée par un esprit de débauche semblable sinon plus, à celui observé à l’époque de Noé.
Or, en faisant l’autopsie de nos sociétés modernes, nous observons que la débauche a vraiment atteint son paroxysme. Aujourd’hui, la majorité de nos contemporains donnent libre cours à leurs passions charnelles. Nous les voyons s’embrasser partout, même derrière les arbres en plein jour. Tous les espaces publics sont devenus hyper-sexualisés. Les sex-shops, les clubs d’échangistes, les bars des danseuses et des danseurs nus, les journaux et les films pornographiques se font concurrence au point que cela ne scandalise plus personne. Les télévisions, les médias sociaux et même nos téléphones portables, sont devenus des véritables instruments au service de la débauche.  
Et comme si cela ne suffisait pas, nos gouvernements se plaisent à adopter certaines lois qui ne font que favoriser l’expansion de la débauche. Au Canada par exemple, le gouvernement ontarien vient d’adopter une loi qui a mis plusieurs parents en colère. D’après cette loi, on introduit dans les écoles de la province, dès septembre prochain, un cours de l’éducation sexuelle à partir de la 2ème année primaire avec un contenu que je peux pas me permettre de brouillonner ici. Le but caché d’une telle loi n’est que de booster de manière précoce, l’activité sexuelle chez nos enfants. La suisse et l’Allemagne de leur côté songeraient à décriminaliser l’inceste pour permettre aux frères et soeurs de se marier. Où allons-nous ?
Pire encore, nos églises ne sont pas à l’abri de ce fléau.  Combien de frères et des soeurs servent à l’autel, chantent, prêchent, travaillent dans tel ou tel autre département, mais vivent dans la débauche comme si de rien n’était. On dirait qu’ils n’ont jamais lu les textes bibliques qui proclament haut et fort que les débauchés et les impudiques ne seront jamais admis dans le royaume de Dieu.  
Bref, notre génération est vraiment  le théâtre d’une débauche à grande échelle. Cela nous laisse donc comprendre que nous sommes cette génération que le Maître a comparée à celle de Noé. Donc, nous sommes la génération qui précède de peu le retour de Jésus-Christ. 
Nous devons prendre note que Jésus-Christ est à la porte. Alors, parce que Jésus est à la porte, je fais office de sentinelle et je vous encourage à vous  réveiller et à vous préparer à aller à sa rencontre. 
Se préparer à aller à sa rencontre c’est croire en Lui en tant que votre sauveur personnel et obéir à sa parole et à ses ordonnances.
J’encourage d’abord  tous ceux qui ne lui ont pas encore  donné leur vie à saisir cette occasion  pour le faire. Je vous encourage à ne pas vous fier aux discours persuasifs à saveur matérialiste qui dominent nos sociétés modernes. Ces discours visent tout simplement à vous détourner de la vision de Dieu pour vous. Le retour de Jésus-Chrit est aussi certain que l’aurore. Saisissez donc cette occasion pour prendre la décision de devenir disciple de Jésus et c’est avec joie que le ciel va vous accueillir.
J’encourage ensuite tous mes frères et toutes mes soeurs  qui avaient cru au message de l’évangile du royaume, mais qui aujourd’hui, pour diverses raisons, sont entrain de faire marche arrière par rapport à leur foi. Rappelez-vous ce qu’il est écrit Ezéchiel 18 : 24
24 Si le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, s’il imite toutes les abominations du méchant, vivra-t-il ? Toute sa justice sera oubliée, parce qu’il s’est livré à l’iniquité et au péché; à cause de cela, il mourra.


Je vous encourage donc à revenir à Dieu, à revenir à votre premier amour et c’est avec joie que le Seigneur vous rétablira  dans votre position de fils.  
J’encourage enfin les saints qui sont débout dans la foi. Ne lâchez pas. Persévérez car aujourd’hui, le salut est plus proche de vous que le jour où vous avez cru. Bientôt, nous allons sauter de joie car notre divin époux arrive

La pratique des indulgences

Un peu d’histoire
Remontons brièvement aux origines : la pratique des indulgences à commencer dans le 11e siècle, puis s’est développée de manière systématique dans la seconde moitié du Moyen Âge, en lien d’ailleurs, à cette époque déjà, avec des jubilés, des années saintes avant de se généraliser. À ce développement s’associe également la représentation du purgatoire, cet état intermédiaire entre enfer et paradis où séjournent les âmes défuntes qui ont de obtenu le pardon de leurs péchés, mais qui doivent encore en être purifié en subissant certaines peines avant de pouvoir accéder au paradis. C’est dans ce cadre que s’inscrit la pratique des indulgences de la fin du Moyen Âge. Au départ, il s’agit de la possibilité d’obtenir par décret officiel, sous la forme d’une lettre ou d’un billet, la remise de certaines peines canoniques liées à la pénitence ici-bas, par l’accomplissement de certaines œuvres, aumônes, pèlerinages, jeûnes etc. si ces œuvres ou peines liées à la pénitence ne doivent être accomplies ou subies ici bas, elle se reporte sur l’au-delà et valent pour le purgatoire, si bien que la tension inquiète des croyants se portera de plus en plus sur le purgatoire et sur les moyens d’été lui de ses souffrances. C’est pourquoi, progressivement les indulgences s’étendront également aux peines du purgatoire, dans un premier temps à ce qui nous attendent nous-mêmes après notre mort. Mais la notion d’indulgence s’élargissant de plus en plus, elle ne vaut pas plus seulement pour un individu précis, et constitue une faveur pour la remise des peines en général. C’est ainsi que l’idée se fera jour que l’indulgence acquise par les vivants peut se transférer « suffrages » selon le langage traditionnel, à des personnes déjà décédées, des parents défunts, par exemple, subissent les peines du purgatoire. Il devient ainsi possible surtout à partir du XVe siècle, de faciliter l’accès au paradis des armes en peine du purgatoire

la pratique des indulgences, ses abus, ses problèmes
dans cette période, le pouvoir d’accorder des indulgences revenait en priorité au pape, et c’est lui qui pouvait transférer ce pouvoir aux différents niveaux de la hiérarchie. Suivant l’intensité de la pratique en pouvait adopter des règles plus ou moins souples.
Une indulgence et dite plénière lorsqu’elle libère totalement de la peine temporelle due pour les péchés, partielle lorsqu’elle n’en libère qu’en partie. En règle générale, les indulgences plénières ne sont accordées à l’occasion de grandes circonstances, comme les années du jubilé, justement. Il est important de bien préciser le statut des indulgences du point de vue de l’absolution des péchés. Pour bénéficier d’une indulgence, le fidèle doit s’être confessé devant un prêtre et avoir reçu l’absolution. C’est donc seulement quand les péchés sont pardonner quant à la faute que les indulgences peuvent intervenir. Ainsi, il ne s’agit pas de se faire pardonner les péchés, pardon étend acquis, de se faire remettre les peines prévues pour la purification qui doit nous rendre conforme au pardon reçu.

L’église puise les indulgences dans le trésor des mérites
au départ, la remise de la peine imposée aux fidèles reposait sur l’intercession de l’église. Cet aspect d’intercession sera progressivement remplacé par une dimension judiciaire : la justice divine exige que toutes les peines soient accomplies. C’est pourquoi, s’il y a remise, il faut qu’il y ait compensation. Ainsi se fait jour, au XIIIe siècle l’idée d’un « trésor des mérites surérogatoires » (c’est-à-dire superflu, supplémentaire) acquis par Jésus-Christ et par les saintes et les saints à travers les siècles. Ses mérites ont bonheur de compensation : ils suppléent aux satisfactions incomplètes des autres membres du corps du Christ. L’église admission d’administrer ce trésor, ce qui lui permet d’en faire profiter les pénitents.

une pratique qui suscite des abus
au des inconvénients de la pratique des indulgences sont manifestes. Elle atténue évidemment le sérieux de la pénitence, faisant de la grâce une « grâce à bon marché ». Mais cela permet aussi de détourner le but visé par cette pratique. Comme le montre l’évolution de la fin du Moyen Âge, elle devient un moyen de renflouer les finances de l’église. On profite ainsi des peurs de l’au-delà pour instaurer tout un trafic reposant sur la vente des indulgences. Ainsi, la réaction de Luther, sur laquelle nous reviendrons , s’explique en partie par Lisa, que cette pratique a suscité à son époque. L’indulgence contre laquelle il s’élève avait été promulgué par le pape Jules 2 1506 et renouvelée en 1517, pour contribuer à couvrir les besoins financiers de la papauté, en particulier le financement de la construction de la basilique Saint-Pierre à Rome. On procéda à de véritables campagnes de vente d’indulgences, trafics financiers auxquels participaient les intermédiaires : ainsi, l’archevêque Albert de Mayence qui organisait la vente dans certaines régions d’Allemagne toucher un pourcentage, ce qui lui permettait de rembourser ses propres dettes !
Le dominicain Johannes Tezel, qui avait été nommé sous commissionnaires à la vente des indulgences dans la province de Magdebourg, s’est rendu célèbre par son fameux slogan de vente, « aussitôt que la pièce pointera dans la caisse, l’âme s’envolera vers le ciel ». Aussi bien le concile de 30, en réponse directe à la réforme, que le concile Vatican 2 dans les années 1960 s’attacheront à corriger ces abus. Ainsi, toute vente d’indulgence sera rendue impossible. De même pour éviter une sorte de capitalisation des indulgences, il est interdit d’acquérir plus une indulgence plénière par jour – un principe qu’on retrouve d’ailleurs dans l’annexe à la bulle papale –, de même, il n’est pas permis d’ajouter une autre indulgence
déjà indulgenciée ; etc. mais sur le fond, la doctrine des indulgences de maintien à travers les temps modernes.
À suivre

JOIE

JOIE

Sommes-nous faits pour la joie ?

Il est souvent question de joie dans les évangiles. De quelle joie s’agit-il ? Ne serait-elle qu’un trait de caractère ? La bonne nouvelle chrétienne est souvent décrite comme une aventure de la joie !

« Je vous ai dit ces paroles pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite » (Évangile de Jean)

Beaucoup de grands saints, comme Dominique ou mère Teresa, étaient joyeux, malgré les difficultés qu’ils ont traversées. Cette joie trouve sa source dans la grande annonce chrétienne : Jésus est ressuscité après sa mort sur la croix, il est vivant ! Cette joie peut donc nous habiter, même dans les difficultés. Mieux : elle nous est donnée et nous pouvons en vivre.

La joie au jour le jour : comment y arriver?

1 – En chaque homme, il y a une attirance vers le divin, il y a le désir d’une rencontre intérieure, personnelle, d’une plénitude de vie. Ce désir-là, on peut le percevoir en soi très tôt, dès l’enfance. Mais il peut aussi se manifester tardivement, au cours d’une expérience spirituelle forte, d’une « conversion » . Dieu répond toujours à ce désir, il se fait connaître à celui qui le lui demande et sa présence le remplit de joie . C’est toujours Dieu qui initie à la joie.

2 – Une fois que Dieu s’est fait connaître, se mettre à son écoute et se laisser aller…à la joie de l’accueillir ! Cette disposition du cour s’acquiert au fur et à mesure de la vie, elle est le fruit d’un cheminement personnel qui est à la fois de l’ordre de l’ascèse et du don de Dieu. Cela se fait dans la prière personnelle, par la lecture de la Parole de Dieu (révélée dans la Bible), par les sacrement de l’Église. En particulier le baptême et l’eucharistie.

3 – Accueillir dans sa vie le beau et le bon, y consentir, les accepter comme un cadeau, s’ouvrir de tout son être à la capacité de reconnaître Dieu comme étant à l’origine de ce bien. La joie, souvent, se vit comme un débordement d’amour. Elle va de pair avec un grand sentiment de paix et de plénitude. Pour le chrétien, elle est alors le fruit de l’action de l’Esprit saint et se vit dans « l’action de grâce ».

4 – Ne pas consentir au travail du malheur sur soi, ne pas céder au rétrécissement de sa vie, au découragement, au défaitisme, mais toujours remercier, rendre grâce pour la vie donnée. Même si les difficultés sont nombreuses ! La vie spirituelle peut être parsemée de vrais moments de doute, de « déserts », de sécheresse du cœur. La prière est impossible, Dieu absent, pire, improbable ! Beaucoup de grands saints, comme la petite Thérèse de Lisieux, ont connu de tels moments. Ils les ont surmontés par la foi et la confiance en Dieu, envers et contre tout.

5 – Souvent le malheur empêche d’accueillir la joie. Trop de malheurs enferment, envahissent la vie et le cœur. L’épreuve est trop grande, pousse au refus, à l’enfermement sur soi. Comment se réjouir alors que les deuils se succèdent, que le chômage guette, que la dépression s’immisce ? C’est impossible… L’épreuve est un obstacle à la vie. Dans ces cas-là, accueillir la souffrance sans se laisser dévorer par elle est une forme de résistance qui conduit à percevoir, au milieu des pires épreuves, une profonde joie. Cela peut sembler impossible et pourtant, beaucoup en témoignent.

6 – Être joyeux c’est vouloir rendre ce que l’on a reçu, c’est vouloir partager ce cadeau, c’est le répandre autour de soi. La joie engage à aimer, elle pousse à reconnaître et approfondir ses qualités profondes. Elle est aussi contagieuse. Qui n’a jamais été séduit par une personnalité joyeuse ? Jésus et ses apôtres, nous disent les évangiles, étaient joyeux, aimaient les fêtes et leurs amis. La joie transforme notre regard sur les gens et les événements. Elle est, profondément, le signe du chrétien

Si tu crois tu verras la gloire de Dieu

Si tu crois tu verras la gloire de Dieu

Jean 11/39 à 44: « Jésus dit: Otez la pierre, Marthe, la soeur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. Jésus lui dit: Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je sais que tu m’exauces toujours; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. Ayant dit cela, il cria d’une voix forte: Lazare, sors! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller. »

1. Introduction:
Quelle merveilleuse expérience que celle qui consiste à suivre Jésus!

Lors du baptême d’eau, l’expression qui consiste à déclarer vouloir suivre Jésus dans les bons comme dans les mauvais jours n’est pas dénuée de sens, ni atténuée quand à sa portée et son incidence.

Suivre Jésus, c’est vivre par la foi.
Vivre par la foi, c’est agir pour permettre la réalisation de la volonté de Dieu qui nous a été communiquée.
Et permettre la réalisation de la volonté de Dieu est le seul moyen de démontrer la puissance et la gloire de Dieu. C’est en cela qu’un chrétien peut dire qu’il est agréable à Dieu.
Hébreux 11/6: « Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. »

Lorsque nous regardons à Marthe, nous découvrons une femme qui croit en Jésus.
Elle confessera dans Jean 11/27: « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. »
Mais, cette belle confession de foi en dépit des apparences est en réalité bien vide quand à son contenu. Privée de son essence, la foi peut devenir une espérance sans fondement qui ne s’attache à rien et vacille à la moindre occasion.
Il faut passer de la foi pour croire à la foi pour voir!
L’essence de la foi, se trouve au-delà d’une simple confession d’espérance.
La foi doit dépasser cela et devenir une démonstration, une réalisation, une concrétisation.
La foi nécessite d’être prouvée, certifiée pour être authentifiée.
Hébreux 11/1: « Or, la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. Pour l’avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable. »
traduction Parole ViVante: » Et qu’est-ce que la foi? C’est une ferme confiance dans la réalisation de ce qu’on espère, c’est une manière de le posséder déjà par avance. Croire, c’est être absolument certain de la réalité de ce qu’on ne voit pas. Si les hommes d’autrefois ont été approuvés par Dieu, c’est parce qu’ils ont eu cette foi la. »

« Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
Quelle belle leçon de foi, Marthe va recevoir de Jésus!
Au cœur de sa souffrance, dans les circonstances dramatiques dans lesquelles elle se trouve, le Seigneur va l’amener à réaliser que seule la foi en Dieu permet de vaincre les impossibilités, dépasser les limites naturelles pour glorifier le nom du Seigneur.

Il est important de placer votre foi dans le terrain de l’expérience et pas seulement dans celui des raisonnements.
Engager sa foi c’est permettre au Seigneur d’agir.

Mais peut être avez-vous peur des résultats?
Certaines personnes ont peur d’être déçu et ce comportement est alors révélateur d’un manque de confiance en Dieu dont il faut analyser la cause.
D’autres craignent le discrédit, d’être ridiculisé révélant la part d’orgueil qui demeure encore en eux.
Pour d’autres encore le fait d’essayer de concrétiser leur foi pourrait être un moyen qui permettrait aux autres de connaître leur niveau de spiritualité. Choses qu’elles craignent par-dessus tout.

Marthe tente de cacher son manque de foi par un reproche qu’elle fait au Seigneur.
Verset 21: « Si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
Lorsque nous manquons de foi, il faut mieux le confesser au Seigneur plutôt que de chercher des moyens de dissimulations en accusant à tord les autres autour de nous.

On peut parler de la foi pendant des heures, des jours et des semaines.
On peut organiser des séminaires, choisir des orateurs plus brillants les uns que les autres.
Mais par définition, si on peut tout apprendre, on ne connaît réellement que ce que l’on vit.
L’objectif est de passer de la foi apprise à la foi vécue.
Marthe avait la foi pour saisir les réalités futures, mais pas celles qui se présentaient maintenant à elle. Lorsque Jésus lui annonce qu’il est la résurrection et la vie et que son frère ressuscitera, elle dit: « je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »

Ne repoussez à plus tard l’expérience de foi que Dieu veut pour vous aujourd’hui. Il est important de saisir les bénédictions du Seigneur au moment où elles se présentent à nous sinon vous risquez de les perdre une bonne fois pour toutes.

Au verset 28, nous voyons que la réaction de Marthe est de quitter Jésus pour aller vers sa sœur. Elle dit à Marie le maître est ici et il te demande alors que nous ne lisons nulle part que Jésus fit appeler Marie.
Marthe envoie sa sœur espérant quelle saisira quelque chose qu’elle n’a pu s’approprier elle-même.
Comme Marthe, beaucoup de personnes ont plus la foi pour les autres que pour elles ce qui est regrettable.

Lorsque nous tentons habilement, humainement de contourner une expérience de foi, elle devient instantanément pour le Seigneur une « épreuve de la foi ».

Jésus attire Marthe devant ses impossibilités, à l’endroit où sa foi s’arrête.
Elle est en face de ses limites humaines, celles que sa foi n’arrive pas à dépasser.

Au verset 39, Jésus est devant le tombeau de Lazarre et Marthe est à ses côtés.
L’épreuve de la foi peut commencer!

(v39)  »Otez la pierre! » dit Jésus.
S’adressait-t-il à Marthe pour quelle réagisse aussitôt?
(v39)  « Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. »

« Otez la pierre! » La pierre la plus lourde à déplacer n’est pas celle du tombeau comme nous pourrions le croire, mais celle qui obstrue le cœur de Marthe. La pierre de l’incrédulité, de la peur de se découvrir face à soi-même, d’affronter ce qui la fait souffrir et l’empêche d’être libre pour Dieu.
Qu’est-ce qui se trouve enfoui dans le tombeau de ton cœur
pour que tu aies si peur de voir Jésus y pénétrer?
Acceptes-tu de te présenter, en compagnie de Jésus, à la porte de ton cœur?
Acceptes-tu de le laisser rouler cette pierre?

(v40)  « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois tu verra la gloire de Dieu? »
Après avoir prié, Jésus ordonne à Lazarre de sortir.
Comme il ordonne à certaines choses de sortir de nos cœurs.
(v43) « Lazarre sors! »

Un silence règne dans le cimetière de Béthanie pendant lequel Marthe ressent certainement un grand combat dans ses pensées.
Pourquoi toute cette mise en scène?
Est-ce bien la peine de remuer toute ma souffrance?
Pourquoi me faut-il affronter cela?
A quoi bon remuer le passé?

Le tourbillon des questions dans l’âme de Marthe prend fin dès l’instant où Lazarre sort du sépulcre.
C’est maintenant le temps de délier et de laissez aller Lazarre.

Combien de cœurs sont comme des tombeaux, remplis de toutes sortes de pensées?
Des cœurs fermés par des pierres plus grosses les unes que les autres.
A tord nous pensons qu’avec ces pierres nous voilà débarrassés de ce qui nous faisait souffrir.

Comment croire qu’en enfouissant les choses en nous, cela ira mieux?

Avant de prétendre marcher par la foi, il faut commencer par alléger nos cœurs de tout ce qui nous encombre.
Pour franchir le pas de la foi, se mettre en mouvement et relever les défis de Dieu nous n’avons à notre disposition que la foi.
S’il nous reste quelques assurances, quelques possibilités humaines, Dieu veillera à nous dépouiller de tout pour nous permettre de nous confier uniquement en lui.
Le peuple de Dieu doit composer avec la foi car il n’a pas d’autres alternatives.
N’essayez pas de vous appuyer sur autre chose que sur Dieu.
Tous moyens humains ne sont en réalité que des roseaux cassés qui pénètrent et percent la main de quiconque s’appuie dessus.
Même si Dieu utilise des hommes, des femmes pour mettre en place la vision, n’attristons pas le Seigneur en donnant plus de gloire aux instruments qu’à celui qui les tient.

La foi que Dieu attend de nous est celle qui réclame notre investissement personnel.
Dieu ne fera rien sans nous. Il attendra le temps qu’il faut mais il s’assurera que notre cœur entier soit bien engagé et qu’une cohésion parfaite de son peuple soit réalisée.

Dieu a de grands projets pour son peuple mais ses projets ne sont jamais en proportion des capacités personnelles des uns et des autres.
Les projets de Dieu sont proportionnels à la foi déployée dans le cœur des croyants.
Dans des cœurs libres, vidés de toutes mauvaises pensées, de souffrances inutiles, de luttes destructrices et de passions avilissantes.

La foi paralysée doit se mettre en mouvement 
lorsque Dieu s’adresse à elle!
Un pasteur a dit ; «La foi, c’est comme un phare de vélo. Si vous avancez, il éclaire et sert à quelque chose. Si vous restez sur place ou si vous vous arrêtez, il s’éteint».
La foi, c’est pareil: elle exige que vous alliez de l’avant.

Il y a plusieurs types de foi mais une seule est la véritable, celle qui est démontrée.
Il y a la foi du scientifique qui ne peut recevoir car elle attend de voir avant de croire.
Il y a la foi du septique qui ne peut recevoir car elle doute de tout même de ce qu’elle voit.
Il y a la foi du « mystique illuminé » qui ne peut recevoir car elle ne consiste qu’à contempler mais jamais à s’approprier.
Il y a enfin la foi de l’homme spirituel qui reçoit car elle prend appuie sur une parole de Dieu pour saisir l’invisible, l’inconcevable pour en faire une réalité tangible et palpable.

Il y a beaucoup à faire et encore plus à recevoir pour ne pas commencer dès maintenant.
Le temps de laisser Jésus rouler les pierres pour libérer les cœurs est venu.

Vivre l’Evangile

Vivre l’EvangileVIVRE L EVANGILE
Il était une fois un homme nommé George Thomas, pasteur dans une petite église de la Nouvelle-Angleterre. Un dimanche de Pâques, il arriva à l’église, apportant une vieille cage rouillée qu’il déposa sur la tribune. Le pasteur se mit à parler:
J’étais en train de marcher en ville, hier, quand j’ai vu un petit garçon venant vers moi, balançant cette cage d’oiseau. Dans le fond de celle-ci, il y avait trois petits oiseaux sauvages, tremblants à cause du froid qu’il faisait dehors. J’arrêtai le jeune garçon et lui demandai:
«Qu’est-ce que tu as là, petit?»
«Juste quelques vieux oiseaux» lui répondit-il.
«Qu’est-ce que tu en feras ? lui demanda le pasteur.
«Je vais les amener à la maison et m’amuser avec eux. Je vais les taquiner en leur enlevant leurs plumes afin qu’ils se battent. Je vais avoir beaucoup de plaisir !» répondit le garçon.
«Mais, tu seras bien fatigué de ces oiseaux un jour ou l’autre. Que feras-tu ?»
«Oh, j’ai quelques chats, dit le jeune garçon, et ils aiment bien les oiseaux. Je les leur donnerai.»
Le pasteur resta silencieux quelques moments.
«Combien veux-tu pour ces oiseaux, petit ?»
«Quoi ? Mais pourquoi les voulez-vous, monsieur? Ce ne sont que de vieux oiseaux. Ils ne chantent pas. Ils ne sont même pas beaux !»
«Combien ?» lui redemanda-t-il.
Le jeune garçon testa le pasteur afin de savoir s’il était fou en lui demandant: «10 dollars ?»
Le pasteur chercha dans sa poche et en sortit un billet de 10 dollars. Il le plaça dans la main du jeune garçon, qui partit très rapidement.
Le pasteur ramassa la cage et la porta doucement à l’extrémité d’une ruelle où il y avait un arbre et un peu d’herbe. Posant la cage sur le sol, il ouvrit la porte et donna quelques petits coups sur la cage pour persuader les oiseaux de sortir dehors afin qu’ils soient libres.
Bien, voilà ce qui explique la cage vide sur la tribune.
Le pasteur se mit alors à raconter cette autre histoire.
Un jour, Satan et Jésus avaient une discussion. Satan revenait tout juste du Jardin d’Éden, se réjouissant et se ventant.
«Je viens tout juste d’attraper le monde entier. Mettez-leur un piège, je sais qu’ils ne pourront pas résister. Attrapez-les tous !» ricana-t-il.
«Qu’est-ce que tu vas faire d’eux ?» demanda Jésus.
«Oh, je vais m’amuser avec eux ! Je vais leur enseigner comment se marier et divorcer, comment haïr et abuser des autres, comment boire et fumer. Je vais leur montrer comment inventer des fusils et des bombes pour tuer les autres. Je vais vraiment avoir beaucoup de plaisir!»
«Et, que feras-tu lorsque tu ne voudras plus d’eux ?» demanda Jésus.
«Oh, je vais les tuer!» répliqua fièrement Satan.
«Combien veux-tu pour eux ?» demanda Jésus.
«Oh, tu ne veux pas de ces gens. Ils ne sont pas bons. Pourquoi tu les prendrais si tu sais qu’ils ne vont que te haïr ! Ils te cracheront dessus, te maudiront et te tueront. Tu ne les veux pas!»
«Combien ?» demanda encore Jésus.
Satan regarda Jésus en ricanant.
«Tout ton sang, ta vie.»
«D’accord»
Et il paya le prix.
Le pasteur ramassa la cage. Il ouvrit la porte et s’en alla.
Lis lentement la ligne ci-dessous et laisse cette phrase pénétrer en toi.
Quand Jésus est mort sur la croix, il pensait à toi ! – Jean 3:16

Que pensez-vous de cette histoire ?

Cette histoire a pour but d’illustrer la rédemption. Je vous rappelle que la rédemption est le paiement d’une rançon pour une délivrance. Et c’est bien ce que Jésus a fait en mourant sur la croix, il a payé notre dette pour que nous soyons libérés de l’esclavage du péché, libéré de la damnation éternelle car « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom 3.23).

1 Corinthiens 1.30
Or vous êtes de lui dans le Christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, (DRB)
Par lui, vous êtes unis au Christ, qui est devenu pour nous cette sagesse qui vient de Dieu : en Christ, en effet, se trouvent pour nous l’acquittement, la purification et la libération du péché. (SEM)
Eph 1.7 En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce,
C’est par son sang que Jésus-Christ a payé notre dette. C’est-à-dire par sa mort. Voilà le prix qu’il a payé pour que nous soyons délivrés.
Mais ce qui me dérange dans cette histoire c’est qu’elle véhicule une hérésie. Il est incroyable que d’une histoire jolie et moraliste l’on puisse si facilement détourner la vérité.
Ce qui me choque dans cette histoire c’est que Jésus aurait payé notre dette à Satan. Or Christ ne doit rien à Satan.

Et je vous pose la question : à qui Jésus paye-t-il la dette en mourant sur la croix ? Je vous laisse réfléchir et je vous laisse vous proposer votre réponse en commentaire à la fin du message. Je mettrai la réponse dans quelques temps.

Ce qui est rigolo c’est que j’ai posé la question à des gens sortant d’Institut Biblique. Ils n’ont pas été capables d’y répondre. Or une jeune de 16 ans du groupe de jeunes que j’animais a su me répondre.
Dieu se révèle à qui Il veut. Aux intellectuels comme au gens les plus simples. Et cela m’encourage. Dieu peut m’utiliser quelle que soit ma faiblesse. Mieux encore, si je suis faible, il pourra mieux m’utiliser et sa gloire paraît de manière plus éclatante.

2 Cor 12
2 Je connais un homme, un chrétien, qui, il y a quatorze ans, a été enlevé jusqu’au troisième ciel – était-ce dans son corps, je ne sais, ou sans son corps, je ne sais, mais Dieu le sait.
3 Je sais seulement que cet homme – dans son corps ou hors de son corps, je ne sais, Dieu le sait-
4 a été enlevé au paradis et qu’il a entendu des paroles qu’on ne peut pas répéter parce qu’il n’est pas permis à un homme de les dire.
5 Au sujet d’un tel homme, je me vanterai, mais au sujet de moi-même, je ne me vanterai que de mes faiblesses.
6 Et pourtant, si je voulais me vanter, je ne serais pas un insensé, car je ne dirais que la vérité. Mais je m’en abstiens. Car je désire éviter que l’on se fasse de moi une idée supérieure à ce qu’on peut déduire de mes actes et de mes paroles.
7 D’ailleurs, parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour me garder de l’orgueil, Dieu m’a imposé une épreuve qui, telle une écharde, tourmente mon corps. Elle me vient de Satan qui a été chargé de me frapper pour que je ne sois pas rempli d’orgueil.
8 Au sujet de cette épreuve, j’ai prié par trois fois le Seigneur de l’éloigner de moi,
9 mais il m’a répondu : « Ma grâce te suffit, c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. » C’est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi.
10 Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j’endure pour le Christ. Car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort.
Notre faiblesse nous préserve de l’orgueil. Notre faiblesse nous permet de laisser Dieu l’utiliser pour qu’il agisse puissamment. En effet si la raison nous dit qu’un homme infirme ne peut grimper en haut de la tour et qui pourtant y arrive car derrière c’est Dieu qui l’y aide. Dieu manifeste sa gloire. Si un homme ne fait que bégayer au quotidien. Par contre quand il prêche, il ne bégaye pas, Dieu fait manifester sa gloire.

Vous vous croyez faibles pour vous mettre au service de Dieu ? Amen ! Vous êtes prêts pour le servir.

L’autre jour j’ai visité une église évangélique. On me partageait qu’ils attendaient une personne célibataire spécialisée pour parler aux jeunes dans les rues à 22h00 du soir. Ils priaient pour cela. Je peux vous dire qu’ils peuvent attendre longtemps. Pourquoi ? C’est vous que Dieu veut utiliser. Le pasteur ou l’évangéliste sert uniquement à vous former pour devenir disciple de Jésus-Christ pour que votre piété personnelle déborde et qu’ainsi, en débordant, vous partagiez l’Evangile autour de vous. N’attendez pas que le pasteur fasse les choses à votre place. Il ne pourra pas le faire.

La question que je désire te pose ce matin est celle-ci ?
Es-tu un PEC ? (Pas Encore Chrétien) (Copyright Raphaël ANZERBERGER 😉
Es-tu un chrétien ?
Es-tu un disciple de J-C ?
Si tu es un PEC. Aujourd’hui tu peux accepter Jésus-Christ dans ta vie. C’est quoi l’Evangile, c’est quoi la bonne nouvelle ?
Etes-vous capable de partager l’Evangile ? Qui peut m’expliquer l’Evangile en 3 min ?
Quand j’explique l’Evangile, je fais toujours un petit dessin
Dieu a créé l’homme avec le libre choix. L’homme a choisi de désobéir à Dieu. Ce faisant il a créé un fossé entre lui et son Créateur. Ce fossé se nomme le péché. Toute désobéissance à Dieu est un péché. Et depuis ce temps, l’homme naît pécheur, c’est-à-dire séparé de Dieu. Il ne peut se réconcilier de lui-même car la Bible affirme que « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » Rom 3.23. L’homme est voué à la damnation éternelle : ça c’est la mauvaise nouvelle ! Car « sans effusion de sans il ne peut y avoir de pardon » (Héb 9.22). Mais le sacrifice que réclame la justice de Dieu ne peut être commis que par un homme parfait. Or l’homme naît du mauvais côté du fossé à cause du péché. Alors le Fils, (2ème personne de la trinité) qui était esprit, s’incarne, devient un homme en la personne de Jésus-Christ. Etant Dieu, Il naît sans péché. Mais naissant homme, il peut être le sacrifice parfait. En mourant sur la croix, Jésus paye notre dette et bâtit un pont entre nous et Dieu au dessus du fossé du péché. Mais la réconciliation n’est pas automatique. Nous gardons la liberté de choix. Nous avons le choix de passer sur le pont ou de rester du mauvais côté. Mais à ceux qui désirent passer de l’autre côté du pont, Dieu offre la Vie Eternelle. Comment traverser ? En demandant pardon pour tous ses péchés et en acceptant Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur. Accepter Jésus-Christ c’est croire en ce qu’il est en en ce qu’il a fait. Croire que Jésus est venu mourir pour mon péché car c’est moi qui méritait de mourir, croire qu’il est ressuscité et qu’il est auprès du Père. C’est pour cela que la Bible dit que nous sommes sauvé par grâce au moyen de la foi. Accepter Jésus comme Seigneur c’est accepter qu’il dirige désormais notre vie. L’Evangile t’offre un plein pardon pour tes péchés, une vie nouvelle pour aujourd’hui, un vrai sens à ta vie et une véritable espérance pour demain.
OK ! Une bombe atomique arrive dans 30 sec, tu as 10 secondes pour l’expliquer : que dis-tu ?
Demande pardon pour tous tes péchés et accepte Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur. Crois en Jésus-Christ, crois ce qu’il est et crois ce qu’il a fait. Crois que Jésus est venu mourir pour ton péché, crois qu’il est ressuscité et qu’il est auprès du Père. L’Evangile t’offre un plein pardon pour tes péchés, une vie nouvelle pour aujourd’hui (qui risque d’être courte à cause de la bombe atomique) et une véritable espérance pour demain (qui va arriver dans vraiment pas longtemps à cause de la bombe atomique).
Un vrai pardon pour ton passé pécheur
Aujourd’hui Dieu peut te pardonner pour tous tes péchés. Quoique tu aies fait, Dieu peut te pardonner. Il t’a même pardonné l’ignoble meurtre que tu as commis. Ne le sais-tu pas ? Tu es un meurtrier. Regarde dans ta poche et tu verras qu’il se trouve 4 clous, ceux avec lesquels tu as crucifié Jésus-Christ à la croix à cause de tes péchés. Ne les oublie jamais. Si Dieu t’as pardonné pour avoir tué son Fils sur la croix à cause de tes péchés, il peut le faire pour ceux que tu n’arrives pas à te pardonner. Nous avons crucifié Jésus-Christ, nous avons tué Dieu. Les juifs avaient été accusés de peuple déicide par l’Eglise Catholique, mais c’est toute l’humanité qui est déicide. Mais Dieu nous a pardonné pour cette iniquité, le pire des péchés. Dieu peut pardonner tout ton passé. Demande-lui pardon et accepte-le comme Sauveur et Seigneur, c’est-à-dire laisse-le diriger ta vie.

Une nouvelle vie pour aujourd’hui
Si tu ne sais pas quoi faire de ta vie, si tu as le sentiment que ta vie est ratée, que tu es passée à côté de quelque chose, aujourd’hui Dieu t’offre une nouvelle vie. Tu n’es pas un gros nul et Dieu veut t’utiliser !

Une espérance pour demain
Ou alors peut-être que tu as une maladie, que tu as un certain âge et que tu as peur de la mort. Et bien Dieu nous offre une espérance. Par la résurrection de Jésus, Dieu nous offre une espérance de vie éternelle après la mort.

L’Evangile c’est un vrai pardon pour le passé, une vie nouvelle pour aujourd’hui et une espérance pour demain.

Si tu te sens chrétien mais pas disciple, il y a un problème. Je n’ai pas dit que tu avais un problème mais qu’il y avait un problème. Quelle est la différence entre un chrétien et un disciple ?

Je dirais que le chrétien a accepté le Christ comme sauveur mais sans aller plus loin. Soit parce qu’il n’en a pas envie (là il faut sérieusement se remettre en question), soit parce qu’il ne sait pas comment faire et il a besoin d’un petit coup de pouce extérieur pour y arriver.

Le disciple veut imiter son maître. Accepter sa discipline.

Désires-tu imiter J-C tous les jours de ta vie et non seulement le dimanche ? Désires-tu que Jésus sois le maître de ta vie, recherches-tu sa volonté ? Es-tu prêt à faire ce qu’il te demande, es-tu prêt à aller là où il désire que tu sois ? Ce n’est pas une affaire de jeune ou moins jeune. Dieu t’appelle à refléter Christ tous les jours de la semaine. Le disciple rayonne tout autour de lui.

On devient disciple accompli quand on a amené un chrétien à engager une vie de disciple jusqu’à ce que lui à son tour puisse en faire de même. En gros jusqu’à pouvoir reproduire ce coaching.

Concrètement en quoi cela consiste ? Que ceux qui sont disciples prennent en charge 1 personne qui ne l’est pas pour l’encourager à lire la Bible, à prier, à participer aux réunions, à réfléchir sur ses méditations, rechercher la volonté de Dieu dans sa vie, avoir une piété personnelle.

J’ai reçu une formation pendant 2 ans avec Yves PERRIER, évangéliste de France-Evangélisation, lorsque j’étais à Cavaillon sur l’Evangélisation. 95% des cours étaient centrés sur nous-mêmes. Introspection : suis-je un vrai disciple de J-C ? Vous ne pouvez annoncer l’évangile si vous ne le vivez pas vous-même.

En revanche si vous vivez l’Evangile, si vous êtres un vrai disciple de Jésus-Christ, naturellement vous allez le partager, accompagner quelqu’un à devenir disciple à son tour. « Faire des disciples », n’est-ce pas là le commandement du Seigneur (Mt 28) ? Faire des disciples c’est la croissance spirituelle de l’Eglise, mais c’est en faisant des disciples que la croissance peut devenir numérique.

Beaucoup se focalisent sur l’évangélisation. On fait des campagnes, on cherche le truc qui va faire que les gens vont venir à l’église. Mais on se rend compte que ça ne rapporte que très peu de fruits. Focalisons notre énergie à former les gens qui sont déjà dans l’Eglise pour qu’ils deviennent des disciples et c’est eux qui proclameront l’évangile à leur tour.

Une église qui croît spirituellement rayonne autour d’elle et attire les perdus car ils voient là quelque chose qu’ils n’ont jamais vu, ils voient une piété qui n’existe pas ailleurs. « Eux ils vivent ce qu’ils proclament ».

Les églises cherchent souvent des pasteurs pour faire le boulot à leur place. La responsabilité du pasteur est d’être le berger, de former des disciples. Mais le travail c’est vous qui devez le faire. La piété c’est l’affaire de chacun. Le pasteur a sa piété, mais ce n’est pas la sienne qui amènera des âmes à Christ, c’est la vôtre.

Toi qui me lit ! Qui es-tu ? Que désires-tu ? Ne ressens-tu pas le feu qui est en toi ? Ce feu qui nous pousse à servir l’Eternel.

On peut avoir des appréhensions à servir le Seigneur. Mais Dieu t’appelle à intégrer une vie de disciple. Si tu ne vois pas comment le faire, demande à un disciple comment faire (ou à ton pasteur). Il y a sûrement des disciples dans ton église et ils peuvent te coacher le temps qu’il faudra. Mais la seule question est « LE DESIRES-TU VRAIMENT ? »

Veux-tu que l’évangile soit proclamé dans ta ville ? Cela ne dépendant pas des autres mais de toi. Te lèveras-tu pour le nom de Jésus-Christ ?

« Soyez saints parce que Je suis saint »

« Soyez saints parce que Je suis saint »

1 Pierre 1.15-23 Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint. Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous, qui par lui croyez en Dieu, lequel l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu. Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur, puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu.
La sainteté, être saint. Dieu nous appelle à être saints. Pierre fait référence aux passages suivants de l’Écriture :
Lévitique 11.44-45 Car je suis l’Eternel, votre Dieu ; vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint ; et vous ne vous rendrez point impurs par tous ces reptiles qui rampent sur la terre. Car je suis l’Eternel, qui vous ai fait monter du pays d’Egypte, pour être votre Dieu, et pour que vous soyez saints ; car je suis saint.
Lévitique 19.2 Parle à toute l’assemblée des enfants d’Israël, et tu leur diras : Soyez saints, car je suis saint, moi, l’Eternel, votre Dieu.
Questions :
Pensez-vous qu’il soit possible d’être saint dès à présent sur terre ?
Dieu nous demande-t-il quelque chose d’impossible ?
Quand devient-on saint ?
Qu’est-ce que la sainteté ?

Il faut comprendre la sainteté sous 2 angles.

Le mot hébreu qadosh signifie pur, physiquement, rituellement, et surtout moralement, spirituellement.

Quand Ésaïe entendit les séraphins proclamer : « Saint, saint, saint est l’Éternel », il s’écria : « Malheur à moi ! (…) Je suis un homme dont les lèvres sont impures… » Alors son iniquité fut enlevée, son péché expié (Esa 6.2-7).

Mais Qadosh s’entend aussi comme « séparé », mis à part, retranché, consacré.

On a trop souvent insisté sur l’un ou sur l’autre mais je pense que ces 2 notions sont intimement liées.

En effet c’est en étant mis à part pour Dieu, consacré, que nous pouvons agir de manière pure et devenir de plus en plus pur par le processus de sanctification.

Nous devons donc distinguer 2 choses au sujet de la sainteté :
Être saint. Dieu nous demande d’être saints dans notre être.
Être saint. Dieu nous demande d’être saints dans nos actes, dans notre manière d’agir.

Être saint dans notre être
Sommes-nous saints ?
Quand devenons-nous saints ?

L’Apôtre Pierre nous rappelle que nous avons été rachetés par le sang précieux de Christ.
« vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous, qui par lui croyez en Dieu, lequel l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu. »
Nous étions séparés de Dieu par le péché originel et la pratique du péché dont nous étions esclaves. Mais la bonne nouvelle de l’Évangile nous apporte la solution : Christ, crucifié et ressuscité, nous apporte la libération.

Si nous demandons pardon pour nos péchés, et que nous acceptons Christ comme Sauveur et Seigneur, Dieu nous apporte le salut :
Le pardon pour tous nos péchés passés (quoi qu’on ait fait Dieu nous pardonne)
Une vie nouvelle qui a un sens (une vie délivrée du péché, nous pouvons dire non au péché)
Une espérance, la vie éternelle est d’ores et déjà acquise

Mais la sainteté concerne avant tout la vie nouvelle que nous avons en Jésus-Christ.

En effet notre vie nouvelle a un sens, un but : paraître saint devant Dieu.
Colossiens 1.21-23
Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’Evangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j’ai été fait ministre.
Le jour de notre nouvelle-naissance, le Saint-Esprit nous régénère pour faire de nous une nouvelle créature. En l’acceptant comme Seigneur, Dieu nous consacre à son service, nous sommes donc saints, mis à part pour l’oeuvre de Dieu. En ce sens nous sommes déjà saints !

Sommes-nous saints dans le sens pur ? Non ! Car nous continuons à pécher.

Par contre nous le serons le jour de notre glorification après notre mort. Cependant depuis notre nouvelle-naissance nous entrons dans un processus de sanctification durant lequel Dieu nous change petit à petit pour nous rendre meilleur au fur et à mesure. Ce qui était impossible à changer par nos propres forces durant notre parcours de conversion, Dieu va pouvoir le faire car en l’acceptant dans notre vie nous avons décidé de le laisser agir en toute liberté dans tous les domaines de notre vie.

Être saint dans nos actes, dans notre attitude
La foi doit être agissante. Elle doit produire de bonnes oeuvres.

Pierre dit bien « vous aussi soyez saints dans toute votre conduite ». La sainteté dont il est question ici n’est pas dans l’être mais dans le faire. Notre comportement doit refléter celui de Christ.
Jacques 2.14 Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les oeuvres? La foi peut-elle le sauver?
La foi qui sauve doit produire de bonnes oeuvres. Les oeuvres sont une conséquence d’une foi salvatrice agissante. La foi du chrétien régénéré doit le pousser à se mettre au service de Dieu en servant les autres.

Sans pour autant désirer immiscer le doute au sujet de votre foi ou de votre salut, je vous soumets cette réflexion : votre foi produit-elle quelque chose en vous ? Vous pousse-t-elle à l’action ? De quelle foi s’agit-il alors si vous n’êtes pas poussé à l’action ?

Je vous fais un appel :
1 Corinthiens 11.1 Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ.
Philippiens 3.17 Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous.
Nous avons le modèle de Christ en nous ! Paul nous exhorte à refléter ce modèle pour que nous soyons à notre tour des modèles.

Êtes-vous des modèles ? Êtes-vous capables de dire « soyez mes imitateurs » ? Qu’est-ce qui dans votre vie vous empêche d’affirmer cela ?

Il est tellement facile de dire « ne me regarde pas mais regarde à Jésus » ! Ce qui revient à dire « Fais ce que je te dis mais ne fais pas ce que je fais…» N’est-ce pas là un moyen de se déresponsabiliser concernant notre appel à la sainteté ?

Certains diront que Paul nous fait cette recommandation mais nous ne sommes pas des Paul !!

Qu’est-ce que Paul avait de plus que nous ? N’était-il pas humain tout comme nous ? Paul n’était pas un surhomme, c’était un humain consacré qui recherchait à glorifier Dieu par son ministère.

Paul exhorte les Philippiens à porter leur regard sur ceux qui marchent selon le modèle de Christ. Il dit donc soyez mes imitateurs mais aussi les imitateurs de ceux qui sont eux-mêmes imitateurs de Christ.

Tous sommes donc appelés à être des imitateurs de Christ mais aussi des chrétiens consacrés imités.

Qui d’entre vous est capable de monter sur cette estrade et d’affirmer publiquement « soyez mes imitateurs car je le suis moi-même de Christ » ?

Imitateur de Christ, au travail, à la maison, dans la voiture, dans la rue, dans l’église, etc.

Comment travailler notre sanctification ?
Lévitique 19.2 Parle à toute l’assemblée des enfants d’Israël, et tu leur diras : Soyez saints, car je suis saint, moi, l’Eternel, votre Dieu.

L’Éternel est saint ! Si nous voulons être saints, il faut comprendre aussi la sainteté de Dieu. Il faut connaître Dieu !

Connaissez-vous Dieu ? Que faites-vous pour mieux le connaître ?

Le Dieu que nous révérons c’est le Dieu de la Bible. Le seul moyen d’apprendre à le connaître c’est en étudiant la Parole de Dieu, la Bible. La prière est importante pour demander à Dieu de vous éclairer sur les passages que vous lisez.

Si vous ne faites pas l’effort d’étudier la Parole de Dieu, vous créez Dieu à votre image, selon votre conception de ce qu’un dieu devrait être. Ou alors vous avez la conception qu’on vous a transmise par les médias, l’école, la philosophie, votre parcours de foi dans diverses églises par des pasteurs. Mais était-ce la vérité ?

Or Dieu nous a créé, nous sommes à son image, Il s’est révélé en Jésus-Christ qui est la Parole incarnée (cf. Jean 1).

Romains 12.2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Sans cesse il faut se remettre en cause et rechercher la vérité dans la Parole de Dieu.
Jean 8.31-32 Jésus, donc, disait aux Juifs qui avaient mis leur foi en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.
Comment discernez-vous la vérité de l’erreur si vous ne connaissez pas la Parole de Dieu. Si vous ne connaissez pas la Parole de Dieu vous êtes esclaves. Esclaves car vous êtes obligés de passer par quelqu’un pour vous donner sa vérité. L’épître de Jude est là pour nous mettre en garde contre les faux-prophètes. Mais comment discerner les faux-prophètes ? En confrontant leurs messages à la lumière de la Parole de Dieu.
1 Jean 4.1 Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.

Être saint c’est connaître Dieu. Cela implique la rencontre initiale par la Nouvelle Naissance, mais aussi étudier qui Il est par l’étude de sa Parole. De cette connaissance nous pourrons produire l’action, du moins nous laisserons Dieu produire l’action en nous.
Le Saint-Esprit habite en nous. Laissons-le agir, enlevons les barrières qui nous empêchent de refléter Christ. Quels sont les boulets que nous traînons, les freins spirituels qui nous empêchent d’avancer dans la sainteté. Remettons-les à Dieu une bonne fois pour toute et avançons !

Une fois que toute résistance est tombée, nous sommes libres pour répondre à son appel de le servir selon nos dons et notre caractère. En effet notre foi doit produire des oeuvres. Quel est votre appel, quels sont vos dons, les développez-vous, les mettez-vous au service de Dieu pour la communauté ?

Conclusion

Apocalypse 22.17 Et l’Esprit et l’épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement.
N’avez-vous pas soif de sainteté ? Ne voulez pas vivre la sainteté ? Alors venez à Dieu, confiez-Lui entièrement votre vie, dites NON à tout ce qui le ne glorifie pas, laissez-Le agir dans votre vie. Que toute votre vie, votre être, vos actes, votre attitude soient tournés vers Jésus-Christ. Soyez saints !

François Hollande est visiblement en campagne électorale.

François Hollande est visiblement en campagne électorale.

Il se rend à Pointe à Pitre et inaugure un centre de recherche sur la mémoire de l’esclavage en tenant un discours très politiquement correct incriminant la traite d’esclaves menée par des Français, les « terroristes » recourant à l’esclavage au Nigeria, en Syrie et en Irak, les passeurs d’immigrants clandestins en Méditerranée, mais laissant de côté tous les faits à même de se révéler politiquement incorrects.

la principale civilisation à avoir eu recours à l’esclavage et à avoir traité l’Afrique subsaharienne comme un réservoir d’esclaves a été la civilisation musulmane

Le fait que l’esclavage était pratiqué en Afrique et que ceux achetés par les Français (et d’autres Européens) recourant au commerce d’esclaves étaient déjà esclaves en Afrique. Le fait, surtout, que la principale civilisation à avoir eu recours à l’esclavage et à avoir traité l’Afrique subsaharienne comme un réservoir d’esclaves a été la civilisation musulmane. Le fait, enfin, que si le monde occidental a pratiqué le commerce d’êtres humains déjà réduits en esclavage, il n’a hélas pas été le seul, mais qu’il a par contre été le seul à proclamer la nécessité d’abolir l’esclavage, à l’abolir effectivement sur ses territoires, et le seul à demander son abrogation partout sur terre. Le travail du démagogue de bas étage est de ramasser des voix, pas de se montrer scrupuleux.
Après s’être rendu à Pointe à Pitre, François Hollande, sans doute pour montrer qu’il se souciait de l’esclavage comme je me soucie de ma première paire de chaussettes, s’est rendu sur une île où l’ensemble de la population est réduite à cet esclavage qui ne dit pas son nom qu’est la vie sous un régime totalitaire. Et entérinant la réduction en esclavage de tout un peuple, il a rencontré les maîtres d’esclaves : les frères Castro.
Raul étant le maître d’esclaves en fonction, il s’est adressé à lui : c’est le maître d’esclaves en fonction qui accorde les contrats, et Raul peut promettre de bons contrats à des entrepreneurs qui se verront garantir que les esclaves fournis ne coûteront pas cher et ne feront jamais grève, car les prisons cubaines, le cas échéant, les attendraient. Raul fera payer les entrepreneurs et leur demandera, comme il le fait déjà et comme le faisait son frère, à être payé directement : c’est lui qui distribuera leur pitance aux esclaves, après avoir prélevé les quatre vingt quinze pour cent qui sont pour lui.
Fidel n’étant plus le maitre d’esclaves en fonction et vivant retiré dans son palais, François Hollande lui a néanmoins rendu visite : un dictateur de gauche qui a pu régner sans partage sur un pays pendant plus de cinquante années, qui a ruiné, ravalé une économie prospère au rang de celle d’un pays du tiers-monde, supprimé toute liberté de parole et introduit un rationnement et une surveillance généralisés, cela fait, semble-t-il, rêver un homme tel que François Hollande. Il a traité Fidel comme un vieil ami, et l’a même qualifié de « personnage historique ».
Il n’a pas manqué de rendre hommage au préposé aux basses œuvres, le serial killer préféré des adolescents français, l’exécuteur en chef des frères Castro au temps où ils ont transformé Cuba en une grande plantation esclavagiste : Ernesto Che Guevara.
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Dans un discours prononcé à l’université de La Havane, François Hollande a aussi déclaré que la France et Cuba partageaient depuis longtemps « les mêmes mouvements d’idées et les mêmes aspirations ». Ce qui signifie sans doute que la France imaginée par Hollande est marxiste-léniniste, et aspire à être une grande plantation esclavagiste sous étiquette socialiste. Cela fera plaisir à Jean-Luc Mélenchon et aux derniers résidus du Parti communiste, à certains dignitaires socialistes aussi, sans doute, ains qu’à quelques écologistes couleur pastèque. Je veux penser que nombre de Français sont en désaccord.
Je pensais que François Hollande ne pourrait plus me donner la nausée. Je me trompais.
Quand on pense que cet homme a touché le fond, on peut s’apercevoir qu’il peut creuser encore pour descendre plus bas.
Les dissidents cubains apprécieront. Le peuple cubain, réduit à l’esclavage depuis 1959 appréciera aussi.
Peu importe à François Hollande. Il peut, en quelques jours être celui qui prétend critiquer l’esclavage et se repentir du passé ignoble de la France esclavagiste, et se rendre chez des esclavagistes en leur proposant des contrats.
Il sait qu’il y a des gens à qui ce comportement plait. Pourquoi se priverait-il ?
S’il pensait qu’un détour par la Corée du Nord pouvait lui rapporter quelque chose, je ne doute pas qu’il ferait le voyage et baiserait la main du maître d’esclaves de Pyong Yang

François Hollande, Israël et la bombe atomique

par Thierry Meyssan

Lors de son entretien du 14 juillet sur TF1 et France2, le président François Hollande a nié qu’Israël possède la bombe atomique. Pourtant l’État hébreu détient 80 à 400 têtes nucléaires et a déjà fait usage de bombes à neutrons sur des populations civiles. M. Hollande est-il ignorant, au point de ne pas être en capacité d’être le chef des Armées et de la Force de frappe, ou simplement de mauvaise foi, au mépris de ses concitoyens ?

Le 20 mai 2015, Israël, qui participe à la Force commune arabe, largue une bombe à neutrons au Yémen. Ce type de bombe nucléaire tactique tue les êtres vivants sans détruire les infrastructures.

L’interview traditionnel du président de la République française le 14 juillet, date de la fête nationale, aura été cette année l’occasion pour François Hollande de tenir toutes sortes de propos indécents et aberrants.

Je voudrais juste attirer votre attention sur le passage suivant en réponse à une question de Claire Chazal sur l’accord des 5+1 avec l’Iran :

« La France a été très ferme dans cette négociation et Laurent Fabius l’a conduite avec beaucoup de rigueur et également de fermeté.

Qu’est-ce qu’était ma préoccupation ? Éviter la prolifération nucléaire. Cela veut dire quoi la prolifération nucléaire ? Cela voulait dire que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. Si l’Iran accédait à l’arme nucléaire, l’Arabie Saoudite, Israël, d’autres pays voudraient également accéder à l’arme nucléaire. Ce serait un risque pour la planète tout entière. Donc, il fallait empêcher que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. » [1]

Ainsi, selon le président Hollande, chef des Armées et à ce titre détenteur de la Force nucléaire, Israël n’aurait pas d’armes nucléaires.

Or, chacun sait qu’Israël est l’une des quatre puissances nucléaires non-signataires du Traité de non-prolifération (avec l’Inde, le Pakistan et la République populaire démocratique de Corée).

C’est en 1956 que le président du Conseil français, Guy Mollet (le prédécesseur de François Hollande à la tête du Parti socialiste), organisa le transfert de technologie nucléaire entre la France et Israël. Pour ce faire, il attribua à l’Hôtel de Matignon un bureau à Shimon Peres (futur président d’Israël) d’où celui-ci supervisa le transfert. La France construisit la centrale de Dimona dans le désert du Néguev, dont Shimon Peres devint le directeur. Israël participa également aux expériences nucléaires françaises dans le désert algérien. Partisan de la colonisation, Guy Mollet s’appuya sur Israël pour lutter contre le FLN algérien et faire la guerre à l’Égypte (« crise » du Canal de Suez).

Cette coopération se détériora sous Charles De Gaulle et prit fin avec la décolonisation de l’Algérie. Lorsqu’en 1967, Israël attaqua ses voisins arabes (théorie de la « guerre préventive »), l’Égypte, la Jordanie et la Syrie, De Gaulle rompit les relations avec Israël. Quelques jours plus tard, les Etats-unis signèrent un accord secret avec Israël l’autorisant à détenir la bombe sous réserve de ne pas en faire la publicité et de ne pas procéder à de nouvelles expérimentations.

Israël poursuivit ses recherches avec l’aide des Britanniques, dans un premier temps —ceux-ci lui fournirent notamment du combustible prêt à l’emploi—. Puis avec l’aide de l’Afrique du Sud à partir de 1975. Il bénéficia notamment des explosions nucléaires sud-africaines, particulièrement en 1979 dans l’Océan indien, sans pour cela violer son accord avec Washington.

Israël détient actuellement entre 80 et 400 têtes nucléaires et un grand nombre de bombes à neutrons. En effet, du fait de la topographie, les bombes nucléaires stratégiques sont impossibles à utiliser dans l’environnement proche d’Israël. Aussi l’État hébreu s’est-il spécialisé dans les bombes à neutrons, dont le rayon d’action est plus petit. Celles-ci sont les armes du capitalisme par excellence car elles tuent les hommes, mais n’endommagent pas les propriétés.

L’ensemble de ce programme fut révélé par un scientifique israélien opposé à l’apartheid, Mordechaï Vanunu, en 1986 dans le Sunday Times [2]. Il fut alors enlevé à Rome par le Mossad, rapatrié en Israël et mis au secret durant 18 ans. Libéré en 2004, mais assigné à résidence, il accorda un entretien à Silvia Cattori et fut immédiatement réincarcéré pour avoir parlé à des journalistes [3].

En 2002, le stratège israélien Martin Van Creveld fit état publiquement de l’arsenal nucléaire et menaça les Européens de rétorsion sur leur sol s’ils persistaient à soutenir les Palestiniens [4]. On parla alors du « complexe de Samson », c’est-à-dire de la menace d’un suicide destructeur israélien plutôt que d’une défaite.

Le 6 décembre 2006, le secrétaire à la Défense états-unien, Robert Gates, admettait lors d’une audition au Sénat qu’Israël détient la bombe atomique. Quelques jours plus tard, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, l’admettait au détour d’une phrase, lors d’un entretien à la chaîne allemande N24.

En 2010, 18 États arabes sont parvenus à faire inscrire sur l’Agenda de l’AIEA (Agence internationale pour l’Énergie atomique) la question des « capacités nucléaires israéliennes ». Les Nations unies organisèrent alors une conférence sur le Traité de non-prolifération au cours de laquelle la République islamique d’Iran proposa de créer « une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient » [5], sur le modèle de ce qui a été fait en Amérique latine ou en Asie centrale. Cependant ce projet échoua du fait de l’opposition d’Israël et des États-Unis. Ces derniers stockant illégalement des armes nucléaires en Turquie.

Récemment, Israël a fait usage de bombes à neutrons à Khiam lors de la guerre de 2006 contre le Liban et au Yémen, le 20 mai dernier. Dans les deux cas, des relevés de radiations ont été effectués.

Pourquoi le président Hollande nie-t-il des faits largement établis ? Par ignorance ou parce qu’il tente de justifier la position française durant les négociations avec l’Iran au point de s’emberlificoter dans sa propre propagande ?

Le 17 novembre 2013, arrivant à l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, François Hollande déclarait « « Tamid écha-èr ravèr chèl Israël » en hébreu, « Je suis votre ami et je le serai toujours  » »

La grande « apostasie »Thessaloniciens 2,

Les théologiens ont longtemps débattu sur ce que l’apôtre Paul signifie, en II Thessaloniciens 2, lorsqu’il parle d’une grande « apostasie » dans les derniers temps, avant l’apparition de l’homme impie, du fils de la perdition. La plupart s’accordent à penser que des chrétiens abandonneront la foi en masse dans les derniers temps, jusqu’à l’apparition de l’Antichrist.
La situation de l’Eglise d’Allemagne dans les années 1930 nous donne un des exemples les plus clairs de l’histoire de ce qui pourrait arriver. Nous ferions bien de tirer les leçons des erreurs commises par les chrétiens allemands dans cette période unique de l’histoire où Hitler – un type d’antichrist – a accédé au pouvoir.
La plupart des chrétiens allemands de l’époque ne pensaient pas que les Nazis mettraient à
exécution leurs menaces contre les Juifs, car il n’y avait jamais eu d’antécédents de génocides perpétrés sur une échelle telle que celle de la Shoah. Il existait en Allemagne une forte croyance évangélique en un appel particulier du peuple Juif et une attente du retour de ce peuple sur la terre d’Israël.
Les communautés juives locales considéraient alors l’Allemagne comme une sorte de paradis, tant ils s’intégraient bien dans la société. Quelques Juifs allemands pensaient même être entrés dans une ère messianique.
Comment donc un pays doté d’un héritage spirituel aussi fort a-t-il pu tomber aussi bas ? Il est difficile de répondre à cette question et on ne pourra peut-être jamais y répondre complètement. Il faut noter cependant que, durant la période qui a précédé la Shoah, certains mouvements spirituels avaient eu pour résultat de priver une grande partie
de l’Eglise d’Allemagne de garde-fous essentiels.
1. Le déni de l’authenticité des Ecritures
Bien que l’Allemagne ait été au centre de la grande Réforme, elle a ouvert la porte au libéralisme séculier à la fin du XVIIe siècle. Alors que Luther avait été le premier à traduire la Bible entière en langue vernaculaire, d’autres théologiens allemands ont bientôt commencé à mettre en doute sa véracité. Dès le début du XXe siècle, beaucoup de gens avançaient l’idée que la Bible n’était qu’une collection de fables.
Cette approche libérale de la théologie a atteint son point culminant en 1942 lorsque Rudolph Bultmann, un Luthérien allemand, a appelé à désacraliser les Evangiles – autrement dit à en éliminer tout bonnement

Les récits de la résurrection et d’autres soi-disant miracles. Pour lui, seule la crucifixion de Jésus était nécessaire à la foi chrétienne. Cette idée nouvelle s’est très vite répandue dans le monde entier et, alors que le nazisme était à son apogée, beaucoup de chrétiens allemands n’accordaient plus aucune autorité ni caractère sacré à la Bible.
2. La résistance au Saint-Esprit
Le mouvement pentecôtiste, né du réveil d’Azusa Street en 1906, s’est vite répandu en Europe, d’abord en Norvège, puis en Allemagne. Le mysticisme qui caractérisait ces premières réunions de réveil choquait plusieurs, dans le cercle des leaders évangéliques allemands sobres et bien éduqués. Ils se réunirent à Berlin en 1909 et publièrent la « Déclaration de Berlin », qui jugeait l’expérience pentecôtiste démoniaque et par conséquent interdite aux paroissiens allemands. Cette déclaration ne fut révoquée qu’en 1996.
3. Le manque de discernement des temps
Avant 1932, beaucoup de chrétiens évangéliques en Allemagne avaient conservé des opinions fortement nationalistes et même monarchistes. L’abdication du trône de l’Empereur Guillaume était pour eux responsable d’un déclin des valeurs morales en Allemagne. Pendant ce temps, les Bolchéviks avaient écarté les tsars et instauré le communisme en Russie, accompagné de dures persécutions à l’encontre de l’église russe. Le communisme gagnant en popularité en Allemagne, nombre de chrétiens protestants voyaient dans l’idéologie nazie un rempart contre la montée du communisme athée.
officiers nazis en uniforme baptisant un enfant dans leur religion aryenne (histClo.Com)
C’est ainsi que beaucoup de chrétiens ont accueilli les Nazis et ont vu en Hitler celui qui allait restaurer la moralité en Allemagne – les night-clubs furent fermés, l’homosexualité bannie, et la sécurité rétablie dans les rues. Pensant que le danger venait davantage de la gauche radicale, l’Eglise tomba sous le charme d’Hitler. Certains pasteurs critiquaient bien Hitler et quelques-uns le payèrent même de leur vie, mais ils étaient trop peu nombreux pour influencer la nation.
Des leçons à tirer du passé
Paul nous dit en II Thessaloniciens 2.9-12 que « L’apparition de l’impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur enverra une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge… »
Paul nous avertit par là que l’absence d’un « amour de la vérité » crée un vide dans notre cœur qui peut laisser place à l’emprise de puissantes séductions. C’est exactement ce qui s’est passé en Allemagne lorsque les adeptes de la théologie libérale ont sapé l’amour et le respect de la Parole de Dieu. Une puissante séduction en a résulté, qui a fini par envahir une nation toute entière. Prenons donc garde que l’autorité de la Parole de Dieu ne soit jamais ternie dans notre vie. Que cette Parole soit notre nourriture quotidienne : c’est une lumière dans les temps obscures.
Nous avons absolument besoin également de la direction du Saint-Esprit. Jésus a dit que le Saint-Esprit nous guiderait dans toute la vérité et qu’il nous annoncerait les choses à venir (Jean 16.13). Nous avons besoin de la voix prophétique de l’Esprit, même lorsqu’elle s’oppose aux tendances de notre culture. Les chrétiens allemands avaient rejeté l’action véritable du Saint-Esprit et avaient ainsi fermé la porte à Sa voix. Des temps difficiles sont devant nous et nous serons incapables de survivre sans Sa direction. Aspirons chaque jour à entendre la voix du Saint-Esprit !
Il faut enfin que notre identité soit solidement établie dans le Royaume de Dieu. Les chrétiens allemands avaient placé une trop grande foi en un rédempteur national puissant. Ils se sont gravement leurrés. Beaucoup se considéraient premièrement en tant qu’Allemands et deuxièmement en tant que chrétiens. Si la Bible nous exhorte clairement à prier pour ceux qui nous gouvernent et à nous conduire en citoyens loyaux et respectueux de la loi, n’oublions jamais que notre véritable identité − notre patrie − est dans les cieux, parmi le peuple de Dieu (Hébreux 11.13-16

L’APPEL D’ISRAËL

L’APPEL D’ISRAËL
La mission du peuple de Dieu

Les Macédoniens voulaient contribuer au soutien des pauvres de Jérusalem, considérant avoir une dette envers Israël pour avoir eu part à ses biens spirituels (Rom. 15. 26-27). Nous aussi devons avoir conscience de notre énorme dette envers le peuple juif.
En Genèse 12, Dieu appelle Abraham à quitter sa patrie pour devenir source de bénédiction pour toutes les familles de la terre. Dieu n’a pas de chouchou parmi les nations, mais il a donné une triple mission au peuple Juif :
1 Romains 3 : Si tous, Juifs et gentils, sont pécheurs au même titre et ont besoin d’être sauvés par le sang de Jésus, c’est au peuple juif que les oracles de Dieu ont été confiés. La vocation d’Israël est unique : transmettre fidèlement la Parole de Dieu de siècle en siècle. Au temps de Jérémie, des rouleaux ont été brûlés sur l’ordre du roi Jehojakim, mais Dieu a demandé que ces rouleaux soient réécrits, non seulement pour le roi, mais pour toutes les générations à venir. Esaïe et Jérémie ignoraient que leurs écrits allaient traverser le temps et  devenir le best-seller que l’on connaît aujourd’hui, traduit dans plus de 3000 langues et lu jusqu’aux extrémités de la terre. « Dieu n’a pas agi de même pour les autres nations. » (Ps. 147.19).
2  
3 En Exode 19.6, Dieu déclare par la bouche de Moïse « Vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte ». Lorsque le grand prêtre entrait dans la présence de Dieu, dans le temple, il portait le peuple d’Israël sur son pectoral et sur ses épaules, sa mission étant d’intercéder pour la nation. Le Talmud nous donne des détails sur la fête de Yom Kippour. Quatre jours avant, le prêtre apportait deux agneaux et deux chèvres dans le temple. Tous les jours, les prêtres inspectaient soigneusement ces animaux pour s’assurer qu’ils étaient sans défaut et, la veille de la fête, le grand prêtre faisait lui-même une dernière vérification avant que le sacrifice puisse avoir lieu. De même, Jésus est arrivé 4 jours avant la Pâque à Jérusalem. Les prêtres et les scribes l’ont alors assailli de questions pour essayer de le piéger. N’ayant pu trouver aucun défaut dans sa doctrine, le grand prêtre lui a posé une dernière question : « Dis-nous, es-tu le fils de Dieu ? ». Sur la réponse affirmative de Jésus, la décision a été prise de le crucifier. Caïphe ne réalisait pas ce qu’il faisait, mais, en tant que grand prêtre d’Israël, il avait reçu une onction spéciale lui faisant prophétiser la mort de Jésus pour réconcilier l’humanité avec Dieu. Ce sont bien les Juifs et non les Romains qui ont décidé de sa mort. Aucune autre nation n’aurait pu le faire, car il fallait que ce soit une nation de sacrificateurs. Pierre s’adressant aux Juifs dans le temple a reconnu qu’ils avaient agi par ignorance. Si le peuple juif avait compris qui était Jésus à ce moment-là, il ne l’aurait jamais tué, car il vivait sous l’oppression de Rome depuis des années et attendait un rédempteur. Mais Dieu l’avait aveuglé afin d’accomplir ses desseins. Il avait besoin de ce sacrifice afin de racheter l’humanité. Cette deuxième mission est réellement tragique.
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5 En Actes 3.19-21, Pierre appelle le peuple à se repentir afin que ses péchés soient effacés, que viennent des temps de rafraîchissement et que Dieu envoie à nouveau Jésus sur la terre comme Prince de paix. Jésus a dit à la cité de Jérusalem qu’elle ne le reverrait plus jusqu’à ce qu’elle dise « Béni soit celui qui vient dans le nom du Seigneur », c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il soit le bienvenu au milieu d’elle. C’est là le dernier appel prophétique du peuple juif – accueillir son Messie – et la raison pour laquelle les Juifs se rassemblent en Israël.
Notre appel, en tant qu’Eglise est de nous tenir aux côtés d’Israël, de soutenir et de bénir la nation qui nous a donné la Parole de Dieu, la nation Sacrificateur, celle qui va ramener Jésus sur la terre.

(l’Écriture seule),

la sola scriptura
Comme tous les chrétiens, les Réformateurs reconnaissent l’autorité souveraine de la Bible en matière de foi. En affirmant le principe réformateur du « sola scriptura » (l’Écriture seule), ils veulent dégager la Bible de tout ce qui l’encombre. Ils suscitent une nouvelle façon de la lire.

Les Réformateurs et la Bible

Luther, étude de la Bible
Luther, étude de la Bible © Collection privée
Après avoir suivi des études très poussées, imposées par les supérieurs de son ordre religieux, le moine augustin Luther est nommé professeur d’Écriture Sainte à l’université de Wittenberg. Contrairement à une idée reçue, la Bible était lue et commentée largement dans de l’Église catholique. C’est en étudiant et commentant les épîtres de Paul que Luther perçoit l’évidence réformatrice du « sola gratia« , la grâce seule : le salut de l’homme ne dépend pas des œuvres de l’homme comme l’enseigne l’Église catholique mais uniquement de la grâce de Dieu. C’est là, la rupture essentielle de Luther qui va être reprise par tous les autres Réformateurs. Le « sola gratia « est pour Luther la condition d’une bonne lecture de l’Écriture. Il ouvre l’intelligence de l’Écriture. Il conduit au « sola scriptura ».

De son côté Ulrich Zwingli, le Réformateur de Zürich, met en première place la manière de lire l’Écriture : quelle en est la bonne interprétation, comment la comprendre avec exactitude ? Pour lui et tout le courant réformé, le « sola scriptura » devient le premier moteur de la Réforme.

Que signifient ces deux mots latins que l’on peut traduire par : l’Écriture seule ? Par le mot : Écriture, on entend la Bible, le texte de référence en matière de foi de tous les chrétiens. Ce n’est pas la Bible qui est une originalité de la Réforme, mais le mot » seule ».

L’Écriture sans l’interprétation de l’Église

Dès le IVe siècle Saint Augustin écrit que la Bible est la règle et la norme suprême. Mais il ajoute que c’est l’Église qui définit le sens exact de l’Écriture et en donne la bonne interprétation. Au XVIe siècle, Cajetan, le représentant du pape qui s’oppose à Luther, déclare que toute interprétation doit se trouver en consonance avec les commentaires antérieurs et avec la doctrine de l’Église.

Que répond Luther ? Que l’instance habilitée à interpréter l’Écriture est « la conscience liée par la Parole de Dieu ». Luther opère une rupture révolutionnaire non pas en proclamant l’autorité de la Bible que tout le monde reconnaissait mais en contestant que la Bible et l’interprétation traditionnelle forment une unité indissociable. Il brise cette unité, il oppose l’Écriture à l’Église. C’est un des sens de la « sola scriptura », la Bible sans l’interprétation de l’Église. L’interprétation de la Bible au XVIe siècle est devenue critique, critique de l’institution ecclésiale. La lecture protestante de la Bible conduit à réformer l’Église.

Retour au sens littéral de la Bible sans l’interprétation allégorique

Ulrich Zwingli (1484-1531)
Ulrich Zwingli (1484-1531) © Musée de la Réformation Genève
Les Réformateurs rejettent l’exégèse allégorique très en vogue à la fin du Moyen-âge. Par exemple le mot Jérusalem, au sens allégorique, signifie l’Église et non la ville de Judée comme au sens littéral. Il peut aussi signifier l’individu ou le Royaume de Dieu. Selon le sens que l’on choisit de privilégier, la portée d’un texte biblique varie considérablement. La recherche du sens allégorique permet des interprétations très fantaisistes. Le Réformateur Zwingli est le premier à se poser la question du sens exact du texte biblique. Suivant en cela les Humanistes, il prône une exégèse scientifique, recherchant le sens littéral, le sens naturel. Le principe du « sola scriptura » signifie aussi : le sens historique ou littéral seul, sans le sens allégorique dans lequel les Réformateurs discernent un manque de sérieux intellectuel.

L’apport de l’imprimerie : la Bible plus accessible

Bible de Gutenberg à 36 lignes
Bible de Gutenberg à 36 lignes © Société Biblique
L’invention de l’imprimerie joue un rôle considérable. Elle rend possible cette nouvelle manière de se référer à la Bible. Le premier livre imprimé par Gutenberg, c’est une Bible en latin. Par rapport au manuscrit, copié à la main, le livre imprimé est produit plus rapidement et revient beaucoup moins cher. Cela permet de répandre beaucoup plus largement le texte écrit de la Bible, même s’il reste limité à une population lettrée et relativement fortunée. Le public du Moyen-Age n’avait accès à la Bible que par la liturgie de la messe en latin et les homélies, les sculptures et peintures des églises ou les pièces de théâtre jouées devant le parvis des cathédrales à l’occasion de Noël ou de Pâques. C’est-à-dire que la Bible était toujours interprétée par le clergé ou figurée par les artistes. Avec la Bible imprimée, le public qui sait lire a accès au texte lui-même, débarrassé des interprétations qui s’y mélangeaient. C’est une grande révolution.

L’apport de la tradition

On comprend souvent le « sola scriptura » comme signifiant la Bible sans la tradition de l’Église. En fait, les Réformateurs n’entendent pas faire table rase de la Tradition et des siècles de réflexion et de méditation de l’Écriture. Ils sont de bons connaisseurs des Pères de l’Église qu’ils citent volontiers pour étayer leurs thèses, en particulier Saint Augustin. La tradition est pour eux un auxiliaire très utile mais qui n’a pas la même autorité que la Bible.

Le « sola scriptura » ne signifie pas : nous ne voulons connaître aucun autre livre que la Bible mais seule la Bible a pour nous une autorité décisive. Elle doit cependant être interprétée grâce à la prédication.

L’apport de l’humanisme : des outils pour une bonne traduction

Les Humanistes ont une approche scientifique et critique des textes de l’Antiquité. Ils cherchent à établir le meilleur « texte source », c’est-à-dire le texte le plus fiable dans la langue originale, après comparaison des divers manuscrits. Cela nécessite une bonne connaissance des langues anciennes. Ces outils intellectuels sont utilisés aussi pour l’étude de la Bible.

La plupart des Réformateurs ont été à l’école des humanistes et vont donc utiliser leurs méthodes. Ils revendiquent un savoir et une compétence pour expliquer et commenter la Bible dans la prédication. Calvin demande qu’on utilise les dictionnaires, les grammaires, les commentaires existants, que l’on consulte les textes dans leurs langues originales. Il appelle à une lecture des textes à la fois savante et croyante.

Pour Calvin, il faut comprendre la Bible en la replaçant dans son contexte : en inspirant les auteurs de la Bible, le Saint Esprit s’est conformé aux connaissances des hommes de leur temps. Il faut donc mettre le lecteur en relation avec l’environnement et l’époque de la rédaction des textes bibliques qu’il lit.

Dans l’esprit des Humanistes du XVIe siècle, le savoir ne s’oppose pas à la clarté. Il ne fait pas appel à des secrets ou à des mystères comme les lectures allégoriques ou mystiques. Le savoir humaniste procède par des argumentations que chacun peut comprendre. Le prédicateur doit donc expliquer, prouver, convaincre. En partageant son savoir avec le peuple, il doit répandre la culture théologique qui n’est plus réservée aux seuls clercs.

De plus en favorisant la lecture de la Bible dans les langues d’usage, les humanistes et les Réformateurs ouvrent un accès beaucoup plus aisé au texte biblique.

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Le protestantisme est un anti catholicisme.

De même que la révélation octroyée à Paul menacé le judaïsme palestinien, de même la révélation accordée à Luther menaça le catholicisme romain.

Wilfred Monod, la nuée de témoins ,1929

Dans le langage courant, « protester », cest « êtres contre». « Le protestant », contre qui, contre quoi s’oppose-t-il ? Pour les Français, marqués par la culture catholique, il n’y a guère de doute : c’est contre le catholicisme que l’identité protestante s’est construite. Contre le pape, contre le culte des images, contre le culte à la vierge Marie, contre le célibat des prêtres, contre la sacralisation d’une institution. Il est vrai qu’historiquement, le mot « protestant » a commencé à être employé après la seconde diète de Spire (1529) durant laquelle les princes luthériens du Saint empire avaient exprimé leur « protestation » contre les décisions de la majorité catholique : « nous protestons devant Dieu (…) Ainsi que devant les hommes (…) Que nous le consentons ni n’adhérons (…) Au décret proposé dans toutes les choses qui sont contraires à Dieu, à sa sainte parole, à notre bonne conscience, au salut de nos ames, et au dernier décret (de la première diète de Spire, en 1526).

L’église catholique, « une sainte apostoliques et romaines), après donc bien comme le modèle contre lequel le protestantisme s’est défini.

Tous réformateurs tel Martin Luther (1483 – 1546), Jean Calvin (1509 – 1564) Ulrich Zwingli (1484 – 1531), Martin Bucer (1480 – 1551) et tant d’autres, sont eux-mêmes issus de l’église romaine de l’époque.

Luther n’était autre qu’un moine Augustin d’Erfur, tourmenté par son salut, Zwingli était curé à Zurich tandis que Calvin avait pour père Girard Cauvin, secrétaire épiscopale puis procureur du chapitre de la cathédrale de Noyon. Brucer, lui, sera rattaché à l’ordre des dominicains, qui quitta en 1521. C’est une critique interne de leur propres tradition religieuse qu’ est né le désir de la « réforme », de « réformation » d’une église trop éloignée des enseignements bibliques. La démarche initiale des réformateurs n’était pas de quitter leur église d’origine : aucun d’entre eux n’avait pour l’idée de créer le « protestantisme » ! Mais les oppositions auxquels ils se heurtèrent les conduisirent à la rupture, les déchirants le manteau de la chrétienté médiévale au nom d’une nouvelle manière d’être chrétien.

Symboliquement en 1520 , trois ans après que Martin Luther à rédiger ces fameuses 95 thèses contre les indulgences, que cette fracture s’est ouverte. Cette année-là, Luther condamné par le pape qui lui donne 60 jours pour se soumettre, brûle la bulle exsurge domine (15 décembre).

Excommunié le 3 janvier 1521, il excommunie en retour le pape, consacrant la rupture avec l’église catholique.

Dans la première moitié du XVIe siècle trois grands courant structurent cette « protestation » : – la réforme anglicane, compromis insulaire entre le catholicisme (copiésur le sa liturgie) et le calvinisme (choisi comme Orientation théologique), – la réforme m’agisterielle luthériennes et calvinistes, appelé ainsi car soutenu par les « magistrats », conseil urbain et princes, – enfin la réforme dite radicale frange rebelle aux lourdes structures dans l’encadrement, porté par l’anabaptiste et le spiritualisme, favorable à la rupture entre religion et politique. Dans sa diversité, le protestantisme qui s’affirma alors diffère du catholicisme sur trois terrains.

Un nouveau rapport entre Bible, institutions et individu.

Dans le domaine théologique, le protestantisme affirme la nécessité d’un retour à l’écriture relativisant la référence à la tradition chrétienne. Cette revendication, exprimée au travers du principe du sola Scriptura(l’écriture seule), s’est traduite par de multiples écarts par rapport à l’enseignement catholique. Parmi eux, on peut citer les points suivants (la liste n’est pas limitative) : le culte marial et contester le clergé se trouvent désacraliser (avec possibilité de mariage des pasteurs) l’autorité du « pape » n’est pas reconnue, le culte des saints est refusé, la cène n’est pas comprise comme transsubstantiation (le pain et le vin se transforme dans l’eucharistie en corps et sang de Jésus) mais interprété dans une perspective plus symbolique. Enfin, existe institution comme instrument de salut se voir relativité au profit de l’efficacité directe de la grâce divine, seule garante du salut des humains.

Parmi les points de doctrine révisés par les réformateurs, la question ecclésiale apparaît comme centrale. À tel point que les spécialistes de l’œcuménisme pensent aujourd’hui que même un accord sur la grâce ou sur le statut de la vierge ne mettrait pas fin au schisme catholique ou tirer protestant, tant les définitions respectives de l’église et du cléricat apparaissent éloignées . En catholicisme, du pape jusqu’au curé de campagne, un vaste édifice hiérarchique est chargé d’assurer la pérennité de l’église – institution.

En protestantisme, au contraire, il n’est pas de hiérarchie centralisée qui vaille, ni de clergé « à part » tout en admettant, à des degrés divers, une certaine stratification cléricale, les églises de la réforme ont privilégiés l’horizontalité des engagements, des ministères au nom du principe du « sacerdoce universel » qui rend à leurs yeux tout être humain « prêtre », capable de communiquer directement avec Dieu.

D’une manière générale l’impact anthropologique de la réforme se traduit par une autre façon de concevoir les rapports entrent-l’être humain, la société et le sacré. En substituant à l’autorité de la « tradition » le principe d’interprétation des écritures, le protestantisme est classiquement considéré comme un facteur d’émergence de l’individualisme moderne. Bien que Théocentré (soli deo gloria), il favorise l’autonomie de décision en relativisant tout « magistère » imposé, et valorise la subjectivité (mais sans en faire un absolu). Cette nouvelle anthropologie du croyant, qui a conduit Janine Garrrisson a consacré un ouvrage entier à « l’homme protestant » (1980) a longtemps nourri d’après controverse avec le catholicisme.

Les divergences entre les christianisme catholique et protestant ne doivent cependant pas être surévaluées. Le protestantisme ne s’est pas seulement construit en s’opposant). Il n’est pas un « catholicisme moins quelque chose ». Il a aussi développé une sensibilité une spiritualité, des doctrines et des traditions propres, dont le catholicisme a d’ailleurs de plus en plus tenu compte, aussi bien pour les contester que pour s’en inspirer. Depuis le concile de Vatican de clôturer en 1965, on ne saurait surestimer l’ampleur des rapprochements entre les deux courants du christianisme. Pour bien des protestants l’entrée de théologiens catholiques (neuf puis 12)

dans la commission foi et constitution du conseil œcuménique des églises (CO E), en 1968, marquant l’espoir que le souffle du concile ouvrirait les portes du COE à toutes les églises… À commencer par la plus importante d’entre elles. Si cet espoir a été, pour l’heure déçu

, de multiples « petits pas » ont été accomplis et accueillis avec chaleur par les acteurs protestants et catholiques de l’œcuménisme institutionnel. Le plus spectaculaire fut l’accord luthero- catholique sur la justification par la foi, signé le 31 octobre 1999 à Augsbourg . Impensable avant Vatican 2, cet accord controversé en temps d’élever une incompréhension séculaire sur un thème clé de la réforme luthérienne. Depuis, la gestion « « catholico centrée » du jubilé 2000 par l’église catholique a certes refroidi certains enthousiasmes œcuméniques. La déclaration Dominus iésus publiés durant l’année jubilaire par la congrégation pour la doctrine de la foi présidée par le cardinal Ratzinger heurta bien des sensibilités, notamment lorsqu’on y lit que l’église « continue à exister en plénitude dans la seule église catholique », les autres « églises » se voyant ravalé au rang de simple « communautés ecclésiales». Mais il reste flagrant qu’au niveau des communautés de base » les souvenirs des guerres de religion appartiennent à un lointain passé. Le développement exponentiel des célébrations communes de la « semaine universelle de prière » (du 18 au 25 janvier), popularisé par Paul Couturier, en est un exemple. Depuis 1966, le matériel de cette semaine est préparé conjointement par foi et constitution (du C OE) et des représentants catholiques désignés par le secrétariat romain pour l’unité, et on adopte un peu partout des versions communes d’une autre paire : c’est ainsi que les catholiques français passèrent dans leur adresse à Dieu du « vous » au « tu » (1966). Sans doute difficile pour certains catholiques, cet effort fut accueilli par les protestants tutoyeurs de Dieu » comme un pas considérable.

Dans le monde occidental de plus en plus sécularisé, la définition d’un protestantisme comme anti catholique ou « catholicisme inversé » apparaît plus caricaturale que jamais. Si des différences fortes se maintiennent, elles n’empêchent pas les uns et les autres de se retrouver dans une prière commune.

Martin Luther et les 95 thèses.

Les 95 thèses de Martin Luther sont entrées dans la légende. Elles sont considérées comme une étape fondatrice dans la naissance du protestantisme. C’est pourquoi le jour où elles ont été affichées a été choisies plus tard par les protestants pour instaurer la fête de la réformation, célébrée généralement le dimanche le plus proche de la date. C’est le 31 octobre 1517 (la date exacte et discutée) que Martin Luther, placard dore en plein midi un texte en latin sur la porte latérale du châteaude Wittemberg . En cette veille de Toussaint, il entendait condamner l’idée que l’on puisse acheter son salut par des indulgences. (Il faut exhorter les chrétiens à ce qu’ils suivent le Christ, leur chef à travers les tourments, la mort, et l’enfer est à entrer au ciel par beaucoup de tribulations (actes 14,22) plutôt que de se reposer sur la sécurité d’une fausse paix » (94è et 95è thèses) de ces formulations au protestantisme, il n’y a plus qu’un pas.

En contestant l’autorité institutionnelle de l’église, « dispensatrice de de biens de saluts » au nom de sa lecture de la Bible, il constitue à certain égard l’acte fondateur de la réforme. Dans ces thèses, on trouve en germe (à des degrés divers) les cinq grands principes autour desquels, plus tard les protestants se sont rassemblés :sola scriptura(l’écriture seule), solagracia(la grâce seule), sola fide(la foi seule), Eclesia reforma semper reformanda Est (l’Eglise de la réforme est toujours à réformer) et solideo gloria ) à Dieu seul la gloire)

Calvin et la bible

Calvin et la bibleCALVIN89
Les thèses de Calvin donnent une importance fondamentale à la Bible sans tomber dans le fondamentalisme. Elles reconnaissent à l’Écriture une autorité qui, loin de l’interdire, appelle l’interprétation. Elles appellent à une lecture des textes à la fois savante et croyante, qui ne dissocie pas l’intellectuel et le spirituel.

Calvin et le « sola scriptura »

Jean Calvin (1509-1564)
Jean Calvin (1509-1564) © Église réformée de Savoie
Comment Calvin comprend-il l’Écriture seule, le « sola scriptura » ? Pour Calvin, seule l’Écriture permet une véritable connaissance de Dieu. Sans elle, nous sommes condamnés à l’ignorance et à l’erreur. « Nul, écrit-il, ne peut avoir, seulement un petit goût de saine doctrine (tant qu’il n’a pas été) enseigné par l’Écriture sainte ». Cette affirmation appelle trois précisions :

Calvin admet que nous pouvons acquérir quelques lumières sur Dieu par l’examen de la nature et l’exercice de la raison. Mais le savoir ainsi obtenu reste partiel et insuffisant. S’il nous apprend que le monde vient nécessairement d’un créateur puissant et admirable, il ne dit rien du salut. Même si on peut percevoir Dieu ailleurs, seule la Bible nous révèle qu’il est sauveur.
La Bible donne une connaissance de Dieu juste sans être totale. Elle ne fait pas pénétrer dans l’intimité de son être et n’en dévoile pas le « secret ». Elle porte seulement sur ce qui est nécessaire à notre salut. Il y a là une limite qu’il ne faut pas essayer de franchir. Calvin condamne ceux qui tentent d’aller au-delà de ce que dit l’Écriture. Il leur reproche de se laisser entraîner par une curiosité frivole (ils désirent un savoir non nécessaire) et blasphématoire (ils veulent percer le mystère de Dieu).
L’Écriture ne contient rien d’inutile ni de superflu. Tout ce qu’elle enseigne répond à une nécessité. S’il ne faut rien lui ajouter (en affirmant plus que ce qu’elle dit), inversement, il ne faut rien en retrancher (en croyant moins que ce qu’elle dit). Calvin s’en prend à ceux qui hésitent à accepter un enseignement contenu dans l’Écriture (par exemple, la double prédestination) ou qui le considèrent comme indifférent (c’est-à-dire non obligatoire).
Un littéralisme modéré

Calvin par Ary Scheffer
Calvin par Ary Scheffer © Musée Calvin
Si Calvin accorde beaucoup de poids et d’autorité à l’Écriture, il n’en affirme nullement l’inerrance (inerrance signifie l’absence de toute erreur en quelque domaine que ce soit). Deux raisons l’empêchent de considérer ses énoncés comme infaillibles.

D’abord, il distingue la doctrine de sa formulation. L’autorité absolue de la Bible concerne la doctrine (ou, plus précisément, ce qui est nécessaire au salut) et nullement les expressions ni le détail des récits. Calvin admet sans difficulté que tel auteur du Nouveau Testament se trompe en citant l’Ancien ou que tel récit des Évangiles manque d’exactitude. Il reconnaît que les copistes font des erreurs et que nous disposons d’un texte parfois altéré. Il lui arrive de citer de manière très approximative des versets bibliques ; il n’a pas grand souci de fidélité littérale. Si le contenu de la Bible est divin, sa formulation est humaine et, en tant que telle, sujette à l’erreur.

Ensuite, pour Calvin, quand Dieu nous parle, il se met à notre portée ; il s’exprime selon nos concepts et nos catégories de pensée ; il émet un discours qui nous est accessible. Calvin le compare à une nourrice qui parle à son bébé un langage enfantin pour communiquer avec lui. Ainsi, le récit de la création présente le soleil et la lune comme les deux principaux luminaires célestes. Or, écrit Calvin, nous savons bien qu’il existe quantité d’astres plus grands. En inspirant cette page à son auteur, le Saint Esprit s’est conformé aux connaissances (fausses et obscures) des hommes de ce temps ; il a parlé à leur manière, dans leur langage, en fonction de leur savoir pour qu’ils comprennent. Ce thème de « l’accommodation » ouvre la voie à une lecture culturelle de la Bible ; il faut la comprendre en la replaçant dans son contexte et donc en la relativisant (c’est-à-dire en la mettant en relation avec son environnement et son époque).

Le discours et la voix

Calvin a le souci d’éviter toute idolâtrie de la lettre. En lui-même, le texte biblique est, déclare-t-il, « une chose morte, sans aucune vigueur ». Il ne devient parole vivante et vivifiante que par l’action du Saint Esprit dans notre cœur et notre esprit. Les théologiens réformés postérieurs distingueront le verbum Dei (le discours écrit de Dieu) que nous trouvons dans la Bible et la vox Dei (la voix vivante de Dieu) que l’Esprit fait entendre.

Sans l’Esprit, l’Écriture est un verbum, un énoncé ou un exposé qui contient, certes, un savoir juste sur Dieu et dont il est possible de déduire la vraie doctrine. Il ne rend cependant pas le Christ présent et proche, même s’il transmet son enseignement. D’être un spécialiste de la Bible et un bon exégète ne suffit pas pour en recevoir la parole qui sauve et transforme.

À l’inverse, l’Esprit sans l’Écriture ne dit et n’apprend rien. Il y a là une polémique contre ceux (enthousiastes et illuministes) qui croyaient que l’Esprit les enseignait directement et contre ceux (allégoristes de la fin du Moyen Âge) qui faisaient appel à l’Esprit pour s’affranchir de la lettre. L’Esprit ne communique pas un savoir ; il fait du savoir contenu dans l’Écriture une vérité existentielle. La foi ne dispense pas d’un travail exégétique érudit et rigoureux.

La parole de Dieu retentit lorsque se rencontrent et se rejoignent le verbum et la vox. S’il faut se préoccuper de la formation intellectuelle du lecteur de la Bible, son inspiration, comparable à celle des écrivains sacrés, est également importante. « Il est nécessaire, affirme Calvin, que le même Esprit qui a parlé par la bouche des prophètes entre dans nos cœurs ». C’est pourquoi, dans les cultes réformés, la lecture de la Bible est précédée d’une prière d’illumination qui demande à l’Esprit d’agir pour que le texte lu devienne parole vivante.

Image

La création du monde.

La création du monde.Création du monde
D’après les écrits de Jean Frédéric Ostervald
pasteur de l’église de Neuchâtel mais en 1663 et morts en 1747
ce texte est absent de correction.

Formation.
L’Histoire sainte roule principalement sur le genre humain :
elle nous parle même des émerveilles que Dieu a faites dans la nature, que pour nous conduire à celle qu’il a prodiguées pour l’établissement de l’église. La plupart des choses qu’on prétend trouver dans la révélation au-delà de ce grand but, sont des productions d’un esprit qui cherche, qui tâtonne, et qui souvent s’égare.
Dieu, avant de créer et l’homme, il lui préparera un palais digne de l’excellence de celui qui devait l’habiter. C’est une de ces dans la construction de l’univers ; c’est la principale qu’il eut en formant la terre.

D’abord il créa la matière. Moïse ne dit pas précisément dans quel temps ; si ce fut dans cette période qu’il appelle premier jour, comme cela paraît plus vraisemblable, ou si ce fut auparavant. Il dit seulement que Dieu l’a créé à : c’est tout ce qu’il importait de savoir.
Elle était d’abord sans variétés, sans forme, sans distinction. Les principes de tous les êtres y étaient confusément mêlés. C’était l’ouvrage et la puissance, la sagesse n’y paraissait pas encore. C’était la confusion et le chaos, par excellence : ce chaos connu par les païens, décrit par leur philosophe, dépeint par leur poète, est appelé par quelques-uns d’entre eux le premier ouvrage de Dieu.

Après avoir ainsi – dans un instant la matière du sein du néant, il pouvait lui donner dans un instant aussi son mouvement et sa forme ; mais il voulut y employer six jours, afin que nous fussions moins de peine à voir l’ordre qu’il avait tenu, et à suivre la conduite de sa sagesse.
Comme l’autre sens, ni notre imagination ne peut suffire à se représenter les parties de la matière, lorsqu’elle fut réduite à un certain degré de petitesse : notre esprit ne peut se représenter aussi ce qui se passe dans un moment indivisible. C’est pour cela que Dieu mit un espace sensible de temps à l’ouvrage qu’il pouvait former tout à coup, et pas un seul acte de sa volonté. Moïse est trop rapide sur ce sujet pour que nous puissions donner un sens mystique à ses expressions, comme l’ont fait quelque peu d’interprètes.
Dans le premier des six jours, Dieu communique qu’à un mouvement rapide à une portion de matière, qui par cela même devient un corps lumineux, dont l’éclat se répandait sur le reste de la masse de l’univers. Plusieurs des opinions sur la nature de ce phénomène sont vraisemblables, aucune de nous a paru démontrait. Quelques-uns ont voulu que ce fussent diverses portions de ce feu, qui furent ensuite réunies, et qui composent le soleil. Quelques autres, que ce fut le soleil lui-même, qui brillait déjà dans toute sa splendeur, avant le quatrième jour assigné à sa formation. Les rabbins ont avancé, que c’était ce glorieux symbole de la présence de Dieu, qui nomme l’habitation.
La raison a fait admirer aux païens la majestueuse simplicité avec laquelle Moïse à raconter cette circonstance de l’histoire. Dieu dit, que la lumière soit, et la lumière fut. Le psalmiste y fait allusion : Dieu a dit, et la chose a eu son être (psaume33.9) il a parlé et elle a comparu.
Platon semble avoir puisé dans les mêmes sources, lorsqu’il parle de l’extrême facilité avec laquelle les dieux agissent.
Le firmament fut l’ouvrage du second jour. Le terme qu’employer Moïse, selon quelques-uns, signifie étendu, et comme cet historien suisse dans la description des productions de la nature, l’impression qu’elles sont sur nos sens, nous entendons par l’éternité, cette région de l’air qui paraît à nos yeux comme une vaste couverture, dans tout les être sublunaires sont couverts. Les 70 interprètes ont attaché une autre notion de l’expression de l’originale, ils traduisent le ferme, solide. Ils sont suivis en cela les philosophes les premiers siècles. Les anciens philosophes croyaient que le ciel était un corps solide auquel les astres étaient attachés. C’est peut-être l’idée qu’en avait Elihu (Job.37.18) Qui représente les cieux fermes, ou solides, comme un miroir de fonte. Moïse dit que ce firmament était destiné à séparer les autres avec les autres, en sorte qu’une partie de ces eaux était au-dessus, les autres au-dessous ce qui nomme le firmament. Nous n’avons pas des idées assez complètes de la construction de cet univers pour déterminer quelles sont ces eaux sous laquelle le firmament fut placé ; et si elles y sont encore ; si elles furent épuisées par le déluge ; si c’est ce qu’il faut entendre par ces eaux que les écrivains sacrés ont dit être encore sur les cieux ; ou si cette expression poétique marque les nuages formés par les exhalaisons (psaume 144.4)

le troisième jour fut destiné à rassembler les eaux inférieures, afin que la terre, sur la surface de laquelle elle a été répondue, devint habitable. C’est une des merveilles de la providence la plus propre à nous prouver, que dans la construction du globe terrestre ; Dieu avait en vue l’homme, comme l’ont remarqué quelques auteurs païens.
Dieu forma donc dans ce jour là ses antres qui logent les eaux, et qui les empêche de se déborder sur la terre, et de l’inonder. Moïse ne dit pas si Dieu fit immédiatement cet ouvrages, aussi le fit en y employant des causes secondes. Tout se qu’on peut conclure, me semble, de la dissertation d’un savant auteur sur cette matière, c’est que des vents, des feux souterrains, et tremblements du globe terrestre peuvent avoir servi à cette fin, non qu’il aille servit en effet.
Les eaux ainsi séparées, il y eut de régions diverses, dont l’une fut appelée mer, l’autre nommé, terre. Ceci reçu la faculté de servir d’aliments aux semences de toutes les espèces, que Dieu tira des lors de son sein, et auquel il donnera des lors aussi l’accroissements, qu’elles devaient recevoir dans la suite que par succession de temps et par les influences les astres, qu’ils formeraient pour la réchauffer, Moïse ne décide pas la question, si Dieu avait auparavant créé toutes ces semences, et s’il les avait confusément répandus dans le chaos, pour aller en retirer le troisième jour ; ou s’il les forma ce jour même, historien ne nous donne aussi aucune lumière sur la fameuse controverse si chacune des semences qui furent créées et alors contenaient chacune de celles qui naîtraient ensuite, comme quelques sont anciens et un grand nombre de modernes l’ont crû.

Les astres furent produits le quatrième jour, et tu leur assignas les principales fonctions auxquelles ils étaient destinés ; celle du soleil fut d’éclairer les hommes pendant le jour, celle de la lune de prévenir l’horreur que d’épaisses ténèbres auraient pu causer pendant la nuit. Ils avaient aussi l’un et l’autre une destination commune : cité de marquer les diverses périodes des années, surtout les temps destinés au culte divin : c’est la remarque d’un rabbin, qui entend des fêtes solennelles les signes des saisons qui est l’expression de l’historien. L’idée que quelques jouissent, et surtout Philon, y sont attaché et favorise l’astrologie judiciaire, et doit par cela même être rejeté.
Moïse s’est arrêté à parler des autres astres. Ce n’est pas qu’il ne soit très propre par leur masse et leur multitude à donner de grandes idées de la puissance du créateur. Le soleil est placé au milieu d’un vaste espace dans lequel les planètes se meuvent. Saturne est si éloigné de cet astres qu’un fils qui serait 31000 fois le tour de la terre, ne suffirait pas à mesurer cette distance. Quelles que d’affreux que paraisse cet éloignement il s’évanouit quand on le compare à celui des étoiles fixes. L’art de mesurer les corps célestes s’est perfectionné par l’expérience. C’est peut-être celui dans lequel on peut mieux voir de quoi l’esprit humain est capable. Cependant tout ce que les génies du premier ordre ont acquis de lumière sur la distance des étoiles fixes, les a convaincus de l’incapacité dans laquelle ils sont de la déterminer. On dirait que les astres se sont éloignés à mesure qu’on faisait de plus grands efforts de pour les approcher.
Le nombre de ses étoiles aborde non seulement les sens mais l’imagination, et la pensée. Celle que nos yeux aperçoivent ne sont rien au prix de celles qui se découvrent par les télescopes. Ce qui ne nous paraît d’abord qu’une seule étoile en est souvent un amas. Les Hongrois ou le firmament nous semble blanc en contient un nombre prodigieux. Cette blancheur est une lumière causée par un concours de corps lumineux, est incapable de frapper vivement les yeux, à cause de l’éloignement des objets qui la causent. Tous ces corps sont probablement autant le soleil destiné à éclairer, et à échauffer des mondes qui nous sont inconnus, de même que notre soleil est destiné à éclairer, et à échauffer les mondes que nous connaissons. Mais Moïse avait principalement en vu ceux qui avaient un rapport direct aux usages de ces hommes pour lesquelles il écrivait son histoire. Et aucun de tous les corps célestes, dit un célèbre physicien excepté le soleil et la lune, ne saurait nous faire ni bien ni mal, si ce n’est de nous envoyer un faible rayon de lumière. Ils n’ont pas plus de part à ce qui se passe sur la terre que des chandelles, allumées ça et là dans la campagne, peuvent en avoir à ce qui se passe dans une ville qu’elle environne, tout l’on a de la peine à les découvrir.
Il est encore à remarquer que dans la manière dont Moïse a parlé de la lune et du soleil, qu’il appelle également les grands luminaires, il ne fournit une nouvelle preuve à la remarque déjà indiquée : c’est que dans le système qui nous donne les ouvrages de la nature, il a suivi -1 physique exacte, que l’impression qu’ils font sur nos sens. La lune et 60 millions de fois moins grandes que le soleil, du moins selon le calcul du philosophe que nous avons cité. Elle ne peut être appelée, comme le soleil, un grand luminaire que dans le sens que nous avons marqué.
Les habitants de cet air duquel Dieu avait environné le globe terrestre, furent créés le cinquième jour, de même que les poissons, les reptiles, les oiseaux auxquels fut communiqué la faculté de multiplier. Le mot de l’original, que quelques-uns traduisent par baleines, est un terme général qui signifie proprement un dragon ; il se prend souvent pour les plus gros poissons, et on n’en peut voir les preuves dans celui de tous les critiques qui a porté le plus loin ces sortes de recherche, la fable qui a été avancée par quelque rabbin(1) à cette occasion et propre à nous donner l’idée de leur caractère(1) « ils ont dit que Dieu avait créé au cinquième jour de grande baleine qu’il en a conservée une en vie jusqu’à ce jour pour ce jouer avec elle qu’il préserve l’autre de la corruption dans de l’eau salée et qu’elle fera au dernier jour un des mets dont Dieu régalera les gens de bien. »

Il n’y a rien qui ait besoin d’être éclairci dans ce qui est rapporté le sixième jour. Dieu y produisit des animaux de la terre, comme il avait produit dans le précédent ceux de l’air et ceux des eaux.

Création de l’homme.
Dieu créa alors l’homme, souverain de tous ses autres ouvrages. Il créa aussi la femme. Moïse dit que dans ce jour la il les fit mal et femelles, et ne permet pas de douter que la femme n’est été produite ce jour-là. Il est vrai que dans ce chapitre second il semble établir que cet événement n’arriva qu’après le septième jour. Mais il narre, là avec étendue ce qu’il n’avait raconté que d’une manière concise, et au lieu de traduire dans ce chapitre second, Dieu format, il faut traduire comme l’ont fait quelques interprètes, Dieu avait formé. Mais cet article seul mérite un discours entier.

Le petit Palais d’un grand Roi

Le petit Palais d’un grand RoiVERSAILLE

Dans l’imaginaire collectif, le palais d’un Roi doit être à la hauteur de son prestige. Louis XIV a bien résidé dans les 67 000 m2 de Versailles avec ses 700 chambres, un symbole de l’apogée de la royauté française. Il est effectivement impensable d’envisager qu’un Roi s’installe dans un 150m2 au 3ème étage d’une tour dans un quartier mal famé.
Et pourtant, dans la section de la Torah lue cette semaine, le plus grand des rois, celui que la tradition aime à appeler « Le Roi des rois », demande de faire construire pour Lui un palais afin qu’Il puisse résider parmi le Peuple d’Israël. Entre autres caractéristiques, il fallait qu’il soit facile à transporter dans le désert, puisque l’odyssée vers la Terre Promise allait être riche en rebondissements.
Mais quelle n’est pas notre surprise lorsque nous constatons que ce palais royal n’est en rien à l’image de la grandeur du Roi… Comment cet édifice peut-il refléter le prestige du Souverain Suprême alors que le lieu le plus important de Son palais, « le Saint des Saints », ne mesure que la modeste superficie d’environ 25m2 ?
L’Arche Sainte que nous imaginons être une œuvre d’art unique en son genre, par sa taille, sa beauté et son raffinement extrême, n’est en réalité qu’une pièce bien modeste : 125 centimètres de longueur, pour une largeur de 75 centimètres. Les dimensions évoquées prêtent à sourire, frisent presque le ridicule !

Mais à bien y réfléchir, ce passage de la Torah traitant de la construction du Tabernacle révèle une bouleversante leçon d’humanité.
Ces dernières semaines, nous avons pu vivre les épisodes du don de la Torah, puis l’enseignement d’une partie essentielle de ses lois. Tant de principes de vie, tant de préceptes et d’implications quotidiennes…. Pourtant, qui n’a jamais douté de la valeur de ses actes ? Cela change-t-il quelque chose pour Dieu si je travaille Chabbath ou si je ne mange pas uniquement tel aliment autorisé ou cuisiné de la sorte ? Dieu est trop grand pour s’intéresser à une si petite question, venant de la part d’un individu aussi insignifiant que moi !
Lui qui est à l’origine de la création du monde, omnipotent, frappant l’Egypte, ouvrant la mer ; il serait dérisoire d’imaginer qu’Il attache une importance quelconque à la taille de mon boîtier de Tefillin qui le rende cacher ou pas. Comment imaginer que ce Dieu puisse s’embarrasser de tels détails ?

C’est alors que ces interrogations doivent se dissiper : Dieu demanda au peuple d’édifier pour Lui une résidence principale sur cette terre. Nous aurions pu la construire grandiose et majestueuse. Mais Ses instructions n’allaient pas dans le sens de l’opulence et l’étalage, bien au contraire, tout y était juste et à dimension humaine, comme pour nous signifier que notre Dieu recherche le perfectionnement de la condition humaine, qui s’exprime justement et essentiellement à travers les détails et la délicatesse des éléments souvent considérés à tort comme secondaires.
Parce que le perfectionnement n’existe que dans le détail, le Tabernacle est à l’image de l’attente de Dieu envers l’homme.

Vous savez que les Suisses estiment que « le diable se cache dans les détails », les enfants d’Israël, eux,  ont appris dans le désert qu’en réalité « Dieu se cache dans les détails

Esaïe 53

Esaïe 53,10 à 12

Texte biblique

Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours ; Et l’œuvre de l’Eternel prospérera entre ses mains. A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités. C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu’il s’est livré lui–même à la mort, Et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, Et qu’il a intercédé pour les coupables.

Réflexion

L’œuvre que Dieu faisait par Lui

Après avoir présenté le Serviteur sur la base du double point de vue de l’opinion des hommes et de la vérité, l’Eternel résume ici le sens et le but du parcours si singulier qui fut le Sien ici-bas en évoquant tous les points qui le caractérisent :

1. le point de la souffrance qu’Il a connu : elle n’est pas, contrairement à le conclusion qu’en tiraient Ses contemporains à sa vue, la marque de Son jugement, mais le fait entier de la volonté de Dieu pour Lui. Lui-même en Son temps l’a d’ailleurs dit à Ses disciples horrifiés par cette perspective : Matthieu 16,21 à 23. La souffrance par laquelle devait passer le Serviteur était le seul chemin possible en vue de la réalisation du but qu’avait Sa venue

2. ce but était celui de faire de Lui le sacrifice de réparation par lequel la dette et l’offense du péché seraient lavées devant Dieu. Avec ce point, nous touchons au cœur même du problème qui se trouve au cœur de l’univers : le problème de la séparation qui existe entre Dieu et l’homme suite au péché. Cette rupture aux yeux de Dieu est si grave qu’elle ne peut être réparée que d’une seule manière : par le don volontaire de la vie d’un juste pour payer le péché, la faute de tous les injustes. Tel est le sens fondamental de la mort de Jésus.

3. L’œuvre de réconciliation accomplie, l’Eternel nous ouvre les yeux sur la portée qu’aura cette œuvre pour l’humanité. Ce n’est qu’à partir de la mort de Jésus que la bénédiction apportée par ce que Jésus a fait en s’offrant en sacrifice pour le péché se verra dans le monde. Cet  » après la croix  » est le seul point à partir duquel doit se former le jugement des hommes sur Lui.

4. L’Eternel termine en justifiant, par le parcours et l’engagement total que fut celui du Serviteur pour le salut du monde, la gloire éternelle qui succédera à Son passage ici-bas. Si nous voulons la connaître, c’est sur Ses traces que nous devons marcher : la trace de l’obéissance et du don entier de notre vie à la cause pour laquelle, par Sa volonté, le Seigneur nous appelle : Phil 3,7 à 15.

Que Dieu accomplisse en moi le projet pour lequel Il m’a appelé à Le servir dans ce monde !

P

Esaïe 53,7 à 9

Texte biblique

Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il n’a point ouvert la bouche. Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment ; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu’il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ? On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu’il n’eût point commis de violence Et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche.

Réflexion

Ce que Sa génération a vu et ce qu’Il faisait pour elle :

L’Eternel poursuit le descriptif du parcours terrestre du Serviteur en évoquant dans cette partie la portée de l’impact qu’il aura eu pour les gens de Sa génération. En lisant ce que l’Eternel en dit, le même constat s’impose : il n’y a aucune corrélation entre ce qu’était le Serviteur, la portée de Son œuvre, et le jugement que Ses contemporains ont porté sur Lui. Selon l’appréciation des hommes de Son temps, le Serviteur fait pratiquement figure de maudit. Considérant la fin qu’Il connut, la mort sur le bois de la croix, la loi de Dieu elle-même confirme cette opinion : Gal 3,13 ; Deut 21,22-23. Si l’apparence donne raison à l’opinion du peuple, une fois de plus, c’est sur le fond que celui-ci fait erreur. Car, contrairement au jugement final que Ses contemporains ont porté sur Lui au regard de Sa fin, ce n’était pas pour ce qu’Il était Lui qu’Il s’est trouvé dans la position du maudit, mais pour ce que nous étions nous. Le Serviteur, quant à Lui, était bien le Béni de Dieu : toute Sa vie, Ses actes, Ses paroles en ont témoigné : Jean 3,2 ; Matthieu 7,29 ; Jean 7,46 ; Matthieu 11,2 à 5. Tout autre que celui de ceux qui L’entourent est d’ailleurs l’appréciation que le Serviteur Lui-même porte sur Son parcours en sa fin : Jean 17,4.

Sa fin ne correspondant pas à ce qu’Il a démontré tout au long de Sa vie, il faut en chercher la signification non dans le schéma de la logique naturelle, mais, au-delà du type de mort qui fut la Sienne, dans le témoignage que Dieu va Lui-même donner par la suite quant à la valeur que cet acte revêt à Ses yeux : cf Rom 1,3-4. Toute la suite de l’histoire du Serviteur, de l’impact, positif et salutaire que produira Sa mort suivie de Sa résurrection pour des millions en chaque siècle, invalide totalement le jugement que les hommes de Sa génération ont porté sur Lui. Du coup, comme le dit Erich Sauer, ce n’est pas Lui mais les hommes qui L’ont condamné qui se trouvent, à cause de leur erreur d’appréciation sur Lui, sous le coup du jugement de Dieu.  » Que répondrait l’Israélite, dit-il, à qui l’on demanderait aujourd’hui pourquoi, alors que les pères ne subirent que 70 ans de captivité loin de leur patrie, pour les crimes et les abominations dont ils avaient souillé la terre sainte pendant des siècles… pourquoi et pour quel crime, les fils sont maintenant dispersés parmi les peuples depuis plus de 18 siècles, et Jérusalem foulée aux pieds des nations jusqu’à ce jour. Quelle est donc cette sanglante culpabilité qui éloigne ainsi Israël d’une vie paisible dans la terre de ses pères ? C’est précisément son péché qui est la racine de la misère actuelle d’Israël !  »

Si le recul de l’histoire fait que l’absence de corrélation entre le jugement porté sur Lui par les hommes de Sa génération et la réalité, c’est-à-dire la sentence de Dieu sur les mêmes faits, porte un coup fatal aux opinions fondées sur l’apparence, le vécu du Serviteur est pour nous, hommes et serviteurs d’un autre temps, un puissant encouragement. Car, comme Lui, il peut nous arriver dans notre service d’être découragé par le peu d’impact que semble avoir sur ceux qui nous entourent nos actes, notre témoignage, nos efforts de persuasion. Comme Lui, nous pouvons à vue humaine nous interroger et nous dire : A quoi bon ! C’est en vain que je souffre et que je sers avec fidélité mon Dieu : cf Psaume 73,13-14. Pire, par l’effet d’un aveuglement, il se peut même que, comme Lui, nous soyons pris pour l’inverse de ce que nous sommes : des maudits et des ennemis de Dieu en lieu de saints et de bénis : Jean 16,2. Regardons alors au Serviteur, à Sa fin réelle, à la gloire subséquente à Son parcours. C’est ici pour Lui comme pour nous que se situe la vérité et la valeur réelle du service accompli ! N’anticipons donc pas : 1 Cor 4,5 et que, dans Sa grâce, Dieu nous rappelle que c’est de Lui, et de Lui seul, que chacun recevra la louange qui lui sera due !

Esaïe 53,4 à 6

Texte biblique

Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie ; Et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.

Réflexion

Ce que nous pensions de Lui et ce qu’Il faisait pour nous :

Si un contraste fort existe entre l’aspect sous lequel se présentera le Serviteur et Son identité réelle, un autre aussi fort existe entre, d’une part, ce que les hommes ont conclu à Son sujet, et ce que, en vérité, Il accomplissait pour eux dans Sa venue :

– Alors qu’Il était méprisé, déconsidéré, c’était en réalité de nos souffrances et de nos douleurs, celles dues à nos péchés, dont Il était chargé.

– Alors que le peuple, voyant sa fin, L’a cru frappé de Dieu, pour avoir peut-être osé dire ce, qu’à ses yeux, Il ne pouvait pas être, c’est pour être notre substitut qu’Il a accepté de connaître le sort qui a été le Sien.

-Alors que le peuple était séparé de Dieu, livré à lui-même comme des brebis sans berger, c’est pour le réconcilier avec Lui et l’amener à vivre de nouveau sous Sa houlette que Lui acceptera d’être chargé de ses fautes et ainsi, arraché à Sa communion.

P
Esaïe 53,1 à 3

Texte biblique

Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Eternel ? Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.

Réflexion

Le caractère équivoque de l’apparence du Serviteur marqué par :

– l’insignifiance de ses origines. Tout, aussi bien dans les origines sociales et géographiques de Jésus que dans les circonstances même de sa venue dans ce monde, en témoigne. Jésus est sorti de Nazareth, une localité sans éclat : Jean 1,46. Il est issu de la classe ouvrière, une classe réputée inculte et peu instruite : Jean 7,15. Il est né dans une crèche, au milieu des bœufs et des ânes : Luc 2,6-7. Peut-on imaginer entrée plus discrète sur la scène de l’histoire que celle de Celui qui allait en devenir le pivot ?

– le caractère terne de son apparence. Bien qu’il soit en réalité le plus beau des fils de l’homme : Psaume 45,3, rien ne distinguera le Serviteur dans Son aspect des autres êtres. Comme Il le dira lui-même, la condition dans laquelle Il sera et l’aspect sous lequel on Le connaîtra n’auront rien à voir avec le statut qu’en réalité Il possède : Luc 7,25.

– le sort qu’Il connaîtra. Il aura tout de celui du raté et du perdant. Tout dans ce qu’il vivra démentira, dans les apparences, les prétentions sous lesquelles Il se présentera. Impossible donc, pour quiconque ne discerne pas sous la surface la réalité, de la découvrir à la seule vue des apparences.

Le fils de Dieu est venu

Le fils de Dieu est venu et (…) Il nous a ouvert les yeux, pour que nous apprenions à connaître le Dieu véritable et pour que nous le connaissions de mieux en mieux »

Jean apôtre de Jésus-Christ

 

Dieu a créé, ont connu son existence et son pouvoir éternel »

(Romain 1. 19 – 20, parole vivante

Cependant, depuis plusieurs décennies, on assiste effectivement – en Europe et particulièrement en France – à une remise en cause radicale des valeurs religieuses (et laïque) traditionnelles. Tout simplement, notre société moderne et rationnelle nous invite à nous passer de Dieu… Sans pour autant effacer son nom figurant dans les trois quarts de nos jurons !

Mais, même si la majorité des Français vit éloigner de la religion, même si des observateurs du fait religieux s’accordent pour constater une progression de l’athéisme et le déclin de l’église, il faut reconnaître pourtant qu’il y a (qu’il y aura) toujours dans notre société une soif de Dieu. Oui, ils ne sont pas à

rares ces jeunes en quête de fois, même s’il reste minoritaire et n’ose pas – pour la plupart – mettre les pieds dans une église ! Pareillement, ils ne sont pas moins nombreux ces adultes de tout âge se posant des questions concernant l’existence de Dieu, cherchant à le connaître… Ou à mieux le connaître !

Toutefois, pour avoir une connaissance suffisante de Dieu, l’homme en recherche a besoin d’une révélation « surnaturelle » complétant la connaissance naturelle qu’il a pu acquérir de Dieu. C’est en fait seulement par la Bible – qui se présente comme étant la parole de Dieu – que l’être humain peut vraiment connaître le créateur et trouver des réponses à ces questions existentielles. Dans celle-ci, Dieu se révèle à l’humanité au travers du récit de multiples événements faisant l’objet de l’Ancien Testament jusqu’à sa révélation ultime en Jésus-Christ contenu dans le nouveau testament.

La Bible nous apprend notamment que Dieu « a planté au tréfonds de notre l’être humain le sens de l’éternité » (Ecclésiaste 3.11, la Bible du semeur)

Bien que le sens du mot éternité nous échappe, la soif d’immortalité, de la vie éternelle existante en nous est donc pas étonnante ! « or, pouvons-nous lire dans l’Évangile de Jean la vie éternelle consiste pour les hommes à te connaître, toi le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé : Jésus-Christ » (Jean 17. 3

 

Autrement dit, il nous est nécessaire de connaître Dieu pour obtenir la vie éternelle et ce n’est en réalité qu’en Christ, – « seul médiateur » (1 Timothée 2.5) – que nous pouvons le connaître, la Bible est très claire à ce sujet : « personne n’a jamais vu Dieu. Mais le fils unique, qui est Dieu et demeure auprès du père, lui seul l’a fait connaître » (Jean 1.18)

Jésus lui-même a déclaré : « je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père autrement que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon père » (Jean.14.6 –7) celui qui croit en moi le croit pas seulement en moi, mais en celui qui m’a envoyé et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé » (Jean.1244 –45)

 

Ainsi, connaître Jésus revient à connaître Dieu le Père. Et comme Jésus-Christ est au cœur des écritures, le seul moyen d’avoir un portrait de Dieu consiste donc à sonder celle-ci dans le dessein de découvrir ou redécouvrir le fils, sa divinité, sa vie, son enseignement, ses miracles, ses souffrances, sa mort, sa résurrection, son ascension, et surtout son message l’espérance.

La révélation de Dieu n’est pas une connaissance réservée à une élite. Au contraire, Dieu – qui a préparé un avenir éternel merveilleux dans le ciel pour ceux qui l’aiment (1 corinthiens 2.9) – veut que tous nous apprenions à mieux le connaître en lisant, méditant et étudiants sa parole. « Connaissons, cherchons à connaître l’éternel » s’écriait déjà le prophète Osée au huitième siècle av J-C (osé 6. 3)

Les racines oubliées de la laïcité

Les racines oubliées de la laïcité
POUR UNE LAICITE INTELLIGENTE ! UNE LOI CENTENAIRE ! Le 9 décembre 2005 a été commémoré un peu partout en France le centenaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat.
Fruit de luttes acharnées, cette loi a pour objet de séparer l’exercice du pouvoir politique du pouvoir religieux dans notre pays. Elle indique clairement qu’en aucun cas, ni d’aucune manière, le religieux n’a à pénétrer le politique pour l’influencer, et vice-versa. Elle garantit en outre à tout citoyen la liberté de culte. Tout français est, depuis, libre d’adhérer à la religion ou à la foi qu’il désire.

CAUSES ANCIENNES DE LA LOI !

Pourquoi une telle loi fut-elle nécessaire dans notre pays ? Pendant de nombreux siècles, l’histoire le dit, la France est un pays catholique. Marchant main dans la main, la royauté et l’Eglise combattent avec force tous ceux qui pensent autrement que par Rome. De profonds mouvements vont changer la donne. Au XVIème siècle naît, sous l’impulsion de Martin Luther en Allemagne et de Jean Calvin (de Noyon) en France, la Réforme protestante. Elle dénonce, entre autres, les abus de pouvoir du catholicisme et ses faux enseignements par rapport à la Bible. Accueillie dans de nombreux pays, la Réforme est violemment combattue en France. Huit guerres religieuses et civiles se succèdent. Sous l’instigation de Catherine de Médicis, régente du royaume, a lieu, dans la nuit du 24 au 25 août 1572, le massacre de la Saint-Barthélémy. L’Amiral Gaspard de Coligny, chef des protestants et défenseur en 1557 de la ville de Saint-Quentin contre les espagnols, est assassiné. Perdant leur droit civil, des dizaines de milliers de protestants s’exilent : un désastre économique pour le royaume… L’intransigeance politique du royaume ne peut résister longtemps aux coups de boutoir des avancées nouvelles. La Bible, déjà mise à la portée du peuple grâce à l’imprimerie de Gutenberg (elle est le premier livre qu’il imprime), est traduite en langues nationales. Le catholicisme doit renoncer à sa prétention d’être le canal et le gardien uniques de la connaissance religieuse. En 1598, Henry IV promulgue l’Edit de Nantes, édit de tolérance religieuse. La liberté de culte des protestants sera de courte durée. Sous l’influence de ses proches, Louis XIV, en 1685, révoque l’Edit, estimant qu’il n’y a plus de protestants en France…

PREMICES DE LIBERTE

Avec le siècle des Lumières, les encyclopédistes, dont notamment Voltaire, dénoncent l’injustice et la folie de la persécution des protestants. La plupart des penseurs de l’époque réclament une autre manière de gouverner que le despotisme. Suite à la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, naît la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen. Charte de liberté, elle déclare dans son article 10 : « Nul ne sera inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu qu’elles ne troublent pas l’ordre public. » Il faudra cependant attendre le Concordat de Napoléon pour, qu’officiellement, trois cultes soient reconnus en France : catholique, protestant et israélite.
9 DECEMBRE 1905 C’est le gouvernement d’Emile Loubet qui fera voter la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Nous sommes alors en pleine « affaire Dreyfus », officier israélite faussement accusé d’espionnage. Dans un virulent pamphlet intitulé « J’accuse », Emile Zola défend Dreyfus contre ses accusateurs qui comprennent, entre autres, la majorité du clergé catholique. Aristide Briand se fait alors, à la chambre des députés, le porte-parole du gouvernement de l’époque. La loi est votée. Il est temps de mettre un terme au lien privilégié entre le pouvoir et l’Eglise romaine. Protestants et israélites se réjouissent. Forcée, l’Eglise catholique, lentement, se soumet…

LE PRINCIPE DE LAÏCITE

Si le mot laïcité est relativement récent, son principe est, contrairement à des idées reçues, déjà présent dans l’Evangile de Jésus-Christ. Plusieurs de ses propos le soulignent. Face au pouvoir religieux de son temps, Il ordonne de « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Jésus s’oppose fortement au mélange des genres. Le royaume qu’Il est venu inaugurer n’a aucune ambition politique. Il est intérieur, spirituel. S’il influence les comportements, c’est toujours suite à une adhésion personnelle à son message. « Si quelqu’un veut me suivre… déclare Jésus ». Tous les lecteurs fidèles de la Bible ne peuvent qu’adhérer au principe de la laïcité, esprit de la loi du 9 Décembre 1905. Car, être laïc ne signifie en rien être athée ou systématiquement anti-religieux. La laïcité est un principe qui permet la séparation des sphères respectives, non l’interdiction par le politique de l’expression des croyances religieuses. La Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’homme et des Libertés fondamentales, signée par la France, le précise dans son article 10 : « L’expression religieuse doit être libre et garantie par les autorités de notre pays. Elle ne peut être restreinte à la sphère privée ou à l’espace cultuel. » Autrement dit, comme il est légitime en France de louer des salles publiques pour des meetings d’ordre politique, autant il devrait être possible de le faire pour des réunions à caractère religieux. Rappelons enfin que partout où il y a dictature politique, le principe de laïcité est aboli. Un aspect peu connu du nazisme est sa volonté d’étatiser l’église et de réduire l’expression de la foi à la sphère uniquement privée. D’un autre côté, des millions de croyants seront envoyés dans les goulags de l’ancienne Union soviétique pour ne jamais en revenir. « Une peuple qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir ! » a dit Jacques Delors. Puisse ne pas être oublié le sang versé par ceux qui ont payé si chèrement le droit à notre liberté d’expression et de conscience.

CHERCHER LA VOLONTÉ DE DIEU

CHERCHER LA VOLONTÉ DE DIEU

Références bibliques : Jean 7.17 ; Matthieu 10.29-31 ; 18.15-20 ; Romains 8.14 ; Psaumes 119.105 ; 1 Jean 2.27

I. NOUS DEVONS OBÉIR À LA VOLONTÉ DE DIEU

Avant d’être sauvés, nous faisions tout selon notre propre volonté. Nous nous servions nous-mêmes et nous faisions tout pour notre propre plaisir. Nous étions prêts à faire tout ce qui nous plaisait ou qui nous rendait heureux. Mais maintenant, nous croyons au Seigneur et nous avons accepté Christ Jésus comme Sauveur. Nous L’avons reconnu comme maître, C’est Lui que nous servons. Nous avons reconnu qu’Il nous a rachetés. Nous Lui appartenons, nous venons de Lui, et nous sommes ici pour Le servir. Pour cette raison, il faut qu’un changement radical s’opère en nous. Nous ne devons plus marcher selon nos préférences ; nous devons marcher selon la volonté de Dieu. Une fois que nous croyons au Seigneur, notre vie change de direction. Nous ne fixons plus notre attention sur nous-mêmes, mais sur le Seigneur. Une fois que nous sommes sauvés, nous devons commencer par demander : « Que dois-je faire, Seigneur ? » Paul a posé cette question dans Actes 22.10, et nous devons poser la même question. Quand une situation se présente à nous, nous devons dire : « Seigneur, non selon ma volonté, mais selon la Tienne. » Lorsque nous prenons des décisions, ou que nous choisissons nos voies, nous devons toujours dire au Seigneur : « Non selon ma volonté, mais selon la Tienne. »

La vie que nous possédons a une exigence fondamentale – que nous marchions selon la volonté de Dieu. Plus nous obéissons à la volonté de Dieu, plus nous avons une joie intérieure. Plus nous renions notre propre volonté, plus notre voie sera droite devant Dieu. Si nous marchons selon notre propre volonté comme nous faisions autrefois, nous ne nous sentirons pas heureux. Au contraire, nous souffrirons. Après être sauvés, plus nous marchons selon notre propre volonté, plus nous souffrons, et moins nous avons de la joie. Plus nous marchons selon la nouvelle vie et obéissons à la volonté de Dieu, plus nous avons la joie et la paix. C’est là un changement merveilleux. Nous ne devons pas penser que nous serons heureux si nous marchons selon notre propre volonté. Une fois convertis, notre chemin sera rempli de joie et de paix si nous ne marchons pas selon notre propre volonté mais que nous apprenons à nous soumettre à la volonté de Dieu et à y obéir. La joie chrétienne vient en obéissant à la volonté de Dieu, et non en marchant selon notre propre volonté.

Après être devenus chrétiens, nous devons apprendre à accepter la volonté de Dieu et à nous y soumettre. Si quelqu’un a appris à se soumettre humblement à la volonté de Dieu, il s’épargnera bien des détours inutiles. Plusieurs échouent et cessent de grandir dans la vie, car ils marchent selon leur propre volonté. Quand nous marchons selon notre volonté, il n’en résulte que de la tristesse et de la pauvreté. À la fin nous serons toujours amenés à marcher selon la volonté de Dieu qui nous contraint par les choses, les circonstances, et l’environnement. Si nous n’avions pas été choisis par Dieu, Il nous laisserait marcher comme nous le souhaitions. Mais puisque nous avons été choisis par Dieu, Il nous mènera à l’obéissance selon Sa voie. La désobéissance ne nous coûtera que des détours inutiles. À la fin, nous devrons malgré tout obéir.

II. COMMENT CONNAÎTRE LA VOLONTÉ DE DIEU

La question à présent est « comment reconnaître la volonté de Dieu ». Nous pensons souvent en tant que mortels, que nous ne pourrons jamais comprendre la volonté de Dieu. Cependant, nous devons avoir l’assurance que non seulement nous voulons obéir à Sa volonté, mais Dieu Lui-même veut aussi que nous y obéissions. Non seulement nous cherchons à connaître la volonté de Dieu, mais Dieu Lui-même veut que nous la connaissions. Si Dieu veut que nous obéissions à Sa volonté, Il doit d’abord nous donner la capacité de la comprendre. Par conséquent, il revient à Dieu de nous révéler Sa volonté. Aucun enfant de Dieu ne doit s’inquiéter et dire : « Puisque je ne peux pas connaître la volonté de Dieu, comment puis-je y obéir ? » Ce souci n’est pas nécessaire, parce que Dieu trouve toujours le moyen de nous montrer Sa volonté (Hé 13.21). Nous devons croire que Dieu nous montrera toujours Sa volonté par les moyens appropriés. C’est la responsabilité de Dieu de nous montrer Sa volonté. Lorsque notre attitude et nos motivations sont soumises, nous connaîtrons certainement Sa volonté. Nous devons tous apprendre que Dieu cherche ardemment à révéler Sa volonté à l’homme.

Comment peut-on connaître la volonté de Dieu ? Un chrétien doit observer trois éléments pour connaître la volonté de Dieu. Quand ces trois éléments s’accordent, nous pouvons être certains que c’est la volonté de Dieu. Ces éléments sont : (1) les circonstances, (2) la direction du Saint-Esprit, (3) l’enseignement des Écritures. Nous ne citons pas ces trois éléments par ordre d’importance. Il n’est pas nécessaire qu’elles soient consécutives. Nous disons simplement que ces trois éléments nous aident à connaître la volonté de Dieu. Lorsque les témoignages de ces trois éléments sont en harmonie, nous pouvons être certains que nous connaissons la volonté de Dieu. Si l’une de ces trois choses n’est pas en accord avec les deux autres, nous devons continuer à attendre. Nous devons attendre jusqu’à ce que les trois soient en accord avant d’aller de l’avant.

A. Les concours de circonstances

Dans Luc 12.6, nous lisons : « Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? » Et dans Matthieu 10.29 : « Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? » Si avec un sou, on pouvait acheter deux passereaux, on ne devrait pouvoir acheter que quatre passereaux pour deux sous. Mais le Seigneur a dit qu’avec deux sous, on pouvait acheter cinq passereaux. Avec un sou, on pouvait acheter deux passereaux, et avec deux sous, on pouvait acheter quatre passereaux, plus un gratuit. Cela indique le prix d’un passereau. Cependant, même une chose d’une si faible valeur qu’un passereau ne tombe pas à terre sans que Dieu le permette. Bien que le cinquième passereau soit donné gratuitement, en supplément, aucun passereau n’est oublié par Dieu. Si notre Dieu ne le permet pas, aucun passereau ne peut tomber à terre. Cela nous montre clairement que rien ne peut arriver sans que Dieu le permette. Si notre Père céleste l’interdit, pas même un passereau ne tombera à terre.

Il est difficile de dénombrer les cheveux de quelqu’un. Cependant le Seigneur a dit : « Et même vos cheveux sont tous comptés » (Mt 10.30). Personne ne sait combien il a de cheveux, et personne ne peut compter ses propres cheveux, mais Dieu a compté et dénombré nos cheveux. Comme notre Dieu est fin et exact !

Si Dieu prend soin d’une créature de si peu d’importance qu’un passereau, combien plus prendra-t-Il soin de Ses enfants ! Si Dieu prend soin de quelque chose d’aussi minutieux qu’un cheveu, combien plus prendra-t-Il soin de choses importantes ! Lorsque nous croyons au Seigneur, nous devons apprendre à discerner Sa volonté par les circonstances. Rien de ce qui nous arrive n’est dû au hasard. Tout est mesuré par le Seigneur. Notre carrière, notre conjoint, nos parents, nos enfants, nos proches, nos amis, tout a été établi par Dieu. Derrière tout ce qui nous arrive tous les jours se trouve le plan souverain de Dieu. C’est pourquoi nous devons apprendre à lire la volonté de Dieu dans toutes circonstances. Un nouveau converti n’aura peut-être pas beaucoup expérimenté la direction du Saint-Esprit, et il ne connaît pas beaucoup les enseignements de la Parole. Mais il peut au moins discerner l’œuvre de Dieu dans son environnement. C’est la leçon la plus fondamentale d’un croyant.

Psaume 32.9 dit : « Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; on les bride avec un frein et un mors dont on les pare, afin qu’ils ne s’approchent point de toi. » Bien souvent, nous sommes comme un cheval ou un mulet, sans intelligence, et Dieu doit nous brider avec un frein et un mors pour nous éviter de faire des erreurs. Avez-vous déjà vu un éleveur de canards ? Il tient une longue perche dans la main. Lorsque les canards s’éloignent trop vers la gauche ou vers la droite, il les ramène avec sa perche. Les canards sont obligés de prendre le bon chemin. De la même manière, nous pouvons nous confier au Seigneur et dire : « Seigneur, je suis vraiment comme un cheval ou un mulet sans intelligence. Mais je ne veux pas faire des erreurs. Je veux connaître Ta volonté. S’il Te plaît, garde-moi et conduis-moi dans Ta volonté. Si je m’égare, je veux que Tu m’arrêtes. Il y a beaucoup de choses que je ne connais pas, mais je reconnais la douleur. Si je rejette Ta volonté, je Te prie de venir m’arrêter ! » Frères et sœurs, nous ne devons jamais minimiser ce que Dieu fait par les circonstances. Même lorsque nous sommes tombés dans la honte, et que nous sommes devenus comme un cheval ou un mulet, nous pouvons souvent encore compter sur la miséricorde de Dieu pour nous brider avant qu’il ne soit trop tard. Dieu se sert des situations pour nous empêcher de faire des erreurs. Il fait en sorte que nous soyons obligés de Le suivre.

B. La direction du Saint-Esprit

Nous voyons l’œuvre de Dieu dans plusieurs circonstances. Mais Il ne désire pas nous mener constamment comme des chevaux et des mulets sans intelligence. Il veut nous guider intérieurement. Romains 8.14 dit : « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. » Nous sommes les enfants de Dieu et la vie de Dieu est en nous. Dieu nous guide non seulement à travers l’environnement. Il nous parle également et nous guide intérieurement par Son Esprit. L’Esprit demeure en nous et la volonté de Dieu nous est révélée par notre être intérieur.

Le livre d’Ézechiel nous dit que Dieu mettra « en vous un esprit nouveau » (11.19). Et encore : « Je mettrai en vous un esprit nouveau … Je mettrai mon Esprit en vous » (36.26-27). Nous devons distinguer entre « un esprit nouveau » et « mon Esprit ». « Mon Esprit » se réfère à l’Esprit de Dieu, tandis que « un esprit nouveau » se réfère à notre esprit au moment de notre régénération. Ce nouvel esprit est comme un temple, une habitation oú demeure l’Esprit de Dieu. Si nous n’avions pas en nous un nouvel esprit, Dieu ne nous aurait pas donné Son Esprit, et l’Esprit Saint n’aurait pas habité en nous. À travers les âges, Dieu a cherché à donner Son Esprit aux hommes. Cependant, l’esprit de l’homme était corrompu, souillé par le péché, mort et tombé dans la vieille création. Il était impossible que l’Esprit de Dieu demeure dans l’homme, bien que ce fût Son désir. L’homme doit recevoir un esprit nouveau par la régénération, avant d’être dans une position oú il peut recevoir l’Esprit de Dieu, et avant que Dieu ne puisse demeurer en lui.

Dès qu’un croyant a un nouvel esprit, l’Esprit de Dieu demeure en lui. L’Esprit de Dieu lui communique spontanément Sa volonté ; il a spontanément un sentiment intérieur. Non seulement il peut discerner le plan de Dieu dans les circonstances, mais maintenant, il a aussi un savoir et une assurance intérieurs. Nous devons apprendre à nous confier non seulement dans la souveraineté de Dieu dans les circonstances, mais aussi dans la direction intérieure du Saint-Esprit. Au moment approprié et lorsqu’il y en aura besoin, l’Esprit de Dieu nous éclairera intérieurement. Il nous donnera un sentiment et nous montrera ce qui est de Dieu et ce qui n’est pas de Dieu.

Un certain frère aimait beaucoup boire avant de croire. Tous les hivers, il buvait beaucoup de vin. Il fabriquait même son propre vin. Par la suite, lui et sa femme ont tous les deux été sauvés. Il n’était pas très lettré, et avait du mal à lire la Bible. Un jour, il avait préparé de la nourriture et du vin, et il s’apprêtait à boire, comme avant. Après avoir remercié le Seigneur pour le repas, il a demandé à sa femme : « Est-ce qu’un chrétien peut boire du vin ? » Sa femme a répondu : « Je ne sais pas. » Il a dit : « Dommage que personne ne soit là pour nous renseigner. » Sa femme a dit : « Le vin et le repas sont prêts. Aujourd’hui, buvons, et après nous demanderons aux autres. » Il a à nouveau rendu grâces, mais il sentait que quelque chose n’allait pas. Il pensait qu’en tant que chrétien, il devait savoir s’il avait ou non le droit de boire du vin. Il a demandé à sa femme de prendre la Bible, mais il ne savait pas oú regarder. Il était coincé. Plus tard, il a rencontré quelqu’un et lui a parlé de cet incident. Son ami lui a demandé s’il avait bu le vin ce jour-là. Il a répondu : « Pour finir, je ne l’ai pas bu, parce que le maître intérieur ne me l’a pas permis. Je n’ai pas bu le vin. »

Si un homme désire obéir à la volonté de Dieu, il saura quelle est cette volonté. Seuls ceux qui sont endurcis envers ce sentiment interne resteront dans les ténèbres. À partir du moment oú nous avons l’intention d’obéir à la volonté de Dieu, le « maître intérieur » nous guidera. Le maître dont notre frère a parlé était en réalité le Saint-Esprit. Quand quelqu’un croit au Seigneur, le Saint-Esprit habite en lui. Il guide le croyant et devient son Maître. Dieu révèle Sa volonté, non seulement par l’environnement, mais aussi par le « maître intérieur ».

La direction du Saint-Esprit s’exprime de deux manières. La première est une poussée intérieure, comme dans Actes 8.29, lorsque « l’Esprit dit à Philippe, avance, et approche-toi de ce char » et dans Actes 10.19-20, oú le Saint-Esprit dit à Pierre : « Lève-toi, descends, et pars avec eux. » Ce sont là des poussées intérieures. La deuxième sorte de direction, c’est une interdiction intérieure, comme il est relaté dans Actes 16.6-7 : « Ayant été empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole dans l’Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie. Arrivés près de Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. » Telle est l’interdiction intérieure. L’histoire du « maître intérieur » est un exemple de cette interdiction intérieure.

Pour connaître la volonté de Dieu, un nouveau converti doit avoir une certaine familiarité avec ce sentiment intérieur. L’Esprit de Dieu demeure dans la partie la plus interne de l’homme. Par conséquent, le sentiment de l’Esprit n’est pas quelque chose de superficiel ni d’externe ; il émane de la partie la plus profonde de notre être. C’est une voix qui n’est pas tout à fait une voix, un sentiment qui n’est pas tout à fait un sentiment. L’Esprit de Dieu en nous nous montre si une certaine chose est en accord avec Sa volonté ou non. Si nous avons la vie divine en nous, nous nous sentirons bien si nous agissons selon cette vie, et nous nous sentirons terriblement mal à l’aise si nous désobéissons et si nous nous écartons quelque peu de cette vie. Nous ne devons rien faire qui enlève notre paix intérieure. À chaque fois que nous sentons un malaise, nous devons réaliser que l’Esprit Saint en nous désapprouve ce que nous faisons ; Il est attristé. Si nous faisons quelque chose qui est contraire au Seigneur, nous n’aurons certainement aucune paix intérieure. Plus nous avancerons dans cette direction, moins nous aurons de paix et de joie. Si quelque chose est selon le Seigneur, nous aurons spontanément la paix et la joie.

Il ne faut toutefois pas exagérer dans l’analyse de ses sentiments intérieurs. Si vous analysez sans cesse si une certaine chose est bonne ou non, vous serez totalement confus. Certains demandent continuellement quel est le sentiment de l’Esprit Saint et quel est le sentiment de l’âme. Ils analysent sans cesse si une chose est bonne ou non. C’est très malsain ; c’est même une maladie spirituelle. Il est très difficile de ramener sur le bon chemin une personne qui s’analyse sans cesse. J’espère que vous éviterez ce piège. En fait, une personne n’analyse que parce qu’elle n’a pas assez de lumière. Si elle a suffisamment de lumière, tout lui sera spontanément clair, et elle n’aura pas besoin de perdre son énergie à s’analyser ainsi. Si quelqu’un cherche sincèrement à obéir au Seigneur, il lui sera très facile de sentir la direction intérieure.

C. L’enseignement des Écritures

La volonté de Dieu sera révélée non seulement par les circonstances et par l’Esprit qui habite en nous ; elle nous est aussi révélée par la Bible.

La volonté de Dieu ne change jamais. Sa volonté est révélée à travers les diverses expériences des hommes du passé, et toutes ces choses nous sont inscrites dans la Bible. La volonté de Dieu est révélée sous la forme de principes et d’exemples dans la Bible. Pour connaître la volonté de Dieu, il faut étudier attentivement la Bible. La Bible n’est pas simplement un livre qui relate divers faits, c’est un livre riche en contenu. La volonté de Dieu est pleinement dévoilée à travers les Écritures. Il suffit de savoir ce que Dieu a dit dans le passé, pour connaître Sa volonté aujourd’hui. La volonté de Dieu ne varie jamais. En Christ il n’y a qu’un seul oui (2 Co 1.19). La volonté de Dieu pour nous ne contredit jamais les enseignements de la Bible. L’Eprit Saint ne nous amènera jamais à faire quelque chose aujourd’hui qu’Il a déjà condamné dans la Bible.

La Parole de Dieu est une lampe à nos pieds et une lumière à notre sentier (Ps 119.105). Si nous voulons comprendre la volonté de Dieu et Sa direction pour nous, nous devons étudier la Bible attentivement et sérieusement.

Dieu nous parle par la Bible de deux manières : par l’enseignement des principes bibliques d’une part, et par les promesses de la Bible d’autre part. Nous avons besoin d’être éclairés par l’Esprit pour comprendre les principes bibliques. Par exemple, l’Esprit peut nous parler par le commandement du Seigneur dans Matthieu 28.19-20, ordonnant à tous les chrétiens de prêcher l’évangile. Cet enseignement est un principe biblique. Cependant, que ce soit ou non la volonté de Dieu que vous alliez à un certain endroit pour y prêcher l’évangile, cela dépend de la direction de l’Esprit. Vous devez prier beaucoup et demander au Seigneur une parole spécifique. Quand l’Esprit Saint met en vous une certaine phrase ou un certain verset d’une manière puissante, fraîche et vivante, vous avez une promesse de l’Esprit. C’est ainsi que l’on identifie la volonté de Dieu.

Certains croyants emploient des moyens superstitieux pour chercher la volonté de Dieu. Ils ouvrent la Bible et ils prient : « Ô Dieu, place mon doigt sur le verset qui révèle Ta volonté. » Ensuite, ils prient les yeux fermés, et ouvrent la Bible et positionnent leur doigt sur n’importe quel passage. Puis ils ouvrent les yeux, et considèrent que le verset devant eux révèle la volonté de Dieu. Certains croyants enfantins cherchent à connaître Dieu de cette manière. Mais ce n’est en aucun cas le bon moyen. Pour la plupart, ce sera généralement inefficace. Il est dangereux d’utiliser ce moyen qui risque de nous induire en erreur. Frères et sœurs, souvenez-vous que nous avons la vie divine et que l’Esprit de Dieu demeure en nous. Nous devons demander à Dieu de nous révéler Sa parole par le Saint-Esprit. Nous devons étudier la Bible consciencieusement et régulièrement, et bien mémoriser les Écritures. Lorsque le besoin se présente, le Saint-Esprit se sert des passages que nous avons lus pour nous parler et nous guider.

Combinons à présent les trois choses dont il a été question ci-dessus. Il n’y a pas d’ordre prédéfini pour ces trois choses. Parfois, les circonstances viennent d’abord, suivies de la direction de l’Esprit et des enseignements de la Bible. Parfois la direction de l’Esprit et les enseignements bibliques viennent d’abord, et ensuite vient la confirmation des circonstances. Ces dernières ont trait surtout au temps de Dieu. Lorsqu’il cherchait la volonté de Dieu, le frère George Müller posait toujours trois questions : (1) Est-ce l’œuvre de Dieu ? (2) Suis-je la personne qui doit accomplir cette œuvre ? (3) Est-ce le moment de Dieu pour que cette œuvre soit faite ? Les deux premières questions peuvent être résolues par les enseignements bibliques et la direction du Saint-Esprit. La troisième est résolue par les circonstances.

Si nous voulons être certains que notre sentiment intérieur vient de l’Esprit, nous devons nous poser deux questions : (1) Est-ce en accord avec l’enseignement de la Bible ? (2) Les circonstances le confirment-elles ? Si ce que nous voulons faire n’est pas en harmonie avec l’enseignement biblique, ce ne peut pas être la volonté de Dieu. Si les circonstances ne donnent aucune confirmation, nous devons attendre. Il se peut que notre sentiment soit erroné, ou que ce ne soit pas le moment du Seigneur.

Lorsque nous cherchons la volonté de Dieu, nous devons cultiver une saine crainte de nous tromper. Nous ne devons pas être subjectifs. Nous pouvons demander à Dieu de bloquer les voies qui ne sont pas selon Sa volonté.

Supposons que quelqu’un vous offre un travail, et vous avez l’intention de faire telle ou telle chose, ou que quelqu’un vous a conseillé de reconsidérer votre avenir, etc. Comment pouvez-vous savoir si ces choses sont en accord avec la volonté de Dieu ? Tout d’abord, vous devez regarder l’enseignement de la Bible. Vous devez examiner ce que le Seigneur a dit à ce sujet dans Sa Parole. Ensuite, vous devez voir quel est votre sentiment intérieur. Peut-être la Bible l’enseigne-t-elle, mais est-ce que vous vous sentez bien intérieurement ? Si votre sentiment intérieur est différent du témoignage de la Bible, cela prouve que votre sentiment intérieur n’est pas fiable. Vous devez continuer à attendre et à chercher le Seigneur. Si votre sentiment intérieur est en accord avec l’enseignement de la Bible, vous devez lever la tête, et dire : « Ô Seigneur, Tu as toujours révélé Ta volonté par les circonstances. Il est impossible que mon sentiment intérieur et l’enseignement de la Bible indiquent une même direction, mais que les circonstances soient contraires. Seigneur, je Te prie de travailler dans les circonstances et de les aligner avec l’enseignement des Écritures et la direction de l’Esprit. » Vous verrez que Dieu révèle toujours Sa volonté par les circonstances. Pas un seul passereau ne tombera à terre si ce n’est la volonté de Dieu. Si c’est la volonté de Dieu, ce que vous voyez extérieurement s’alignera certainement avec ce que vous voyez intérieurement, et sera en accord avec la Bible. Si votre sentiment intérieur, l’enseignement de la Bible, et les circonstances sont tous clairs, alors la volonté de Dieu pour vous sera elle aussi claire.

III. LA CONFIRMATION DE L’ÉGLISE ET D’AUTRES FACTEURS

La volonté de Dieu est révélée par sa Parole, l’esprit de l’homme, et les circonstances. La volonté de Dieu est aussi révélée par l’Église. Lorsque vous cherchez la volonté de Dieu sur une certaine question, vous devez être clairs sur la direction de l’Esprit, l’enseignement de la Bible, et les circonstances. Vous devez aussi autant que possible communier avec ceux qui connaissent Dieu dans l’Église pour voir s’ils diront Amen à votre projet. Cela vous donnera une confirmation supplémentaire quant à la volonté de Dieu. Ceux qui connaissent mieux la Parole de Dieu sont sous la direction du Saint-Esprit, la question de leur chair étant en partie réglée. Leur condition spirituelle permet à Dieu d’exprimer Son désir par leur intermédiaire plus librement. Ils considéreront votre condition dans l’Église, et ils sentiront s’ils peuvent ou non dire amen à ce que vous avez vu. S’ils peuvent dire Amen, vous pouvez être sûr que vous avez la volonté de Dieu. S’ils ne peuvent pas dire amen, il vaut mieux que vous attendiez, et que vous cherchiez davantage la lumière. En tant qu’individus, nous sommes limités. Le sentiment personnel, la compréhension des Écritures, et la connaissance des circonstances d’un individu peuvent parfois être erronés ; ils peuvent être inexacts. L’Église est beaucoup plus fiable à cet égard. Si les autres membres de l’Église pensent que ce que vous avez « reçu » n’est pas fiable, vous ne devez pas insister sur votre opinion. Ne pensez pas que ce que vous avez « reçu » est toujours fiable. Dans de tels cas, nous devons apprendre à être humbles.

Matthieu 18 parle du principe de l’Église. Si un frère pèche contre un autre frère, celui qui est offensé doit parler à l’offenseur pendant qu’ils sont seuls. Si l’offenseur ne veut pas écouter, l’offensé doit prendre avec lui une ou deux personnes supplémentaires. Sur la déclaration de deux ou de trois témoins, toute l’affaire sera réglée. Si l’offenseur refuse encore d’écouter, on doit informer l’Église de l’affaire. À la fin, l’offenseur doit écouter l’Église. Nous devons accepter le sentiment de l’Église. Le Seigneur Jésus dit : « Ce que vous lierez sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que vous délierez sur la terre sera délié dans les cieux » (v. 18). Puisque l’Église est l’habitation de Dieu et l’expression de la lumière de Dieu, nous devons croire que la volonté de Dieu est révélée dans l’Église. Nous devons nous humilier et avoir peur de notre propre jugement. C’est pourquoi nous devons communier avec l’Église et recevoir l’aide du Corps.

L’Église a une lourde responsabilité devant Dieu. Elle doit agir comme la lumière de Dieu. Si l’Église est négligente ou si elle fait les choses de manière irréfléchie, selon la chair, il sera impossible d’avoir Sa confirmation. L’Église peut donner une confirmation exacte et divine parce qu’elle est devenue le porte-parole du Saint-Esprit. Elle doit être spirituelle et permettre au Saint-Esprit de présider sur elle, pour pouvoir être utilisée par l’Esprit comme porte-parole de Dieu. La confirmation de l’Église n’implique pas une discussion oú tous les frères et sœurs sont présents. Cela signifie une discussion avec un groupe de frères et sœurs qui connaissent bien Dieu et qui sont guidés par l’Esprit. C’est pourquoi les anciens qui sont responsables dans l’Église, ainsi que ceux qui se consacrent à l’œuvre du Seigneur, doivent avoir une connaissance concernant les choses spirituelles. La question de leur chair doit avoir été réglée dans une certaine mesure. Ils doivent veiller en tout temps et maintenir une communion incessante avec le Seigneur. Ils doivent être remplis de la présence de Dieu et vivre sous la direction du Saint-Esprit. Ce n’est qu’à ce moment oú ils pourront donner des jugements exacts, et à travers eux, l’Esprit donnera la confirmation.

Certains citeront Galates 1.16-17, qui dit que lorsque Paul a eu une révélation, il n’a consulté ni le sang ni la chair et n’est pas monté à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant lui. Ils pensent qu’il leur suffit d’avoir une vision claire par eux-mêmes et qu’ils n’ont pas besoin de l’accord de l’Église. Sans doute peut-on, avec une révélation aussi claire que celle de Paul, être parfaitement sûr de sa vision. Mais avez-vous eu votre révélation comme Paul a eu la sienne ? Même Paul a reçu l’aide et la provision du Seigneur par le biais des autres frères. Il a vu la grande lumière sur le chemin de Damas, il est tombé à terre et il a entendu ce que le Seigneur lui a dit : « Lève-toi, entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire. » Il a reçu l’imposition des mains de la part d’un frère inconnu nommé Ananias et il a aussi reçu l’imposition des mains et a été envoyé par des compagnons d’œuvre de l’Église à Antioche (Actes 9:3-6, 12 ; 13.1-3). Dans Galates 1, il cherchait à prouver que l’évangile qu’il annonçait n’était pas selon l’homme, mais qu’il l’avait reçu « par une révélation de Jésus Christ » (v. 12). Il ne cherche pas à se glorifier par ces paroles. Nous devons être humbles, et non pas intraitables. Nous ne devons pas nous estimer hautement. Le fait est que nous sommes loin d’être comme Paul pour pouvoir nous comparer à lui ! Puisque nous sommes directement concernés lorsque nous cherchons la volonté de Dieu, nous nous embrouillons dans nos intérêts personnels et notre subjectivité. Il nous est difficile de voir les choses clairement. C’est là que l’Église peut nous venir en aide. C’est pourquoi nous devons chercher la confirmation de l’Église lorsque nous sommes dans le besoin.

Nous devons cependant éviter un autre extrême. Certains chrétiens sont trop passifs. Ils demandent tout à l’Église, et veulent que d’autres prennent les décisions à leur place. Cela va à l’encontre du principe du Nouveau Testament. Nous ne pouvons pas traiter un groupe de personnes spirituellement avancées dans l’Église comme si c’étaient des prophètes de l’Ancien Testament, en leur demandant conseil en toutes choses. Un Jean 2.27 dit : « Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses… » Cette onction, c’est l’Esprit Saint qui habite en nous. Nous ne pouvons jamais remplacer l’enseignement de l’onction par la confirmation de l’Église. La confirmation de l’Église ne doit pas être considérée de la même manière que nous considérons les paroles des prophètes. Son but est de confirmer ce que nous voyons pour que nous soyons plus sûrs de la volonté de Dieu. Elle nous protège, mais ne remplace pas la recherche individuelle de la volonté de Dieu.

Nous devons mentionner un autre point : cette manière de chercher la volonté de Dieu ne doit être utilisée que pour les affaires importantes. Pour ce qui est des questions banales de la vie quotidienne, nous n’avons pas besoin d’employer une telle méthode. Nous pouvons faire des jugements selon notre bon sens. Notre Dieu n’a pas éradiqué notre bon sens. Dieu veut que nous jugions nous-mêmes des choses que nous pouvons gérer par notre bon sens. Nous ne devons employer cette méthode que lorsque nous cherchons la volonté de Dieu pour les questions plus importantes de notre vie.

Lorsque nous cherchons la volonté de Dieu, nous ne devons pas tomber dans cet état anormal oú l’intelligence est vide et la volonté passive. Hébreux 5.14 parle de « ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal ». Nous devons exercer notre intelligence et notre volonté. Nous devons placer notre volonté du côté de Dieu et travailler avec Lui. Il est vrai que nous devons mettre de côté notre propre volonté. Mais nous ne devons pas annuler la fonction de l’intelligence et de la volonté, leur permettant d’être passifs et sans fonction. Beaucoup de personnes se fient seulement à leur intelligence, et non à Dieu. C’est une grande erreur. Mais beaucoup de personnes pensent que se confier à Dieu signifie qu’elles sont dispensées d’utiliser leur intelligence. C’est également une grande erreur. Lorsque Luc a rédigé son évangile, il avait fait des « recherches exactes » (1.3). Dans Romains 12.2, Paul nous demande d’être « transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu ». Lorsque nous recherchons la volonté de Dieu, nous devons utiliser notre intelligence et notre volonté. Il faut bien entendu que cette intelligence soit transformée et renouvelée par le Saint-Esprit.

Nous devons aussi traiter brièvement la question des visions et des rêves. Dans l’Ancien Testament, Dieu révélait Sa volonté à l’homme par des visions et des rêves. Dans le Nouveau Testament, il y a aussi des visions et des rêves, mais ce n’est pas le moyen principal que Dieu utilise pour guider les hommes. Dans le Nouveau Testament, l’Esprit de Dieu demeure en nous et nous parle directement et intérieurement. Le moyen principal que Dieu utilise est la direction intérieure. Dieu n’emploie les rêves pour nous guider que lorsqu’Il a quelque chose de très important à nous dire, que nous aurions du mal à accepter en temps normal. Dans le Nouveau Testament, les visions et les rêves ne sont pas le moyen habituel. Par conséquent, même lorsque nous avons des visions et des rêves, nous devons encore chercher la confirmation intérieure et des signes dans les circonstances pour être sûrs de ce que nous avons vu. Par exemple, Actes 10 nous montre que Dieu voulait que Pierre prêche l’évangile aux païens. Pierre, étant juif, ne serait jamais allé vers les païens, conformément à sa tradition. Pour le détourner de ce préjugé, Dieu a dû lui donner une vision. Lorsque Pierre a eu la vision, Corneille lui a envoyé trois hommes. C’était une confirmation par les circonstances. En même temps, il y avait la voix du Saint-Esprit. Ces confirmations internes et externes l’ont assuré qu’il agissait selon la volonté de Dieu.

Parfois le temps est restreint pour la considération et l’attente. Dans de tels cas, on peut être certain de la volonté de Dieu immédiatement si la vision ou le rêve sont suffisamment clairs et si le sentiment intérieur le confirme ; il n’y a pas besoin d’attendre des confirmations dans ces circonstances. Par exemple, Paul était en extase lorsqu’il priait dans le temple. Il a vu le Seigneur lui parler et lui dire de quitter Jérusalem sans plus tarder. Au début, il a raisonné avec le Seigneur et tenté de refuser. Mais le Seigneur lui a dit : « Va, je t’enverrai loin vers les nations » (Ac 22.17-21). Plus tard, Paul a traversé une grande tempête en mer et n’avait aucun espoir d’en réchapper. Dieu a envoyé Son ange pour se tenir à côté de lui et lui dire de ne pas craindre (27.23-24). C’étaient là des visions claires. Mais cela n’arrive pas souvent dans le Nouveau Testament. Dieu ne parle à Ses enfants par des rêves que lorsqu’Il y a un besoin particulier. Certains chrétiens ont tellement de « rêves » et de « visions » que ceux-ci sont pour eux comme les repas quotidiens. C’est une sorte de maladie spirituelle. Cela peut venir d’un désordre nerveux, d’une attaque de Satan, ou de la séduction des esprits mauvais. Quelle qu’en soit la cause, cette situation est anormale.

En conclusion, Dieu dirige les hommes par de nombreux moyens, selon leur condition spirituelle et leurs besoins. Cependant, Ses moyens principaux sont la disposition des circonstances, la direction intérieure et les enseignements de la Bible. Nous devons dire encore une fois que lorsque ces trois sont en accord, nous pouvons être sûrs que nous connaissons la volonté de Dieu.

IV. CEUX QUI SONT QUALIFIÉS POUR CONNAÎTRE LA VOLONTÉ DE DIEU

Enfin, même si nous avons les bonnes méthodes, tous ne connaissent pas la volonté de Dieu. Une bonne méthode n’est utile que lorsque la personne aussi est bonne. Si la personne n’est pas bonne, même les bonnes méthodes sont inutiles. Il est inutile qu’un homme rebelle cherche la volonté de Dieu. Si un homme veut connaître la volonté de Dieu, il doit avoir un désir intérieur d’accomplir Sa volonté.

Deutéronome 15.17 se rapporte à l’histoire d’un esclave dont on a transpercé l’oreille avec un poinçon pour la clouer à une porte. Cela montre que nos oreilles doivent écouter la parole de Dieu en tout temps si nous voulons Le servir. Nous devrions venir au Seigneur et dire : « J’accepte que mon oreille soit attachée à la porte. J’inclinerai mes oreilles à Ta parole. Je veux Te servir. Tu es mon Maître. J’ai dans mon cœur le désir profond d’être Ton esclave. Permets-moi d’entendre Ta parole. Fais-moi connaître Ta volonté. » Nous devons venir au Seigneur et L’implorer de nous révéler Sa parole. Nous devons incliner nos oreilles et les attacher à la porte. Nous devons attendre de connaître Sa direction et écouter Son ordre.

Souvent mon cœur est attristé de ce que beaucoup de personnes cherchent des méthodes à connaître la volonté de Dieu, mais sans avoir aucun désir d’obéir à cette volonté. Elles étudient ces méthodes pour la simple connaissance. Elles ont leurs propres désirs. Elles considèrent Dieu comme leur conseiller, et Sa volonté comme leur point de référence. Frères et sœurs, Dieu ne fait connaître Sa volonté qu’à ceux qui sont déterminés à y obéir ! « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra » (Jn 7.17). Pour connaître la volonté de Dieu, vous devez être déterminé à accomplir Sa volonté. Si vous avez un désir intense et absolu de faire la volonté de Dieu, Dieu vous fera connaître Sa volonté, même quand vous ignorez toutes les méthodes. Un verset dans la Bible dit : « Car les yeux de l’Éternel parcourent toute la terre, afin qu’il se montre fort, en faveur de ceux qui sont d’un cœur parfait envers Lui » (2 Ch 16.9, Darby). Une traduction plus littérale serait : « Car les yeux de l’Éternel parcourent toute la terre, afin qu’il se montre fort, en faveur de ceux dont le cœur est complètement tourné vers Lui. » Ses yeux parcourent toute la terre, de long en large. Ses yeux ne parcourent pas la terre une seule fois. Ils parcourent la terre continuellement, pour voir si le cœur de quelqu’un cherche Sa volonté. Il apparaîtra à ceux dont le cœur est complètement tourné vers Lui. Si votre cœur est complètement tourné vers le Seigneur et si vous dites : « Seigneur, je veux Ta volonté, je la veux vraiment », Dieu vous montrera Sa volonté. Il n’hésitera pas à se révéler à vous ; Il doit se révéler à vous. Nous ne devons pas penser que seuls ceux qui croient au Seigneur depuis longtemps peuvent comprendre Sa volonté. Nous espérons que chaque croyant offrira tout ce qu’il a dès le premier jour oú il est sauvé. Cela préparera le chemin pour l’aider à comprendre la volonté de Dieu.

Nous ne devons jamais penser que c’est une chose banale que de connaître la volonté de Dieu. Nous sommes de petits asticots aux yeux de Dieu. C’est une chose formidable pour une personne minuscule comme nous que de comprendre la volonté de Dieu ! Puissions-nous voir que c’est une chose glorieuse que de comprendre la volonté de Dieu ! Puisque Dieu s’est humilié pour faire connaître à l’homme Sa volonté, nous devons chercher à la connaître, et nous devons adorer, chérir et accomplir Sa volonté.

LA COLOMBE ET L’AGNEAU

LA COLOMBE ET L AGNEAU

La colombe est l’emblème de la paix. Si donc le sang de Jésus nous a purifiés et que nous marchions humblement avec l’Agneau, le signe de la présence et de la plénitude de l’Esprit en nous est la paix.
– LA COLOMBE ET L’AGNEAU

Vivre une vie de victoire et gagner des âmes, ce n’est pas là le produit d’un «moi» sanctifié ou de durs efforts. Non, c’est le fruit de l’Esprit. Nous ne sommes pas appelés à produire des fruits, mais à en porter. Ce n’est pas notre fruit, mais le Sien. Il est donc d’une importance vitale que nous soyons continuellement remplis du Saint-Esprit, «comme des arbres pleins de sève», de Sa sève :
« Les arbres de l’Eternel se rassasient, Les cèdres du Liban, qu’il a plantés » Psaumes 104:16.

Dans le premier chapitre de l’Evangile de Jean, nous voyons de quelle manière le Saint-Esprit est descendu sur Jésus. Jean-Baptiste avait vu Jésus venir à lui et avait dit : « Voici l’Agneau  de Dieu qui ôte le péché du monde ». Puis, tandis qu’il Le baptisait, il vit les cieux s’ouvrir, l’Esprit de Dieu descendre sous la forme d’une colombe et s’arrêter sur Lui.

L’humilité de Dieu
Quelle image suggestive que cette colombe descendant et se posant sur l’agneau ! Certes, la  colombe et l’agneau sont parmi les plus douces créatures de Dieu. L’agneau nous parle de douceur et de soumission, et la colombe nous parle de paix. Cela ne suggère-t-il pas qu’au coeur même de la Divinité se trouve l’humilité ? Lorsque le Dieu éternel conçut le plan de se révéler dans son Fils, il le nomma l’Agneau ; et lorsque le Saint-Esprit dut venir dans le monde, il vint sous l’emblème d’une colombe. Ainsi, ce n’est pas seulement parce que Dieu est si grand et nous si petits que nous devons être humbles, mais encore parce que Dieu lui-même, révélé par Jésus, est doux et humble de coeur.

Voilà donc, sous une forme imagée, la condition qui peut permettre au Saint-Esprit de venir et de demeurer en nous. La colombe ne peut se poser et demeurer sur nous si nous ne revêtons le caractère de l’agneau, si notre moi n’est pas brisé. Les manifestations du moi non brisé sont l’opposé des caractéristiques de la colombe. Relisez, dans Galates 5, l’énumération des neuf fruits de l’Esprit (l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance), dont la colombe aspire à nous remplir ! Puis, comparez-les aux oeuvres viles de la chair dans le même chapitre (la chair est le terme par lequel le Nouveau Testament désigne le moi non crucifié) La différence est aussi grande qu’entre le loup avide et la douce colombe.

Le caractère de l’Agneau
Il est clair désormais que le Saint-Esprit ne pourra venir et demeurer en nous que si nous acceptons de devenir semblables à des agneaux, et cela sur chacun des points où il nous le montrera. Rien ne nous sonde et ne nous humilie davantage que de contempler l’Agneau  gravissant le Calvaire pour nous. C’est là que nous reconnaissons combien de fois nous n’avons pas voulu devenir des agneaux pour lui.

Oui, il fut un agneau, la plus simple des créatures, qui ne connaît aucun moyen de se sauver elle-même, totalement sans défense. Jésus s’est anéanti pour nous en devenant l’Agneau. Point de force ou de sagesse propre, aucun moyen auquel recourir pour se défendre ; -non, Il fut tout simplement et constamment dépendant du Père. « Le Fils ne fait rien de lui-même, sinon ce qu’Il voit faire au Père » Mais, nous, combien nous sommes compliqués ! Que de plans élaborés, que de tentatives pour nous secourir nous-mêmes ! Que d’efforts propres pour vivre la vie chrétienne et pour accomplir les oeuvres de Dieu, comme si nous étions ou pouvions faire quelque chose ! Nous n’avons pas voulu être de simples agneaux et la colombe a dû s’envoler (du moins en ce qui concerne sa présence sensible).

Prêt à être tondu
Jésus fut aussi l’Agneau qui se laisse tondre, dépouillé de ses droits, de sa réputation, de toute liberté légitime, tel l’agneau qu’on dépouille de sa laine. Il ne résista jamais : un agneau   ne résiste pas. Outragé par amour pour nous, Il n’a pas répondu ; maltraité, Il n’a pas proféré de menaces. Il n’a jamais dit : « Ne savez-vous pas que je suis le Fils de Dieu et que vous n’avez pas le droit de me traiter ainsi! » Mais, nous, combien de fois nous avons résisté, refusant d’être dépouillé de nos droits ! Nous n’avons pas su perdre ce que nous possédions par amour pour Jésus. Nous avons exigé le respect dû à notre position. Nous avons résisté, combattu. Alors, la colombe est partie, emportant la paix et laissant notre coeur endurci.

Il n’a point ouvert la bouche
En outre, Jésus fut l’Agneau silencieux ; « semblable à une brebis muette devant ceux qui la tondent, Il n’a pas ouvert la bouche ». Il ne s’est jamais défendu, ni expliqué. Mais, nous, avons-nous été silencieux lorsqu’on nous traitait avec malveillance ou nous accusait injustement ? Nous avons élevé la voix pour nous défendre et nous venger. Nous nous sommes excusés alors que nous aurions dû admettre franchement nos torts. Et, chaque fois, la colombe  a dû fuir et nous retirer sa paix et sa bénédiction.

Pas de ressentiment
Il fut également l’Agneau sans tache. Non seulement aucune parole ne sortit de ses lèvres, mais il n’y avait dans son cœur rien d’autre que de l’amour pour ceux qui l’avaient envoyé à la Croix, point de rancune, aucune amertume. Même lorsqu’on lui clouait les mains, Il murmura : « Je vous pardonne », et demanda à son Père de pardonner également. Mais, nous, quel ressentiment n’avons-nous pas éprouvé contre celui-ci ou celui-là, et pour des choses tellement plus minimes que celles qu’il supporta ! Chacune de ces réactions a laissé une tache dans notre coeur et, une fois de plus, la colombe a dû s’enfuir, parce que nous n’avons pas su supporter et pardonner pour l’amour de Jésus.

Reviens, ô Colombe !
Tels sont les dispositions et les actes qui éloignent le Saint-Esprit de notre vie, et tout cela est péché. Le péché est le seul obstacle au Réveil de l’Église. Une question s’impose donc : Comment la colombe peut-elle revenir à nous avec sa paix et sa puissance ? Et voici la réponse : «l’Agneau de Dieu». En effet, Jésus n’est pas seulement l’Agneau simple, dépouillé, silencieux et sans tache, mais Il est avant tout l’Agneau rédempteur, notre substitut.

Pour le Juif, l’agneau qu’il offrait à Dieu était toujours un substitut. Sa douceur et sa soumission n’étaient que des traits secondaires à côté de son rôle expiatoire, qui consistait à être immolé pour son péché, après quoi son sang était répandu sur l’autel. L’humilité de Jésus-Agneau  n’était nécessaire que pour qu’Il devînt notre substitut sur la Croix, notre bouc émissaire, pour porter nos péchés en son corps sur le bois, afin de pourvoir au pardon et à la purification de nos péchés, si nous nous en repentons. De plus, Dieu veut nous ramener à la Croix pour que nous y voyions notre péché blessant et meurtrissant l’Agneau. Et nous l’avons, nous aussi, crucifié, en tant que nous n’avons pas accepté d’être brisés.

L’Agneau plein de douceur a tout enduré, afin que le sang soit là pour nous accorder pardon et purification, lorsque enfin nous nous repentirions.

Que cette pensée solennelle brise notre orgueil et courbe notre coeur dans la repentance ! Car ce n’est que lorsque nous aurons vu nos péchés déchirer le coeur de Jésus que nous serons brisés et prêts à nous en repentir, à les abandonner, afin que le sang de l’Agneau nous en purifie. Alors, la colombe reviendra sur nous, avec sa paix et sa bénédiction.

Jésus s’humilia pour moi, jusqu’à la crèche.
Et pour moi descendit le chemin de la Croix.
Oui, pour moi !…Créature orgueilleuse et revêche,
Qui longtemps refusa de servir l’humble Roi.
Sa volonté céda devant celle du Père,
Il avança toujours dans la pleine clarté.
Je préférais l’effort au repos salutaire,
Prétendant vivre seul, sans Christ, la sainteté.
O Seigneur, brise, lave et remplis ce coeur vide.
Tiens-moi toujours blotti sous ton sang précieux.
Que de ta communion je sois toujours avide,
Et que mon coeur brisé loue ton nom merveilleux.
Un chrétien d’Afrique, homme de Dieu, raconta un jour dans une réunion que, tandis qu’il montait une colline pour se rendre au culte, il entendit des pas derrière lui. Se retournant, il vit un homme qui montait, portant un très lourd fardeau. Puis il vit que ses mains étaient percées et le reconnut pour le Seigneur Jésus. Il lui dit alors : « Seigneur, est-ce le péché du monde que tu portes ? -Non, répondit Jésus, non pas le péché du monde, mais le tien ». Tandis que ce frère racontait la vision que Dieu venait de lui accorder, le coeur de ceux qui l’écoutaient et le sien furent brisés en voyant leurs péchés sur la Croix. Il faut qu’il en soit de même pour nous ; alors seulement nous serons prêts à faire les confessions, les excuses, les réconciliations et les restitutions qui font partie de la vraie repentance.
Reviens, ô céleste colombe,
Douce messagère de paix.
Je hais mes péchés en grand nombre
Qui t’avaient chassée de leurs traits.

Le règne de la Colombe
La colombe est l’emblème de la paix. Si donc le sang de Jésus nous a purifiés et que nous marchions humblement avec l’Agneau, le signe de la présence et de la plénitude de l’Esprit en nous est la paix. C’est là le critère de notre marche tout au long de la journée :
« Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos coeurs. Et soyez reconnaissants. » Colossiens 3:15.

Si la colombe cesse de chanter dans notre coeur, ce ne peut être qu’à cause du péché : d’une manière ou d’une autre, nous avons abandonné l’humilité de l’Agneau. Demandons alors à Dieu de nous montrer ce péché et hâtons-nous de nous en repentir et de l’apporter à la Croix ; et, une fois de plus, la colombe pourra s’installer dans notre coeur. De cette manière, nous connaîtrons la présence continuelle de l’Esprit, offerte à tout homme déchu, par l’application immédiate et constante du sang précieux de Jésus.

Ne voulons-nous pas, dès aujourd’hui, soumettre notre vie au règne de la colombe, de la paix de Dieu, pour qu’il en devienne l’arbitre tout au long de la journée ? Nous serons constamment convaincus de péché et humiliés, mais nous parviendrons ainsi à une conformité réelle avec l’Agneau de Dieu ; nous connaîtrons la seule victoire qui vaille la peine d’être remportée : la conquête du moi.