REMARQUES GÉNÉRALES SUR LA BIBLE. I

REMARQUES GÉNÉRALES SUR LA BIBLE. I
On n’entreprend guère la lecture d’un ouvrage un peu important sans éprouver le désir de savoir quelque chose de son origine et de son auteur. Si cette curiosité fut jamais naturelle et légitime , c’est sans doute lorsqu’il s’agit de la Bible, qui n’est pas seulement le plus ancien, mais encore, sans aucun doute, le plus important et le plus remarquable de tous les livres que nous possédons; car il n’en est dans le monde aucun autre qui présente des preuves aussi claires et aussi fortes de sa divine origine , et qui ait produit, pendant un espace de temps aussi long, des impressions aussi profondes et aussi salutaires sur des individus et sur des nations entières.
Le mot de Bible vient du grec; dans cette langue biblion veut dire un livre, et bit/lia les livres. — Bible ou biblia signifie donc un recueil d’écrits , et d’après le sens universellement reçu aujourd’hui, un recueilde livres sacrés ou divins. Pour traduire exactement le mot Bible, il faudrait l’appeler le Livre, par préférence à tous les autres livres, ou le Livre des livres.
La Bible a certainement tous les droits possibles à ce titre glorieux; car elle seule contient les enseignemens que Dieu lui-même a donnés et révélés aux hommes. Les idées justes sur Dieu, sur notre destination et sur une vie à venir, que l’on trouve aujourd’hui chez les divers peuples de la terre, y ont été principalement répandues par la Bible; elle seule peut nous donner des lumières suffisantes et de consolantes certitudes sur les plus grands intérêts du temps et de l’éternité.
Il est digue de remarque que, dans tous les temps, il n’y a eu de connaissance distincte et pure de Dieu que dans les pays où la Bible était connue. De nos jours encore on ne trouve la lumière que chez les peuples qui possèdent la Bible, et les épaisses ténèbres de la superstition et de l’idolâtrie enveloppent les nations qui ne sont pas éclairées par ce divin flambeau; preuve bien frappante que la raison humaine ne serait jamais parvenue par elle-même à la véritable connaissance de Dieu. Et si des philosophes des temps anciens et modernes ont mis en avant quelques idées justes sur Dieu , qui n’aient pas été empruntées aux Livres saints, elles sont évidemment des vestiges des révélations de Dieu aux premiers hommes, qui se sont transmises, comme un précieux héritage, jusqu’à leurs derniers descendans. Les efforts de ceux qui ont méprisé la Bible et qui l’ont rejetée, pour fonder, avec une présomption insensée, l’édifice de la sagesse et de la religion, sur la seule raison de l’homme, n’ont conduit qu’à des incertitudes, à de tristes doutes, à une incrédulité honteuse et funeste pour l’humanité, à l’impiété et à l’athéisme.
On ne saurait rien des grands et salutaires effets que la Bible a produits, que la haute antiquité de ce livre le rendrait encore digne de respect et d’attention. Plusieurs livres de l’Ancien-Testament ont été composés dans des temps dont il ne nous reste pas une ligne. Moïse, le plus ancien historien des Hébreux ou Juifs, a vécu et a écrit ses ouvrages plusieurs siècles avant que les Grecs, depuis si célèbres, connussent l’art d’écrire; et INéhémie , le dernier des historiens de l’Ancien-Testament, vivait à peu près à la même époque qu’Hérodote, le plus ancien des historiens grecs.
Sans les livres de Moïse, nous n’aurions aucune histoire authentique de l’origine de la terre et de la race humaine; nous ne saurions rien de certain sur les mœurs et les usages des plus anciens habitans de la terre, et nous ignorerions depuis combien de temps la terre subsiste dans l’état où nous la voyons aujourd’hui.
Les livres historiques des Grecs qui sont, après ceux des Hébreux, les plus anciens de tous ceux qui sont parvenus jusqu’à nous , ne remontent pourtant pas plus haut que i,3ooans environ avant la naissance de Christ; tandis que les historiens de la Bible nous font remonter jusqu’aux premiers commencemens de la race humaine, environ 4,ooo ans avant la naissance du Sauveur. Si donc nous ne possédions pas les écrits de Moïse et des autres historiens de l’Ancien-Testament, nous ne saurions absolument rien de certain sur ce qui s’est passé pendant les 2,7oo premières années qui ont suivi la création du monde, et il faudrait nous contenter de traditions incertaines et des fables insensées du paganisme.
Quel est l’homme de bonne foi qui ne voie pas qu’il faut qu’une providence toute particulière de Dieu ait veillé sur ces anciens livres de la Bible, pour qu’ils so soient conservés jusqu’à notre temps? Comment pourrait-on expliquer autrement que les écrits d’un peuple aussi méprisé et aussi opprimé que les Juifs, existent encore, tandis qu’il n’est pas arrivé jusqu’à nous un seul livre complet des Egyptiens, des Chaldéens, des Phéniciens, de ces nations les plus florissantes, les plus brillantes et les plus civilisées de l’antiquité, qui ont paru sur la terre avant ou en même temps que le petit peuple juif? Et d’où vient encore que le peuple juif subsiste dans le monde comme un peuple séparé, tandis que tant de nations, jadis si célèbres, n’ont laissé après elles que leur nom?
Si l’on réfléchit que les livres de l’AncienTestament, qui faisaient déjà un tout il y a 2,200 ans, ont été conservés pendant tout cet espace de temps dans la même langue, et sous la même forme parmi les Juifs, et qu’encore aujourd’hui ils sont lus dans leur langage originaire dans le service divin de ce peuple dispersé dans toutes les parties du monde ; si l’on ajoute à cela que les écrits du Nouveau-Testamentse sont aussiconservés jus qu’ànosjours tels qu’ilsont été composés, malgré les efFortsrépétés qu’on a faits pour les détruire, on reconnaîtra certainement ici une preuve bien forte d’une providence spéciale de Dieu, pour la conservation de ce Livre si important et si précieux.
Si nous considérons maintenant la Bible comme la source de nos idées religieuses, combien ne laisse-t-elle pas derrière elle les livres religieux de tous les autres peuples! Où rencontrons-nous des notions aussi justes, aussi vraies, aussi étendues sur l’Être-Suprême que dans la Bible? Où trouvons-nous aussi clairement exprimée la relation de Dieu avec les hommes, et des hommes avec Dieu? Quel est le livre religieux des autres peuples qui nous fasse connaître l’homme dans sa grandeur et dans sa petitesse? Où trouvons-nous , non seulement un enseignement aussi complet de tous nos devoirs, mais aussi les moyens de les accomplir? Où la doctrine de la délivrance de la misère dans laquelle nous a précipités le péché , et celle de la durée sans bornes de notre existence, sont-elles présentées d’une manière aussi claire, aussi consolante, aussi convaincante?
La Bible mérite donc certes le nom d’Écriture-Sainte. Oui, qu’elle soit sainte et sacrée à nos yeux comme le don inappréciable de Dieu, qu’il nous a fait lui-même, et qu’il a conservé d’une manière miraculeuse; qu’elle nous soit sacrée par sa vénérable antiquité et sa vérité , par son contenu, qui n’a d’autre objet que Dieu ni d’autre but que notre rapprochement de lui; qu’elle nous soit sacrée comme le guide sûr, fidèle et éprouvé que Dieu nous a donné pour nous conduire à travers la sombre carrière de la vie, à une heureuse éternité; qu’elle nous soit sacrée comme la source de la véritable sagesse qui vient du ciel; qu’elle nous le soit enfin comme La Parole De Dieu!
C’est à bon droit que la Bible est appelée LA Parole De Dieu, car Dieu lui-même nous yparle par des hommes ; et combien il est digne de Dieu de nous parler par des hommes! — Si Dieu parle aux hommes par toute la nature inanimée , si le ciel publie sa gloire et la terre sa bonté, s’il a manifesté sa sagesse par les instincts si merveilleux et si variés dont il a doué les animaux, serait-il donc indigne de Lui de parler aux hommes par des hommes? A quelle autre créature pourrait-il mieux se manifester et se révéler qua l’homme qu’il a doué d’une âme raisonnable? et quelle créature pourrait se faire mieux comprendre de l’homme, pour lui communiquer les révélations de Dieu , que l’homme lui-même , par la parole et par l’écriture?
Si tout ce que nous avons de bon, tout ce dont nous jouissons, tout ce que nousfaisons de bien , vient de Dieu , pourquoi ne regarderionsnous pas aussi comme un don de Dieu la Bible qui contient tant de choses excellentes? Si l’homme ne peut rien produire de bon qui ne lui ait été auparavaut donné de Dieu, pourquoi ne reconnaîtrions-nous pas, du fond du cœur, que les admirables doctrines de la Bible, dont l’efficace divine s’est déjà manifestée en tant de milliers d’âmes , viennent aussi de Dieu, et sont un de ses plus grands bienfaits?
Les apôtres rendent ce témoignage, que les saintes Ecritures ont été inspirées de Dieu; et que leurs auteurs ont parlé et écrit, étant poussés par le Saint Esprit.
Nous n’avons pas la présomption de vouloir expliquer comment l’Esprit de Dieu a agi sur les auteurs des Livres saints; nous ne pourrions pas même dire comment nos propres esprits agissent sur nos propres corps; les savans ne savent pas encore expliquer comment les corps agissent les uns sur les autres; comment pourrions-nous donc comprendre de quelle manière agit l’Esprit de Dieu?
Qu’il nous suffise de savoir et de sentir, en lisant les saintes Ecritures, que Dieu a inspiré à leurs auteurs la haute sagesse, les sentimens sublimes et célestes qui passent de leurs écrits dans nos âmes; que Dieu a éclairé leur esprit, afin qu’ils pussent connaître et communiquer les choses nécessaires à notre bonheur éternel, que la raison humaine n’aurait jamais ^découvertes par elle – même. Serait-il possible d’expliquer comment plusieurs des auteurs de la Bible ont prédit des événemens qui ne devaient arriver que très-long-temps après, et qui sont arrivés en effet au temps marqué, si l’on n’admettait pas que Dieu lui-même leur avait fait connaître et avait en quelque sorte rendu présentes à leur esprit les choses qui devaient avoir lieu dans un avenir éloigné?
Le recueil des écrits sacrés contenus dans la Bible, se divise en deux parties, l’Ancien et le Nouveau-Testament, ou, comme on devrait plutôt les appeler, l’Ancienne et la NouvelleAlliance. Les livres de l’Ancienne Alliance ont tous été écrits avant la naissance de Christ, et ceux de la Nouvelle Alliance l’ont au contraire été et ont été rassemblés depuis sa naissanc

Qu’est-ce que la vraie beauté ?

Qu’est-ce que la vraie beauté ?
Ce n’est pas l’apparence, le physique. C’est ce qu’il y a à l’intérieur, dans notre cœur. C’est ce qui rayonne de notre caractère, de nos actions : la gratuité, l’altruisme et la sagesse de nos paroles et de nos actes. Nos qualités intérieures, voilà notre éclat véritable : l’humilité, l’amour, la générosité, la compétence donnée aux autres… « Ce qui fait le charme d’un homme, c’est sa bonté », dit la Bible (livre des Proverbes ch. 19 v. 22). Notre apparence ne dépend pas de nous : nous ne pouvons pas influencer notre développement physique. Nous devons accepter qui nous sommes, en y travaillant avec un quelqu’un de confiance si nous n’y arrivons pas. Mais notre caractère ne dépend que de nous, de notre volonté, car on ne naît pas gentil, bon, humble ; on le devient. Ce sont ces attitudes que les gens vont retenir longtemps après notre mort. Ce sont elles qui vont marquer et influencer les esprits. Ce sont elles qui sont éternelles : « La grâce est trompeuse et la beauté est vaine. La femme qui honore Dieu est celle qui sera louée. » (livre des Proverbes ch. 31 v. 30).
En Dieu, j’ai également trouvé quelque chose de plus, que Lui seul peut donner : un sentiment profond, durable et réel d’être aimée comme je suis, acceptée avec tous mes défauts (extérieurs et intérieurs). J’ai été guérie par lui de mon insécurité et de mon égoïsme. Je puise mon estime de moi dans son amour. Et ça me donne la liberté et la force d’aimer et d’accepter les autres.
Qu’est-ce qui peut faire qu’on s’estime, si ce n’est ressentir profondément qu’on est aimé pour qui l’on est, indépendamment de son apparence, de son argent, du regard des autres ? Christ a changé ma vie et je ne regretterai jamais la décision que j’ai prise de le suivre. Il m’a donné la vraie beauté et l’estime de moi juste et bonne.
Pourquoi ne pas demander à Jésus de venir dans ta vie ? Il dit : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui. » (Apocalypse ch.3 v.20).
Tu peux recevoir Jésus maintenant, par la foi, grâce à la prière. Dieu connaît ton coeœur, et pour Lui les mots comptent moins que ton cœoeur et ton attitude. Voici une prière qui ressemble à celle que j’ai priée, qui exprime peut être le désir de ton cœoeur :
Seigneur Jésus, j’ai besoin de toi. Merci d’être mort sur la croix pour mes péchés. J’ouvre la porte de ma vie et je te reçois comme Sauveur et Seigneur. Merci de pardonner mes péchés et de me donner la vie éternelle. Prends le contrôle de ma vie, fais de moi la personne que tu veux que je sois.
Si cette prière exprime le désir de ton cœur, tu peux prier maintenant et Jésus entrera dans ta vie, comme Il l’a promis.

Quelle est la vraie religion ? »

Quelle est la vraie religion ? »

Réponse : La religion peut être définie comme « la croyance à Dieu ou des dieux qui peuvent être adorés, qui s’exprime habituellement dans des règles et des rituels » ou « n’importe quel système spécifique de croyances, d’adoration, etc., impliquant souvent un code d’éthique. » Plus de 90% de la population du monde adhère à une certaine forme de religion. Le problème est qu’il y a beaucoup de religions différentes. Quelle est la religion juste ? Quelle est la vraie religion ?

Les deux ingrédients les plus communs dans les religions sont les règles et les rituels. Certaines religions ne sont en fait rien de plus qu’une liste de règles, les « faire » et « ne pas faire », qu’une personne doit observer pour être considérée une adhérente fidèle de cette religion et ainsi, en règle avec le Dieu de cette religion. Deux exemples de religions à base de règles sont l’Islam et le Judaïsme. L’Islam a ses Cinq Piliers qui doivent être observés. Le judaïsme a des centaines de commandements et traditions qui doivent être observés. Ces deux religions, à un certain degré, prétendent qu’en obéissant aux règles, les personnes seront considérées en règle avec Dieu.

D’autres religions se concentrent plus sur l’observation de rituels au lieu d’obéir à une liste de règles. En offrant des sacrifices, en exécutant des tâches, et en participant dans le service, en consommant les repas, etc., une personne est alors en règle avec Dieu. L’exemple le plus en vue d’une religion à base de rituels est le Catholicisme Romain. Ce dernier croit qu’en étant baptisé comme enfant en bas âge, en célébrant la messe, en confessant nos péchés à un prêtre, en offrant des prières aux saints dans le Ciel, en recevant l’extrême onction juste avant la mort, etc., Dieu accepte une telle personne dans son Ciel une fois décédée. Le Bouddhisme et l’Hindouisme sont aussi principalement des religions à base de rituels, mais sont aussi, à un degré moindre, fondées sur des règles.

La vraie religion n’est ni à base de règles, ni à base de rituels. La vraie religion consiste en une relation personnelle avec Dieu. Deux choses que toutes les religions tiennent pour vraies sont le fait que l’humanité est séparée de Dieu d’une façon ou d’une autre, et doit être réconciliée avec Lui. La fausse religion cherche à résoudre ce problème en observant des règles et des rituels. La vraie religion résout le problème en reconnaissant que Dieu seul pouvait rectifier la séparation et c’est ce qu’Il a fait aussi. La vraie religion reconnaît la chose suivante :

• Nous avons tous péché et sommes donc séparés de Dieu (Romains 3:23).

• Si non rectifiée, la juste peine qu’exige le péché est la mort et la séparation éternelle d’avec Dieu après la mort (Romains 6:23).

• Dieu est venu dans la Personne de Jésus-Christ et est mort à notre place, prenant la punition que nous méritions. Il est aussi ressuscité pour démontrer que Sa mort était un sacrifice suffisant (Romains 5:8; 1 Corinthiens 15:3-4; 2 Corinthiens 5:21).

• Si nous recevons Jésus comme Sauveur, ayant confiance en Sa mort comme le plein paiement pour nos péchés, nous sommes pardonnés, sauvés, rachetés, réconciliés et justifiés devant Dieu (Jean 3:16; Romains 10:9-10; Éphésiens 2:8-9).

La vraie religion a réellement des règles et des rituels, mais il y a une différence cruciale. Dans la vraie religion, les règles et les rituels sont observés en raison de notre gratitude pour Dieu, pour le salut qu’Il nous a acquis – PAS dans un effort en vue d’obtenir le salut. La vraie religion, qui est le christianisme biblique, a des règles à suivre (ne pas commettre de meurtre, ne pas commettre d’adultère, ne pas mentir, etc.) et des rituels à observer (le Baptême d’eau par immersion et le Repas du Seigneur ou la Communion). L’observation de ces règles et rituels n’est pas ce qui fait une personne juste devant Dieu. Ces règles et rituels sont plutôt le RÉSULTAT d’être en relation avec Dieu, par sa grâce et par la foi en Jésus-Christ seul comme Sauveur. La fausse religion fait des œuvres, a des règles et des rituels) pour tenter de gagner la faveur de Dieu. La vraie religion reçoit Jésus-Christ comme Sauveur et a ainsi un rapport juste avec Dieu – et fait ensuite des œuvres (des règles et des rituels) en raison de l’amour pour Dieu et du désir de croître en s’approchant toujours plus près de Lui.

Avez-vous pris une décision pour Christ, suite à ce que vous venez de lire ici ?

Le discernement

Le discernement et nécessaire, pour juger ce qu’on lit . On entend tous les jours des pêcheurs s’autoriser et s’excuser par des passages de l’écriture pris dans le mauvais sens  ou ’hors contexte’’ . des personnes ignorantes et peut affermies tordent le sens pour leur propre perdition comme Saint Pierre le disait déjà en son temps : les exemples sont infinis cela fait voir combien il est important de lire l’écriture avec un sage est juste discernement.(2.Pierre .3.16)
Un des principaux moyens de ne pas se tromper sur le sens de l’écriture, c’est d’avoir toujours devant les yeux le but des auteurs sacrés ; d’examiner à quelle occasion et et dans quelle vue ils parlent ; de faire attention à la liaison du discours, à ce qui précède et à ce qui suit est de confronter ce qu’on dit avec d’autres endroits qui peuvent servir à éclaircir on se tromperait si l’on prenait tous les versets de l’écriture séparément.
le but de l’écriture et usage auquel elle est destinée, c’est de produire en nous  la foi et l’amour de Dieu, et de conduire, par ce moyen, à la vie éternelle. Ces choses sont écrites, nous dit Saint-Jean, afin que vous croyez que Jésus-Christ est le fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie par son nom. (Jean.20.31)

Saint Paul dit encore, que toutes les choses qui sont écrites autrefois, ont été écrites pour l’instruction, afin que que, la patience et par la consolation que les écritures donnent, nous retenions l’espérance. (Romains.15.4),C’est là l’effet naturel de toutes les parties de la révélation les doctrines et les vérités ne sont proposées, afin que nous recevions avec fois, qu’elles purifient nos cœurs et qu’elles nous portent à aimer Dieu, et à le craindre.
Les commandements ne nous sont donnés afin que nous les observions. les promesses et les menaces ne tendent qu’à nous détourner du mal, et à nous porter au bien. C’est à cela même que servent les exemples que l’écriture nous met devant les yeux.
Ainsi, dans toutes les lectures qu’on fait il faut toujours y chercher ce qu’il y a de propre, premièrement, à nous éclairer et à nous instruire , ensuite, à nous sanctifier et à nous conduire à Dieu ; en sorte que ce que nous disons nous excite toujours davantage à l’activité, et nous dispose de plus en plus à bien vivre. De plus, il importe que chacun remarque dans l’écriture ce qui peut le concerner en particulier, et ce qui a du rapport à ses besoins et à l’état dans lequel il se trouve.

C’est dans cette juste application qu’on le fait à soi-même de ce que la parole de Dieu contient, elle consiste le légitime usage de ce livre. Saint-Jacques l’enseigne, lorsqu’il dit qu’il est de celui qui écoute la parole, comme d’un homme qui regarde son visage, dans un miroir, que les auditeurs oublieux, après s’être regardé dans un miroir oubliant aussi comme ils sont faits, au lieu que les auditeurs sages et fidèles sont ceux qui considèrent et méditent attentivement cette parole, et qui mettent en pratique ce qu’elle ordonne. Cet apôtre montre que l’obéissance et la pratique et le but auquel il faut apporter l’écriture sainte, que nous devons la lire et l’écouter que dans la vue de devenir des gens de bien, et que celui qui n’en fait pas un bon usage se trompe et s’abuse lui-même.
L’écriture doit être lue avec soumission et obéissance. En effet puisque c’est Dieu qui nous y parle, tout ce que nous avons à faire c’est en premier lieu, de bien nous assurer du sens de l’écriture et de bien la comprendre, ce qui n’est jamais difficile dans les choses nécessaires pour le salut, et après cela, de recevoir avec soumission tout ce qu’elle nous dit, et d’y conformer notre croyance et notre conduite. Ainsi, quand nous lisons les histoires qui y sont rapportées, nous devons les croire aussi fermement que si nous voyons les éléments dont elle nous fait le récit, et nous le devons d’autant plus qu’il n’y a point d’histoire qui est autant de preuves de sa vérité quant à l’histoire sainte. Lorsque l’es écritures nous proposent des doctrines, et qu’elles nous ordonnent de les croire, il faut les recevoir avec une pleine persuasion ; même si quelque chose de ces doctrines dont nous ne pourrions pas bien en comprendre les raisons ou la manière, cela ne devrait pas nous faire de la peine, ni ébranler notre foi.
Il faut considérer qu’il n’y a pas des vérités certaines, évidente, et dont on ne saurait douter, et qui cependant, lorsqu’on veut les approfondir, on a des difficultés que personne ne répondra jamais, ainsi il est de la sagesse, aussi bien que de la piété, dans ces occasions-là, de se défaire de l’esprit de curiosité et de laisser là les raisonnements et les recherches téméraires, qui ne ferait que nous jetez par le doute et dans la crédulité,.Dieu tu as parlé, il n’en faut pas davantage.
Quand nous lisons les commandements et la loi que Dieu nous donne par sa parole, pour servir de règles à notre conduite, notre devoir est de croire que l’observation de ces lois est absolument nécessaire, et de nous y conformer. C’est surtout ici où le sens de l’écriture n’est jamais obscur, et où il est impossible de se tromper, à moins qu’on ne s’aveugle volontairement. Ainsi il ni a point d’autre parti à prendre, que de se soumettre humblement et en simplicité de cœur, à tout ce qui plaît à Dieu de nous commander, nous souvenant toujours qu’il y a une souveraine autorité et qu’il ne nous prescrit rien qui ne tende à notre bonheur. Quand même ce que Dieu nous demande nous paraîtrait désagréable et fâcheux , et ferait opposer à l’opération et à nos inclinations les plus chers, il suffit que Dieu est parlé et qu’il est dit vous ferait ceci, pour qu’il faille le faire : vous ne ferrez pas cela, pour qu’il faille s’en abstenir . Il faut alors imposer silence aux passions, et ne pas écouter les suggestions de notre propre cœur ; car ce ne sont que les passions qui nous font trouver des difficultés dans ce que Dieu ordonne, et qui nous suggèrent de fausses raisons pour nous dispenser d’obéir. Et si pour cela il faut résister à nos penchants, et nous faire violence, c’est par là que nous ferons voir que la foi et l’amour de Dieu sur le principe de notre conduite.

13 véritées sur Israël et Le moyen orient

13 véritées sur Israël et Le moyen orient
13 faits à garder à l’esprit pour éviter de tomber dans Le piège de la propagande arabe

L’antisémitisme EST un fléau bel et bien réel, IL porte simplement un nouveau visage : l’antisionisme ou l’anti-occupation israélienne. Voici treize faits à garder à l’esprit pour éviter de glisser dans Le piège de la propagande arabe.
1. Les Juifs sont liés à la Terre d’Israël depuis plus de 3000 ans en raison d’une présence juive continue sur la Terre d’Israël durant la majorité de ce laps de temps.
2. Jérusalem fut la capitale du peuple juif durant Des millénaires. Et récemment, depuis 1850 les Juifs constituaient la majorité ethnique de la ville, sauf entre 1948 ou 1967 lorsque les Jordaniens détruisirent Le quartier juif, tuèrent de nombreux juifs et en expulsèrent Le reste. Alors comment les arabes peuvent-ils accuser les juifs d’occuper leurs propres maisons ?
3. Il n’a jamais existé d’État arabe indépendant dans la Terre d’Israël.
4. 80% de la patrie promise du peuple juif, Tel qu’elle fut délimité par la Déclaration Balfour et rectifiée par la Société Des Nations, fut donnée illégalement à la famille Hachémite d’Arabie Saoudite par Le Mandat Britannique, dans Le but d’établir un nouveau royaume en Transjordanie. En termes pratiques, ce fut là la première tentative d’imposer une « solution à deux États » au Moyen-Orient.
5. En 1929, les Arabes massacrèrent 67 juifs à Hébron et expulsèrent Le reste, de nombreuses années avant l’établissent de l’État moderne d’Israël et bien avant l’existence de débats autour de la question de l’occupation de la Terre.
6. En 1947, une nouvelle « solution à deux États » qui fut proposée par l’ONU sur les 20% restants de la Terre Promise fut acceptée par les juifs, mais rejetée par les pays arabes environnants. Dès la création de l’État d’Israël en 1948, les Arabes lancèrent une guerre pour détruire Israël.
7. En 1967, les Arabes initièrent une autre guerre pour détruit l’état d’Israël, pour ensuite essuyer une nouvelle défaite.
8. En 1973, à Yom Kippour, Égyptiens et Syriens tentèrent de nouveau de détruire Israël, mais en vain.
9. En dépit Des hostilités, plusieurs premiers ministres israéliens firent de généreuses offres quant à la création d’un nouvel État arabe palestinien aux côtés d’Israël, mais se heurtèrent au refus catégorique Des dirigeants arabes qui maintinrent leurs positions férocement anti-israéliennes.
10. Ils tentèrent de détruire Israël par Le biais d’attaquer terroristes à l’encontre de civils israéliens innocents,
11. Ils essayèrent de détruire Israël par Le biais d’une pluie incessante de roquettes sur Des civils israéliens innocents.
12. L’Autorité Palestinienne cautionne encore l’enseignement de la haine et Le culte du martyrisme dans ses écoles.
13. Constatant que leurs tentatives de détruire Israël par la force n’aboutissent pas, ils déploient Des considérables efforts internationaux pour déligitimiser Israël, prenant exemple sur Le mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS).
Que pouvons-nous faire pour contrer cette propagande injustifiée ? Avant tout, nous tenir informés Des derniers déroulements, mais aussi et surtout partager nos connaissances objectives avec un maximum de personnes. En agissant ensemble, nous pouvons contribuer à un monde meilleur pour nous-mêmes et les générations futures.

Quelle est l’origine de l’Eglise Catholique ?

Quelle est l’origine de l’Eglise Catholique ?

Réponse : L’Eglise Catholique romaine soutient que son origine remonte à la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus-Christ autour de l’an 30 de notre ère. L’Eglise Catholique se proclame comme étant l’Eglise pour laquelle Jésus-Christ est mort, l’Eglise établie et bâtie par les Apôtres. Est-ce la vraie origine de l’Eglise Catholique ? Bien au contraire. Même une lecture superficielle du Nouveau Testament montre que l’Eglise Catholique n’a pas ses origines dans les enseignements de Jésus ou de Ses apôtres. Le Nouveau Testament ne fait aucune mention de la papauté, de l’adoration de Marie (ou de l’immaculée conception de Marie, de la virginité perpétuelle de Marie, de l’assomption de Marie, ou de Marie en tant que co-rédemptrice et médiatrice), des requêtes aux saints dans les Cieux afin de bénéficier de leurs prières, de la succession apostolique, des ordonnances dans le fonctionnement de l’église, telles que le baptême des enfants, la confession des péchés à un prêtre, le purgatoire, les indulgences, ou l’égale autorité de la tradition de l’église et des Ecritures. Si donc l’origine de l’Eglise Catholique ne se trouve pas dans les enseignements de Jésus et de Ses apôtres, comme mentionné dans le Nouveau Testament, quelle est la vraie origine de l’Eglise Catholique ?

Au cours des 280 premières années de l’histoire chrétienne, le christianisme était interdit par l’empire romain, et les chrétiens étaient terriblement persécutés. Cette situation a changé après la “conversion” de l’Empereur romain Constantin. Celui-ci a “légalisé” le christianisme à l’Edit de Milan en 313 de notre ère. Plus tard, en 325, Constantin a convoqué le Concile de Nicée, dans une tentative d’unification du christianisme. Constantin percevait le christianisme comme une religion capable d’unir l’Empire romain qui commençait, à cette période, à se fragmenter et à se diviser. Bien que cela aurait semblé être une situation favorable pour l’église chrétienne, les résultats ont été tout sauf positifs. Tout comme Constantin a refusé d’embrasser totalement la foi chrétienne, mais a conservé plusieurs de ses croyances et pratiques païennes, de même l’église qu’il a promue était un mélange de la vraie chrétienté et du paganisme romain.

Constantin a jugé que l’Empire romain étant si vaste, expansif et divers que personne n’accepterait d’abandonner ses croyances religieuses pour embrasser le christianisme. Il a donc autorisé et même encouragé la “Christianisation” des croyances païennes. Des croyances complètement païennes et non bibliques se sont vues attribuer de nouvelles identités “chrétiennes”. En voici quelques exemples clairs :

(1) Le culte d’Isis, une déesse mère égyptienne, a été absorbé dans le christianisme en remplaçant Isis par Marie. Plusieurs des titres utilisés pour Isis, tels que “la Reine du Ciel,” “la Mère de Dieu” et “theotokos” (celle qui a enfanté Dieu) ont été attribués à Marie. Celle-ci a reçu un rôle exalté dans la foi chrétienne, largement au-delà de celui que la Bible lui attribue, afin d’attirer les adorateurs d’Isis vers une religion qu’ils n’auraient autrement pas embrassée. Plusieurs temples d’Isis ont été, en effet, convertis en temples dédiés à Marie. Les premiers indices clairs de la Mariologie catholique figurent dans les écrits d’Origène, qui vécut à Alexandrie en Egypte, ville qui était le point focal de l’adoration d’Isis.

(2) Le mithraïsme était une religion pratiquée dans l’Empire romain entre le 1er et le 5ème siècle de notre ère. Elle était très populaire chez les Romains, en particulier parmi les soldats romains, et était possiblement la religion de plusieurs empereurs romains. Bien que le Mithraïsme n’ait jamais eu de statut “officiel” dans l’empire romain, il a été de facto la religion officielle jusqu’à son remplacement par le christianisme, pendant le règne de Constantin et des empereurs romains suivants. L’une des principales caractéristiques du Mithraïsme était un repas sacrificiel, au cours duquel l’on mangeait la chair et buvait le sang d’un taureau. Mithra, le dieu du Mithraïsme, était “présent” dans la chair et le sang du taureau qui, lorsque consommé, donnait le salut à ceux qui ont participé au repas sacrificiel (la théophagie, le fait de manger son dieu). Le Mithraïsme possédait également sept “sacrements,” ce qui rend les similarités entre cette religion et le Catholicisme romain trop nombreuses pour être ignorées. Constantin et ses successeurs ont trouvé un substitut facile au repas sacrificiel du Mithraïsme dans le concept de la Sainte Cène / la Communion chrétienne. Malheureusement, certains chrétiens primitifs avaient déjà commencé à associer du mysticisme à la Sainte Cène, rejetant le concept biblique de commémoration simple et respectueuse de la mort de Christ et de son sang versé. La Romanisation de la Sainte Cène est l’accomplissement de la transition vers la consommation sacrificielle de Jésus-Christ, appelée Messe catholique / Eucharistie.

(3) La plupart des empereurs (et citoyens) romains étaient hénothéistes. Un hénothéiste est une personne qui croit en l’existence de plusieurs dieux, mais en se focalisant sur un de ces dieux ou en lui donnant la suprématie sur les autres dieux. Par exemple, le dieu romain Jupiter avait la suprématie sur le panthéon des dieux romains. Les navigateurs romains étaient souvent des adorateurs de Neptune, le dieu des océans. Lorsque l’Eglise catholique a absorbé le paganisme romain, elle a simplement remplacé le panthéon des dieux par les saints. Tout comme le panthéon des dieux romains comprenait un dieu de l’amour, un dieu de la paix, un dieu de la guerre, un dieu de la force, un dieu de la sagesse, etc., l’Eglise catholique possède aussi un saint qui “contrôle” chacun de ces éléments, et plusieurs autres catégories. Tout comme beaucoup de villes romaines avaient leur dieu personnel, l’église catholique a aussi attribué des “saints patrons” aux villes.

(4) La suprématie de l’évêque romain (la papauté) a été créée avec le soutien des empereurs romains. La ville de Rome étant le centre du gouvernement de l’empire romain, et étant donné que les empereurs romains résidaient à Rome, cette ville s’est hissée au premier rang dans toutes les facettes de la vie. Constantin et ses successeurs soutenaient l’évêque de Rome en tant que dirigeant suprême de l’église. Bien évidemment, il était mieux, pour l’unité de l’empire romain, que le gouvernement et la religion d’Etat soient basés dans le même endroit. Bien que la plupart des autres évêques (et chrétiens) aient résisté à l’idée de suprématie de l’évêque de Rome, celui-ci a fini par atteindre la suprématie, grâce au pouvoir et à l’influence des empereurs romains. Après la chute de l’empire romain, les papes on récupéré le titre qui appartenait auparavant aux empereurs romains – Pontificus Maximus.

Il existe beaucoup d’autres exemples, mais ces quatre cas sont suffisants pour démontrer la vraie origine de l’Eglise Catholique. Bien sûr, l’Eglise Catholique romaine nie l’origine païenne de ses croyances et pratiques. Elle déguise ses croyances païennes par des conceptions théologiques compliquées. L’Eglise Catholique excuse et nie son origine païenne sous le masque de la “tradition de l’église.” Reconnaissant que plusieurs de ses croyances et pratiques sont totalement étrangères aux Ecritures, l’Eglise Catholique est obligée de nier l’autorité et la suffisance des Ecritures.

L’Eglise Catholique tire son origine du compromis tragique entre le christianisme et les religions païennes qui l’entouraient. Au lieu de proclamer l’Evangile et de convertir les païens, l’Eglise Catholique a “christianisé” les religions païennes et “paganisé” le christianisme. En brouillant les différences et effaçant les distinctions, oui, l’Eglise Catholique s’est rendue attirante pour le peuple de l’empire romain. L’un des résultats de cette situation est que l’Eglise Catholique est devenue la religion suprême dans le “monde romain” pendant des siècles. Toutefois, un autre résultat est la plus grande forme d’apostasie dans le christianisme vis-à-vis du vrai Evangile de Jésus-Christ et de la proclamation vraie de la Parole de Dieu.

2 Timothée 4:3-4 déclare, “Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables.”

Question : « Qu’est-ce qu’’un chrétien ? »

Question : « Qu’est-ce qu’’un chrétien ? »

Réponse : Le dictionnaire « Le Petit Larousse » définit Le chrétien comme étant « Qui appartient à l’une Des religions issues de la prédication du Christ ». Bien que ce soit un bon point de départ, cette définition NE communique pas Le vrai sens biblique de ce que signifie être un chrétien.

Le mot Chrétien EST utilisé trois fois dans Le Nouveau Testament (Actes 11:26; Actes 26:28; 1Pierre 4:16). Les disciples de Jésus-Christ Ont été appelés « Chrétiens » pour la première fois à Antioche (Actes 11:26) car leur comportement, leurs activités et leur discours reflétaient ceux de Christ. A l’origine, ce mot était utilisé avec mépris par les non-croyants d’Antioche comme un surnom servant à se moquer Des disciples du Christ. Littéralement, Le mot chrétien veut dire, « appartenant au corps de Christ » ou « adhérent, disciple de Christ, ».

Malheureusement, à travers Le temps, Le mot « Chrétien » a beaucoup perdu de son sens et EST souvent utilisé pour désigner un religieux ou une personne ayant Des valeurs morales au lieu de désigner un vrai disciple de Jésus-Christ, né de nouveau. De nombreuses personnes qui NE croient pas en Jésus-Christ se considèrent quand même chrétiennes parce qu’elles vont à l’église ou qu’elles vivent dans une nation « chrétienne ». Aller à l’église, aider les démunis ou être une bonne personne NE fait pas de quelqu’un un chrétien. Un orateur dit un jour, « Qu’’une personne aille à l’église NE la rend pas plus chrétienne que Le fait d’aller au garage la transformerait en automobile. » Ce n’est pas Le fait d’être membre d’une église, d’assister aux rencontres régulièrement et de participer aux œuvres de l’église qui fait de nous Des chrétiens.

La Bible nous enseigne que ce n’est pas par les bonnes œoeuvres que l’on devient acceptable aux yeux de Dieu. Selon Tite 3:5, « Il nous a sauvés, non à cause Des œoeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa  miséricorde, par Le baptême de la régénération et Le renouvellement du Saint Esprit. » Nous lisons qu’’un Chrétien EST quelqu’’un qui EST né de nouveau en Dieu (Jean 3:3; Jean 3:7; 1 Pierre 1:23) et qui a mis sa foi en Jésus-Christ. Éphésiens 2:8 nous dit : « c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par Le moyen de la foi. Et cela NE vient pas de vous, c’est Le don de Dieu. » Un vrai Chrétien EST quelqu’un qui s’est repenti et qui fonde sa foi et ses croyances sur Jésus-Christ uniquement. Sa croyance n’est pas de suivre une religion, un code éthique ou une liste de commandements.

Un vrai « chrétien » EST une personne qui met sa foi et sa confiance entière dans la personne de Jésus-Christ, dans Le fait qu’Il EST mort sur la croix pour payer Le prix de nos péchés et qu’Il EST ressuscité Le troisième jour afin d’obtenir la victoire sur la mort et donner la vie éternelle à tous ceux qui croient en Lui. Jean 1:12 nous dit: « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné Le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni  de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »

Un vrai Chrétien EST, en fait, un enfant de Dieu, un membre du corps du Christ et quelqu’un à qui Dieu a donné une nouvelle vie en Christ. Un vrai Chrétien aime son prochain et obéit à la parole de Dieu (1 Jean 2:4; 1 Jean 2:10).

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Un peu d’histoire  » Protestante »

Hstoire du Désert

Pourquoi le Désert ?

Dans l’Histoire du protestantisme français, l’expression Désert définit une période qui s’étend de la Révocation de l’Edit de Nantes (1685) à la Révolution Française (1789).

Privés alors de liberté de culte, c’est loin des villes, cachés dans les endroits isolés, déserts (dans les forêts, les garrigues, les grottes ou les ravins…), que les protestants de France (en Cévennes, mais aussi en Haut-Languedoc, en Poitou, Dauphiné, Vivarais…) furent obligés de vivre clandestinement leur foi.

Ce mot de Désert avait aussi pour eux un sens biblique, comme les 40 années pendant lesquelles les Hébreux de l’Exode avaient erré dans le désert, lieu de tribulations, de tentations et de désespoirs, mais aussi lieu où se faisait entendre la parole de l’Eternel.

Cette page d’histoire concerne toute la France mais a marqué particulièrement le Languedoc et les Cévennes, où, dès le début du XVIème siècle, le protestantisme s’est largement implanté. Le Musée du Désert témoigne par l’ensemble de ses collections exposées, tel un grand livre d’images, d’une facette de l’identité cévenole forgée par l’Histoire.

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La révocation de l’Edit de Nantes

Louis XIV, par absolutisme royal et volonté d’unité politique et religieuse va supprimer la liberté de culte aux Protestants en révoquant en 1685 l’Edit de Nantes qu’avait signé Henri IV en 1598 et qui apportait la paix religieuse en France après les Guerres de Religion. Tous les moyens sont bons pour obtenir l’abjuration de ceux de la « R.P.R. », Religion Prétendue Réformée. Moyens incitatifs : la loi prive peu à peu les protestants de toute liberté civile, professionnelle ou religieuse. L’Edit de Nantes se vide de son contenu. Tout est prétexte à la démolition des temples et à des frustrations. Moyens répressifs : On enlève les enfants des réfractaires, les dragonnades imposent aux réformés le logement des troupes de soldats appelés « missionnaires bottés » qui, par la violence et la ruine, obtiennent des abjurations de masse.

En octobre 1685, l’Edit de Fontainebleau révoque l’Edit de Nantes, interdisant le culte protestant. Il précise les mesures qui préviendront tout retour à l’ancienne doctrine : les temples sont rasés, les pasteurs envoyés en exil, les frontières sont fermées au vu de l’hémorragie démographique et économique que la répression a suscitée, les enfants doivent obligatoirement être enseignés dans la religion du roi…

Nombreux seront ceux qui, attachés à leur foi, et n’étant pas partis en exil dans les pays du « Refuge » (Suisse, Allemagne, Hollande, Angleterre, …), se réuniront « au Désert », à l’abri des regards, dans des endroits cachés, pour célébrer le culte interdit, organisant une « église de l’ombre », clandestine, pendant plus d’un siècle en risquant la mort, les galères ou la prison à vie. Les Cévennes vont être le théâtre de la Guerre des Camisards. Révolte armée pour tenter de retrouver la liberté de culte, elle opposera quelque 3.000 protestants, les Camisards, à environ 30.000 soldats, de 1702 à 1704, sans réussir à fléchir l’intolérance et la répression.

Il faudra attendre la Révolution Française (1789) pour que soient proclamés la liberté de conscience et le libre exercice du culte. C’est cette histoire qu’évoque le Musée du Désert. Un siècle de clandestinité et de résistance pour la foi. Un siècle de répression et d’intolérance qui n’a pu éteindre cette foi. Il veut être le témoin d’un passé héroïque pour la défense d’une liberté, mais aussi donner conscience de l’héritage acquis par ces luttes : héritages spirituel et culturel qui transparaissent aujourd’hui dans la mentalité et la culture cévenoles.

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L’Histoire des Camisards

Conséquence directe de la Révocation de l’Edit de Nantes, la Guerre des Camisards éclata en Cévennes en 1702.

Alimentée par les arrestations, condamnations et persécutions redoublées dans cette région où beaucoup, malgré les abjurations de façade, étaient restés protestants, la révolte grondait. Elle commença le 24 juillet 1702 par le meurtre de l’abbé du Chayla. Cet abbé, grand vicaire de l’évêque de Mende et inspecteur des missions, s’était rendu odieux aux populations par ses abus de pouvoir et la rigueur de sa surveillance sur les Nouveaux Convertis. Il avait à ce moment là emprisonné des suspects dans sa maison du Pont de Montvert. Un jeune homme qui prophétisait, Abraham Mazel, après avoir réuni quelques compagnons, donna l’assaut à la geôle, et délivra les prisonniers. L’abbé fut tué en cherchant à fuir. Les assaillants formèrent la première troupe de Camisards.

Pourquoi « Camisards » ? Les révoltés, paysans et artisans n’avaient comme seul uniforme et signe de reconnaissance que leur chemise (camiso en occitan).

Ce fut la guerre des Camisards, non point guerre civile, mais révolte armée contre une domination qui se voulait spirituellement totalitaire. Les Camisards se soulevèrent pour défendre la liberté religieuse, plus concrètement la liberté d’être protestant en France. Ils ont toujours protesté de leur fidélité au roi, ne se donnant d’autre but de guerre que le rétablissement de la liberté de leur culte.

C’étaient des gens du peuple, paysans, tisserands, cardeurs de laine, de jeunes gens pour la plupart. Ils ne furent jamais que 2500 à 3000, qui tinrent en échec pendant deux ans, de 1702 à 1704, les 25000 à 30000 soldats des troupes royales. Leur mobilité, leur familiarité avec un terrain sauvage, les complicités qu’ils rencontraient parmi les habitants leur permirent de tenir bon face à une armée qui n’était pas habituée à une guerre de maquis. La Vallée des Camisards, avec son pont, aussi bien que le panorama des hautes montagnes cévenoles, sont typiques de l’environnement où se situa ce que plus tard on appela le Théâtre sacré des Cévennes. Avant de marcher à l’ennemi, ils mettaient genou en terre et entonnaient le psaume 68, le psaume des batailles : Jean Cavalier, Chef camisard. ©Musée du Désert

« Que Dieu se montre seulement

Et l’on verra dans un moment

Abandonner la place ;

Le camp des ennemis épars,

Epouvanté, de toutes parts

Fuira devant sa face.

On verra tout ce camp s’enfuir

Comme l’on voit s’évanouir

Une épaisse fumée ;

Comme la cire fond au feu

Ainsi des méchants devant Dieu

La force est consumée ».

Deux chefs s’imposèrent pour la conduite des opérations, autant par l’exaltation de leur foi que par leur habileté tactique, Roland et Cavalier. Roland est chez lui au Musée du Désert, avec sa Bible de famille, usée à force d’avoir été méditée. Cavalier est présent par le portrait qu’en a donné le peintre Labouchère : il y est peint en pleine action de guerre, à cheval, escorté de son prophète (c’était l’habitude camisarde de ne pas engager le combat sans avoir écouté ces inspirés). De ces deux compagnons d’armes, la séparation marqua la fin de la guerre des Camisards, encore qu’il en soit sorti des étincelles éphémères jusqu’en 1710 : Roland fut trahi et tué en août 1704 ; Cavalier jugeant perdue la cause des révoltés, avait déjà traité avec le Maréchal de Villars ; il obtint de sortir de France avec sa troupe et poursuivit comme colonel une carrière dans l’armée anglaise.

La rébellion écrasée, les assemblées demeuraient interdites, traquées et sévèrement réprimées.

La liberté de culte tant attendue par les Camisards ne sera obtenue qu’à la Révolution française en 1789

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La Croix huguenote

Parmi les différentes espèces de croix (latine, grecque, de St-André, de Lorraine, gammée), la croix huguenote semble avoir eu pour modèle la croix de Malte, avec emprunt à la croix du Languedoc des boules ou perles qui en garnissent les pointes.

La date et les causes exactes de son apparition ne sont qu’imparfaitement connues. Elle parut d’abord en bijou et les premiers fabricants furent, au XVIIe siècle, un inconnu de Lyon et des joailliers de Nîmes.

On la trouve à cette époque soit avec la larme (le pilon ou trissou nîmois), soit avec la colombe, symbole de l’Esprit-Saint, suivant le modèle créé par Maystre. On croit que la larme peut aussi représenter l’ampoule (fiole) qui contenait l’huile du sacre des rois de France.

Elle avait tous les éléments de la décoration de l’Ordre de Chevalerie du Saint-Esprit, créé par Henri III en 1578, et dont les huguenots étaient évincés. On peut supposer que c’est pour répondre à cet ostracisme que vint l’idée de créer un bijou, emblème huguenot, qui serait inspiré de cette décoration.

Adoptée comme attribut par l’Eglise française de Londres, on la trouve également dans des temples hollandais, où elle fut apportée par les émigrés français.

Croix huguenote ciselée. © Musée du Désert Elle eut des fortunes diverses. Son renouveau date de 1910 (fondation du Musée du Désert) et la Croix Huguenote, sous diverses formes ou matériaux, est bien toujours le signe de ralliement et d’affirmation de la foi protestante.

Beaucoup ont vu dans le symbolisme de la croix huguenote trois éléments principaux :

– La croix, symbole de la grâce acquise par le sacrifice du Christ.

– Les fleurs de lys du royaume auquel les huguenots affirmaient leur loyauté.

– La colombe ou Saint-Esprit rappelant la présence de Dieu, même au sein des épreuves, telle celle du Désert.

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es méreaux de communion protestants

On appelait « méreau », le jeton dont chaque fidèle protestant, qui désirait communier, devait se munir auprès de l’Ancien de son quartier pour prouver qu’il n’avait fait l’objet d’aucune censure grave de la part du consistoire, qu’il avait assisté aux séances de catéchisme et qu’il contribuait aux charges de l’Eglise.

Il le remettait à l’Ancien de service auprès de la Table Sainte, au moment de recevoir le pain et le vin.

Méreaux de Communion des Eglises du Désert. © Musée du Désert La plupart des méreaux étaient en plomb, ou en alliage de plomb et d’étain, et coulés dans des moules.

Chaque église du « Désert » avait son sceau particulier. On y retrouve souvent l’attachement à la Bible avec l’évocation du Berger dans le Bordelais, le Saintonge, le Montalbanais ou l’Agenais, de la Coupe dans le Poitou (La Mothe Saint-Heray), ou simplement un verset comme à Jonzac ou à Nîmes avec la mention Christ, Soleil de Justice.

Cf. : DELORMEAU – Les méreaux de communion des Eglises protestantes de France et du Refuge. Ed Musée du Désert ; 1983

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L’Etat civil protestant sous l’ancien régime.

Tout généalogiste se trouvant confronté à des ascendants protestants sous l’ancien régime se heurte parfois à l’absence de toute trace, conséquence du problème posé par l’Etat civil des protestants avant la Révolution. Après avoir rappelé les faits historiques, nous verrons comment essayer de retrouver les maillons manquants.

Pour bien comprendre, il est nécessaire de remonter dans l’histoire jusqu’au régime de l’Edit de Nantes (1598) dont la France a fêté il y a peu le 400ème anniversaire.

Les actes d’état-civil étaient alors gérés par les églises. La tenue des registres était assurée par les curés des paroisses et les pasteurs pour les protestants.

Louis XIV, avec les mots « un seul Roi, une seule loi, une seule foi » n’aura pas la même ouverture que son grand-père Henri IV. En révoquant l’Edit de Nantes en 1685, il supprime à la fois la liberté de culte pour les protestants mais aussi le protestantisme et son fonctionnement. Les conséquences sont nombreuses : beaucoup de Huguenots fuient la France vers les pays du « Refuge » où ils pourront vivre la foi interdite en France.

Ceux qui restent sont devenus « Nouveaux Catholiques », soit à cause des pressions d’une avalanche d’édits royaux qui privaient ceux de la R.P.R. (Religion Prétendue Réformée) de toute liberté civile, religieuse ou professionnelle, soit à cause des dragonnades qui arrachaient aux plus réfractaires, par la violence, l’abjuration qui en faisait dès lors des catholiques. Beaucoup de ces actes d’abjuration « de l’hérésie de Calvin » figurent dans les registres des paroisses catholiques.

Malgré les apparences, beaucoup de protestants ont abjuré du bout des lèvres et la foi continue à brûler dans les cœurs. Une Eglise de l’ombre, appelée « Eglise du Désert », clandestine, va se lever, et va célébrer en cachette, dans les endroits isolés, déserts, le culte interdit.

Ainsi se trouvent côte à côte deux organisations ecclésiales : l’une officielle, l’autre interdite, pourchassée, condamnée mais qui restera vivace jusqu’à ce que la révolution établisse la liberté de conscience. Le seul état civil reconnu est désormais géré par l’Eglise catholique.

Beaucoup de protestants se refusent à faire baptiser leurs enfants ou à célébrer un mariage devant le curé de la paroisse. Ce serait affirmer l’appartenance à une doctrine qu’ils rejettent. Les baptêmes, les mariages vont être célébrés par les pasteurs itinérants, « au Désert ». Ils seront inscrits sur des registres sans aucune valeur légale, mais pièce à conviction mortelle pour qui les détient. Des extraits sont libellés sur de petits billets, ou sur les pages des bibles familiales.

De telles pratiques sont sévèrement condamnées : peine de galère ou de prison, fortes amendes (souvent 1500 à 2000 livres, soit 7.000 à 10 000 € d’aujourd’hui) ou séparation des ménages considérés comme concubins. Les enfants, assimilés à des bâtards sont privés d’héritage. On force les parents à les faire baptiser sous peine d’enlèvement et de détention dans des couvents.

Pour marquer une union, les couples ont souvent recours au notaire qui enregistre la promesse de mariage. Quelques protestants vont quand même voir le curé qui célébrere le baptême ou le mariage, donnant une existence légale à l’enfant ou au couple, puis ils iront dans une assemblée clandestine où le pasteur officiera selon « la discipline des églises réformées ».

Il faut attendre novembre 1787 pour que Louis XVI signe l’Edit de Tolérance. Il apporte aux protestants la reconnaissance d’une existence légale. Pour ce faire l’Etat-civil devient pour eux laïque, prémices de l’organisation post-révolutionnaire. Les protestants peuvent faire enregistrer leur état-civil clandestin en montrant leurs documents jusque là sans valeur légale.

Pour retrouver des noms, des dates et des lieux en France, il convient donc de fouiller tous les éléments qu’ont laissés ces protestants clandestins. Registres des pasteurs, extrait d’état civil pour un mariage ou un baptême, acte notarial, mention dans une Bible, procès ou condamnation « pour cause de religion », actes de « légalisation » de l’état civil clandestin à partir de l’Edit de Tolérance (1787)….

On peut analyser, auprès des Sociétés Huguenotes, les listes des réfugiés pour cause de religion dans les pays étrangers où on pouvait vivre la foi réformée (Suisse, Allemagne, Hollande, jusqu’en Afrique du sud, en passant par le Canada ou le « Surinam », …).

On peut aussi prendre contact avec le Service Généalogie de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français, 54 rue des Saints Pères à Paris (75007). Beaucoup de noms cités dans les documents des Musées protestants y ont été recensés.

La Société de l’Histoire du Protestantisme Français publie, depuis 1852 des bulletins historiques. Un index de noms permet de retrouver facilement les articles citant tel ou tel personnage.

Nous avons mis deux listes en ligne, constituées à partir des sources en notre possession : la liste des galériens pour la foi, et la liste des prisonnières huguenotes de la Tour de Constance.

Pour en savoir plus sur ce sujet, visitez également ce site : http://huguenots-france.org/

En anglais : http://www.genealogyforum.com/gfaol/internet/Huguenot.htm

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Édit de Nantes (1598)

HENRY par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre A tous présents et à venir. Salut.

Entre les grâces infinies qu’il a plu à Dieu nous départir, celle est bien des plus insignes et remarquables de nous avoir donné la vertu et la force de ne céder aux effroyables troubles, confusions et désordres qui se trouvèrent à notre avènement à ce royaume, qui était divisé en tant de parts et de factions que la plus légitime en était quasi la moindre, et de nous être néanmoins tellement roidis contre cette tourmente que nous l’ayons enfin surmontée et touchions maintenant le port de salut et repos de cet État. De quoi à lui seul en soit la gloire tout entière et à nous la grâce et l’obligation qu’il se soit voulu servir de notre labeur pour parfaire ce bon oeuvre. Auquel il a été visible à tous si nous avons porté ce qui était non seulement de notre devoir et pouvoir, mais quelque chose de plus qui n’eût peut-être pas été en autre temps bien convenable à la dignité que nous tenons, que nous n’ avons plus eu crainte d’y exposer puisque nous y avons tant de fois et si librement exposé notre propre vie.

Et en cette grande concurrence de si grandes et périlleuses affaires ne se pouvant toutes composer tout à la fois et en même temps, il nous a fallu tenir cet ordre d’entreprendre premièrement celles qui ne se pouvaient terminer que par la force et plutôt remettre et suspendre pour quelque temps les autres qui se devaient et pouvaient traiter par la raison et la justice, comme les différends généraux d’entre nos bons sujets et les maux particuliers des plus saines parties de l’État que nous estimions pouvoir bien plus aisément guérir, après en avoir ôté la cause principale qui était en la continuation de la guerre civile. En quoi nous étant, par la grâce de Dieu, bien et heureusement succédé, et les armes et hostilités étant du tout cessées en tout le dedans du royaume, nous espérons qu’il nous succédera aussi bien aux autres affaires qui restent à y composer et que, par ce moyen, nous parviendrons à l’établissement d’une bonne paix et tranquille repos qui a toujours été le but de tous nos voeux et intentions et le prix que nous désirons de tant de peines et travaux auxquels nous avons passé ce cours de notre âge.

Entre les affaires auxquelles il a fallu donner patience et l’une des principales ont été les plaintes que nous avons reçues de plusieurs de nos provinces et villes catholiques de ce que l’exercice de la religion catholique n’était pas universellement rétabli comme il est porté par les édits ci-devant faits pour la pacification des troubles à l’occasion de la religion. Comme aussi les supplications et remontrances qui nous ont été faites par nos sujets de la religion prétendue réformée, tant sur l’inexécution de ce qui leur est accordé par ces édits que sur ce qu’ils désireraient y être ajouté pour l’exercice de leur dite religion, la liberté de leurs consciences, et la sûreté de leurs personnes et fortunes, présumant avoir juste sujet d’en avoir nouvelles et plus grandes appréhensions à cause de ces derniers troubles et mouvements dont le principal prétexte et fondement a été sur leur ruine. A quoi, pour ne nous charger de trop d’ affaires tout à la fois, et aussi que la fureur des armes ne compatisse point à l’établissement des lois, pour bonnes qu’elles puissent être, nous avons toujours différé de temps en temps de pourvoir. Mais maintenant qu’il plaît à Dieu commencer à nous faire jouir de quelque meilleur repos, nous avons estimé ne le pouvoir mieux employer qu’à vaquer à ce qui peut concerner la gloire de son saint nom et service et à pourvoir qu’il puisse être adoré et prié par tous nos sujets et s’ il ne lui a plu permettre que ce soit pour encore en une même forme et religion, que ce soit au moins d’une même intention et avec telle règle qu’il n’y ait point pour cela de trouble et de tumulte entre eux, et que nous et ce royaume puissions toujours mériter et conserver le titre glorieux de Très chrétiens qui a été par tant de mérites et dès si longtemps acquis, et par même moyen ôter la cause du mal et troubles qui peut advenir sur le fait de la religion qui est toujours le plus glissant et pénétrant de tous les autres.

Pour cette occasion, ayant reconnu cette affaire de très grande importance et digne de très bonne considération, après avoir repris les cahiers des plaintes de nos sujets catholiques, ayant aussi permis à nos sujets de la religion prétendue réformée de s’assembler par députés pour dresser les leurs et mettre ensemble toutes leurs remontrances et, sur ce fait, conféré avec eux par diverses fois, et revu les édits précédents, nous avons jugé nécessaire de donner maintenant sur le tout à tous nos sujets une loi générale, claire, nette et absolue, par laquelle ils soient réglés sur tous les différends qui sont ci-devant sur ce survenus entre eux, et y pourront encore survenir ci-après, et dont les uns et les autres aient sujet de se contenter, selon que la qualité du temps le peut porter. N’étant pour notre regard entrés en cette délibération que pour le seul zèle que nous avons au service de Dieu et qu’il se puisse dorénavant faire et rendre par tous nos dits sujets et établir entr’eux une bonne et perdurable paix.

Sur quoi nous implorons et attendons de sa divine bonté la même protection et faveur qu’il a toujours visiblement départie à ce royaume, depuis sa naissance et pendant tout ce long âge qu’il a atteint et qu’elle fasse la grâce à nos dits sujets de bien comprendre qu’en l’observation de cette notre ordonnance consiste, après ce qui est de leur devoir envers Dieu et envers nous, le principal fondement de leur union et concorde, tranquillité et repos, et du rétablissement de tout cet État en sa première splendeur, opulence et force. Comme de notre part nous promettons de la faire exactement observer sans souffrir qu’il y soit aucunement contrevenu.

Pour ces causes, ayant avec l’avis des princes de notre sang, autres princes et officiers de la Couronne et autres grands et notables personnages de notre Conseil d’État étant près de nous, bien et diligemment pesé et considéré toute cette affaire, avons, par cet Édit perpétuel et irrévocable, dit, déclaré et ordonné, disons, déclarons et ordonnons :

I Premièrement, que la mémoire de toutes choses passées d’une part et d’autre, depuis le commencement du mois de mars 1585 jusqu’à notre avènement à la couronne et durant les autres troubles précédents et à leur occasion, demeurera éteinte et assoupie, comme de chose non advenue. Et ne sera loisible ni permis à nos procureurs généraux, ni autres personnes quelconques, publiques ni privées, en quelque temps, ni pour quelque occasion que ce soit, en faire mention, procès ou poursuite en aucunes cours ou juridictions que ce soit.

II Défendons à tous nos sujets, de quelque état et qualité qu’ils soient, d’en renouveler la mémoire, s’attaquer, ressentir, injurier, ni provoquer l’un l’autre par reproche de ce qui s’est passé, pour quelque cause et prétexte que ce soit, en disputer, contester, quereller ni s’outrager ou s’offenser de fait ou de parole, mais se contenir et vivre paisiblement ensemble comme frères, amis et concitoyens, sur peine aux contrevenants d’être punis comme infracteurs de paix et perturbateurs du repos public.

III Ordonnons que la religion catholique, apostolique et romaine sera remise et rétablie en tous les lieux et endroits de cestui notre royaume et pays de notre obéissance où l’exercice d’icelle a été intermis pour y être paisiblement et librement exercé sans aucun trouble ou empêchement. Défendant très expressément à toutes personnes, de quelque état, qualité ou condition qu’elles soient, sur les peines que dessus, de ne troubler, molester ni inquiéter les ecclésiastiques en la célébration du divin service, jouissance et perception des dîmes, fruits et revenus de leurs bénéfices, et tous autres droits et devoirs qui leur appartiennent ; et que tous ceux qui, durant les troubles, se sont emparés des églises, maisons, biens et revenus appartenant auxdits ecclésiastiques et qui les détiennent et occupent, leur en délaissent l’entière possession et paisible jouissance, en tels droits, libertés et sûretés qu’ils avaient auparavant qu’ils en fussent dessaisis. Défendant aussi très expressément à ceux de ladite religion prétendue réformée de faire prêches ni aucun exercice de ladite religion ès églises, maisons et habitations desdits ecclésiastiques.

IV Sera au choix de ces ecclésiastiques d’acheter les maisons et bâtiments construits aux places profanes sur eux occupées durant les troubles, ou contraindre les possesseurs desdits bâtiments d’acheter le fonds, le tout suivant l’estimation qui en sera faite par experts dont les parties conviendront ; et à faute d’en convenir, leur en sera pourvu par les juges des lieux, sauf auxdits possesseurs le recours contre qui il appartiendra. Et [au cas] où lesdits ecclésiastiques contraindraient les possesseurs d’ acheter le fonds, les deniers de l’estimation ne seront mis en leurs mains ains [mais] demeureront lesdits possesseurs chargés pour en faire profit à raison du denier vingt jusqu’à ce qu’ils aient été employés au profit de l’Église, ce qui se fera dans un an, et [au cas] où ledit temps passé, l’acquéreur ne voudrait plus continuer ladite rente, il en sera déchargé, en consignant les deniers entre les mains de personne solvable avec l’autorité de la justice. Et pour les lieux sacrés, en sera donné avis par les commissaires qui seront ordonnés pour l’exécution du présent Édit, pour sur ce y être par nous pourvu.

V Ne pourront toutefois les fonds et places occupés pour les réparations et fortifications des villes et lieux de notre royaume, et les matériaux y employés, être revendiqués ni répétés [réclamés] par les ecclésiastiques ou autres personnes publiques ou privées, que lorsque lesdites réparations et fortifications seront démolies par nos ordonnances.

VI Et pour ne laisser aucune occasion de troubles et différends entre nos sujets, avons permis et permettons à ceux de ladite religion prétendue réformée vivre et demeurer par toutes les villes et lieux de cestui notre royaume et pays de notre obéissance, sans être enquis, vexés, molestés ni astreints à faire chose pour le fait de la religion contre leur conscience, ni pour raison d’icelle être recherchés dans les maisons et lieux où ils voudront habiter, en se comportant au reste selon qu’il est contenu en notre présent Édit.

VII Nous avons aussi permis à tous seigneurs, gentilshommes et autres personnes, tant régnicoles qu’autres, faisant profession de la religion prétendue réformée, ayant en notre royaume et pays de notre obéissance haute justice ou plein fief de haubert, comme en Normandie, soit en propriété ou usufruit, en tout ou par moitié ou pour la troisième partie, avoir en telle de leurs maisons desdites hautes justices ou fiefs susdits, qu’ils seront tenus nommer devant nos baillis et sénéchaux, chacun en son détroit, pour leur principal domicile l’exercice de ladite religion, tant qu’ils y seront résidents, et en leur absence, leurs femmes ou bien leur famille ou partie d’icelle. Et encore [en cas] que le droit de justice ou plein fief de haubert soit controversé, néanmoins l’exercice de ladite religion y pourra être fait, pourvu que les dessusdits soient en possession actuelle de ladite haute justice, encore que notre procureur général soit partie. Nous leur permettons aussi avoir ledit exercice en leurs autres maisons de haute justice ou fiefs susdits de haubert tant qu’ils y seront présents et non autrement, le tout tant pour eux, leur famille, sujets, qu’autres qui y voudront aller.

VIII Es maisons des fiefs où ceux de ladite religion n’auront ladite haute justice ou fief de haubert, ne pourront faire ledit exercice que pour leur famille tant seulement. N’entendons toutefois, s’il y survenait d’autres personnes jusqu’au nombre de trente, outre leur famille, soit à l’occasion des baptêmes, visites de leurs amis, ou autrement, qu’ils en puissent être recherchés, moyennant aussi que lesdites maisons ne soient au dedans des villes, bourgs ou villages appartenant aux seigneurs hauts justiciers catholiques autres que nous esquels lesdits seigneurs catholiques ont leurs maisons. Auquel cas, ceux de ladite religion ne pourront dans lesdits villes, bourgs ou villages, faire ledit exercice, si ce n’est par permission et congé desdits seigneurs hauts justiciers, et non autrement.

IX Nous permettons aussi à ceux de ladite religion faire et continuer l’exercice d’icelle en toutes les villes et lieux de notre obéissance où il était par eux établi et fait publiquement par plusieurs et diverses fois en l’année 1596 et en l’année 1597, jusqu’à la fin du mois d’août, nonobstant tous arrêts et jugements à ce contraires.

X Pourra semblablement cet exercice être établi et rétabli en toutes les villes et places où il a été établi ou dû être par l’édit de pacification fait en l’année 1577, articles particuliers et conférences de Nérac et Fleix, sans que ledit établissement puisse être empêché ès lieux et places du domaine donnés par ledit édit, articles et conférences, pour lieux de bailliages ou qui le seront ci-après, encore qu’ils aient été depuis aliénés à personnes catholiques ou le seront à l’avenir. N’entendons toutefois que ledit exercice puisse être rétabli dans ès lieux et places dudit domaine qui ont été cidevant possédés par ceux de ladite religion prétendue réformée, esquels il aurait été mis en considération de leurs personnes ou à cause du privilège des fiefs, si lesdits fiefs se trouvent à présent possédés par personnes de ladite religion catholique, apostolique et romaine.

XI Davantage, en chacun des anciens bailliages, sénéchaussées et gouvernements tenant lieu de bailliage, ressortissant nuement et sans moyen ès cours de parlement, nous ordonnons qu’ès faubourgs d’une ville, outre celles qui leur ont été accordées par ledit Édit, articles particuliers et conférences, et [au cas] où il n’y aurait des villes, en un bourg ou village l’exercice de ladite religion prétendue réformée se pourra faire publiquement pour tous ceux qui y voudront aller, encore qu’esdits bailliages, sénéchaussées et gouvernements il y ait plusieurs lieux où l’exercice soit à présent établi, fors et excepté pour ledit lieu de bailliage nouvellement accordé par le présent Édit, les villes esquelles il y a archevêché et évêché, sans toutefois que ceux de ladite religion prétendue réformée soient pour cela privés de ne pouvoir demander et nommer pour ledit lieu d’exercice les bourgs et villages proches desdites villes, excepté aussi les lieux et seigneuries appartenant aux ecclésiastiques, esquelles nous n’entendons que ledit second lieu de bailliage puisse être établi, les en ayant de grâce spéciale exceptés et réservés. Voulons et entendons sous le nom d’ anciens bailliages parler de ceux qui étaient du temps du feu roi Henry notre très-honoré seigneur et beau-père, tenus pour bailliages, sénéchaussées et gouvernements ressortissants sans moyen en nosdites cours.

XII N’entendons par le présent Édit déroger aux édits et accords ci-devant faits pour la réduction d’aucuns princes, seigneurs, gentilshommes et villes catholiques en notre obéissance, en ce qui concerne l’exercice de ladite religion, lesquels édits et accords seront entretenus et observés pour ce regard selon qu’il sera porté par les instructions des commissaires qui seront ordonnés pour l’exécution du présent Édit.

XIII Défendons très expressément à tous ceux de ladite religion faire aucun exercice d’icelle tant pour le ministère, règlement, discipline ou instruction publique d’enfants et autres, en cestui notre royaume et pays de notre obéissance, en ce qui concerne la religion, fois qu’ès lieux permis et octroyés par le présent Édit.

XIV Comme aussi de faire aucun exercice de ladite religion en notre Cour et suite, ni pareillement en nos terres et pays qui sont delà les monts, ni aussi en notre ville de Paris, ni à cinq lieues de ladite ville. Toutefois ceux de ladite religion demeurant esdites terres et pays de delà les monts, et en notre ville, et cinq lieues autour d’icelle, ne pourront être recherchés en leurs maisons, ni astreints à faire chose pour le regard de leur religion contre leur conscience, en se comportant au reste selon qu’il est contenu en notre présent Edit.

XV Ne pourra aussi l’exercice public de ladite religion être fait aux armées, sinon aux quartiers des chefs qui en feront profession, autres toutefois que celui où sera le logis de notre personne.

XVI Suivant l’article deuxième de la conférence de Nérac, nous permettons à ceux de ladite religion de pouvoir bâtir des lieux pour l’exercice d’icelle, aux villes et places où il leur est accordé, et leur seront rendus ceux qu’ils ont cidevant bâtis ou le fonds d’iceux, en l’état qu’il est à présent, même ès lieux où ledit exercice ne leur est permis, sinon qu’ils eussent été convertis en autre nature d’édifices. Auquel cas leur seront baillés par les possesseurs desdits édifices, des lieux et places de même prix et valeur qu’ils étaient avant qu’ils y eussent bâti, ou la juste estimation d’iceux à dire d’experts, sauf auxdits propriétaires et possesseurs leurs recours contre qui il appartiendra.

XVII Nous défendons à tous prêcheurs lecteurs, et autres qui parlent en public, user d’aucunes paroles, discours et propos tendant à exciter le peuple à sédition. Ains [mais] leur avons enjoint et enjoignons de se contenir et comporter modestement et de ne rien dire qui ne soit à l’instruction et édification des auditeurs et à maintenir le repos et tranquillité par nous établie en notredit royaume sur les peines portées par nos précédent édits. Enjoignant très expressément à nos procureurs généraux et leurs substituts d’informer d’office contre ceux qui y contreviendront, à peine d’en répondre en leurs propres et privés noms, et de privation de leurs offices.

XVIII Défendons aussi à tous nos sujets, de quelque qualité et condition qu’ils soient, d’enlever par force ou induction, contre le gré de leurs parents, les enfants de ladite religion pour les faire baptiser ou confirmer en l’Église catholique, apostolique et romaine. Comme aussi mêmes défenses sont faites à ceux de ladite religion prétendue réformée, le tout à peine d’être punis exemplairement.

XIX Ceux de ladite religion prétendue réformée ne seront aucunement astreints ni demeureront obligés pour raison des abjurations, promesses et serments qu’ils ont ci-devant faits, ou cautions par eux baillées concernant le fait de ladite religion et n’en pourront être molestés ni travaillés en quelque sorte que ce soit.

XX Seront tenus aussi garder et observer les fêtes indictes en l’Église catholique, apostolique et romaine, et ne pourront ès jours d’ icelles besogner, vendre ni étaler à boutiques ouvertes, ni pareillement les artisans travailler hors leurs boutiques et en chambres et maisons fermées, esdits jours de fêtes et autres jours défendus, en aucun métier dont le bruit puisse être entendu au dehors des passants ou des voisins, dont la recherche néanmoins ne pourra être faite que par les officiers de la justice.

XXI Ne pourront les livres concernant ladite religion prétendue réformée être imprimés et vendus publiquement qu’ès villes et lieux où l’exercice public de ladite religion est permis. Et pour les autres livres qui seront imprimés ès autres villes, seront vus et visités, tant par nos officiers que théologiens, ainsi qu’il est porté par nos ordonnances. Défendant très expressément l’impression, publication et vente de tous livres, libelles et écrits diffamatoires, sur les peines contenues en nos ordonnances, enjoignant à tous nos juges et officiers d’y tenir la main.

XXII Ordonnons qu’il ne sera fait différence ni distinction, pour le fait de ladite religion, à recevoir les écoliers pour être instruits ès universités, collèges et écoles, et les malades et pauvres ès hôpitaux, maladreries et aumônes publiques.

XXIII Ceux de ladite religion prétendue réformée seront tenus garder les lois de l’Église catholique, apostolique et romaine, reçues en notre cestui royaume pour le fait des mariages contractés et à contracter ès degrés de consanguinité et affinité.

XXIV Pareillement, ceux de ladite religion payeront les droits d’entrée comme il est accoutumé pour les charges et offices dont ils seront pourvus, sans être contraints assister à aucunes cérémonies contraires à leurdite religion ; et étant appelés par serment, ne seront tenus d’en faire d’autre que de lever la main, jurer et promettre à Dieu qu’ils diront la vérité ; et ne seront aussi tenus de prendre dispense de serment par eux prêté en passant les contrats et obligations.

XXV Voulons et ordonnons que tous ceux de ladite religion prétendue réformée et autres qui ont suivi leur parti, de quelque état, qualité ou condition qu’ils soient, tenus et contraints par toutes voies dues et raisonnables et sous les peines contenues aux édits sur ce faits payer et acquitter les dîmes aux curés et autres ecclésiastiques, et à tous autres à qui elles appartiennent selon l’usage et coutume des lieux.

XXVI Les exhérédations ou privations, soit par disposition d’entre vifs ou testamentaires, faites seulement en haine ou pour cause de religion n’auront lieu tant pour le passé que pour l’avenir entre nos sujets.

XXVII Afin de réunir d’ autant mieux les volontés de nos sujets, comme est notre intention, et ôter toutes plaintes à l’ avenir, déclarons tous ceux qui font ou feront profession de ladite religion prétendue réformée capables de tenir et exercer tous états, dignités, offices et charges publiques quelconques, royales, seigneuriales, ou des villes de notredit royaume, pays, terres et seigneuries de notre obéissance, nonobstant tous serments à ce contraires, et d’être indifféremment admis et reçus en iceux et se contenteront nos cours de parlements et autres juges d’informer et enquérir sur la vie, moeurs, religion et honnête conversation de ceux qui sont ou seront pourvus d’offices, tant d’une religion que d’autre, sans prendre d’eux autre serment que de bien et fidèlement servir le Roi en l’exercice de leurs charges et garder les ordonnances comme il a été observé de tout temps. Advenant aussi vacation desdits états, charges et offices, pour le regard de ceux qui seront en notre disposition, il y sera par nous pourvu indifféremment, sans distinction de personnes capables, comme chose qui regarde l’union de nos sujets. Entendons aussi que ceux de ladite religion prétendue réformée puissent être admis et reçus en tous conseils, délibérations, assemblées et fonctions qui dépendent des choses dites dessus sans que pour raison de ladite religion ils en puissent être rejetés ou empêchés d’en jouir.

XXVIII Ordonnons pour l’enterrement des morts de ceux de ladite religion pour toutes les villes et lieux de ce royaume, qu’il leur sera pourvu promptement en chacun lieu par nos officiers et magistrats et par les commissaires que nous députerons à l’exécution de notre présent Édit d’une place la plus commode que faire se pourra. Et les cimetières qu’ils avaient par ci-devant et dont ils ont été privés à l’occasion des troubles leur seront rendus, sinon qu’ils se trouvassent à présent occupés par édifices et bâtiments, de quelque qualité qu’ils soient, auquel cas leur en sera pourvu d’autres gratuitement.

XXIX Enjoignons très expressément à nosdits officiers de tenir la main à ce qu’auxdits enterrements il ne se commette aucun scandale, et seront tenus dans quinze jours après la réquisition qui en sera faite, pourvoir à ceux de ladite religion de lieu commode pour lesdites sépultures sans user de longueur et remise, à peine de cinq cents écus en leur propres et privés noms. Sont aussi faites défenses, tant auxdits officiers que tous autres, de rien exiger pour la conduite desdits corps morts, sur peine de concussion.