Une vie communautaire.

« voyez qu’il est bon, qu’il est doux d’habiter en frère tous ensemble » (psaume 133,1) notre but est d’examiner quelques orientations et règles que donne l’écriture sainte pour la vie communautaire sous l’autorité de la parole.

Il ne va pas de soi pour le chrétien de pouvoir vivre parmi d’autres chrétiens Jésus-Christ a vécu au milieu de ses ennemis. Finalement tous ses disciples l’ont abandonné sur la croix, il s’est trouvé tout seul, entouré de malfaiteurs et de moqueurs. Il était venu apporter la paix aux ennemis de Dieu. De même, la place du chrétien n’est pas dans la réclusion d’une vie cloîtrée, mais au milieu de ses ennemis. C’est là qu’il a sa tâche, son travail. « Le règne de christ doit s’établir au milieu de ses ennemis. Ne pas souffrir cela, c’est ne pas vouloir être de cette seigneurie mais vivent entourer d’ amis, assis parmi les roses et les lis , loin des méchants dans un cercle de gens pieux. Ho ! Vous qui blasphémez et trahissez le Christ ! Si Christ avait fait comme vous le faites, qui donc aurait pu être sauvé » ?

Je les ai disperserai parmi les nations, mais même au loin ils se souviendront de moi (Zacharie. 10,9) c’est la volonté de Dieu que la chrétienté soit un peuple dispersé, disséminés comme une semence se jetée « un parmi tous les royaumes de la terre » (Deutéronome 28,25) ce sont à la fois sa malédiction et sa promesse. C’est dans des pays éloignés, parmi les incroyants que le peuple de Dieu doit vivre, mais il se sera la semence du royaume de Dieu dans le monde entier.

« Je ferai entendre mon signal pour les rassembler car je les ai racheter », « ils reviendront » (Zacharie 10,8) quand cela arrivera-t-il ? Cela est arrivé en Jésus-Christ qui est mort « pour réunir dans l’unité les enfants de Dieu qui sont dispersés » (Jean 11, 52), et cela arrivera finalement de manière visible à la fin des temps, quand les anges de Dieu « des quatre vents, depuis un une extrémité des cieux à l’autre, rassembleront ses élus » (Matthieu 24,31) mais jusque-là, le peuple de Dieu demeure dans la dispersion, tenus ensemble par Jésus-Christ seul, devenu un du fait que (ses membres) disséminées parmi les incroyants se souviennent de lui sur les terres lointaines.

Ainsi, tant la période qui va de la mort du Christ aux derniers jours, c’est des chrétiens peuvent déjà vivre ici avec d’autres chrétiens dans une communauté visible, ce n’est en fait que par une sorte d’anticipation miséricordieuse des réalités dernières. C’est par la grâce de Dieu qu’une assemblée peut se réunir de manière visible dans ce monde autour de la parole de Dieu et du sacrement. Tous les chrétiens n’ont pas part à cette grâce. Les prisonniers les malades les isolaient qui vivent dans la du sport, les prédicateurs de l’Évangile en terre païenne sont seuls. Ils savent qu’une communauté visible est une grâce. Il prient avec psalmiste : je me laisse aller à évoquer le temps où je passais la barrière, pour conduire jusque dans la maison de Dieu parmi les cris de joie et de louange, une multitude en fêtes » (psaume 42,5) mais ils restent seuls une graine disséminée sur des terres lointaines selon la volonté de Dieu. Cependant, ce qui lors de me refuser en tant qu’expérience visible, et se saisissent avec d’autant plus d’intensité par la foi. C’est ainsi que le disciple du seigneur, Jean le visionnaire de l’Apocalypse, exilé dans la solitude de l’île de Pâques commence, célèbre le culte céleste « en esprit, le jour du seigneur » (Apocalypse1, 10 avec les assemblées qu’il connaît. Les sept chandeliers qu’il voit sont les églises, les sept étoiles leur ange ; au centre, et dominant l’ensemble, il voit le fils de l’homme, Jésus-Christ dans la haute gloire du ressuscité. C’est lui qui fortifie et le console par sa parole. C’est de la communauté céleste à laquelle l’exil participe au jour de la résurrection de seigneur.

La présence corporelle d’autres chrétiens et pour le croyant une source incomparable de joie et de réconfort. À la fin de sa vie l’apôtre Paul prisonnier, ne peut contenir le désir qui le fait appeler auprès de lui, dans sa prison, Timothée « son bien-aimé fils dans la foi » il peut le revoir et l’avoir à ses côtés. Il n’a pas oublié les larmes versées par Timothée lors de ces derniers adieux (2Timothée 1,4) pensant l’assemblée de Thessalonique, il prie Dieu « nuit et jour avec insistance pour qu’il nous soit donné de vous revoir » (1Thessalonissiens 3, 10) ; et l’apôtre Jean devenu vieux, c’est que la joie que lui procurent les siens ne sera parfaite que lorsqu’il pour revenir chez eux et leur parler de vive voix, au lieu de le faire par lettre avec de l’encre (2 Jean 12) le croyant n’a pas avoir honte et à se croire encore trop charnel en désirant voir d’autres croyants en chair et en os. C’est comme corps que l’être humain a été créé, c’est comme corps que le fils de Dieu est apparu pour nous sur la terre, c’est comme un corps qu’il est ressuscité, c’est dans son corps que le croyant reçoit le Christ au moment du sacrement et c’est enfin la pleine communauté entre des créatures à la fois esprit et corps que créera la résurrection des morts. À travers la présence corporelle d’un frère en la foi, le croyant peut louer le créateur, le réconciliateur et le rédempteur, Dieu le père, le fils et le Saint Esprit. Le prisonnier, le malade le chrétien de la disposa reconnaisse dans un frère qui les visite insigne corporelle de grâce : la présence du dieu des trinitaires. Le visiteur est celui qui est visité reconnaisse dans la solitude-là après l’autre, le Christ qui est présent dans le corps, il s’accueille et se rencontre l’un l’autre comme on rencontre le seigneur, dans la crainte, dans l’humilité et la joie. Il accueille réciproquement cette bénédiction comme celle de Jésus-Christ lui-même. C’est donc une seule rencontre entre frères comporte déjà une telle béatitude, quel trésor inépuisable ne doit-il pas s’ouvrir pour ceux qui sont jugés dignes par la volonté de Dieu de vivre dans une communauté de vie quotidienne avec d’autres chrétiens ! Certes, ce qui est pour l’être isolé une grâce inexprimable de Dieu et facilement dédaigné et foulé aux pieds par ceux qui ont chaque jour les bénéficiaires. En oublient facilement que la communauté de frères chrétiens est un don gracieux du royaume de Dieu qui peut nous être repris chaque jour, et que nous pouvons d’un instant à l’autre être précipité dans la solitude la plus profonde. Il faut donc que celui qui peut mener jusque cette heure une vie chrétienne commune avec d’autres chrétiens loue la grâce de Dieu du plus profond de son cœur, remercie Dieu à genoux et reconnaissent : c’est une grâce une pure grâce, de pouvoir vivre aujourd’hui encore dans la communauté de frères chrétiens.

Une communauté chrétienne signifie une communauté par Jésus-Christ et en Jésus-Christ .Il n’existe aucune communauté chrétienne qui serait plus et aucune qui serait moins que cela .De la simple rencontre occasionnelle à la communauté de tous les jours qui dure depuis des années , la communauté chrétienne n’est que cela .Nous appartenons les uns aux autres seulement en Jésus-Christ et en lui.

Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie d’abord qu’un chrétien a besoin d’un autre à cause de Jésus-Christ ; ensuite , qu’un chrétien ne vient à l’autre que par Jésus-Christ , enfin que nous avons été élus de toute éternité en Jésus-Christ , accueillit dans le temps et réunis pour l’éternité.

AMEN

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