Eau et pain (Jean 4:13-15, Jean 6:32-34)

LA SAMARITAINE

 

Jésus dit à la Samaritaine : Celui qui boira, de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif; l’eau que je lui donnerai deviendra, en lui, une source d’eau jaillissant en vie éternelle ». La femme lui dit: Seigneur, donne-moi de cette eau ».

Jésus dit: Ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel ; car le pain de Dieu, c’est le pain qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent: « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là ».

Jean 4, 13/15.

Jean 6, 32/34.

« Donne-moi de cette eau ». « Donne-nous toujours de ce pain-là. » Le parallélisme de ces deux textes ne saurait être fortuit(accidentel). Placés à quelques pages l’une de l’autre, dans cet Evangile selon saint l’apôtre Jean où rien n’est laissé au hasard, et où les actes et les paroles du Christ sont rapportés, non pas dans l’ordre chronologique, mais selon un art raffiné et minutieux, de façon à mettre en valeur les richesses profondes de la vie chrétienne, ils veulent sans doute exprimer avec plus de force, par leur rapprochement même, le soupir de l’humanité tout entière vers les biens véritables, vers ce que l’Ecriture appelle, par opposition aux nourritures terrestres, la nourriture qui subsiste pour la Vie éternelle. Dans un cas comme dans l’autre, Jésus parle des choses vaines, de l’eau qui ne désaltère pas, du pain qui ne rassasie pas; il dévoile le vide irrémédiable de ces joies terrestres qui laissent l’âme inapaisée; et par contraste, il évoque ce qu’il apporte de la part de Dieu et ce qu’il est lui-même le pain après lequel on n’a plus faim, l’eau après laquelle on n’a plus soif.; et d’un même cri, les hommes réclament cette nourriture et ce breuvage, le Juif et la Samaritaine, la femme qui a vécu dans le désordre, comme le Pharisien qui la méprise et se croit juste. Tous s’écrient : « Donne-moi de cette eau, donne-nous de ce pain » Merveilleuse unanimité des âmes humaines à réclamer autre chose que les vanités qu’elles méprisent et auxquelles cependant elles s’attachent, merveilleuse faim, merveilleuse soif de ceux qui sont fatigués de leur faim inassouvie et de leur soif inapaisée, merveilleuse convergence de ces mains tendues vers les biens qui ne trompent pas et vers Celui qui les apporte !

Essayons de dégager ensemble les réalités que recouvre ce simple et grandiose symbole.

 

La première de ces réalités, c’est l’universalité de la faim et de la soif des âmes, leur élan vers le grand mystère qui plane sur notre vie et que nous ne pouvons pa nous résigner à voir demeurer un mystère sans expression, sans action sur notre vie, sans efficacité sur nos âmes.

Certes, l’homme vit de pain et d’eau, il ne peut se passer de nourrir et de désaltérer son corps, et personne ne peut lui reprocher d’assurer la satisfaction de ces besoins organiques qui forment le fond de sa nature physique; ils sont impérieux comme la vie elle-même: l’homme ne peut se dispenser de les satisfaire, et quand il a voulu échapper à leur tyrannie ou les réduire au-delà de ce qui est naturel, il est tombé plus que jamais sous l’emprise de leur impérieuse dictature. Mais ce pain fait de main d’homme, cette eau, dont l’Ecriture dit qu’ils ne rassasient ni ne désaltèrent, ne peuvent satisfaire les besoins profonds de l’homme. Une fois reconnus et satisfaits ces besoins de la nature physique, il y a encore en l’homme la faim et la soif des choses éternelles et qui ne peuvent se satisfaire avant d’avoir été étanchées, bien que, quelquefois, elles se soient laissé étancher à bon compte: mais aussitôt qu’une grande voix s’élève pour offrir au monde le pain qui nourrit et l’eau qui désaltère, tous les hommes se dressent : « Seigneur, donne-moi de cette eau ! Seigneur, donne-nous toujours de cc pain-là ! » C’est ce que le prophète Amos appelait la famine, non pas la faim après le pain ou la soif après l’eau, mais la faim et la soif d’entendre la parole de l’Eternel.

N’est-il pas étrange, mes Frères, que dans tous les pays du monde et sous toutes les formes.que la recherche religieuse a’ revêtue, ce soit cette même image de la faim et de la soif qui serve à désigner le besoin religieux qui pousse l’homme vers les réalités supérieures aussi nécessaires à son âme que le pain à son corps ? Les prophètes, les sages, les poètes qui ont chanté les ambitions religieuses de l’humanité, ont retrouvé la même image, parce qu’ils ont senti que ces hautes réalités spirituelles étaient aussi nécessaires à l’âme que le pain au corps, que sans elles l’âme tombe dans la faiblesse et jusque dans la mort, comme nous avons vu ces dernières années le corps de tant d’êtres qui nous étaient chers, privé de nourriture et descendant peu à peu jusqu’à la mort.

Et Jésus lui-même a scellé en termes définitifs cette sorte de parabole qui fait de la nourriture et du breuvage l’image des réalités spirituelles, le jour où, groupant ses disciples autour de lui, il s’est offert lui-même comme une nourriture et comme un breuvage, le jour où il leur a dit : « Mangez, ceci est mon corps; prenez et buvez, ceci est mon sang ». Dès lors, le pain et le vin de la Sainte Cène sont devenus la nourriture de l’âme chrétienne; des millions d’hommes sont venus dire à Celui dont la vie est notre vie: « Donne nous toujours de ce pain-là »; et partout où l’Eglise s’est étendue, partout où des hommes se sont groupés autour du Seigneur, ils n’ont eu de cesse qu’ils n’aient dressé la Table de la famille chrétienne pour y rompre le pain qui rassasie, et pour répéter la prière des auditeurs groupés autour de Jésus : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là ». Ainsi se révèle à la fois l’universelle marée des âmes et ce que le poète appelait la présence de l’astre vainqueur qui soulève ses flots.

Une autre réalité religieuse se cache d’ailleurs derrière l’image choisie par Jésus, c’est celle du rassasiement religieux. Jésus promet à qui boira l’eau qu’il lui donne, à qui mangera le pain qu’il lut tend, qu’il n’aura plus jamais soif, qu’il n’aura plus jamais faim. Et cette promesse jette dans un grand trouble le chrétien qui a conservé le sens de l’action et de la vie. N’avoir plus faim, n’avoir plus soif, mais est-ce vraiment un privilège ? N’est-ce pas plutôt une malédiction ? Comment ! il viendrait un moment où je serais rassasié des choses de Dieu, où je ne serais plus empressé à tendre la main en disant : ‘t Encore, Seigneur, donne-moi encore de ce pain-là ? » Il viendrait un moment où la fraîcheur de l’eau vive me deviendrait insipide, où je n’en aurais plus soif ? Et c’est Jésus qui me promet cela, le même Jésus qui disait : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés! » Avoir faim, manger, être rassasié, et demain avoir faim encore, voilà le cours de la nature; mais cette nourriture qui rassasie une fois pour toutes, qui est une sorte de saturation définitive, quel paradoxe, dont on peut se demander s’il est une promesse ou plutôt une menace

Eh oui, c’est le paradoxe de la vie chrétienne; ou plutôt c’est le point où la comparaison, la parabole qui assimile la soif de l’âme à la soif du corps, si vraie, si pénétrante, si profonde qu’elle soit, se révèle insuffisante cependant à couvrir tout le champ de la réalité spirituelle, ou bien il faut presser l’image jusqu’à lui faire rendre la dernière goutte de sa saveur pour y retrouver toute la pensée de Jésus. Car « avoir faim », « avoir soif », cela peut signifier deux choses bien différentes, et même opposées. L’enfant qui, sûr de son déjeuner, dit en se mettant à table : « Ah! J’ai faim aujourd’hui! » et le pauvre , le misérable qui nous demande un ticket de pain et quelques francs en disant « J’ai faim ! », ces deux êtres prononcent les mêmes mots, et pourtant ils ne disent pas la même chose; l’un exprime une sécurité et presque une joie, l’autre exprime une angoisse et déjà une torture. Or, la même diversité se retrouve sur le terrain religieux.

Certes, Jésus ne veut pas éteindre la faim et la soif de Dieu, la faim des réalités spirituelles ! Dans ces années tragiques que nous venons de vivre, combien de fois tel de nos frères, telle de nos sœurs, n’a pas reçu cette élémentaire substance qui permet à la vie de durer; mais combien de fois aussi tel ou tel d’entre eux n’a pas trouvé la nourriture qui assure la vie intérieure, le pain qui rassasie pour toujours et l’eau qui désaltère pour l’éternité I Mais il y a aussi de ces âmes fortunées qui sont si bien établies en Dieu que la nourriture céleste ne leur a jamais manqué, que toujours elles ont trouvé ce qui leur était nécessaire pour assurer leur vie; et la plus belle chose que nous ayons contemplée dans ces années de détresse, c’est des personnalités chrétiennes auxquelles a manqué le pain du corps jusqu’à en mourir, mais auxquelles n’a jamais manqué le pain des âmes, jusqu’à en vivre pour la vie éternelle 1

Et maintenant, après ce que nous venons de dire de la dualité d’une faim sûre de son rassasiement et qui reste cependant toujours aussi affamée des choses de Dieu, je voudrais, en terminant, l’appliquer non plus aux conditions générales de la vie religieuse, mais à la nourriture qui nous est offerte à la Table du Seigneur.

Ne permets pas, Seigneur, que de Ta sainte Table

Où Tu m’as invité,

Je sorte avec la faim et la soif déplorable

De mon aridité.

Daigne, daigne repaître un cœur qui ne mendie

Qu’un morceau de Ton pain,

De ce pain tout céleste, et qui seul remédie

Aux rigueurs de sa faim.

Certes, cet apaisement de la faim et de la soif qui nous est assuré avec Christ, notre vie, peut être réalisé sans que la Table soit dressée devant nous matériellement; une Eglise évangélique n’acceptera jamais de penser ou de laisser dire que la grâce infinie de Dieu soit liée indissolublement à une démarche humaine, à un geste qui dépend de nous; mais nous savons aussi que lorsque Dieu nous offre ce bien inestimable, nous serions coupables de le négliger. Le pain que le chrétien rompt avec ses frères est de ceux qui rassasient nos âmes et ne nous laisse pas tomber dans la famine, mais il est aussi de ceux dont nous disons avec une joie toujours renaissante « Donne-nous toujours de ce pain-la ! » La coupe à laquelle participent les fidèles est de celles qui répondent à notre soif de Dieu, mais elle est aussi de celles dont on a toujours soif à nouveau. De cette Table, on ne se lasse pas, parce qu’elle ne déçoit pas; on y revient toujours, parce qu’on y trouve toujours la même réalité vivifiante, la communion avec Jésus-Christ.

Si notre Eglise a décidé de dresser chaque mois, une fois de plus, la Table du Seigneur dans notre sanctuaire, c’est parce qu’elle voudrait que personne ne restât dans la faim et la soif déplorables de son aridité, et que ce sont ceux qui viennent le plus souvent à la Table du Maître qui ont la plus vive faim d’y revenir encore.

Dieu veuille qu’aucun de ceux qui s’approcheront de la Table du Seigneur n’obéisse à l’habitude, à la routine, mais qu’ils y viennent avec une faim et une soif que nous voulons garder toujours parce qu’elles seront toujours apaisées. Et que dans cette parole que nous méditons aujourd’hui, dans cet appel de l’humanité ! Donne-moi de cette eau donne-moi de ce pain ! » nous retrouvions notre propre cri, notre propre appel, et la certitude que tout ce que nous cherchons nous est offert à la Table du Seigneur où sont rassasiées toutes les faims, étanchées toutes les soifs. Car cette faim est renouvelée chaque jour, afin que chaque jour elle soit apaisée.

Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là !

Amen

Qui peut être sauvé ? Est-ce que le salut est pour tout le monde, sans distinction ?

LE SALUT EN CHRISTQui peut être sauvé ? Est-ce que le salut est pour tout le monde, sans distinction ?

Question : « Qui peut être sauvé ? Est-ce que le salut est pour tout le monde, sans distinction ? »

Réponse : Jésus a dit très clairement en Jean 3 :16, qu’il sauvera quiconque croit en lui :

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique (Jésus), afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». Ce « quiconque » vous inclut, vous et tous ceux qui peuplent ce monde.

La Bible dit que si notre salut était basé sur nos propres efforts pour le gagner, personne ne serait sauvé : « Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3 :23). Le Psaume 143 : 2 ajoute : « car aucun vivant n’est juste devant toi ». Et Romains 3 :10 affirme « il n’y a point de juste, pas même un seul ».

Nous ne pouvons donc pas nous sauver nous-mêmes ; Mais le plan de Dieu est que nous pouvons définitivement être sauvés lorsque nous mettons notre confiance en Jésus-Christ. Ephésiens 2 : 8-9 nous dit que « c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Nous sommes sauvés par la grâce de Dieu, et la grâce, par définition est un don ou une faveur qui ne peut pas se gagner. Nous ne méritons pas d’être sauvés, mais nous devons simplement recevoir le salut par la foi.

La grâce de Dieu est suffisante pour couvrir tout péché, quel qu’il soit (Romains 5 :20). La Bible est remplie d’exemples de gens qui ont été délivrés de leur passé et de leurs habitudes coupables. L’apôtre Paul a écrit à des chrétiens qui , dans leur passé, s’étaient livrés à toutes sortes de péchés, y compris l’immoralité sexuelle (fornication) , l’idolâtrie, l’adultère, l’homosexualité, le vol, la cupidité et l’ivrognerie. Mais Paul leur rappelle ce qui s’est passé au moment de leur salut : « …mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-christ, et par l’Esprit de notre Dieu. » (1 corinthiens 6 :9-11)

L’apôtre Paul lui-même avait persécuté les chrétiens, approuvant le meurtre d’Etienne (Actes 8 :1), en pénétrant dans les maisons, il en arrachait les hommes et les femmes et les jetait en prison (Actes 8 :3). Il écrira plus tard, « …moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j’ai obtenu miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité ; et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l’amour qui est en Jésus-Christ. C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. » (1 Timothée 1 :13-15)

Dieu choisit souvent de sauver les personnes qui semblent les moins qualifiées pour accomplir ses objectifs. Il a sauvé sur la croix un brigand à qui il ne restait que quelques minutes à vivre (Luc 23 :40-43), un persécuteur de l’Eglise (Paul), un pêcheur qui l’avait renié publiquement (Pierre), un soldat romain et sa famille (Actes 10), un esclave en fuite (Onésime, dans le livre de Philémon), et beaucoup d’autres.

Il n’y a personne qui soit hors de la portée de Dieu, ni de sa capacité à les sauver (Esaïe 50 :2). Nous devons cependant répondre à Dieu par la foi –en réalisant et en croyant ce qu’il dit de notre culpabilité et du merveilleux salut qu’il nous offre– et nous devons recevoir le salut et le don gratuit de la vie éternelle.

Qui peut être sauvé ? Une chose est certaine : vous pouvez l’être si vous recevez Jésus-Christ comme votre sauveur ! Si vous n’êtes pas sûr de l’avoir fait, vous pouvez dès maintenant répondre à son offre de salut, par une prière semblable à celle-ci :

« Seigneur, je réalise que je suis un pécheur et qu’il me serait impossible d’aller au ciel sur la base de mes bonnes œuvres. Dès maintenant, je mets ma confiance en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui est mort pour expier mes péchés et est ressuscité des morts pour me donner la vie éternelle. Je te prie de pardonner mes péchés et de m’aider à vivre pour toi. Merci de m’avoir accepté (e) et de m’avoir donné la vie éternelle.»

Avez-vous pris la décision d’accepter Christ après ce que vous venez de lire ici ? Si oui, cliquez sur le bouton ci-dessous: « J’ai accepté Christ aujourd’hui.

Dieu est Amour

DIEU EST AMOUR 2

Dieu nous aime, se donne à nous, veut être présent à nos côtés…

Qui est Dieu

Un amour appel à la vie

Un amour d’égal à égal

Un amour qui souffre avec nous

Un amour concret

Un amour qui pardonne et libère

Un amour qui protège

Pour en savoir plus sur Dieu

Qui est Dieu

Dieu est Amour, dit la Bible (1ère épître de Jean ch.4 v.8   ). C’est qui il est, c’est sa personne, son essence. Ce n’est pas juste une qualité. C’est son être même. Il est la source d’amour, une source qu’il veut faire jaillir en nous, par Jésus, qui nous dit : «Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur, comme dit l’Écriture» ; «Venez à moi, car je suis doux et humble de coeur»(Evangile de Jean ch.7 v.37-39    Evangile de Matthieu ch. 11 v.28-29   -4)

Dieu désire nous communiquer son amour et la joie de vivre. Il est proche de ceux qui se tournent vers lui il désire nous rencontrer personnellement afin que nous ayons une connaissance intime de lui, de sa personne et de son plan d’amour. En lui, «il n’y a pas de soupçon, de revanche, de ressentiment et encore moins de haine. C’est un coeur qui veut seulement donner de l’amour et en recevoir comme réponse. C’est un coeur qui souffre énormément, car il voit l’immense douleur humaine et le refus de faire confiance à Dieu, qui veut offrir consolation et espoir… Toutes les fois où la peur, l’isolement ou le désespoir se mettent à envahir le coeur humain, cela ne peut pas venir de Dieu. »

Un jour, Moïse demanda à Dieu s’il pouvait avoir le privilège de le voir. Savez-vous ce que Dieu lui répondit ? « Je ferai passer devant toi toute ma bonté » (Livre de l’Exode ch.33 v.18-19) ! Il ne s’est pas présenté à lui comme le Tout-Puissant, le Seigneur et Maître de l’univers, devant qui l’homme doit s’écraser. Même si Dieu est le Créateur, il est aussi et surtout un Dieu qui nous a conçu par amour et pour l’amour. En passant devant Moïse, il se présenta ainsi : « [je suis] l’Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché » (Livre de l’Exode ch.34 v. 6-7   -6)).

Voilà qui est Dieu ! Tu n’as pas à avoir peur. Il n’est pas ce Dieu punissant, qui n’attend que de condamner, comme nous pourrions être tentés de l’imaginer. Il est bon, infiniment bon. Il est l’amour avec un grand A, l’amour vrai, sans condition et sans limite. Son amour est fiable, solide, permanent. Tu ne risques pas le rejet, le doute, le chantage, la violence. Au contraire : Dieu t’attend les bras ouverts, vibrant du désir de passer du temps avec toi, tout en étant infiniment patient, parce qu’il ne te forcera jamais. Il te respecte trop pour cela.

Un amour appel à la vie

La Bible nous dit que lorsque Dieu a créé l’univers, la terre, les plantes, et les animaux, il déclara que tout cela était «bon». Mais, lorsqu’il fit l’homme et la femme, il déclara ensuite que c’était «très bon». L’homme est le couronnement de l’oeuvre de Dieu, fait à sa ressemblance, l’expression même de son amour.

Il se peut que tu ne te considères pas exceptionnel(le), mais tu l’es. Tu es unique, créé(e) de la main de Dieu pour une raison : parce qu’il t’a désiré(e), voulu(e), choisi(e) et aimé(e). Tu n’es pas le résultat du hasard ou d’un accident. Et Dieu te voit «très bon». Bien sûr, comme tous les êtres humains, tu es affecté(e) par le mal, qui a fait irruption dans la création de Dieu. Mais Dieu veut restaurer en toi ce que les blessures ont abîmé. Il veut te permettre de dire non au mal et te donner la possibilité d’amener à son plein épanouissement la «très bonne» personne qu’il voit en toi.

Un amour d’égal à égal

«Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Je vous appelle amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.» (Evangile de Jean ch.15 v.15)

Ainsi parlait Jésus à ses disciples, leur indiquant quelle genre de relation il allait avoir avec tous ceux qui lui confieraient leur vie. Tu te rends compte ? Dans toutes les religions, les dieux sont inaccessibles et les hommes ne sont que des adorateurs qui leur sont soumis. Mais pas avec le vrai Dieu qui se révèle en Jésus, qui s’est abaissé jusqu’à nous, qui s’est rendu semblable à nous ! Jésus te veut pour ami(e) ! Il te donne son amitié ; il a confiance en toi ; il veut partager avec toi ! N’est-ce pas merveilleux ?

Un amour qui souffre avec nous

Sais-tu que Dieu souffre avec toi, quand tu ne vas pas bien ? Il sait ce que tu vis et voudrais être auprès de toi une présence rassurante. Si tu ne comprends pas pourquoi les choses arrivent, comment Dieu peut laisser faire le mal, pose-lui la question, entre en dialogue avec lui. Un jour, tu découvriras la réponse, en apprenant à le connaître. C’est alors que nous voyons que « L’Éternel est juste dans tous ses desseins, il est plein d’amour dans tout ce qu’il fait » ( Psaume 145:17  ).

Pour découvrir l’amour de Dieu, lis la Bible et particulièrement les Evangiles, qui racontent l’histoire de Jésus. Il est Dieu fait homme, venu nous montrer combien il nous aime. Demande lui qu’il te parle au travers de ce que tu liras et ouvre ton coeur pour l’accueillir.

Un amour concret

Tu te demandes peut-être : « Dieu s’intéresse-t-il vraiment à moi ? ». Sais-tu que Jésus te donne la solution dans la Bible : «Ne vous inquiétez donc pas en disant : “Qu’allons-nous manger ? qu’allons-nous boire ? qu’allons-nous mettre pour nous habiller ? ”… votre Père qui est au ciel sait que vous en avez besoin. Préoccupez-vous d’abord du Royaume de Dieu et de la vie juste qu’il demande, et Dieu vous accordera aussi tout le reste. » (Evangile de Matthieu ch.6 v.31-33    -9)

L’inquiétude : voilà notre problème. Nous nous inquiétons pour tout. Or Jésus veut justement nous rassurer. Il nous pose la question : que cherchons-nous vraiment ? Il veut recentrer notre recherche sur ce qui devrait faire l’objet de notre désir. Tu veux manger ? Tu veux des fruits ? Arrête de sauter en l’air pour en attraper. Adresse-toi plutôt à l’arbre qui les donne. Tu trouveras alors un fruit bien meilleur : la vraie Vie, qui vient de l’amour que Dieu a pour toi, et tu auras en plus tout le reste. Car Dieu connaît tes besoins. Il souhaite vivement y répondre, dans une relation d’intimité avec toi. Aie confiance en son amour, préoccupe toi de lui, de le chercher : tu ne seras pas déçu(e).

Un amour qui pardonne et libère

«si nous avouons nos péchés, il nous les pardonnera et il enlèvera tout le mal qui est en nous.» (1 Jean ch.1 v.9 )

Tu as mal agi, mal parlé, mal pensé ? Viens avec confiance devant Dieu et là, dis-lui tout. Il ne te condamne pas, ne te juge pas. Au contraire, il veut te libérer de toute culpabilité et te relever, te restaurer. Il a le pouvoir de te libérer du mal en toi qui te conduit à faire ce que tu ne veux pas. Viens dans ses bras d’amour et là, laisse tomber les masques que tu portes dans la vie, sois vrai avec Dieu et avec toi-même : la liberté et la paix de Dieu viendront à toi.

Un amour qui protège

Jésus nous dit : “Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis (…) Mes brebis écoutent ma voix ; je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne seront jamais perdues et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père me les a donnés, et mon Père est plus puissant que tout. Personne ne peut rien arracher de la main du Père. Mon Père et moi, nous sommes un.” (Evangile selon Jean ch.10 v.27-30)

Dieu est Amour Jésus a donné sa propre vie, pour toi, parce qu’il t’aime, parce qu’il t’a fait passé(e) avant lui dans ses choix. Il a donné sa vie pour que tu puisses hériter de la vie éternelle. Si tu lui donnes ta vie en retour, il va la protéger et tu auras l’assurance de rester avec Dieu, tous les jours de ta vie et après la mort. Personne ne pourra te ravir de sa main et t’enlever son amour.

Le baptême

LE BAPTEMELe baptême d’eau… nécessaire au salut ?


La réponse est un  »
non  » catégorique, car des dizaines de passages du Nouveau Testament démontrent sans ambiguïté que le salut est obtenu par la foi, et non par l’observance d’un rite (Actes 16.30,31 ; Jean 1.12 ; 3.16 ; Ephésiens 2.8-10 etc.)

C’est le Seigneur Jésus-Christ qui sauve, et non pas le baptême.

Si le baptême ne sauve pas, comment donc expliquer les passages suivants : Jean 3.5 ; Ephésiens 5.25, 26 ; Actes 2.38 ; 22.16 ; Tite 3.5 ; 1 Pierre 3.21 ?

Voici quelques pistes de réponses…

Jean 3.5 : Le verset ne dit pas “ naître de baptême ” mais « naître d’eau ». Dans le Nouveau Testament, l’eau se rapporte parfois à la Parole de Dieu et parfois au Saint Esprit :

Premièrement, elle peut se rapporter à la Parole. Voir 1 Pierre 1.23. Dans toute conversion véritable, la Parole de Dieu a joué un rôle important. Personne ne peut naître de nouveau sans la Parole de Dieu. 

Deuxièmement, elle peut se rapporter à l’Esprit. Voir Jean 7.38, 39.

1

Ephésiens 5.25, 26 ; Ce passage n’a absolument aucun rapport avec le baptême. Il révèle l’œuvre présente du Seigneur à l’égard de l’Église. Par le ministère purificateur de la Parole (le  » lavage d’eau  » par la Parole) Jésus-Christ, le Chef de l’Eglise (au moyen de ses dons – Ephésiens 4.7-16) prépare celle-ci pour la gloire. Le sujet traite ici de la sanctification par la Parole et non du salut par le baptême.

Actes 2.38 : Il existe deux explications possible de ce verset :

Il peut signifier que le peuple juif converti a reçu l’ordre de se faire baptiser afin de se séparer de la nation d’Israël qui a refusé de reconnaître le Sauveur. Ainsi ces Juifs convertis se sont sauvés de « cette génération perverse ». Par le baptême, ils sont sortis du terrain juif pour se placer sur le terrain du christianisme.

Le mot « pour » peut aussi bien se traduire “à cause de”, ou, “par rapport au fait que vos péchés ont été enlevés.” Ce même mot grec “eis” est utilisé de la même manière en Matthieu 12.41. De toute évidence, les hommes de Ninive se sont repentis non  » pour réaliser la prédication de Jonas « , mais à cause d’elle. Avec une telle traduction, le baptême est vu non comme moyen d’obtenir la rémission des péchés, mais comme étant fondé sur cette rémission même.

Actes 22.16 : Seuls les croyants juifs ont reçu l’ordre de se faire baptiser pour la rémission des péchés ou afin d’être libérés de leurs péchés. D’une façon plus spéciale, par le baptême, ils se sont publiquement séparés du peuple qui L’avait rejeté. Saul de Tarse, celui qui devait devenir l’Apôtre Paul avait déjà eu une rencontre personnelle avec le Seigneur ressuscité et il avait reconnu et confessé la seigneurie de Jésus, ce qui apporte le salut (Actes 9.6 cf. Romains 10.9, 10 ; 1 Corinthiens 12.3). Par l’intermédiaire d’Ananias, son baptême n’était maintenant qu’un symbole extérieur de ce qui s’était passé à l’intérieur : la purification qui s’accomplit uniquement par le sang de Christ (1 Jean 1.7).

Tite 3.5 : « Le baptême de régénération » dont parle ce verset, devrait être traduit par le “bain de régénération”. Ce n’est pas du tout le mot “baptême” qui est employé ici, mais c’est le même mot que celui qui se trouve en Ephésiens 5.26 et qui se traduit par “le lavage d’eau par la Parole”. Jean 13.10 nous dit que dès qu’on s’est une fois lavé (par la régénération), on n’a besoin que de la purification quotidienne des souillures contractées dans notre pèlerinage à travers ce monde pécheur. Les deux purifications sont des opérations de l’Esprit de Dieu au moyen de la Parole de Dieu, sont intérieures et effectives.

1 Pierre 3.21 : A première vue, ceci semble dire qu’on est sauvé par le baptême. Mais il faut remarquer que le salut de Noé à l’époque du déluge est un symbole donné pour nous enseigner. Noé a été sauvé parce qu’il était dans l’arche, surnageant des flots jusque dans une création purifiée. De même, nous sommes sauvés parce que par la foi nous sommes en Jésus-Christ (notre arche) qui, sur le Calvaire, a passé à travers les eaux de la mort et du jugement. Par sa résurrection nous sommes aussi amenés dans la nouvelle création. Notre baptême démontre cette vérité de façon symbolique, et alors que nous passons à travers les eaux du baptême, nous témoignons que nous sommes sauvés par la mort et par la résurrection de Christ

Qu’est-ce que le baptême ? Qui doit être baptisé ?


Avant que le Seigneur Jésus ne monte au ciel, Il donna un ordre important à ses disciples :  » Allez donc, et faites de toutes les nations des disciples les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur enseignant à garder mes commandements. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Amen.  » (Matthieu 28.19-20)

Ainsi donc, c’est le désir du Seigneur que ses serviteurs, en annonçant l’Evangile, baptisent ceux qui reçoivent leur message. Le baptême est un sacrement institué par le Seigneur lui-même. Ceci soulève deux questions. Tout d’abord, comment cet ordre doit-il être exécuté ? Et ensuite, quel est le sens du baptême ?

Pour trouver une réponse satisfaisante à la première question, nous nous référons à Actes 8.26-39. Nous y trouvons un serviteur de la reine d’Ethiopie, voyageant sur son char et lisant dans l’Ancien Testament, le livre d’Esaïe, au chapitre 53. Cet homme recherchait sincèrement la vérité ; aussi Dieu amena-t-il son serviteur Philippe à lui parler. Philippe lui expliqua comment le Seigneur Jésus mourut sur le Calvaire afin de sauver les pécheurs. Le voyageur crut au Seigneur Jésus-Christ, et demanda à Philippe s’il pouvait être baptisé. Puisque cet homme avait vraiment cru en Christ, Philippe accepta de le baptiser. À cet effet, on arrêta le char près de l’eau. Maintenant, notez soigneusement les versets 38 et 39.

 » …Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau et Philippe le baptisa. Quand ils furent remontés hors de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe ; l’eunuque ne le vit plus et continua son chemin tout joyeux. « 

Quel est le sens véritable de ce baptême exécuté si simplement le long de ce chemin d’Orient, il y a bien des années, et qui continue à être accompli de nos jours ?

1. Tout d’abord, c’est un acte d’obéissance à la volonté du Seigneur Jésus (Matthieu 28.19). Son but n’est pas tant d’ôter la souillure de la chair, que de donner au chrétien une bonne conscience à l’égard de Dieu, en obéissant à la volonté du Seigneur (1 Pierre 3.21). Ceux-là seuls qui ont entendu la Parole et qui ont cru peuvent être baptisés (Actes 18.8).

2. Deuxièmement, Romains 6.3-5 enseigne que c’est un symbole, l’image d’une vérité spirituelle.

L’eau est une image du jugement et de la mort.

Quand Christ mourut, Il passa par les « eaux » du jugement et de la mort pour effacer nos péchés (Psaume 42.7).

S’il est vrai que Christ est mort comme substitut du croyant, il est également vrai que le croyant est mort avec le Seigneur Jésus. En d’autres termes, quand Christ mourut, je mourus aussi. Quand Il fut enseveli, je fus enseveli à mon tour. Quand il ressuscita, je ressuscitai avec Lui.

Amen

Le livre de Ruth

LIVRE DE RUTHChrist et son peuple sont inséparables

Ruth 1.14-17 (Rt 1.1-19a ; 2Ti 2.1-13 ; Luc 17.11-19)

Elles se remirent à pleurer tout haut. Orpa embrassa sa belle-mère, mais Ruth lui resta attachée. Naomi dit à Ruth : « Tu vois, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux ; retourne chez toi comme elle ! » Ruth répondit : « Ne me pousse pas à te laisser, à repartir loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu habiteras j’habiterai ; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu ; où tu mourras je mourrai et j’y serai enterrée. Que l’Eternel me traite avec la plus grande sévérité si autre chose que la mort me sépare de toi ! »

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.

Le livre de Ruth est une courte histoire de quatre pages dans l’Ancien Testament. Toutefois, étant une vraie histoire de Dieu et de son peuple, il nous apporte une profonde vérité. En particulier, nous voulons examiner la déclaration de Ruth à Naomi : « Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu. » Nous voulons comprendre que Christ et son peuple sont inséparables. Du coup, si Christ est notre Seigneur, le Corps de Christ est notre peuple.

Ruth a vécu il y a 3000 ans environs à l’époque des juges. Cela a été dans les générations juste après Moïse et Josué, au temps des petits-enfants de ceux qui sont sortis de l’esclavage en Egypte. L’époque des juges n’a pas été un temps heureux. Israël était une confédération peu solide de 12 tribus sans gouvernement central. Il n’y avait pas encore de temple à Jérusalem ni de synagogues à travers le pays. Le livre des juges se termine par cette déclaration : A cette époque-là, il n’y avait pas de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon. Jg 21.25.

Chacun faisait ce qui lui semblait bon. Je pense que nous reconnaissons que lorsque chacun fait ce qui lui semble bon, souvent le désordre et des conflits en résultent. Il semble que la plupart des Israélites se sont détournés du vrai Dieu pour suivre les idoles du pays de Canaan.  En conséquence, les Israélites se faisaient continuellement attraper par leurs ennemis, et avaient besoin d’un juge pour les sauver. Ces juges ont été les héros comme Débora et Gédéon. La situation a dégénéré jusqu’au point où une guerre civile a failli exterminer la tribu de Benjamin. Telle a été l’époque des juges.

Mais de cette époque sombre vient cette histoire encourageante de Ruth, une vraie lumière dans l’obscurité. La scène de ce récit montre le besoin de trois veuves d’avoir une sécurité sociale. Naomi avait perdu son mari et ses deux fils, ce qui l’a rendu veuve, elle et ses deux belles-filles Orpa et Ruth. Qu’allaient-elles faire pour survivre ? Comment pouvaient-elles trouver de nouveau des maris et des familles ? Car, à une époque sans système de sécurité sociale, la famille était le seul soutien.

Naomi apprend que la famine qui les avait chassés du territoire d’Israël a pris fin. Pour sa part, elle va retourner auprès de son peuple. Elle convainc Orpa de faire de même, de retourner à son peuple et à ses dieux.

Mais elle n’arrive pas à renvoyer Ruth. C’est parce que Ruth était parvenue à la foi en l’Eternel, le Dieu d’Israël. A cause de cette foi, elle se rend compte qu’elle fait partie du peuple de L’Eternel, et que la seule chose à faire est d’aller avec Naomi. « Ne me pousse pas à te laisser, à repartir loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu habiteras j’habiterai ; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu ; où tu mourras je mourrai et j’y serai enterrée. Que l’Eternel me traite avec la plus grande sévérité si autre chose que la mort me sépare de toi ! »

J’espère que vous connaissez le reste de l’histoire. Naomi et Ruth vont à Bethléhem en Juda. Ruth commence à travailler dans les champs pour subvenir à leurs besoins. Là elle rencontre Boaz, un parent du mari de Naomi. Boaz rachète le terrain de la famille de Naomi et se marie avec Ruth. Ruth lui donne un fils, Obed, qui devient le père d’Isaï, le père de David.

Dans cette première partie de l’histoire, Dieu nous parle du lien entre un peuple et ses dieux. A l’époque, et toujours dans beaucoup de parties du monde, un peuple ainsi que le culte à son dieu vont de pair. Etre moabite comme Ruth, impliquait que l’on servait l’idole Kemosh et lui appartenait. Les Cananéens servaient Baal ; les Egyptiens Rê parmi tant d’autres, et ainsi de suite. Nous reconnaissons qu’il y a souvent une corrélation entre une ethnie ou un peuple et son dieu ou sa religion. Si par exemple nous rencontrons un Arabe, nous supposerons sans doute qu’il est musulman ; un Japonais peut-être un bouddhiste ; un Indien, un hindou, et ainsi de suite. Bien sûr ce n’est pas toujours vrai, mais ça l’est très souvent.

Nous regardons cette corrélation(relation) moins souvent au sens inverse, que le fait de suivre un dieu ou une religion implique que l’on fait partie d’un peuple particulier. Par exemple, si un Français blanc était devenu bouddhiste, probablement, nous ne le considérerions pas comme un oriental. Il y a deux raisons pour cela : premièrement, un changement de dieu ne change pas son appartenance ethnique physique ; et deuxièmement, nous avons tendance à regarder une croyance religieuse comme une valeur personnelle et non pas comme une orientation intégrale de sa vie. Cependant, pour Ruth, son Dieu déterminait son peuple. Appartenir à l’Eternel, c’était faire partie de son peuple. C’est donc l’orientation que Dieu nous présente.

Presque tout le peuple d’Israël était d’ethnie juive, des Hébreux. Mais Dieu n’a pas qualifié son peuple d’une caractéristique physique, d’une appartenance ethnique. Comme Paul l’explique en Romains, « Le Juif, ce n’est pas celui qui en a l’apparence, et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans le corps. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement, et la circoncision, c’est celle du cœur, accomplie par l’Esprit et non par la loi écrite. » Rm 2.28-29a. C’est-à-dire, le vrai Juif a toujours été celui qui partageait la foi d’Abraham. L’Eternel n’est pas le Dieu des Juifs ethniques seuls, mais de toute personne qui croit en lui. Et celui qui croit en l’Eternel fait, en conséquence, partie de son peuple. Du coup Ruth associe les deux : « Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu. »

Voilà un très bel exemple de ce que Jésus a fait de nous. Jésus était Juif d’ethnie, mais il est le Dieu et le Sauveur de tout le monde. Il fait de nous qui venons de beaucoup d’ethnies, un seul peuple qu’il appelle le Corps de Christ. Nous sommes tous comme Ruth. Par nature, nous n’appartenons pas au peuple de Dieu. Nous et nos ancêtres sont nés séparés d’avec Dieu. Mais Christ nous a rachetés pour lui appartenir. Il nous dit : C’est pourquoi, souvenez-vous qu’autrefois vous étiez identifiés comme non juifs dans votre corps, appelés incirconcis par ceux qui se disent circoncis et qui le sont dans leur corps, par la main de l’homme. Souvenez-vous qu’à ce moment-là vous étiez sans Messie, exclus du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang de Christ… A travers lui, en effet, nous avons les uns et les autres accès auprès du Père par le même Esprit. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des résidents temporaires ; vous êtes au contraire concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu. Ep 2.11-13, 18-19. C’est justement ce que Ruth voulait dire : « Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu. »

Qu’est-ce que cela implique pour nous ? Cela implique que, étant unis à Christ, vous et moi, nous sommes comptés parmi le peuple de Dieu, parmi les descendants d’Abraham. Par le sang de Jésus, nous qui autrefois étions perdus, avons été pardonnés et réconciliés avec Dieu. Nous avons la paix avec Dieu, non pas à cause de quelque acte de justice de notre part, mais uniquement parce que Jésus nous a racheté par sa mort sur la croix. Par cette grâce de Dieu nous avons reçu sa pleine approbation et un libre accès à lui. Comme Ruth est devenue membre du peuple d’Israël par sa foi en l’Eternel, de même nous sommes devenus membres d’Israël par la foi en Christ.

Si donc nous appartenons à Jésus-Christ, nous appartenons également à son peuple. C’est un aspect de l’Evangile qui peut nous éprouver ou même nous offenser. Notre culture appuie de plus en plus sur l’individualisme. Notre époque est très semblable à celle des juges où chacun faisait ce qui lui semblait bon. Bien qu’il y ait un gouvernement national, au plan national nous avons peu de valeurs communes et surtout pas de foi ni de Dieu communs. Chacun réclame faire ce qui lui semble bon, de sorte que, souvent, nous nous éloignons les uns des autres, comme dans un mariage qui va mal. En insistant sur une vie personnelle, sur des valeurs personnelles, sur une vérité, une foi et une conception de Dieu personnelles, nous nous éloignons les uns des autres et faisons de moins en moins un peuple, un corps.

Le monde nous dit que les affirmations religieuses ne sont pas des déclarations de vérité objective, qu’elles sont plutôt des expressions de valeurs personnelles, et que la foi en Christ est un penchant personnel qui n’a rien à voir avec une vérité absolue ni avec une réalité empirique. Ayant cru à ce mensonge, tant de chrétiens ont logiquement conclu qu’ils n’ont pas besoin de faire partie du Corps de Christ. On vous a sans doute dit, « Je n’ai pas besoin d’aller à l’église pour être chrétien. Je peux lire ma Bible et prier chez moi. » Cela revient à dire, « Ton Dieu sera mon Dieu, mais pas ton peuple ! »

Comme c’est différent de la déclaration de Ruth ! « Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu. » Est-il vraiment possible de mettre notre confiance en Jésus mais de ne pas faire partie de son corps ? Pas selon la parole de Dieu ! De Genèse à l’Apocalypse, avoir foi en Dieu implique nécessairement que l’on fait partie de son peuple. C’est la volonté et le plan de Dieu. C’est la volonté de Christ et l’œuvre du Saint-Esprit.

De quoi au juste est-il question ici ? Il n’est pas question de passer tout son temps ou la plupart de son temps à l’église. Je ne dis pas du tout que nous devrions vivre en communauté et former un ghetto chrétien. Non, le point, c’est que Dieu a choisi d’agir dans ce monde à travers son peuple. Il est Dieu et peut donc faire tout ce qu’il veut. Il veut travailler dans et à travers le Corps de Christ ! Ici, dans son église, parmi son peuple, Dieu agit envers nous par les moyens de sa parole et des sacrements. C’est pour cela que nous les appelons les Moyens de Grâce. De cette façon, notre attention est tournée à ce que Dieu a fait et a dit, et pas à ce que nous souhaitons, pensons ou ressentons !

Bien sûr vous pouvez lire et étudier la Bible chez vous ; et j’espère bien que vous le faites ! Mais soyons honnêtes. Combien de temps avez-vous à y consacrer ? Quand avez-vous lu la dernière fois l’histoire de Ruth et réfléchi à sa parole, « Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu » ? Pouvez-vous lire la Bible dans ses langues originales ? Avez-vous accès à des commentaires et à d’autres outils pour bien comprendre le texte biblique et l’histoire des peuples anciens qui s’y figurent ? Sans doute que non. C’est pour cela que nous appelons des pasteurs formés en théologie.

De plus, si nous restons chez nous, seuls et isolés, nous n’avons pas accès aux sacrements. Je suppose qu’il y a ceux qui le font, mais normalement, on ne célèbre pas la Saint Cène, seul, chez soi. Sans la Cène, nous nous passons d’une preuve objective que le sang de Jésus a été répandu pour nous, et que nous hériterons de la vie éternelle. C’est une assurance du salut et un soutien de la foi à ne pas manquer. Jésus pense que nous en avons besoin ! Puis-je donc me permettre de rester à la maison en rejetant la vie communautaire du peuple de Dieu, parce que je n’en aurais pas besoin ? C’est la pensée de qui, ça ?

Comment avez-vous entendu la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, que Dieu vous pardonne et vous aime à cause de Christ ? D’une façon ou d’une autre, nous l’avons tous apprise par le moyen du peuple de Dieu ; d’un parent ou d’un ami, ou d’un chrétien inconnu, mais personne ne l’a apprise du journal de 20 h ! L’Evangile est l’annonce de Dieu, proclamé par son peuple.

C’est justement cet Evangile qui proclame que vous et moi, nous sommes frères et sœurs dans une seule famille, avec un seul Dieu, une seule foi, un seul baptême. Pour cette raison, nous nous servons les uns les autres. Comme Ruth s’est efforcée de subvenir aux besoins de Naomi, et Naomi de trouver un mari pour Ruth, de même nous prenons soins les uns des autres. Le faisons-nous parfaitement ? Bien sûr que non. Nous sommes des hommes et des femmes faillibles qui luttons contre l’égoïsme. Nous n’agissons pas toujours avec bonté envers les autres. Mais cela ne change en rien le plan de Dieu à nous former en un seul Corps de Christ. Lui est fidèle et fait en sorte que cette bonté agisse en nous envers les autres. Et cela nous distingue du monde qui ignore cet amour fidèle et ne connais qu’un prêté pour un rendu !

« Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu. » Voilà la bonne nouvelle que Ruth a reconnue il y a des millénaires. Dieu et son peuple sont inséparables. Jésus-Christ est votre Dieu et son église votre peuple. Vous lui appartenez à cause de Christ. Réjouissez-vous-en et vivez en son peuple !

Que la paix de Dieu qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, garde votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ, pour la vie éternelle !

Amen.