Que dit la Bible au sujet du purgatoire ?
A la fin du IIème siècle, Clément d’Alexandrie, influencé par Platon, fait allusion à un Purgatoire.
- En 604, le Pape Grégoire le Grand ébauche la théorie du Purgatoire.
- En 998, le Pape Grégoire V introduit la doctrine du soulagement des morts par l’argent et la prière des vivants.
- En 1439, le concile de Florence officialise le dogme du Purgatoire.
- En 1563, au concile de Trente, la doctrine du Purgatoire devient article de foi.
D’un point de vue biblique
L’enseignement biblique au sujet du devenir de l’être spirituel après la mort est sans équivoque : » Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le Livre de Vie fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20.15). En Matthieu 25.46, il est seulement question du » châtiment » ou de la » vie » éternels. On peut considérer …
- la crucifixion de Jésus entre les deux malfaiteurs, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche,
- et les paroles de Jésus à celui de droite qui l’avait accepté comme son Seigneur
… comme la preuve de la non-existence d’un troisième séjour pour les morts.
Tous les passages clairs au sujet de l’au-delà n’opposent que deux solutions, le ciel et l’enfer :
- le chemin large de la perdition et la porte étroite de la vie (Matthieu 7.13-14) ;
- l’ivraie jetée dans la fournaise, le blé mis dans le grenier céleste (Matthieu 13.41-43, 49-50) ;
- les vierges folles sont dehors, les vierges sages dedans (Matthieu 25.10-11) ;
- le serviteur infidèle dans les ténèbres, le serviteur fidèle dans la joie de son maître (v. 21, 30) ;
- les maudits au feu, au châtiment éternel, les bénis à la vie éternelle (v. 33-46) ;
- le mauvais riche dans les tourments sans pouvoir être secouru, et Lazare dans le sein d’Abraham (Luc 16.22-23) ;
- la resurrection pour le jugement, la honte éternelle, l’autre pour la vie éternelle (Daniel 12.2; Jean 5.29) ;
- les impies sont jetés dans l’étang de feu et de soufre, les élus entrent dans la Jérusalem céleste (Apocalypse 21.1-4, 8).
Doit-on attendre le ciel pour recevoir le salut ? Non ! Voici ce que l’Apôtre Jean disait aux chrétiens de l’Église primitive : » Je vous ai écrit ces choses à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle et que vous croyiez au nom du Fils de Dieu »
(1Jean 5.13)
Le principal passage biblique auquel font allusion les Catholiques comme preuve du purgatoire est celui de 1 Corinthiens 3:15, qui dit, “ Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.” Ce passage (1 Corinthiens 3:12-15) se sert d’une illustration de choses passant au travers du feu pour décrire comment les œuvres des croyants seront jugées. Si nos œuvres sont de bonne qualité “or, argent, pierres précieuses,” elles passeront au travers du feu sans être détruites, et nous seront récompensés pour elles. Si nos œuvres sont de mauvaise qualité “bois, foin, et chaume,” elles seront consumées par le feu et il n’y aura pas de récompense. Le passage ne dit pas que ce sont les croyants qui allaient passer au travers du feu, mais plutôt leurs œuvres. 1 Corinthiens 3:15 dit que le croyant allait être “sauvé comme au travers du feu,” et non qu’il serait “purifié par les flammes.”
Comme plusieurs autres dogmes catholiques, celui du purgatoire est fondé sur la mauvaise compréhension de la nature du sacrifice de Christ. Les Catholiques considèrent la Messe / Eucharistie comme une re-présentation du sacrifice de Christ car ils n’ont pas compris que le sacrifice que Jésus a offert une fois pour toutes était absolument et parfaitement suffisant (Hébreux 7:27). Les Catholiques considèrent les œuvres méritoires comme contribuant au salut car ils n’ont pas compris que le sacrifice de Jésus n’a pas besoin d’une nouvelle “contribution” (Ephésiens 2:8-9). De même, le purgatoire est compris par les Catholiques comme un lieu de purification pour se préparer à entrer au ciel car ils ne reconnaissent que par le sacrifice de Jésus, nous sommes déjà purifiés, déclarés justes, pardonnés, rachetés, réconciliés, et sanctifiés.
L’idée même du purgatoire et les doctrines qui y sont souvent attachées (la prière pour les morts, les indulgences, les œuvres méritoires au profit des morts, etc.) constituent une non reconnaissance du fait que la mort de Jésus était suffisante pour payer le prix de TOUS nos péchés. Jésus, l’incarnation de Dieu (Jean 1:1,14), a payé un prix infini pour nos péchés. Jésus est mort pour nos péchés (1 Corinthiens 15:3). Jésus est le sacrifice expiatoire pour nos péchés (1 Jean 2:2). Le fait de limiter le sacrifice de Jésus uniquement à l’expiation du péché originel, ou aux péchés commis avant d’être sauvé, constitue une attaque contre la personne et l’œuvre de Jésus-Christ. Si nous devons, de quelque manière que ce soit, payer pour, expier, ou souffrir pour nos péchés – cela veut dire que la mort de Jésus n’était pas un sacrifice parfait, complet, et suffisant.
Pour les croyants, la mort c’est « quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur » (2 Corinthiens 5:6-8 ; Philippiens 1:23). Remarquez que le verset ne dit pas « quitter ce corps pour aller au purgatoire dans le feu purificateur. » Non, grâce à la perfection, au caractère complet et suffisant du sacrifice de Jésus, nous sommes immédiatement dans la présence du Seigneur après la mort, totalement purifiés, libres du péché, glorifiés, rendus parfaits, et en fin de compte sauvés.