La résurrection

tombeau vide

Vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qui a été crucifié ? Il est ressuscité…

Marc 16.6

La résurrection de Jésus-Christ est l’événement le plus important de l’histoire de l’humanité.

Tout d’abord, il est certain que Jésus était réellement mort. Les soldats romains qui l’ont crucifié ont témoigné qu’il était mort. Quand l’un d’entre eux a percé son côté avec une lance, du sang coagulé et de l’eau ont coulé de la blessure. Quelques disciples et le pharisien Nicodème ont vu le cadavre. Joseph d’Arimathée l’a transporté de la croix jusque dans sa tombe. Les 50 kilos d’aromates, qu’on a mis sur lui pour l’embaumer, auraient tué Jésus, s’il n’était pas déjà mort. Oui, Jésus était mort.

Sa résurrection est toute aussi certaine : Jésus, revenu à la vie, est apparu à de nombreuses personnes, et même à 500 personnes à la fois. Ces témoins l’ont touché, ont parlé et mangé avec lui. Le disciple Thomas n’a cru que lorsqu’il a pu toucher les mains percées, et le côté ouvert par la lance. Alors il s’est écrié : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». L’apôtre Jean a cru quand il a vu dans le tombeau les bandelettes dont on avait enveloppé le cadavre, toujours en place, mais sans le corps.

Oui, Jésus-Christ est vivant pour l’éternité. Il est le seul fondateur de religion qui est revenu à la vie. Il est assis à la droite de Dieu, d’où il reviendra bientôt, pour juger les vivants et les morts.

Faites-lui confiance, pour la vie présente et pour l’éternité. Il est vraiment ressuscité !

Résurrection

Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu.

Actes 4.20

Est-il si difficile de croire à la résurrection des morts ? La nature ne nous l’enseigne-t-elle pas par le grain de blé ? Il meurt pour donner naissance à un bel épi qui donnera finalement plusieurs grains. Bien sûr, ce n’est qu’une image, mais très parlante. Pourquoi la mort ne serait-elle pas suivie d’une résurrection d’entre les morts ? L’Évangile nous apporte une certitude : Jésus-Christ a réduit la mort à l’impuissance et a mis en évidence la vie. Il est sorti du tombeau. Des témoins dignes de foi l’ont vu vivant. On a essayé de les faire taire. Ils ont été battus, jetés en prison, mais ont persévéré dans leur témoignage.

C’est aussi le témoignage de millions d’hommes et de femmes qui ont écouté et reçu le message de l’Évangile. Ils croient que Jésus est vivant. La preuve qu’ils avancent : Jésus vit en eux, il les conduit, les soutient, remplit leur cœur de paix.

Nous ne prêchons pas un Sauveur mort qui ne serait qu’un exemple à imiter. Nous prêchons un Sauveur vivant qui vit près de nous. Plus encore : un Sauveur qui vit en nous et nous aide à accomplir de bonnes œuvres et à répandre son amour envers ceux qui en ont tant besoin.

Ce Sauveur est pour vous, qui que vous soyez, quel que soit votre passé. Priez-le de venir vivre en vous si vous ne l’avez pas encore fait. Il vous répondra et votre vie sera changée.

Que le Christ vivant puisse nous rejoindre sur nos chemins de douleur, et que nous puissions prendre conscience que Dieu reste le maître des temps et des circonstances de chaque étape de nos vies !

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L’église a-t-elle remplacée Israël comme peuple de Dieu ?

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L’église a-t-elle remplacée Israël comme peuple de Dieu ?

Il est important de noter dès le départ que même si la Bible affirme que Dieu n’en a pas fini avec Israël (les juifs, voir romains 11:1), ce ne sont pas tous les juifs qui seront sauvés. Comme dans le déserts plusieurs périrent à cause de leur manque de foi, de même aussi dans le temps présent, plusieurs périront parce qu’ils n’auront pas cru à la bonne nouvelle qui leur est annoncée. La Bible affirme d’ailleurs que seul un reste sera sauvée, et c’est ce reste qui constitue la véritable Israël de Dieu, ceux qui la constituent sont les vrais juifs.

Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Loin de là ! Car moi aussi je suis israélite de la postérité d’Abraham, de la tribu des benjamins (Romains 11:1)

Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux ; mais la parole qui leur fut annoncée leur servi de rien, parce qu’elle ne trouva pas de  la foi chez ceux qui l’entendirent. Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu’il est dit : je jurais dans ma colère : ils n’entreront pas dans mon repos ! Il dit cela, quoi que ses œuvres eussent été achevées depuis la création du monde.

Hébreux 4 :2 –3 ; notez que cette lettre a été écrite aux hébreux= les juifs. C’est à eux que le nous fait référence )

Esaïe de son côté, s’écrie au sujet d’Israël : quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sabre de la mer un reste seulement sera sauvé (Romain 9 : 27)

chapitre1. Qui ont tué le seigneur Jésus ?

Les Pères de l’église (comme on les appels),

perpétuèrent cette hérésie dans leurs écrits. Justin le martyre (160) parlant des juifs dira : les écritures sont nôtres, pas votre. Irénée (177), l’évêque de Lyon déclara : les juifs sont déshérités de la grâce de Dieu’’Tertullien (160 – 230), écrira de son traité contre les juifs’’que Dieu a rejeté les juifs en faveur des chrétiens. Hilaire de Poitiers (291 – 371) ‘écrira pour sa part que ‘’les juifs sont un peuple perverse, maudit par Dieu pour toujours. Saint Jérôme (347 – 407) sec décrira les juifs comme… Des serpents revêtus de l’image de Judas…’’

En 313 le concile d’Elvire (en Espagne) ordonnera aux chrétiens de se séparer des juifs, de ne pas partager des repas avec eux, de ne pas épouser des juifs de ne pas les appeler pour bénir leurs terres et de ne pas observer leur sabbat.

À cause de cette accusation de déicide, mêlées a beaucoup d’autres,, les juifs furent persécutés pendant des siècles, classé de tous les pays où ils allaient trouver refuge :

notamment :

de l’Angleterre en 1290,

– de la France en 1306, et 1394,

– delà Hongrie en 1349 et 1360,

– de la Lituanie en 1445 et 1495,

– de l’Espagne en 1492,

– du Portugal en 1497, etc.

plus proche de nous Hitler qui se disait catholique et lisait l’œuvre de Martin Luther (le réformateur), voulait se venger de ceux qui avaient tué le seigneur et selon ce qu’il avait lu des « pères de l’église » ne constituaient plus son peuple.

Seulement, une lecture sans complaisance les écritures nous informent que le blâme de la mort de Jésus n’est pas à mettre au seul compte des juifs.

En effet, contre ton saint serviteur Jésus que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d’Israël, pour faire tout ce que ta main et ton conseil avait arrêté d’avance. (Actes 4 : 27 – 28)

hommes israélites écoutaient ces paroles !

Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par ,les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies (…) Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié (actes 2 : 22 – 23,36)

ces deux passages affirment bien que la mort de Jésus fut accomplie grâce à la participation des nations et du peuple d’Israël

même s’il fallait se laisser aller dans l’hérésie selon laquelle seuls les juifs ont tué le seigneur, il faut se rappeler que celui-ci sur la croix demanda à Dieu le pardon pour ce qui lavaient crucifié.

Pourquoi alors faire porter à ce peuple un fardeau dont le Christ les a déchargés ?

La Bible n’affirme-t-elle pas que c’est d’abord pour Israël (les juifs) que Jésus fut ressuscité des morts ?

Vous êtes les héritiers de ces prophètes, les bénéficiaires de l’alliance que Dieu a conclue avec nos ancêtres lorsqu’il a promis à Abraham : toutes les familles de la terre seront bénies à travers ta descendance. C’est pour vous, en premier lieu que Dieu a ressuscité son serviteur ; et il vous l’a envoyez pour vous bénir en détournant chacun de vous de ses mauvaises actions (actes 3 : 25 – 26,

‘’Mon peuple était un troupeau de brebis perdues ; leurs bergers les égarés, les faisaient errer par les montagnes ; elles allaient des montagnes sur les collines, oubliant leur bercail. tous ceux qui les trouvaient les dévorer, et leurs ennemis disaient : Nous ne sommes pas coupables, puisqu ’ils ont péché contre l’Eternel, la demeure de la justice, contre l’Eternel, l’espérance de leurs pères. (…) Je ramènerai Israël dans sa demeure ; il aura ses pâturages du Carmel et du Basan et son âme se rassasiera sur la montagne d’Ephraïm et dans Galaad. En ces jours, en ce temps-là dit l’éternel, on cherchera l’iniquité d’Israël et elle n’existera plus, le péché de Judas, il ne se trouvera plus ; car je Pardonnerai au reste que j’aurais laissé.’

’Jérémie 50:6 – 7, 19 – 20)

chapitre 2 . L’alliance avec Abraham, une alliance éternelle

croire que Dieu a rejeté Israël à cause de ses mauvaises actions, c’est oublié que Dieu n’avait pas choisi Israël à cause de ses bonnes actions, mais, simplement à cause de l’alliance qu’il avait faite avec Abraham, transmis à Isaac prit à Jacob.

En effet, après avoir demandé à Abraham de lui offrir son fils, chose qu’Abraham ne refusa pas par ce qu’il croyait fermement en Dieu, le seigneur fit avec lui et pour sa postérité une alliance inconditionnelle.

‘’Et dit : je le jure par moi-même, parole de l’éternel ! Par ce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis.

Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, par ce que tu as obéi à ma voix (genèse 22:15 – 18)

cette alliance inconditionnelle, Dieu la confirmera à Isaac en disant :

séjourne dans ce pays –ci : Je serais avec toi et je te bénirai, car je donnerai toutes ces contrées à toi et à ta postérité, et je tiendrai le serment que j’ai fait à Abraham ton père. Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel je donnerai ta postérité toutes ces contrées ; et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité parce qu’Abraham a obéi à ma voix, qu’il a observé

mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois (Genèse 26:3 – 5)

l’alliance fut transmise à Jacob acquit il fut dit :

que le Dieu Tout-Puissant te bénisse, te rende fécond et te multiplie, afin que tu deviennes une multitude de peuples !

Qu’il te donne la bénédiction d’Abraham à toi et à ta postérité avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu habites comme étranger, et qu’il a donné à Abraham (Genèse 28:1 – 4)

De Jacob, l’alliance faite avec Abraham fut transférée à toute la nation d’Israël.

 »Longtemps après, le roi d’Égypte mourut, et les enfants d’Israël gémissaient encore sous la servitude, et poussaient des cris. Ces cris que leur arrachaient la servitude montèrent jusqu’à Dieu. Dieu entendit leurs gémissements et se souvint de son alliance avec Abraham , Isaac et Jacob (Exode.2 :23 –24)

j’ai aussi établi mon alliance avec eux, pour leur donner le pays de Canaan, le pays de leur pèlerinage dans lequel ils ont séjourné. J’ai entendu les gémissements des enfants d’Israël, que les Egyptien tiennent dans la servitude, et je me suis souvenu de mon alliance. C’est pourquoi dis aux enfants d’Israël : je suis l’Eternel, je vous affranchirai les travaux dont vous chargent les Égyptiens, je vous délivrerai de leur servitude, et je vous sauverai à bras étendu et par de grands jugements. Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c’est moi, l’Eternel votre Dieu, qui vous affranchit des travaux dont vous chargent les Égyptiens. Je vous ferai entrer dans le pays que j’ai juré de donner Abraham, à Isaac et à Jacob je vous le donnerai en possession, moi l’Eternelle »(Exode : 6 :4 –8 »

Le chapitre précédent nous a permis de comprendre qu’en réalité , selon les écritures, l’église et Israël, cette assemblée choisie par Dieu pour constituer son épouse. Le problème que cette vérité pose et par rapport à l’enlèvement. Beaucoup des chrétiens ont appris que l’enlèvement était pour l’église et devait avoir lieu avant la grandes tribulations par laquelle va passer Israël. Vu que nous savons maintenant que l’église n’est rien d’autre que l’Israël de Dieu, il devient clair qu’il n’y aura pas d’enlèvement pour échapper à la grande tribulations étant donné que la présence d’Israël est signalée au cours de celle-ci. La question à se poser dès lors est celle de savoir s’il y aura réellement enlèvement et si oui en quoi consiste cet enlèvement. La réponse à cette prête occupation est très claire selon que le montre la Bible : l’enlèvement est en réalité le rassemblement surnaturel des fils d’Israël qui aura lieu au retour de Jésus-Christ (sa seconde venue), le grand exode. Ce rassemblement des fils d’Israël sera couplé à celui des croyants du monde entier. Pour bien comprendre ce qui vient d’être énoncé, il faut avoir à l’esprit qu’après la séparation du royaume d’Israël en deux royaumes, les 10 tribus du royaume du Nord (Israël) furent déportés en Assyrie vers l’an 722 av. J.-C. et ne sont jamais revenues.

Ceci a donné naissance à ce qu’on appelle des 10 tribus perdues. Quelques années après, les deux tribus du royaume du Sud (Juda) seront déportées à Babylone d’où 5 % reviendra après 70 ans d’exil. De même 40 ans après l’ascension de Jésus (70 ans après Jésus-Christ) les juifs seront dispersés sur toute la terre par les Romains et 5 % d’entre eux reviendront en 1948, soit de Milan après, à la création de l’État d’Israël. On comprend aisément que la grande partie de ce peuple est dispersée sur la terre entière et que seule une infime partie se trouve sur la terre d’Israël. Pourtant, Dieu promet de rassembler les fils d’Israël de tous les coins de la terre où il se trouve pour les ramener sur leurs terres. Alors l’éternel ton Dieu ramènera tes captifs et aura compassion de toi, il te rassemblera encore du milieu de tous les peuples chez lesquels l’éternel ton Dieu, T’aura dispersée. Quand tu serais exilé à l’autre extrémité du ciel, l’éternelle, ton Dieu, te rassemblera de là, et c’est la qu’il tira chercher. L’éternel, ton Dieu te ramènera dans le pays que possédaient tes pères et tu le posséderas, il te fera du bien et te rendra plus nombreux que tes pères (Deutéronome 30:3 – 5)
dans ce même temps, le seigneur étendra une seconde fois sa main, pour racheter le reste de son peuple, dispersés en Assyrie et en Égypte, à pathos et en Éthiopie, à Élam, à schinear et à Hamath, et dans les îles de la mer. Il élèvera une bannière pour les nations, il rassemblera les exilés d’Israël, et il accueillera les dispersés de Juda, dès quatre extrémités de la terre (Ésaïe 11:11 – 12)
quand je les ramènerai d’entre les peuples, quand je les rassemblerai du pays de leur ennemis, je serais sanctifié par eux aux yeux de beaucoup de nations. Et ils sauront que je suis l’éternel, leur Dieu, qui les avait emmenés captifs.

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La Torah, chemin de vie

LA TORAHLa Torah, chemin de vie

Le mot Torah est généralement traduit par Loi. Nous n’aimons pas beaucoup la loi. Elle nous dit ce qu’il faut

faire, surtout ce qu’il ne faut pas faire et nous menace de sanction si nous ne la respectons pas : d’abord une amende, puis, si l’infraction a été grave, cela peut aller jusqu’à la prison.

Mais la Torah est beaucoup plus qu’une loi. C’est l’enseignement que Dieu dispense aux enfants d’Israël pour leur apprendre comment devenir véritablement ses enfants, ses serviteurs. C’est le trésor du peuple juif ; et pour conserver ce trésor, pour être fidèle à ce que Dieu lui demandait, bien des juifs ont donné leur vie tout au long de l’histoire. Pour dire la chose autrement, ils ont préféré mourir plutôt que de ne pas observer cette Loi, la Torah.

Dieu a donné la Torah à Moïse au cours de longs entretiens sur la montagne du Sinaï. Par la suite, l’essentiel de ces Paroles a été consigné par écrit : c’est la Torah écrite. Mais les explications, les détails, Moïse les a transmis oralement : c’est la Torah Orale. Voici plus de 3000 ans que la transmission de cette Torah Orale se fait par l’enseignement que le père donne à son fils, le maître à son disciple : « Ces paroles… tu les enseigneras à tes enfants » (Deutéronome 6,1).

La Torah écrite comprend trois parties :

La Torah proprement dite, c’est-a-dire les cinq premiers livres de la Bible – qu’on appelle Pentateuque d’après le grec

Les Prophètes qui répètent inlassablement la Torah, en insistant sur les points oubliés ou écartés par les gens de leur époque.

Les écrits qui sont comme une méditation de la Torah (les psaumes, par exemple).

Selon les initiales de ces mots en hébreu, on appelle la Torah selon les premières lettres de ces trois parties, c’est-à-dire :

T N K

comme Torah à savoir la Loi

comme Nevi’im à savoir les Prophètes

comme Ketouvim, à savoir les Écrits.

Ces trois lettres se prononcent TaNaK : le Tanak, c’est la Torah écrite, le Premier Testament pour les chrétiens.

A TORAH ORALE

La Torah Orale c’est tout ce qui a été dit et transmis de

génération en génération pour expliquer et aider à mettre en pratique la Torah Écrite. La Torah Orale se subdivise en deux grandes parties : la Aggadah et la Halakhah.

La Aggadah, c’est un ensemble de récits -un récit est d’abord oral- qui aident à mieux comprendre la Torah Écrite

La Halakhah, c’est ce qu’il faut faire pour vivre dans l’Alliance, une sorte de « marche à suivre » pour être fidèle au contrat passé avec Dieu par Ses générations antérieures. La Halakhah comprend tous les commandements, les mitsvot. Certains sont négatifs : Tu ne feras pas… (ex : Tu ne feras pas pâlir ton prochain en public) ; d’autres positifs : Tu feras… (ex : Tu feras l’aumône)

Une tradition orale, transmise « de bouche à oreille », est par nature très fragile : si on ne veille pas avec beaucoup de soin à sa transmission, elle peut se perdre. C’est bien ce qui faillit arriver avec l’expansion de la Diaspora aux premiers siècles de notre ère. Les juifs se dispersèrent autour du bassin méditerranéen et en Babylonie. Alors les maîtres pharisiens se décidèrent à mettre par écrit ce qui, jusque là, n’avait été transmis que oralement.

Successivement, plusieurs recueils furent rédigés :

La Mishnah, qui regroupe, en six thèmes, toutes les coutumes vécues par le peuple depuis l’exil de Babylone.

Par la suite, à Babylone comme en Palestine, la Mishnah a été discutée, commentée. Cette Mishnah développée a donné d’une part te Talmud de Jérusalem (terminé à la fin du IVème siècle) et le Talmud de Babylone (terminé à la fin du Vléme siècle).

À la même époque, on regroupa dans des Midrashim les commentaires, les explications, de l’Écriture elle-même.

étude

C’est un commandement positif très important, plus important même que celui de la prière.

La charge d’enseigner la Torah à leurs enfants revient d’abord aux parents. Lorsque les enfants grandissent, ils vont au Talmud-Torah – ce qui veut dire : enseignement ou étude de la Torah. Ils y apprendront aussi l’hébreu, ta langue dans laquelle la Torah a été écrite.

L’étude doit durer toute la vie, pour les pauvres comme pour les riches, pour les gens très occupés comme pour ceux qui ont des loisirs.

Le sage Hillel (Ier siècle avant l’ère commune) avait l’habitude de dire : « Ne dis pas : Lorsque j’aurai des loisirs, j’étudierai ; peut-être n’auras-tu jamais de loisirs » (Pirké Abot 2, 5).

Donc, puisque l’étude de la Parole de Dieu est un commandement, il faut prendre du temps, se fixer du temps pour cela, sans attendre d’en avoir, c’est-à-dire sans attendre de n’avoir rien d’autre à faire !

C’est au rabbin que revient le plus souvent la charge de l’enseignement, mais toute personne instruite peut le remplacer.

Le shabbat est le jour privilégié pour étudier, on dit en hébreu pour « s’occuper de » la Torah.

Dans toute la Bible, l’élection du peuple d’Israël et le don de la Torah sont toujours liés au don de la Terre :

« Si vous vous conduisez selon mes lois, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique…. je mettrai la paix dans le pays… Mais si vous ne m’écoutez pas et ne mettez pas en pratique tous ces commandements… je me tournerai contre vous… vous frapperai et… dévasterai le pays. Vous, je vous disperserai parmi les nations » (Lévitique26.33).

À ce don de la Terre, il y a donc une condition : la fidélité à la Torah ; c’est pour cela qu’elle s’appelle « la Terre Promise », promise à la fidélité.

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Calvin et la bible

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Les thèses de Calvin donnent une importance fondamentale à la Bible sans tomber dans le fondamentalisme. Elles reconnaissent à l’Écriture une autorité qui, loin de l’interdire, appelle l’interprétation. Elles appellent à une lecture des textes à la fois savante et croyante, qui ne dissocie pas l’intellectuel et le spirituel.

Calvin et le « sola scriptura »

Jean Calvin (1509-1564)
Jean Calvin (1509-1564) © Église réformée de Savoie
Comment Calvin comprend-il l’Écriture seule, le « sola scriptura » ? Pour Calvin, seule l’Écriture permet une véritable connaissance de Dieu. Sans elle, nous sommes condamnés à l’ignorance et à l’erreur. « Nul, écrit-il, ne peut avoir, seulement un petit goût de saine doctrine (tant qu’il n’a pas été) enseigné par l’Écriture sainte ». Cette affirmation appelle trois précisions :

Calvin admet que nous pouvons acquérir quelques lumières sur Dieu par l’examen de la nature et l’exercice de la raison. Mais le savoir ainsi obtenu reste partiel et insuffisant. S’il nous apprend que le monde vient nécessairement d’un créateur puissant et admirable, il ne dit rien du salut. Même si on peut percevoir Dieu ailleurs, seule la Bible nous révèle qu’il est sauveur.
La Bible donne une connaissance de Dieu juste sans être totale. Elle ne fait pas pénétrer dans l’intimité de son être et n’en dévoile pas le « secret ». Elle porte seulement sur ce qui est nécessaire à notre salut. Il y a là une limite qu’il ne faut pas essayer de franchir. Calvin condamne ceux qui tentent d’aller au-delà de ce que dit l’Écriture. Il leur reproche de se laisser entraîner par une curiosité frivole (ils désirent un savoir non nécessaire) et blasphématoire (ils veulent percer le mystère de Dieu).
L’Écriture ne contient rien d’inutile ni de superflu. Tout ce qu’elle enseigne répond à une nécessité. S’il ne faut rien lui ajouter (en affirmant plus que ce qu’elle dit), inversement, il ne faut rien en retrancher (en croyant moins que ce qu’elle dit). Calvin s’en prend à ceux qui hésitent à accepter un enseignement contenu dans l’Écriture (par exemple, la double prédestination) ou qui le considèrent comme indifférent (c’est-à-dire non obligatoire).
Un littéralisme modéré

Calvin par Ary Scheffer
Calvin par Ary Scheffer © Musée Calvin
Si Calvin accorde beaucoup de poids et d’autorité à l’Écriture, il n’en affirme nullement l’inerrance (inerrance signifie l’absence de toute erreur en quelque domaine que ce soit). Deux raisons l’empêchent de considérer ses énoncés comme infaillibles.

D’abord, il distingue la doctrine de sa formulation. L’autorité absolue de la Bible concerne la doctrine (ou, plus précisément, ce qui est nécessaire au salut) et nullement les expressions ni le détail des récits. Calvin admet sans difficulté que tel auteur du Nouveau Testament se trompe en citant l’Ancien ou que tel récit des Évangiles manque d’exactitude. Il reconnaît que les copistes font des erreurs et que nous disposons d’un texte parfois altéré. Il lui arrive de citer de manière très approximative des versets bibliques ; il n’a pas grand souci de fidélité littérale. Si le contenu de la Bible est divin, sa formulation est humaine et, en tant que telle, sujette à l’erreur.

Ensuite, pour Calvin, quand Dieu nous parle, il se met à notre portée ; il s’exprime selon nos concepts et nos catégories de pensée ; il émet un discours qui nous est accessible. Calvin le compare à une nourrice qui parle à son bébé un langage enfantin pour communiquer avec lui. Ainsi, le récit de la création présente le soleil et la lune comme les deux principaux luminaires célestes. Or, écrit Calvin, nous savons bien qu’il existe quantité d’astres plus grands. En inspirant cette page à son auteur, le Saint Esprit s’est conformé aux connaissances (fausses et obscures) des hommes de ce temps ; il a parlé à leur manière, dans leur langage, en fonction de leur savoir pour qu’ils comprennent. Ce thème de « l’accommodation » ouvre la voie à une lecture culturelle de la Bible ; il faut la comprendre en la replaçant dans son contexte et donc en la relativisant (c’est-à-dire en la mettant en relation avec son environnement et son époque).

Le discours et la voix

Calvin a le souci d’éviter toute idolâtrie de la lettre. En lui-même, le texte biblique est, déclare-t-il, « une chose morte, sans aucune vigueur ». Il ne devient parole vivante et vivifiante que par l’action du Saint Esprit dans notre cœur et notre esprit. Les théologiens réformés postérieurs distingueront le verbum Dei (le discours écrit de Dieu) que nous trouvons dans la Bible et la vox Dei (la voix vivante de Dieu) que l’Esprit fait entendre.

Sans l’Esprit, l’Écriture est un verbum, un énoncé ou un exposé qui contient, certes, un savoir juste sur Dieu et dont il est possible de déduire la vraie doctrine. Il ne rend cependant pas le Christ présent et proche, même s’il transmet son enseignement. D’être un spécialiste de la Bible et un bon exégète ne suffit pas pour en recevoir la parole qui sauve et transforme.

À l’inverse, l’Esprit sans l’Écriture ne dit et n’apprend rien. Il y a là une polémique contre ceux (enthousiastes et illuministes) qui croyaient que l’Esprit les enseignait directement et contre ceux (allégoristes de la fin du Moyen Âge) qui faisaient appel à l’Esprit pour s’affranchir de la lettre. L’Esprit ne communique pas un savoir ; il fait du savoir contenu dans l’Écriture une vérité existentielle. La foi ne dispense pas d’un travail exégétique érudit et rigoureux.

La parole de Dieu retentit lorsque se rencontrent et se rejoignent le verbum et la vox. S’il faut se préoccuper de la formation intellectuelle du lecteur de la Bible, son inspiration, comparable à celle des écrivains sacrés, est également importante. « Il est nécessaire, affirme Calvin, que le même Esprit qui a parlé par la bouche des prophètes entre dans nos cœurs ». C’est pourquoi, dans les cultes réformés, la lecture de la Bible est précédée d’une prière d’illumination qui demande à l’Esprit d’agir pour que le texte lu devienne parole vivante.

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